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, t .i brovée. Avantages de cettepréparation. V. 95| | g
Efpade du chanvre, voyez quelques détails lur cette opè-
MESPADOî!! Empereur. ( Ichthyologie ) Defcription de ce
poiffon. 11 eft très-fort ; il enfonce ion bec pointu dans les
navires, & perce les plus grands poiffons. V. 9*3. a-
Efpadon, voyez fur ce poiffon VI vol des pl. Kegne aru-
01 E s p a d o n , arme ancienne. XVII. 786. a. Suppl. II. 814.
b. De l’exercice de Mpadon. IV. vol. des planch. Article
£^ESPAD^¥ 1 \Pich'e) terme ufité dans le reffort de l’amirauté
de Marennes. Defcription & ufage de cet inftru-
ment. Diverfes fortes d’efpadots.V. 953.*.
ESPAGNE. ( Giogr. Hijl. ) Tableau des révolutions de
ce royaume , tire de l’hiftoire du — fiecle — de --------------------.
Louis XIV. Fcr-
dinand , premier roi d’Efpagne. Projet de monarchie uni-
verfelle formé par Charles-Quint. V. 953. a..Ceux de Philippe
II. Etat de FEfpagne fous Philippe IV. Etat préfent de
cc royaume. lbid. b.
Effamt. Sur l'Efpagne ancienne, voyez Buique «c Ibcru.
Milice qui introduiftt les Barbares en Efpagne. VIII. 090-*.
Comment le pouvoir des Mufulmans tomba en Efpagne. IX.
867. b. Des Maures d’Efpagne. X. ato. b. Commencemcns
de la monarchie elpagnole. Suppl. IV. a74. 4. &c. Sommes
immenfe» que les Pays-Bas ont coûté à l’Efçagne. XI(. a u .
b. Bibliothèques en Éfpagne. II. 2.36. a. Origine du titre de
catholique donné aux rois de ce pays. II. 778. a , b. Armes
du roi d’Efpagne , voyez planch. 13 du blafon , vol. IL Sa
couronne. Suppl. II. 642. a. Chancelier & chancelleries d fcf-
pagne. III. 99. a , b. 115. b. Droit d’Efpagne & de Portugal
V. 124. b. &c. Titre qu’on donne dans ce pays à ceux
qui font de famille noble. VIII. 201. b. Rigueur dé l’inquifi-
tion en Efpagne. 774. b. Confeil que le roi confulte dâns
les affaires importantes. 881. a. Diverfes obfervations fur
la lame d’Efpagne. IX. 177. a , b. &c. Moyens employés
dans ce pays pour hâter les progrès, de l’agriculture. Suppl.
I. 222. a. Canaux projettes en Efpagne. Suppl. II. 184. b.
Moyens qu’a l’Efpagne de foutenir. fon luxe. IX. 765. b.
Maux que fait à ce pays le grand nombre de fes monaf-
teres. A. 638. a y b. De la permiflion de trafiquer dans les
Êorts d’Amérique qui appartiennent à l’Efpagne. XIV. 19. a.
les vins d’Efpagne. XvII. 290. b. Symbole de l’Efpagne.
VV. 733. b. Hmoire d’Efpagne par Martana. 861. b.
E s p a g n e , ( Pierre d’ ) doaeur fcholaftique. XIV. 774. b.
ESPAGNOL , adj. De la comédie efpagnole. III. 667. b.
Epoque efpa|nole. V . 836. a. 901. b. Médailles efpagnoles.
E s p a g n o l s . Cruautés qu’ils exercerait en Amérique
lors dé fa découverte. Suppl. I. 352. b. Combien les Efpa-
gols s’abuferent lorfqu’ils fondèrent leur opulence fur les
mines de l’Amérique. I. 642. a. Leur cruauté envers les ha-
bitans de Harlem , en 1573. VIII. 49. b. Fléchés empoifon-
nées employées par eux contre les Maures. XVI. 297. a.
Epées des anciens Efpagnols; Suppl. II. 814 .a. Des navigateurs
efpagnols. XI. 52. b. Les Efpagnols amateurs des titres.
XVI. 3 59. b. Obfervations fur la figure des Efpagnols. VIII.
346. a. Habitude des dames efpagnoles de mâcner du bu-
caros. II. 454. b. Des difpofitions des Efpagnols pour la
poèfie. Suppl. IV. 434. a , b. De la poéfie lyrique efpagnole.
Suppl. III. 821. b. Suppl. IV. 434. a.
E s p a g n o l e , langue. Obfervations fur la conjugaifon
des vérbes de cette langue. III. 883. a. Comment les Efpagnols
expriment cette vue de l’elprit que nous appelions
régime ou cas du verbe. IV. 641. a. LEfpagnol lie parle
ïîtique avec l’hébreu. IX. 259. a. Des tems des verbes dans
ïlti que Ba d _____ ZÇ9-!
cette langue. XVI. 103. ¿.Carattere de la langue efpaenole. IX.
262.a yb. Suppl. IV. 434. a. De fäprononciation. XIII. 458.a.
ESPAGNOLÉT, ( Jofeph-Robert Ribara dit V ) peintre.
XVII. 630. b.
ESPAGNOLETTE. ( Drap.))
Où fe fabriquent ces étofdu
fes de laine. Ce qu’ordonnent lur ces étoffes les réglemcns
commerce. V. 933. b.
E s p a g n o l e t t e , \Econom. rufliq.) efpece de fermeture
de fenêtre. En quoi elle confifte. V. 934. a.
Efpagnolette, terme de ferrurerie. XVII. 826. a , b. IX.-
vol. dos pl. article Serrurier , pl. 32. & fuivantes.
ESPALIER. ( Jardin. ) Avantages de l’efpalier. Il faut
beaucoup d’habileté pour conduire les arbres en efpalier.,
Les fruits à pépin y conviennent moins que ceux à noyau.
La première- attention, lorsqu’on veut planter un efpalier,
regarde la diflance des arbres. Directions fur cet objet. De
la forme qu on doit donner aux arbres en efpalier. V. 934. a.
Efpaliers. Leur plantation. XII. 726. b. Leur entretien.
IV. 3 31. b. Maniéré de diriger l’eau de la pluie pouf- leur
arrofement. Suppl. I. 378. a. Maniéré de mettre les pêchers
en efpaliers. Suppl. IV. 272. b. Des efpaliers poiriers, voyez
ce dernier mot. Diftance des efpaliers pruniers. Suppl. ÎV.
549.4, b. Contr’efpaliers, voyez ce- mot. .
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ESPALLEMENT, terme ufité parmi les commis des aides
qui fignifie la même chofe que jeaugeage. Il 11e fe dit que
du mefuraee qui fe fait dans les brafferies. Ce que dit là-
deffus l’ordonnance dès' aides de 1680. V. 934. b.
Efpallement, comparaifon d’une mefure neuve avec l’originale.
Ce que Louis XIV a ordonné fur ce fujet V
9U - J - . ■ I ’ - *
. ESPECE. ( Mitaphyf. ) Comment fe forme la notion de
l’elpece : la divifion dés êtres en genre & en efpece n’eft •
pas l’ouvrage de la philofophie : c’eft celui de1 la néceflité :
mais c’eft la philofophie qui donne à ces notions de l’exaiti-
tude 8c une détermination fixe. La définition de l’efpece exprime
ordinairement celle du genre, &c. Ce font les qualités
cffentiellcs & les attributs qui fervent à déterminer l’ef-
pece , mais , à leur défaut, lespoflibilités des modes entrent
aufli dans ces déterminations. Figures géométriques divifées
par genres & efpeces. La même précifion qui regne dans
cette diftribution ne peut régner dans le développement des
fujets phyfiques. V. 933. a.
Efpece. Abftraâions par lefquelles fe forment les noms
d’efpece. I. 43. b. De ces noms. 348. b. 727. a , b. 728. a
b. J730. a , b. Différences qui divifeut Un genre en efpeces.
IV. 984. a. b. Définition de l’efpece. XVII. 403. b. Comment
on parvient de la notion de l’efpeCe à celle de l’individu.
VIII. 684. a , b.
E s p è c e . ( Arithm. ) Grandeurs de même efpece : grandeurs
de différente efpece. On ne fauroit multiplier l’urie par l’autre
des quantités de différentes efpeces , &c. Un triangle eft
donné d’efpece, quand chacun de fès angles eft donné : alors
le rapport des côtés eft aufli donné. Comment les autres
figures reétilignes font données d’efpeces. Comment une courbe
eft donnée d’efpece. V. 933. b.
E s p è c e s imprejfes ou viftbles , ( Ancienn. Philof. ) image
des corps au fond de l’oeil. Les anciens n’avoienf aucune
idée de la façon dont les rayons de lumière viennent fe réunir
au fond de l’oeil. V . 933. b. Comment fe produit la fen-
fation de la vue, félon les feâateurs d’Ariftote & félon les
modernes. Expofition & réfutation abrégée du fyftéme des
anciens fur les efpeces. Les raifons qui détruifent leur hy-
pothefe font tirées de l’impénétrabilité des corps , du changement
dans les efpeces. Ibid. 936. a. De la différence qu’il
y a entre certaines images, & les corps qui les renvoyent;
de la diminution que les corps en devroient fouffrir , &c.
Ibid. b. Voyez EmiJJîon.
E s p è c e . ( Hiß. nat. ) Tous-les individus femblables qui
exiftent fur la furface de la terre, font regardés comme composant
l’efpece de ces individus. C’eft la fucceffion conflantq
de ces individus qui conftitue l’efpece. V. 936. b. C’eft dans
ladiverfité cafaôéfiftique des efpeces, que les intervalles des
nuances de la nature font les plus fenfibles & les mieux marqués
: ces intervalles font aufli les plus égauJt & les moins
variables de tous. La dénomination d’efpece ne doit s’étendre
qu’aux animaux & aux végétaux. Ibid. 957.
Efpeces. D e la diftribution méthodique des différentes pro-
duétions de la nature en claffes, genres, efpeces. III. 303. b.
, 06. a. X. 438. ¿.—460. a. C’eft dans la fucceffion, le renouvellement
& la durée des différentes efpeces d’animaux, que la
nature paroît tout-à-fait inconcevable. I. 470. a. Diverfw
obfervations fur les efpeces, tant des-animaux que des végétaux.
472. b. 473. a , b. Caufes de la multiplication apparente
île celles des végétaux. Suppl. III. 212.^. 213. a. Wß
a. De leurs variétés : voye{ ce mot. Il ne paroit pas qun y
ait d’efpeces abfolument invariables. Suppl. IV. 969. *•
E s p è c e , changement d\ ( Agric. ) Culture alternative e
différentes efpeces de plantes dans le même terrein. voyez
Alterner. Il y a des plantes deftinées à refferrer 8c a»crnur
la terre, & d’autres à l’ouvrir & à la divifer. ^uPPl'Jr\ 7l ‘
a. Quand une terre eft fouvent enfemencée de bleds oc
autres grains, elle fe condenfe trop. Une récolte de pois»
de feves, de navets, l’atténue 8c la pulvérife. Les plantes
à racines fibreufes appauvriffent la terre ; les plantes p -
vot la fertilifent , & peuvent être femées avec fucces ics
unes après les autres. Pourquoi le même grain ferne dans
la même terre y dégénéré. Ibid. b. . rma.
E s p è c e s . ( Pharm. ) Divers ufages de ce mot en pharm
^Espèces7, {Chym. ) produits généraux de l’ancienne ana-
7 Espèce?^ Jurifpr. ) Diverfes fignifications de ce mot.
| 11 n’y 95ÉSPECES, ( Comm.) différentes pièces de V.
a dans un état d’elpeces courantes que celles P nnr
9(7. a. Pourquoi divers feigneurs, barons ou, e q
I- J-aU Au. Ai.n U»ri>p mnnnnic. Ouels font
ont
rois qrn
ont travaillé à faire qu’il n’y eût en F r a n c e qu u gumonnoie.
Du florin qui avoir autrefois cours oaru . a ^
me; du parifts; du tournois, Efpeces <LU‘ ° " . s
France. Commencement de la fabricauon des P' ¿¡j
gent. V . 957. i. Pourquoi l’or, l’argent 8c le cuivre o
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„SBrés nour la fabrication des efpeces. En Angleterre on
^ „ r e n d rien pour le droit du roi, ni pour les frais de la
fabrication. Ce qu’on pratique en France à ce frqet. Les
efoeces ont différées noms, futvant leur empreinte, fuivant
le nom du prince. Première monnoie qui ait eu un bufte
en France. Deux valeurs des efpeces, lune réelle & intrin-
feaue l’autre imaginaire : variations de celle-ci. lbid. 958. 4.
C a r te Greffée par M. Dérius.où l’on voit la valeur refpe-
âive de la livre numéraire fous les différens régnés. Pro-
portions entre l’efpece d’or 8c celle d’argent. Cette proportion
divérfement obférvée par les différens princes, fait la
bafe du pair dans l’échange des monnoies. lbid. b.
De la circulation , du furhaujfement ,& de l abaiffement des
efpeces. Introduction de l’ufage des métaux dans le commerce
pour faciliter les échanges. De-là naquirent trois for-
tes de richeffes ; les naturelles, les artificielles & celles de
convention. Un-poids égal de chacun des métaux dut être
le figne d’une quantité inégale de denrées. Chacun des métaux,
tel que la nature le produit, n’eft pas toujours égaler
ment parfait:il falloit donc qu’il portât un certificat de fa
fnefle,8c de fon poids ; tel eft l’ufage de (empreinte du
fouverain fur ces métaux. Origine de la différence entre la
valeur numéraire & la valeur réelle, lbid. 959. a. Le cher
de chaque fociété a feul droit de monnoie. Les monnoies
n’ont de valeur intrinieque que leur poids & leur titre. Les
hommes font convenus i°. de termes pour exprimer la plus
grande fineffe des métaux. 20. De donner un plus grand
volume des moins rares en échange des plus rares. Le peuple
qui donne à l’un des métaux une valeur plus grande
que fes voifins, eft réellement & relativement appauvri
par l’échange. Le légiflateur doit encore fe conformer à la
proportion unanimement établie enîre les parties de la plus
grande fineffe dont chaque métal eft fufceptible. lbid. b. L’intérêt
de chaque fociété exige que la monnoie fabriquée avec
chaque métal, fe trouve en raifon exafte & compofée de
la proportion unanime des titres, & de la proportion du
poids établie par les états voifins. Lorfqû’un état reçoit une
quantité de métaux pour compenfer l’excédent des denrées
qu’il vend fur celles qu’il acheté, & que fans s écarter des
proportions établies, il préfente un petit avantage à l’un
des métaux hors d’oeuvre fur l’autre , la balance lui “fera
payée avec le métal préféré, qui par-là deviendra plus ^abondant
que les autres. Si ce métal eft le plus précieux,beaucoup
de denrées haufferont plus de prix que fi la préférence
eût été donnée à un métal moins rare. lbid. 960. a.
Si les fubdivifions des différentes efpeces ne font pas dans
une certaine proportion entre elles, les choies payées par
le riche doivent augmenter de prix dans une proportion plus
grande que les richeffes générales. Importance de cette
obfervation. A mefure que les monnoies de cuivre difpa-
roiffent, les denrées hauffent de prix. Proportion effentielle
entre les divifions & fubdivifions de chaque efpece de
métal. lbid. b. Un état fufpend pour long-tems la circulation
, & diminue la maffe de fes métaux, lorfqu’il donne à
la fois deux valeurs intrinfeques à une même valeur numéraire
, ou deux valeurs numéraires différentes à une même
valeur intrinfeque. Les états qui font des réformes de monnoie
pour y gagner, pàient d’un fecours léger la plus
énorme des ufures aux dépens des fujets. Dans les pays
où la fabrication fe fait aux dépens du public, jamais un
femblable défordre n’arrive. t
De la circulation. L’introduftion de l’argent dans le commerce
n’a rien changé dans la nature de je commerce ; elle
confifte toujours dans un échange des denrées. lbid. 961. a.
C ’eft abufivement que l’argent eft regardé en foi comme le
principe de la circulation. Deux fortes de circulations de
l ’argent; l’une naturelle, & l’autre compofée. Explication
de la première. L’opération de la circulation n’eft autre
¡que l’échange réitéré des denrées contre l’argent, &de 1 argent
contre les denrées. La circulation naturelle eft lapré-
fence continuelle de la portion d’argent qui a coutume de
revenir à chaque portion des denrées, en raifon des maffes
réciproques. Effet de cette circulation naturelle. Par-tout
où cet ordre naturel exifté, l’argent n’eft point la mefure
des denrées, mais la quantité des denrées mefure le volume
des lignes. lbid. b. Motifs qui peuvent engager quelques
propriétaires de l’argent à iaire des amas d’une quantité
fuperflue à leurs befoins. Effets de la diminution Vie la
maffe d’argent qui en réfultera. Pour rappellcr cet argent
dans le commerce, ceux qui en auront un befoin preflant,
offriront un profit à fes propriétaires pour s’en deflaifir pendant
quelque tems. En quelles proportions fera ce profit.
Abus qui pourra réfulter d’un ufage fi favorable à lapareffe.
Origine de l’ufure. Conféquences qui dérivent de ce qui
vient d’être dit. lbid. 962. a. La circulation compofée doit
¿Être définie en conféquence des obfervations précédentes,
, une concurrence inégale des denrées & de leurs fignes, en
faveur des fignes. Ce qui arriveroit lorfque l’argent que
Jious fuppofons s’être abfcnté du commerce, feroit paffé
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pour toujours dans un pays étranger. Il eft très-eflentiel que
la mafle des fignes ne diminue jamais. La fituation d’un
peuple eft beaucoup plus facheufe, lorfque l'argent qui cir-
culoit dans foii commerce en eft forti, que fi cet argent n’y
avoit jamais circulé. lbid. b.
Des effets de Iaugmentation de l’argent. Nous pariops ici"
d’une nouvelle maffe d’argent qui n’entre point précairement
dans la circulation d’un état ; deux maniérés de fe la
procurer; lé travail des mines, le commerce étranger. La.
circulation s’accroîtra plus iürement & plus promptement
par. le commerce étranger que par le travail des mines ; ce
n’eft aufli que de ce premier moyen que l’aurelir fe propofe
de traiter, rar-tout où l’argent n’eft plus fimple figne attiré
par les denrées, il en eft devenu en partie la mefure, &
il les attire réciproquement. Toute augmentation de la maffe
d’argent, fenfible dans la circulation, commence donc par
multiplier fa fonction de figne, avant d’augmenter fon volume
de figne. Cette nouvelle maffe d’argent aura néceffairement
réveille ' l’induftrie à fon premier paffage : comment cela
arrive. 'lbid* 963. a. Effets de cette nouvelle maffe intro*-
| duite. i°. L’augmentation de la dépenfe des ouvriers, & leur
profit diminué. 20. La confiance augmentée : la réduction
des intérêts hàuffanr le prix des denrées, il \y aura plus de
profit à les apporter dans le commerce. Plus l’intérêt eft bas
dans un pays, plus les terres y feront réputées fertiles, plus
les manufactures, la navigation, la pêche, &c. feront réputées
lucratives. De ce qu il y a moins d’emprunteurs dans
l’état, & plus de profit proportionnel dans le commerce , le
nombre des négocians s’accroît, lbid. b. Conféquences qui
réfultent de ce qui vient d’être dit de l’augmentation de I2
maffe de l’argent par le commerce. L’int ;rêt de l’argent né
diminuera point par-tout où les confommations n’augmenteront
pas. Tant que l’intérêt fe foutiént haut.dans un pays
qui commerce avantageufement avec les étrangers, on peut
décider que la circulation n’y eft pas libre. Effets de l’abience
de l’argent dans un état, après qu’il y auroit circulé dans ifne
certaine abondance. lbid. 964. a. L’inégalité des fortunes faites
par le commerce, ne détruitpoint l’equilibre établi entre les
diverfes claffes du peuple. Ce qui arrivera, fi les fortunes
faites par le commerce étranger en fortent. De l’influence
du commerce étranger dans la circulation. Si l’introduélion
ordinaire d’une nouvelle maffe d’argent venoit à s’arrêter fubi-
tement, fon effet feroit le même que celui d’une diminution
de la maffe. Le commerce étranger doit être l’intérêt le plus
fenfible de la fociété, & de chaque individu: ce qu’on doit
faire pour le foutenir. lbid. b. Etat de la circulation dans un
pays où la maffe des fignes feroit augmentée à un point affez
confidérable ,pour que toutes les denrées fuffent trop cheres
pour les étrangers. Ce pays, avant d’en venir à l’interrup-,
tion totale de fon commerce avec les étrangers, auroit dif-
puté pendant une longue fuite de fiecles le droit d’attirer
leur argent: cette méthode eft toujours avantageufe à une
fociété qui a des intérêts extérieurs avec d’autres fociétés ,
quand même elle ne lui feroit d’aucune utilité intérieure.
Moyen général 8c naturel qui prolonge dans une nation l’in-
troduâion des métaux étrangers. lbid. 965. a. Grands avantages
qui réfultent du moindre nombre des emprunteurs &
du bas intérêt de l’argent. Deux fortes de fignes par lefquels
les hommes ont imaginé de repréfenter l’argent dans le commerce
: les uns font momentanés, & de Amples promeffes
par écrit. lbid. b. Les autres font des obligations permanentes
comme la monnoie même ,& qui circulent également. Ce que
ces deux fortes de fignes ont de commun. Ils différent dans
leur nature & dans leur effet. Les fignes permanens font dé
deux fortes; les uns peuvent s’anéantir à la volonté du
propriétaire, les autres ne peuvent s’anéantir qu’à la volonté
de celui qui a propofé de les reconnoître pour fignes. Les
fienes momentanés répètent la concurrence dè la maffe d at-
eent avec les denrées. Les fignes permanens multiplient
dans l’opinion la maffe de l’argent : effets de leur mulnr
plication & de leur fufpenfion. lbid. 966. u. Tous ces
fienes quelconques font un ufage de la puiffance d autrui ,
ainfi ils appartiennent au crédit. Trois principes déduits des
nrécédens; t°. tout ce qui nuit au commerce èpuife lesfourir
Ees de la circulatiop : a», toute ffireté diminuée fufpend es
effets du commerce ¡3". moins la circulation ftra atbve, plus
il v aura de pauvres dans l’état. Efpece de fflretè qui forme
l’un des liens du commerce, 8t qui par conféquent doit être
traitée dans cet article. Lorfque les proportions réciproques
des monnoies de plufieurs états font établies, il eft indifférent
à leur confervation que leur valeur numéraire foit haute
ou baffe. Dans quelques états on a penfé que ce changement
pouvoit être utile dans certaines circonftànces. Cette
queftion traitée par M. Melon 8c M. Dutot. Ce qui fuit
tend à prouver que les furhauflemens des monnoies font
utiles dans certaines circonftànces. lbid. b. Extrait de ce
aue l’auteur a recueilli des deux ouvrages qui viennent d etre
cités. Si le numéraire augmente, dit M. Melon, le prix des
denrées doit hauffer , ce qui arrivera dans une des trois