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du pavillon : on voit au fond dix étamines affez courtes
qui font divergentes , 8c qui fe replient fur le
pavillon pour placer leurs fommetsdans les cavités'
dont on vient de parler. Le piftil eft compofé d’uni
embryon arrondi & d’un ftyle long & délié, terminé
par un ftygmate obtus. L’embryon devient une cap-
fule ronde applatie ; elle eft divifée en cinq loges,
& s’ouvre en cinq parties. Ces loges renferment des
femences très-menues.
Cette defcription eft tranfcrite de M. Duhamel.
Nous n’avons pas encore vu la fleur du kalmia:
Efpcus.
ï . Kalmia à feuilles ovales, à corymbes terminaux.
Kalmia foliis ovatis ,corymbis urminalibus. Mill.
Kalmia with oval leaves, oCC.
Kalmia à feuilles lancéolées, à corymbes latéraux.
Kalmia foliis lahceolatis, corymbis lateralibus. Linn.
Gen. Nov.
Kalmia with fpear-shaped hâves.
'M . Sarrazin dit que' l’efpece n°. i croît dans les
terres humides , & en cela il eft d’accord avec
Miller ; mais il ajoute que l’efpece n°. x vient dans
les terres incultes & feches ; ce, que Miller ne dit
pas. Ce dernier auteur affure n’avoir vu que des
individus très-chétifs de cette efpece en Angleterre.
Seroit-ce parce qu’on l’y auroit plantée, comme la
première , dans des lieux humides ?
Le kalmia n°. v habite plufieurs contrées de l’Amérique
feptentrionale, où il s’eleve de lix à douze
pieds de haut, en fe divifant en plufieurs branches
ligneufes, couvertes d’une écorce gris-obfcure. Ses
rameaux font ordinairement tortueux & irréguliers;
ils font garnis de feuilles épaiflès 8c fermes qui naif-
fent très-près les unes des autres : elles ont environ
trois pouces de long fur un de large ; elles font portées
par des pédif ules menus, 8c colorées d’un verd
luifant : les flèurS' naiffent en bouquets lâches au
bout des rameaux ; elles font d’un rouge trèsrvif
flans leur primeur, mais elles changent en rofes
pâles avant que de tomber. On croit que les feuilles
de cet arbriffeau nuifent au bétail ; cependant le
fauve les broute fans inconvénient.
La fécondé efpece eft naturelle de la Penfylvanie,
où elle s’élève à quatre ou cinq pieds ; les feuilles
ont environ deux pouces de long, fur un demi-
pouce de large par leur milieu : elles font oppofées,
fermes , épaiffes 8c d’un verd luifant : tantôt .elles
naiflent deux à deux à chaque joint, tantôt il s’y en
trouve jufqu’à quatre , deux de chaque côté ; elles
font portées par des pétioles très-courts. Les fleurs
font raffemblées en bouquets autour des rameaux
en fpirale interrompue ; elles font d’un rouge charmant
& de la même forme que celles de la première
efpece , mais plus petites. Cet arbriffeau, dans fon
pays originaire, fleurit la plus grande partie de
l’été.
Le laurier-rofe 8c le grand rhododendron des
Alpes, peuvent donner une idée de la beauté des
kalmias : des bouquets de fleurs d’un pourpre clair,
oppofés au verd fombre 8c luifant d’un feuillage
touffu, produifent un effet des plus agréables. Il
n’eftguere d’arbriffeaux qui méritent autant que les
kalmias, de la part d’un amateur , ces foins attentifs
qui naiffent d’un goût v if & éclairé. Nous n’avons
pas encore pu réuflir à le reproduire par fa graine :
celle que nous avons reçue plufieurs fois d’Angleterre,
n’étoit pas fans doute parvenue à fa maturité.
Lorfqu’on a laiffé les kalmias quelques années dans
la piême place , fans labourer trop profondément à
leur pied , ils donnent des furgeôns qui fervent à
les multiplier. Les arbriffeaux obtenus par cette voie,
fleuriffent bien plutôt que ceux nés de la graine. La
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première efpece aime une terre légère, humide 8c
imbibée.
M. Spielman , profeffeur en botanique à Strasbourg
, a perdu un kalmias, en ferrant les branché^
avec dü fil de laiton, pour y produire des nodofités
propres à donner naiffance à des racines, lorfqu’on
les coucheroit en terre. Il ne faut pourtant pas abandonner
ce moyen ; mais je ne l’employerois que
pour un très-petit nombre de branches à chaque
pied , & je fubftituerois le fil de chanvre ciré au fil
de laiton. Ilferoit bonauflide tenter la voie des boutures
en différentes faifons de l’année. (M. lt Baron
d e T s c h o u d i . )
KAMENICE , omKAMNITZ, (Géogràph.) De
quatre villes, tant de Bohême que de Moravie qui
portent ce nom , la feule qui mérite quelque attention
, eft celle du cercle de Leitmèritz en Bohême.
Elle appartient au prince de Kinsky. Elle eft munie
d’un château > 8c elle a de grandes verreries , d’où
fortent, entr’autres, quantité de verres blancs cize-
lés. (D . G.)
KAMLACH, (Géogr.) riviere d’Allemagne dans
le cercle de Souabe 8c dans la feigneurie immédiate
de Mindelheim. Cette riviere n’a rien en foi de remarquable
; mais, entr’autres lieux qu’elle arrofe,
il eft un village qui porte fon nom , & qui, ayant
vu naître Jean-Baptifte Homann, ne pouvoit être
ici paffé fous filence. Il n’eft pas de géographie dont
les cartes foient plus répandues, que celles de ce
Homann ou de fes héritiers. (D . G.')
K A N T , ou CAN TH, (Géogr.) petite ville de la
baffe Siléfie, capitale de l’un des trois cercles de la
principauté de Breflau , 8c faifant partie des domaines
épifeopaux du pays. Elle eft fituée fur la riviere
de Sdrweidnitz, 8c munie d’un vieux château , dont
elle partagea le faccagement de la part des Huflites,
l’an 1428. Un nouveau malheur la réduifit en cendres
l’an 1751 ; mais on comprend que fous la domination
pruflienne , elle n’a pas tardé beaucoup à
s’en relever. (D . G .)
KANTYRE ,'ou K INTYRE, (Géogr;) prefqu’île
de l’Ecoffe du milieu, faifant partie de la province
d’Argill, & s’avançant dans la mer d’Irlande, à l’occident
de l’île d’Arran, & à l’orient de celle d’ila ,
jufques à 15 ou 20 lieues de la pointe de Fairhead ,
au comté d’Antrim. Unifthme fort étroit la joint au
continent de l’Ecoffe : elle a 30 milles de long, 8c
8 à 9 de large. Elle renferme le bourg de Campbell-
v Town, où eft un affez bon port de mer ; 8c elle a fur
la côte occidentale la petite île de Gigaia. (D . G.)
KANZAC, ( Géogr. ) riviere d’Allemagne dans
le cercle de Souabe 8c dans les états des comtes
Truchfes-Walbourg-Scheer. Elle fait la communication
du lac de Feder avec le Danube, 8c elle
arrofe les feigneuries de Durmetingen 8c de Buff.
(-»•<?■ )
K A P E L L E N D O R F .obK A P E L N D O R F ,
(Géogr.) bailliage de la principauté de Weimar dans
le cercle de haute Saxe en Allemagne : il n’a que
des villages dans fon reffort ; mais il eft remarquable
par celui dont il porte le nom. Ce village étoit autrefois
une ville. Des burggraves de Kirchberg,
éteints depuis long-tems, en étoient maîtres dans le
13e fiecle; puis la ville d’Erfort en fit l’acquifition ;
enfuite des comtes de Vitzthum l’eurent en hypotheque
; 8c enfin la maifon dé Saxe l’acheta dans le
fiecle paffé; Balottée par tant de mains différentes ,
cette ville à la longue n’a plus été qu’un village, at-
teftant, avec bien d’autres, des malheurs attachés
de tout tems aux fréquens changemens de domination.
(D . G .)
KAP1VAR , (Géogr.) ville de la haute Hongrie
dans le comté de Saros.. Elle eft munie de deux
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châteaux » & elle eft une des plus peuplées de ce
com té . (D . G .)
KA PNICK, ( Géogr.) ville delà haute Hongrie
au diftrift de Kôvar. Elle eft du nombre des métalliques
, ayant dans fon voifinage plufieurs mines
d’or 8c d’argent. ( D . G.fy : >
K apn ick -Ba n y a , ou Na g i-Ba n ia , (Géogr.)
ville de la haute Hongrie dans le comté de Sakmar.
Elle eft aufli de la clafl’e des métalliques, 8c de plus ,
elle eft réputée pour royale , en ce qu’autrefois elle
appartenoit en propre aux reines du pays. Il y a
un college 8c une école affez renommes ; & la couronne
y fait frapper des ducats diftingués par les
lettres N. B. (D . G .)
KAPORNACK , ( Géogr.) ancienne abbaye de
Bénédi&ins, fituée dans la baffe Hongrie , au comté
de Salad. Elle donne fon nom à l ’un des cinq grands
diftriéts du comté. ( D. G. )
KARKI-MESRAC , (Arme Turque.) C’eft une
forte de lance marquée H planche IL Art. Milit.
Milice des Turcs , Suppl, dont fe fervent les Turcs
afiatiques 8c la cavalerie Crepiculy.
La cavalerie Seratculy fe fert d’une autre appellée
cojfani[a marquée J, dont la balle empêche le contrecoup.
( V. )
KARLSHAVEN, (Géogr.) ville d’Allemagne dans
le cercle du haut Rhin 8c dans les états de Heffe-
Caffel, au confluent de la Dymel & du Wefer, bailliage
de Helmershaulen. Elle eft moderne, & porte
le nom du landgrave Cha rle sfon fondateur, qui,
mettant à profit le cours des deux rivières, établit
un port dans cet endroit. (D . G.)
KARMEN, (Géogr.) île de la Norvège méridionale
, l’une de celles qui bordent la préfeâure de
Chriftianfand. Elle renferme trois paroiffes, 8c elle
a un cap fort connu des marins, fous le nom de Aug-
Waldenccs. (D . G.)
KARTZA-G UISZALAS , ( Géogr.) ville de la
hâure Hongrie dans la province de Cumans, au-deçà
de la Theiff. Elle eft grande & fort peuplée : de vaftes
8c fertiles campagnes l’environnent ; 8c fes habitans
prôfperent à la faveur de l’agriculture & des troupeaux
nombreux qu’ils font paître. ( D . G.)
K A S , ( Luth. ) efpece de tambour des peuples
d’Angola, 8c leur feul infiniment de mufique, à ce
que prétendent quelques voyageurs. Le kas eft un
bloc de palmier de la forme d’un panier ,, orné de
quelques figures de fleurs : on le couvre d’une planche
qu’on frappe avec une baguette ; ce qui produit
un fon approchant de celui du tambourin. (F. D . C.)
KASSUTO, (Luth. ) infiniment de mufique des
habitans du Congo ; il eft formé d’une piece de bois
longue d’une aune , creufe, 8c recouverte d’une
planche taillée en échelle , c’eft-à-dire , ayant de petites
tranches difperfées par intervalles, à-peu-près,
comme fur le manche d’une guitarre. On racle deffus
ces tranches avéc un petit bâton , 8c cet inftrument
fait le rôle de taille dans la mufique des Conçois.
( F .D .C . ) ■
KATRACA , (Hijt. nat. Ornith.) faifan d’Amérique.
Quoiqu’à vrai, dire , il ne fe foit point trouvé
de véritables faifans dans l?Amérique , néanmoins,
parmi la multitude d’oifeaux djfférens qui peuplent
ces vaftes contrées, on en voit qui ont plus ou moins
de rapportsâvecle faifan; & celui dont il s’agit dans-
cet article, en approche plus qu’aucun autre, 8c
doit être regarde comme fon repréfentant dans le
nouveau-monde ; il le repréfente en effet par fa forme,
totale , par fon bec crochu , par fes yeux bordés de
rouge & par fa longue queue. Néanmoins , comme
il appartient à un climat, & même à.un monde différent
, 8c qu’il eft incertain s’il fe mêle avec nos faifans
d’Europe , je le place içi après ceux de la Chine
Tome ///. *
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qui s’acéouplent certainement 8c produifent avec les
nôtres»
L’hiftoire du kattaca nous eft totalement incon»
nue ; tout ce que je puis dire, d’après l’infpe&ion de
fa forme extérieure , c’eft que le fujet que j’ai vu*
me paroît être le mâle , à caufe de fa longue queue
& de la forme de fon corps moins arrondie qu’a-
longée.
Nous lui conferverons le nom de katraeâ qu’il
porte au Mexique, fuivant le P. Feüillée. (+ )
K ATSCHER, ( Géogr. ) petite ville catholiq ue de
la Siléfie pruflienne , aux frontières de la Moravie.
C’eft le chef-lieu d’un diftriét de plufieurs villages,
dont la fouveraineté fut cédée au roi de Pruffe par
la maifon d’Autriche , l’an 1742 , mais dont le domaine
utile appartient à l’évêché d’Olmutz. (D . G.)
K ATZBACH, ( Géogr.) riviere de la Siléfie-Pruf-
fienne, qui naît dans la principauté de Jauer, tra-
verfe celle de Lignitz, & va fe jetter dans l’Oder ;
elle fe groflït dans fon cours des eaux de plufieurs
autres, & quelquefois elle eft redoutable par fes
débordemens.(D . G .)
K c
KCZINf (Géogr.) ville de la grande ou baffe
Pologne , dans le palatinat de Kalifch, chef-lieu du
diftriâ de Krcenia , 8c fiege de ftaroftie. (D t G .)
K E
KEHDINGEN, (Géogr.) diftriét du duché de
Breme dans le cercle de baffe Saxe en Allemagne :
il borde 1 Elbe , laSchvinge 8c l’Ofte , rivières dont
la navigation l’enrichit, 8c il peut avoir 4 milles de
longueur, fur une largeur beaucoup moindre 8c fort
inégalé. Il produit des grains 8c des fourrages en
abondance, 8c l’on en exporte quantité de chevaux
8c de bêtes à cornes. La fertilité de fon fo l, la commodité
de fes rivières , 8c le voifinage de la mer du
Nord, font que la plupart de fes habitans font, ou,
laboureurs, ou bateliers, ou gens de mer : il y a
pourtant auflî parmi eux nombre de gentils-hommes,
mais qui, poffeffeurs de terres qu’ils font valoir eux-
mêmes , ne défigurent, ni par leur nobleffe , ni par
lèur pareffe , les caraéteres d’induftrie 8c d’aélivité
empreinte fur tout le pays. Ce difirift comprend
quatorze paroiffes. Il y a un bourg appellé Freybourg ,
8c tout le refte eft village , fans aucune ville. La
juftice 8c la police s’y adminiftrent fous l’autorité de
la cour d’Hanovre , mais par des tribunaux qu’elle
ne^gêne point, 8c dont la plupart des membres font,
même à la nomination du diftriâ:. On y profeffe la
religion luthérienne , 8c l’on y paie des taxes fixes
qui fe perçoivent fans moleftation. II eft vrai, &
c’eft une belle ôbfervation à faire en Allemagne,
que, pour le bonheur des fujets., la cour d’Hanovre
participe beaucoup du génie de celle de Londres* ■ I
ICEKKO , (Geogr.) ville de la baffe Hongrie dans .
le comté de Néograd; elle eft mal bâtie , mais bien
peuplée : elle donne fon nom à un diftriû de quatre
autres villes 8c de cinquante-cinq bourgs , & elle eft
commandée par un château jadis très - fort, mais
ruiné par Kakôtzi. (D . G.)
KELHEIM, (Géogr.) ville d’Allemagne dans le.
cercle 8c dans l’éleélorat de Bavière, fous la.préfec-
ture de Straubing , au confluent de l’Altmuhl 8c dit
Danube. Elle a fous fa jurifdiétion une vingtaine de
bourgs & de châteaux. (D . G .)
KELSTERBACH, ( Géogr. ) château, bourg &
bailliage d’Allemagne, dans le cercle du haut-Rhin
8c daos le comté de Catzenellnbogen, fur le Meyn:
R R r r i j