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v c z à tous ¿garda , la fcnfibilité de fon amc. Accotjtumcz-
1c à ’remplir tous les petits devoirs qu’imnofent aux âmes bien
nées la icndreflc ou ramifié. Apprenez-lui à aimer fon r o i,
h iïnt&rèiTer à la gloire 8c au bonheur de la patrie ; qu’il Tache
qu’on n’eA grand que par des vertus pcrfoimcllcs , & par le
bien qu’on Tait aux hommes. Attachez-vous fur -tou t h lui
donner des idées de milice. Jbid. b. Traitez-le en homme
Tait fi vous voulez qu il le devienne. Apprenez-lui h Te ref-
ncélcr. Qu e la corruption du fieele Toit un nouvel aiguillon
pour lui. Il n’ y a qu’un cas où l’on doive Te mettre au-dcfliis
de l’opinion du vulgaire ; c’eA lorTqu’on cA sur de la pureté
S e de la grandeur de Tes motiTs. Ce n’eA pas l’amour des
louanges qu’il Taut inTpircr, mais celui de la vertu. Ne négligez
pas ces vertus d un ordre inférieur, qui font le charme
de la Tociéré , 6c qui y font d’un ufage, continuel. Cultivez
l'efprit, l’extérieur, les maniérés de votre élève dans l’air
qui lui cA propre. Q u ’il aime les lettres, c’cft un goût digne
de lu i, c’eft môme un goût néccflairc. Jbid. 79 6. a. Moyen
de le mettre à l’abri du ridicule. . . Le tems que votre élevé
parte avec vous , doit lui donner une expérience anticipée ;
ne négligez rien de ce oui peut la lui procurer. . . Utilité qu’il
aura retirée de l’étude ae l’h iftoirc. . . En lui montrant les fragilités
de notre cfpecc , ne la lui montrez pas trop en noir ;
taites-la lui voir plus foiblc que méchante , 8c capable de
bien. Q u ’il connoifie fur-tout l’homme de Ta nation o c de Ton
fieele. Q u ’ il apprenne à juger les hommes , non par leurs
difeours, mais par leurs afltons. 11 aura des Tantaifies peu rai*
Tonnables, permettez-lui quelquefois de les Tuivre, quand
vous ferez sûr que l’effet démentira Ton attente. Ibid. b. Ne
lui parlez point en maître; raifonnez en ami. V o v e z tout ;
mais ayez quelquefois l'air de ne pas voir. Faites-lui remarquer
, par les exemples, les avantages de la fageffe, 8c les
dangers du vice. Conduite qu'il Taut tenir par rapport aux
mauvais livres qui lui tombent entre les mains. Les noeuds
de l’autorité doivent Te relâcher, â mcfurc que l’éducation
s’avance. Le jour qu’il jouira de Ta liber té, il fera charmé
de vous quitter ; mais fi vous vous ôtes bien con d u it, Ton
ivreffe ne fera pas longue. Alors vos confeils lui feront d'autant
plus u tiles, qu’il vous les aura demandés. Jbid. 797. a.
Gouverneur de la perjonne d'un prince. Importance de l’éducation
d’un jeune prince. Qualités qu’il leroie à fouhaiter
de trouver réunies dans Ton gouverneur. V I I . 797. a. Sources
d’où les réflexions Tuivantes ont été tirées. Commencez
par infpirer aux princes toutes les vertus morales 8c chrétiennes
également néccflaircs à tous les hommes. Appre-
nez-leur que les rois ne font pas faits d'un autre limon que
le refle des humains. Q u e votre élevé apprenne •> diAinguer
c e qu’il doit & D ie u , aux minifircs de la religion, à foi-môme
& a Tes peuples. Contenez-le par la crainte des jugemens
divins & Je blâme de la poAérué. Q u ’un jciinc prince con-
noifle aufli par Tes y eu x 1 état des pauvres de Ton pays. Mais
que ce fpcélaclc ne Toit point de Ta part une méculation
Aérilc. Q u ’il Tache que les rois regnent par les loix. Q u 'il
connoiflc fur-tout le caraélcre 6c les moeurs de la nation fur
laquelle il doit régner. Ibid. b. Q u e dés Tes premières années
on le rende capable d’application 6c de travail. Sa grande
étude doit êtrc^ uA o irc . L’étude de l'hiAoirc parut fi importante
h Ch iév rd |R ou v c rn cu r de Charlcs-Quint, qu'il ne s’en
rapporta qu’ù foi-môme pour la lui enfeigner. Il l’inAruifit
eniuite de Tes véritables intérêts par rapport h toutes les puif-
Tances de l’Europe ; de-tà il le nt pafler h la pratique, v o u lut
qu’il entrât dans Ton con fcil, le chargea (l’examiner toutes
les requêtes d'importance, 8c dans les délibérations l’obligea
toujours ji parler le premier. Comment il confultoit avec
lui fur les objets^ de quelque dépêche importante. Exercice 3ue Chiévres lui donnoit lorfqu il Turvenoit une négociation
c longue ha leine, 6c qu’un prince étranger envoyoit Ton
ambafladeur dans les Pays-lias, d on t Chiévres ¿toit gouverneur.
Jbid. 798. b.
G o u v e r n e u r s des provinces romaines., ( ï l i f l . a n c . ) XIII.
518. b. 522. b. 316 . b. 407. b. Différentes fortes de miniArcs
qui compofoient leur cohorte. V I I . 923. a, Chanceliers des
gouverneurs. III. 106, a. Affeffeurs ou confcillers. IV . 23. b.
Scribes. VIII. 789. a. Truchemcns. X V I . 723. a. — Voye^
P r o v in c e .
Gouverneur d’un pays ou d’une ville chez les Turcs. II.
191. a , b. 219. b. m
G o u v e r n e u r , ( Mar ine1 timonier. VII, 798. b.
G o u v e r n e u r , ( L l i f . mod. ) préfident ou furintendant. V IL
79®- b,
G ou v tiisp .n n , ( P n p m r i t ) V I I . 798, i ,
C4' - ' ! " " ) V II. 7< / >>■
r o v A viPT]111’1? 1!. l,ocrc -inglo‘5- Suppl. I. 4 *9 - « . %
„ G O V A V 1I.U, ÿ h i ; < x o i,)u rb r cd ’Am è rU m u tx d c * Indes.
Pourquoi cet arbre 8c ion fruit font H commun» en Améri»
que; que quoique ce fruit foi, excellent, on en trouve ibu-
vent ou on ne voudrait point en avoir. VII. 798. b. Noms
que le , botaniftes lui donnent. Caractère» de cet arbre. D eu x
ctpccc» de goyavier connues dan» no» jardins. Defeription
G R A
du g o yavie r tel qu’on le voit en Amérique. Scs fleurs. Sa
racine. Son écorce. Son bois: ufage auquel on l’emploie.
Ces arbres Te trouvent plantés par-tout dans les ifles Caraïbes.
Vertus attribuées â la racine 8c aux feuilles du goyavier.
Jbid. 799. a. Prétendues propriétés de l’écorcc. Eloge de Ton
fruit. Les goyaves rouge» 8c blanches ont le môme degré de
bonté. Différentes manieres dont les habitaos du pays mangent
les goyaves. Inconvéniens de Ton fruit 8c de Tes graines.
Culture des goyaviers eu Europe. Jbid. 790, b. — Voycr
X a l c g c o t l .
G O Z Z I ou les Guides de Candie. Obfcrvations fur cet article
de l’Encyclopédie. Suppl. III, 248. a.
G R
G R A A F , ( Reinier) anatomiAc. X IV , 778. b. Suppl. I. i<i8.
b. 8c phyfiologiAc. Suppl. IV . 3 c i . b.
G R A A L . ( S a i n t ) X IV . 522. a.
G R A B E , Í J e a n ) Ta patrie,Ton érudition. IX. 134. b.
G R A C C H U R 1S , ( Géogr. a n c . ) ancienne ville de l’ETpa-
gne Tarragonoife. Fondateur de cette ville. Elle cA nommée
aujourd’hui Agreda. Religieufe née dans Agreda qui Te rendit
fameufe le fieele pafle par une v ie de la Tainto Vierec.
V II. 800. a. ■ b
G R A C C H U S , ( Tiberius & C a iu s ) loix agraires propofées
parees deux frères. IX. <5 0 . b. 662. b. Leur mort. 650. ¿.Lieu
où Tut maffacré le jeune Gracchus. V II. 383. b. Temple que
Tiberius confacra à la liberté. IX. 475. b. Talcns des deux
Gracchus dans l’éloquence. IV . 690. b. XI. 567. b. <68. a.
G R A C E , ( Thlolog, ) grâces dans l’ordre naturel. V i l . 800.
a. Grâce dans l’ordre du falur. Cette grâce Te divife eu une
infinité d'cfpcccs. x". En grâce créée , en grâce incrééc. 2“.
En grâce de D ieu 8c grâce du Chrifi. 3". En grâce intérieure
& grâce extérieure. Jbid. b. 4". En grâce donnée gratuitement,
& grâce qui rend agréable â Dieu. 5". En grâce habituelle
8c en grâce a&uellc. La grâce habituelle Te Tubdivife
en grâce fanclifianrc ou juAifiautc, vertus ¡nfufcs 6c dons
du S. ETprit. La grâce aéluelle Te divife en grâce d’entendement
6c grâce de Volonté. 7". La grâce actuelle Te divife
encore en grâce opérante 6c coopérante, prévenante 6c fub-
féqueme , exiAante 6c aidante. 8”. La grâce opérante ou
exiAante Te divife en grâce efficace 6c en grâce TuffiTaute.
Jbid. 801. a. DiverTes Telles partagées fur la matière de la
grâce. La dijbutc cntr’cllcs roule principalement fur la né-
ccffité 6c l’efficacité de la grâce. Do&rinc des pélagiens 6c
des fcmi-pélagicns : leurs difputcs avec S. AuguAin. La do-
étrinc catholique enfeigne que la grâce intérieure prévient
la volonté ; qu’il y a des grâces efficaces Tans préjudice de
la liberté,6c des grâces furti fautes auxquelles l’homme réfiAe
quelquefois. Mais l'efficacité de la grâce naît-elle du contentement
de la vo lo n té , ou cA-cllc efficace par elle-même?
C ’eA â ces deux opinions que Te réduifent routes celles qui
partagent les théologiens. Dollrinc des thomiAcs. Doélrihè
des auguAiniens. Ibid. b. Celle des congrulAcs. Sentiment
des mminiAcs. En quoi confiAc l'efficacité de la grâce, félon le
P.Thomaflin. Les erreurs fur la grâce efficace condamnées par
l'ég lifc , font celles de Luth er, de Calvin & de Janfemus.
Eu quoi elles confiAcnt. Doélrinc des Arminiens conforme
à celle de l’églifc. Jbid. 802. a. Toutes ces opinions Te réduifent
ù deux TyAémcs, dont l’un favorife le libre arbitre,
8c l’autre la puiffancc de Dieu ; 8g dans chacune de ces deux
claffes, les opinions ne font Téparées que par des nuances
prcfquc imperceptibles. 11 cA difficile d’afiigncr une différence
entre les fcmi-pélagicns, les moliniAcs 8c lescongrai-
A c s ; le fentiment du P. Thomaffin peut au Al être rappcllé
à ces TyAémcs. D ’autre part toutes les opinions qui prêtent
à la grâce une efficacité indépendante du confcotc-
menr, rentrent les unes dans les autres. L'églifc ne décide
rien fur les opinions abAraites en matière de grâce ; mais elle
condamne les expreflions qui donnent atteinte à la liberté ¿
8c c'eA ce qu’e lle a condamné dans les fvAémes de Luther
6c de Calvin. Voycç fur ces matières M o l in i s m e , C o n -
GRUiSME, T h o m i sm e . Pourquoi on a donné á S. AuguAin
le nom de doélcur de la grâce. Jbid. b. |
Grâce t grâce aéluelle 8c grâce habituelle. I. 124. b. Rapport
de convenance de la grâce avec la volonté. III. 870. b'.
Effets de la grâce que /anfénlus exprime par le mot dé légation.
IV . 779. a , b. Néccffité de la grâce pour perfévércr.
XII. 427. a , b . Doélriné des doélcurs Juifs Tur la grâce. IX.
46. a. C e lle des Arminiens. I. 697. a. Des AuguAiniens:
878. a , b. Des calvíniAes. II. ç6o. a. Difputes entre les
théologiens fur la grâce immédiate. VIII. 574. b. SyAômc
du congruiTinc fur l’cAicacité de la grâce , imagine peut'
adoucir celui de Molina. III. 870. a. Doélrinc des pélagiens
fur la grâce, XII. 280. b. Celle des Temi-pélagiens. X IV :
94Ç. b. Des tcrminiAcs. X V I . 160. b. Des iliomiAcs. 294;
a\ Des Tocinicns. X V I I . 390. a t b. D e la grâce fimi-
fhnte. X V . 634. a , b. Sur la g râ c e , voyc[ Pridejlination;
¡ Jr¿d¿terminatíon, J}ré/notion, Volonté en Dieu,
G R A G râc e s, Coupe â*a (lion d e , ( T h é o log .ì IV . 34<5. a l
G R A c e , (D r o i t p o l i t . ) le droit d e faire grâce cA le plus
bel attribut de la fouveraineté. MotiTs qui peuvent engager
un Touvérain à Taire grâce. Si le prince vouloir ju g e r , la
conAitution de l’état Teroit détruite. Réflexions du préfident
de J lc lü c v r c , adreffées à Louis X I I I , lorfqu’il voulut être
juge dans le procès du duc de la Valette. Si le monarque
puniffolt lui-môme, Ton afpcét Teroit terrible ; fit Ta clémence
n’avoit pas les mains liée s, Ton autorité s’aviliroir. V I I . 863. a.
G r â c e t en mat. crimin. ( Jurifp. ) on dit aujourd’hui abolition
, r imtjjlon, pardon. Signification particulière de chacun
de ces termes. V I I . 803. a. Seigneurs 8c officiers de la couronne
qui s'étoient arrogés autrefois le droit de donner des
grâces. Le chancelier de France les accorde au nom du roi.
C e privilège accordé en 1401 au chancelier de Corbic. DiT-
pofuion de l’ordonnance de 1670 fur les lettres d’abolition
8c de rémiffion. O n peut obtenir grâce par un fimplc brev
e t , quand les rois font leur entrée pour la premiere fois
après leur avènement â la cou ron n e , ou quelquefois ¿1 la
nui fiance des fils de F rance, 6c aux entrées des reines. Aucun
prince n’a ce droit de Ton chef. ETpcccs de grâces que les
légats de la cour de Rome envoyé s en France ont prétendu
a c co rd e r , mais auxquelles les parlement Te font oppofés.
Les évôqucs d'Orléans donnoient autrefois des grâces a tous
les criminels, lors de leur entrée folcmncllc <1 Orléans. Jbid. b.
ReAriélion de ce privilège par l’édit de novembre 17?3-
Règles que l’on obfc rvc par rapport aux lettres d’abolition,
rémiffion, pour dons 6c autres lettres de grâce. ETpcccs de
crimes auxquelles toutes lettres d’abolition font rcfufécs.
Ibid. 804. a.
G r â c e , différence entre abolition 6c grâce. I. 31. a. Entre
pardon, rémiffion, abolition 6c grâce. Suppl. I. 30.a. C e qu’on
entend par faire grâce 6c faire des grâces. XII. 920. b. Grâce
d’un criminel obtenue à Rome par la rencontre d’une veAale.
X V I I . 213- b. D e s lettres de grâce. IX. 423. b. Dans quel
cas le Touverain doit Taire grâce. III. 521. b. XII. 247. b.
Les lettres de grâce ne détruifent pas la flétrifiure. III. 835.
a. Quand le roi Tait g r â c e , il n’eA pas ccnfé remettre les intérêts
civils. V I I I . 824. b. Signature en chancellerie romaine.
XIII. 282. b. *
G r â c e s , ( D ro it p o l i t .) différence entre faveur 6c glpKc.
V I . 433. a. Les grâces font en rapport des principes qui/ncu-
ven t les gouvernemens. XII. 910* b. Réflcxiôns fur les malheurs
6c le bien que peuvent produire les grâces. 921. a. D e
celles qu'accordoit Louis X l v . Jbid. Il fau t que les grâces
fiaient proportionnées au rang de ceux qui les re ç o iv en t ,
6c à la qualité de leurs ferviccs. XIII. 421. b.
Grâces cxpcflativcs, oro vi fions que le pape donne d avance
d’un bénéfice qui n’eft pas encore vacant. Il y en a de géné-
* raies 8c de fpécialcs. Obfervation fur cette maniere de préférer
les bénéfices. V I I . 804. b.
G r â c e p r i n c i p a l e , (H i f l . m od .) titre qu on donnoit
autrefois à l’évêque de Liege. C e titre devenu aujourd’hui
commun en Allemagne. Ufage qu’011 en Tait en Angleterre.
V I I . 804. b.
G r â c e , (Gramm. L iu . JAyth.) ce qui plaît avec attrait.
C ’eA pourquoi la déeffe de la beauté ne devoir jamais paroi-,
tre Tans les grâces. Les grâces dans l’extérieur dépendent de
ce mérite qui attire. En quoi confiAcnt ces grâces dans le
v ifa g e , dans l’extérieur, dans la vo ix d un orateur. Dans
les a r ts , la proportion, la beauté peuvent netre point gra-
cieufcs. Il femble qu’en général le p e tit, le joli en tout
genre Toit plus fufccptiblc de grâces que le grand. Cependant
il n’eft pas un fciil genre d’ouvrage qui piuflc être bon,
s’il cA oppofe ailx grâces. Un ouvrage peut être fans g la ce s ,
8c n’avoir pas le moindre défagrément. En quoi confiAc la
grâce en peinture 6c en fculpturc. Jbid. 805. ^ Dfou dépendent
les grâces de la diflion , Toit en éloquence, Toit en poé-
Tie. A v o ir de la g râ ce, s’entend de la chofe 6c de la perfonne.
L a bonne grâce appartient à la perfonne feulement. A vm rd e s
grâces t dépend de l’aftion. Obtenir f a grâce. Faire grâce. Fàtre
des grâces. A v o ir les bonnes grâces de quelqu un. Etre en grâce.
I h L s m ,c e s ,, cfpecc de rideau*. U s traces fom unedes
plus belles allégories de la mythologie des Grecs. Détails fur
cette fo r te de divinités. Jbid. b. _
G râ c e , différence entre grâce & élégance, V . 48», b. Entre
grâce & agrémen». Suppl. I. 1 13 . n. D e , grâce, dans les
femme» & dan» le» cliofc» do l’art, V I I , 7ÎI5, b. 7 . ‘
philofophea le» plu» auftcrcs ont approuvé le culte lie» grâce
»: c ’eft la nature elle-même qui nous en a donné l in e e ,
en nou» offrant de» fpeélacle» qui fcmblent être leur ouvrage.
V I I I ; 871. a. D e la grâce du corp». »00. a.
G i i a c e , ( B ea u x a n s ) feroit-il vrai que la grâce qu. a tant
de pouvoir fur nou», naquit d’1111 principe inexplicable ? cela
ne peut être. Dan» la peinture, par exemple, la grâce des
figiirc»,imitéci confitte principalement dan» l’ j r^ te “ ™c,
ture de» membre», dan» leur â | i i | «
tufteffe de leur» emmanchemen». Grâce di,n» le« mouvtm.:n»
«c le» atiitude» d’un homme ou d une femme. V I I . 805. é.
G R A 855
n eft pas vrai qu’ il y ait des défauts auxquels certaines grâces
font attachées. On a peut-être auffi grand tort de féparer l’idée
de Ja beauté de celle des grâces, que de trop diAinguer dans
les lettres un bon ouvrage d’avec un ouvrage de goût. Un peintre,
en peignant une figure de femme, croit lui avoir donné la
grâce qui lui convient, en la rendant plus longue d’une réte
qu elle ne doit 1 être ; Teroit-ilpoffiblc qu’on arrivât par un fc-
crct fi facile à un effet fi miiflant ? non fans doute. C ’eA ainft
qu’un ouvrage dans lequel la raifon cA fouvent blcffée, ufurpo
quelquefois Te nom d’ouvrage de goût. Ibid. 806. a.
G r â c e s , ( P eintur .) celles dont les extrémités du corps
humain font Tufccptiblcs. V I . 340. a. Les attitudes 6c la mode
diminuent ou augmentent les grâces. 780. b. Traits qui doivent
caraâérifcr l’image des h é ros , la beauté des femmes,
les agrémens de l’enfance. Jbid. Réflexions fur l’art de donner
des grâces aux figures d’un tableau. Suppl. I. 581. b. Danger
de faire grimacer les figures en voulant leur donner des
grâces. XII. 948. b.
G r â c e , ( Belles Leur. ) En quoi confiAc la grâce du A y lc .
D ’où dépend la grâce dans la peinture. Poètes latins, grecs
8c italiens qui ont écrit avec grâces, Suppl. III. 248. b.
G r â c e s , (Notre-Dame des j ordre de chevalerie. Suppl.
i v . 6 1. g g ;: ' p
G r â c e s , ( Mythol. ) elles étoient filles de Bacchus 6c de
V én u s ; Anacréon réunit toujours les grâces aux amours:
les poètes latins ont Tait de môme. X V f l . 796» b. Noms des
Grâces. 797. a . Noms des deux Grâces des Athéniens.
VIII. 9 ç . b. Article fur Pafithée , l’une des trois Grâces.
XII. x i i . , b . Comment on les repréfentoit : épithetes par
lcfquellcs dif les cara&érifoit: maris des Grâces félon Homère.
X V I I . 707. a. Temples des Grâces. X V I . 72. a , b. X V IL
79 7 . b. O n les affocioit avec Mercure 6c avec les Mufes: le
printemps leur ¿toit confacré : les Mufes 6c les Grâces font
Tétées dans les repas: moniimens confacrés aux Grâces. Ibid.
b. Elles préfidoient aux bienfaits 6c â la rcconnoiffancc. 798.
a. Bienfaits qu’elles répahdoient : aucune déeffe n’avoit un
plus grand nombre d’adorateurs : poètes qui les ont célébrées.
/¿/(/.Morceaux d’une épitre aux Grâces par M. le cardinal
de Bernis. Ibid. b. Fêtes chez les Grecs en leur honneur.
III. 20c. a . «
G R A C IEU X , (G ram m .) terme qu’on doit à Ménage.
11 veut dire plus qu'agréable ; il indique l’envie de plaire.
Boilcau femble l’avoir employé d’une façon impropre dans
fon ode fur Namur. Gracieux fouverain. Parole , aventure d if-
gracieufe. Gracicufcr. V I I . 806. a.
G r a c i e u x , (S y n o n .) gracieux, aeréable. I. 182. b. Gracieux,
affable , c iv il, p o li, honnête. X l l. 904. a. Suppl. 1.179 . b.
G r a c i e u x , ( B e ll. leur. B ea u x -A r t s ) détermination du Tens *
de ce mor. Exemples de ce qu’on appelle gracieux en peinture
8c en poéfic. Suppl. III. 248. b.
G r a c i e u x , ( JUrifpr. ) form e gracicufc. V II, 806. b.
Gracieu x , contrat gracieux. IV . 12Ç. a. Forme graciciife
par rapport aux expéditions de la cour de Rome. V f i . 1,78. b.
Signature en forme gracicufc. X V . 187. b. Jurifdiélion gracicufc.
IX, 78. b. 80. a.
G R A D A T IO N , ( Logiq. ) cfpecc d’argumentation. Elle cA
fufceptible d’une infinité d’erreurs qui peuvent naître de
¡’ambiguité des termes. V II. 806. b.
G r a d a t i o n , (P o é f ic ) tableau gradué d’images qui cnché-
riffent les unes fur les autres. C ’cft ainft qu’on doit préfenter
les partions ,cn peignant avec art leurs commcnccmcns, leurs
progrès, leu r fo r c e & leur étendue. Exemple tiré d’un fragment
de Sapho fur l’amour, dont l’auteur donne ici les traductions
par Ca tu lle, Dcfpréaux 8c l’auteur anglois de l’hymne
à Vénus. V I I . 806. b. . - , #-
G r a d a t i o n , (A r c h i t .) difpofition de plufieurs parties
• rangées avec fymmétric 8c par degrés. Acception de ce terme
en peinture. V IL 8 0 7 . a. \ t
G R A D E , ( Jurifpr.) degré d’honneur ou dignité. Uegré
^ue l’on obtient dans runi.vcrfité. Grades obtenusper faltum.
Grade tdifférence entre avoir des grades 8c avoir des degrés.
IV . 764. b. Grades militaires : ordre dans lcfqucls les ôffi-,
ciers montent. XI. 426. a.
G r a d e , (Ju r ifp r .rom .) c in q différons grades par lefqucls
l’empereur JuAinicn établit qu’il faudroit pafler avant que
d’arriver à celui de dofteur ès-loix. Cet étabhflcmcnt de
JuAinien ne fut pas de longue durée. Rétabliffcmcnt des
grades à la rcnaiffancc des lettres. V II. 807. a.
G R AD IN E , (S cu lp t.) cfpecc de eifeau à plufieurs dents;
Différentes fortes de gradines. Ufage des dents de la gradinc.
^ G R A D U A T IO N , bâtiment de falinc. Ufage de c e bâtiment.
Dimenfions de celui de la faline de Rozicrcs en Lorraine.
V IL 807* b. / v t v
Graduationy détails fur cette forte de bâtiment. A i v . ÇÇÇ.
a. ç <7, a , b. Incrufiations formées autour oes ragots employés
dans les bâtimens de graduation. VIII. oç 8. a. .
G R A D U É S , (J u r ifp r .) privilèges des gradués. Signification