
7 2 2 F I E
FIDIUS, ( Littéral. 6> Mythol. ) dieu de la bonne foi.
Comment les Romains iuroient cn Ton nom. Diflcrtation de
M. l’abbé Maflieu fur le dieu Fidius. Denis d’Halicarnaffc fem-
ble le confondre avec Jupiter. La plupart croient que ce
dieu cil le môme qu’Hercule. Quelques-uns le prennent pour
Janus j d'autres pour Sylvanus. Noms qu’on lui donnoit le
plus communément. Difpute entre les favans fur la maniéré
dont on doit lire ces noms. VI. 687. b. Groificre méprife où
l’ignorance des noms de ce. dieu jetra Juftin , martyr , 8c
d’autres peres de l’églife après lui. Temple que le dieu Fidius
avoit à Rome. On lui donnoit pour compagnie l'honneur &
la vérité. Ancien marbre, encore exiilant à Rome , qui en
fait foi. Auteurs à confultcr. La fidélité étoit une divinité différente
du dieu Fidius. lbid. 688. a.
Fidius. Ce dieu nommé Sancus. XIV . 609. a.
FIDUCIAIRE. ( Jurifpr. ) Héritier fiduciaire. VIII. 163.
b. SuccefTion fiduciaire. A V . 599. a. Tutele fiduciaire. XVI.
764. b.
FIDUCIE, ( Jurifp. ) vente fimulée fous la condition de
rétrocéder la chofe au vendeur au bout d’un certain tems.
Ce terme ne fe trouve point dans tout ie corps de droit,
du moins pour fignificr un gage. Origine de ce paéte à Rome.
VI. 688. a. L’acnetcur fiduciaire prenoit pour lui les fruits,
de l’héritage. Formule qu’on obfervoit pour cette forte de
vente^ Comment ces ventes tombèrent en défuétude. Les
peres qui vouloient mettre leurs enfans hors de leur puif-
fance les vendoient aufli titulo fiducia. Changement que Juf-
tinien fit à cet ufage. Auteurs à confulter. lbid. b.
FIEF. (D r o it polit. Hift. L u t . ) Ce que les fiefs étoient
dans l’origine. Comment ils devinrent héréditaires. Origine
du gouvernement féodal. Quel fpeélaclc fingulicr que celui
de l’établifTcment des fiefs ! « Un chêne antique s’élève ; l’oeil
» en voit de loin les feuillages ; il approche, il en voit la
» tige ; mais il n’en apperçoit point les racines ; il faut per-
?> cer la terre pour les fouiller ».
L ’oriüne des fiefs vient de l’invafion des peuples du nord
en occident & en orient. V I. 688. b. Ces peuples defeendoient
des anciens Germains dont Céfar 8c Tacite nous ont fi bien
dépeint les moeurs.
Raijons de cette invafion en occident. Raifons de cette inva-
fion en orient. Deux jeunes Scythes ayant traverfé le Bof- fihore Cimméricn, revinrent à leurs compatriotes raconter
es beautés des nouveaux pays qu'ils venoient de voir j alors
des peuples innombrables pafferent le Bofphore ; & toute
la Grece fus ravagée.. . . Enfin , fous l’empereur Théodofc,
dans le cinquième ftecle, Attila vint au monde pour défoler
l’univers. Portrait de ce prince, lbid. 689. a. Ses conquêtes.
Chûte de l’empire romain. Différence qui a réfulté de l ’invafion
en occident & en orient. Les Huns ne firent en orient
que ravager les pays de l’Europe où ils avoient pafTé. Les
Goths au contraire fe fixèrent dans les royaumes d’occident
S fils fournirent. Nature & douceur de leurs gouvernentens.
ifférence entre le gouvernement des Goths & celui des
Tartares. Jornandcz appelle le nord de l’Europe, la fabrique
du genre humain ,- ce leroit mieux de l’appel 1er la fabrique dès
infirumens qui ont brifé les fers forgés au midi. Moeurs, ca-
raélcrc & génie des Germains dont fortirent ces peuples.
lbid. b. Il n’y avoit point chez eux de fiefs ; mais il y avoit
des vafiaux. Idée du gouvernement féodal établi par les peuples
du nord en Europe. La nation entiere étoit tlivifée eu plu-
fieurs tribus diftinéles 5 les armées qu’on faifoit partir du
pays étoient des fociétés volontaires, ou des co-partagcans
dans l’expédition qu’on avoit entreprise. La nature de leur
fociété exigeoit que la propriété du pays conquis fût ac-
quife à tout le corps des affociés. On divifoit donc le pays
en autant de portions que l’armée contenoit de tribus, &
les terres étoient encore fubdivifées entre les chefs des
tribus. A chaque diftriél préfidoit le comte, 8c fur toute la
feigueurie du royaume préfidoit le général ou roi. Gomment
les Gaules furent divifées entre les Vifigoths, les Bourguignons
& les Francs. lbid. 590. a. Moeurs 8c ufages qu’ifs y
apportèrent. Le partage des terres fe fit différemment chez
les divers peuples qui envahirent l’empire : détails à cet
égard. Les partages ne furent point exécutés dans un efprit
tyranique, mais dans l’idée de fubvenir aux befoins mutuels
de l’ancien & du nouveau peuple. Portion de terreiu qui
fut appellée terra falica , pour la diftinguer de l’autre portion
qui fut appellée allodium. Le Romain ne vivoit pas plus dans
1 elclavage chez les Francs que chez les autres conquérans de
la Oaulc. Tributs & cens que les Romains 8c les Gaulois
payèrent aux Francs. Origine des vaffaux f noms que reçurent
les biens qui leur furent réfervés. lbid. b. On ne peut
douter que les fiefs ne fuiTcn't d'abord amovibles. Deux fortes
de gens ¿toicm tenus au fcrvlce militaire ; le. vafiàux & les
hommes libres , francs, romains Sc gaulois. Ce qu'on entend
«, par hommes fibres. Leurs terris ap p e la s a lU ia l» .
Ceux qu, 4tote.tr Ions la nuilTanee militaire de quelqu'un
d m S T fous fa utrifdittion civile , drottsdulife qu'ils
dévoient payer. Les fiefs comprenotcnt de grands territoires.
F I E
« « ’t ' s â L i ï !
donnent les obfervations qui viennent d'ê.ré £ J V ' ?
nature des gouvtrnemcns établis en Etironc J Z . • la
du .nord. M il. fin i,. Chmixmtnt „m u F , j nations
m m tfiod a l & fo tu h p c de France Comment I r a ; f» ,
gliffa par rapport à la pofleffion des fiefs. À v a f i i l S fc
¡outffoient ceux qui tenoient des fiefs. Cet avant,!8 1 0nt
I on vtnt à changer fon alcit en fief. Changement L f i t f '
d égltfe en fiefs & des fiefs en biens d'églife foîtscL
Martel ; origine des droits honorifiques dans les églifc. 1“ "
hommes fibres qui ne pot,voient fe recommander “ ,'r „Û
f ie f , le purent cnfuite. Tout homme libre put aulf c L f i
pour feigneur qui .1 voulut. Autres clianeemcns d . !
Charles le chauve. Les fiefs paffercnr aux enfin« i ÎS
de fuceeffion & d'éleftion. La couronne , comme grand f i | ‘
devint auffi héréditaire. Origine de la loi des d- • , ’
diftinguées dans la durée 3e cette lo t / « /% p '°dcs
çonféquence de ce qu'on vient de voir , aucunurinée d!
l Europe ne s'imagtna être revêtu d'un pouvoir m n i «
Comment quelques princes s'aviferent de fe i w ' ! /
Effets oui ont rejulté de l ’hérédité des fiefs. Ë ta b lif fcm * a
. «Itoit J'amefie. Cet injufte droit n’étoit point connu dàùs |a
première race. Ufage qu en fit Louis le débonnaire en faveu,
de fon fils amé. Ce droit établi dans la fuccefiion de la
couronne. La lo, ancenne qui formoit des partages ne
fubfifla plus. Les comtes ou gouverneurs des villes érieé«
d eux-mêmes en feigne,ira propriétaires : la fuaeraine’.é &
Wte. Or,g,ne du droit de rachat. Origine du droit de l o i
& ventes. Or,g,ne de ce qu’on a a p p d l é f r f
Ibed. 691. u. Les filles par l'établillement du droit de raefiat
purent fuecédçr a un h . f a.i défaut d'enfans mâles • g Ü
oüand' â ° t r ° Q u a n dM fiefs" efu rneen t ppuetr p1étHuels Ü, les fPe0ig“,'l e1urs purent le
fief ju fq u i la majorité. Origine de la garde-noble. La re-
connomancc du vaffal depuis la perpétuité de. fi.fs devin,
une action réglée & remplie de plufieurs formalités. Les
fiefs devenus héréditaires devinrent ainf. l'objet des loix
civiles & des loix politiques : les loix concernant l’ordre des
fi,«cirions durent être relatives à la loi de perpétuité des
*}.e/ s y ®8 coî?,tra.ts1 C*e i nariaëc devinrent pour les nobles une
difpofition féodale & une difpofition civile. lbid. b. Par'
cette perpétuité des fiefs, il s'introduit beaucoup d’ufaees
auxquels les loix fahques, ripuaires, &c. n’étoient plus applicables.
On en retint pendant quelque tems l’e fprit, mais
fans futvre la lot même. Aiufi les codes des loix des Barbares
fe perdirent. Comment s’y prirent, vers les 11 & t . .
ledes , les monarques de Fiance , d’Angleterre & d'Allemagne
, pour former fur les ruines dugotivernement féodal É
une elpecc de gouvernement municipal de villes 6c de
bourgs. Cette apparence de liberté acquife par cette révoi
i P S I f r " qu u!n feririit,!dc ré c l,e» cn comparaifon de
Ü plufieurs v iles d'Italie qui s'érigèrent alors en répu.
hliqiies. Progrès de lindtifirie , des arts & des fctenccs •
avantages balancés par la reuailfance odieufe de la m, Itote
romaine. Auteurs iMmques lue le , fief* : obfervations critiques
lur leurs ouvrages. lbid.' 693. a.
c I I S * foi & hommage qui diftinguele
net des autres biens. Divers fentimens fur 1 étymologie du
mot f ie f . Trois différentes maniérés de tenir un héritage &
droit reel réputé immeuble. Dans le doute, une terre eftpré-
lumee roture. Comment doit être prouvée la qualité de fief.
i-a H ® tC" ‘ r en toutes. fortes d’immeubles. VI. 603. b.
L érection d un fiefne pouvoit fe faire qu’il n’y eût 10 livres
de rente. On peut tenir en fiefs toute forte de droits réels à
prendre fur des immeubles. Les juilices fcigneuriales font
tenues cn fiefs du ro i, & attachées h quelque fief corporel.
Ongine de l’obligation du fervicc militaire impofée aux pof-
feUeurs. I rcmierc origine de nos marquis defiinés autrefois é
garder les marches ou fromiercs du royaume. La relation de
patron & de client analogue à celle du feigneur & du vaffal.
Mezerai prétend que la donation des fiefs à la nobleffc de
France, commença fous Charlcs-Martel : d’autres, que Cliar-
lcmagnc emprunta des Lombards l'ufagc des fiefs. A quelle
occ.ifion les Lombards érigeront des duchés pour relever en
fief de leur état. lbid. 694. a. Les livres des fiefs font l’ouvrage
de deux jurifconfultcs Lombards. D ’autres penfent que
Charlcmngnc prit l’idée des fiefs chez les peuples du nord.
Comment quelques-uns concilient ces deux dernières opinions.
Quelques hifioriens cn rapportent l’établiffement au roi Raoul.
D ’autres enfin fixent cçtte époque au tems de Hngues-Capcr.
II paroît confiant que les Francs apportèrent cet ufage dans
les Gaules. Remarques de M. Schiiter fur l’origine des fiefs.
Il y a lieu de croire que les francs avoient pris cet ufage des
Saxons. Le terme de f ie f étoit inconnu fous la première race. Ce
qu’on entendoit par terres iàliques, & par aïeux. Les terres
faliques accordées jure beneficii, font les premiers fondemens
des fiefs. Dumoulin fe fert indifféremment du mot bénéfice M
f i e f , quoiqu’il y ait une différence effcmiellc entre l’un oC
F I E
l’autre. lbid. b. Divers changemens qu’éprouva l’tifage que
l’on obfervoit par rapport à ces bénéfices. Comment les ducs
& les comtes fe rendirent feigneurs de leurs gouvernemens.
Origine des arriere-fiefs. Ainfi la France fc trouva infenfible-
mènt gouvernée comme un grand fief, plutôt que comme
une monarchic. Charlemagne fondateur de ce gouvernement I
en Allemagne & en Septimanie. Comment Charlcs-lc-chauvc
étendit en France le progrès des fiefs. Multiplication des duchés
& cômtés fous Louis-lc-bcgue. Les bénéfices devenus héréditaires
fous Charjes-lc-fimple. Les démembremens ne différent
à Lothaire que trois villes. Plufieurs domaines donnés
par Raoul, lbid. 695. a. Les grands fiefs devenus héréditaires
fous Hugues-Capet. Conccfiions faites par Alexandre Sévere
cn Angleterre, d’où Cambdcn tire l’origine des fiefs de ce
royaume. Il y a cependant apparence que les fiefs d’Angleterre
n’ont pris la forme de fiefs, qu’à l’imitation de ceux de
France, fous Guillaumc-le-conquérant. Principales divifions
des fiefs. Les feigneurs prennent chacun le titre convenable
à leur fief. lbid. b. Divers noms qu’on donne quelquefois aux
vaffaux. Les vaffaux étoient obligés d’affifter aux audiences
du juge de leur feigneur dominant, & de lui donner confeil.
Par qui les vaffaux qui avoient procès entr’eu x , étoient jugés.
Service militaire que rendoient les vaffaux & arricrc-vaflaux
à leurs feigneurs. Mouvance d’un fief. Tous les fiefs n’ont pas
des mouvances ni des ccnfivcs. D e qui relèvent les fiefs fer-
vans. Tous les fiefs de France relèvent du roi. Un fief peut appartenir
à plufieurs feigneurs, mais il ne peut relever de plufieurs
cn même degrc. Ce que doit faire le vaffal d’un fief
dont la mouvance eff cn contcffe. Toute perfonne peut pof-
féder des fiefs. Sur la fin de la fécondé race, tout homme libre
pouvoit acquérir un fief, ou convertir en fief fon aleu. A quel
titre S. Louis ou Philippe III permit aux roturiers de poffé-
der des fiefs. lbid. 690. a. Les roturiers taxés en divers tems
pour les fiefs qu’ils poftédoient. A quelle condition les gens
d’églife & autres de main-morte peuvent acquérir un het. Le
fief peut être avec ou fans droit de jufiiee, & la iufiiee fans
le fief. Il y a quelques coutumes où le fief & la ]u!lice font
réciproques. Depuis l’ordonnance de El ois, les fiefs n’annoblif-
fent plus. Le feigneur qui jouit du fief de fon vaffal, cn con-
féquence de la faifie féodale, ne peut le preferire. Comment fe
règlent les contefiations au fujet des fiefs. Moyen auquel on
n recours au défaut de la coutume du lieu. A qui appartient
là connoiffance des matières féodales. Le feigneur plaide devant
fon-juge au nom de fon procurcur-fifcal, lorfqu’il s'agit du
domaine & des droits 8c revenus de fief. Le vaffal plaide
devant le juge de fon feigneur, quand il s’agit des droits p rétendus
par le feigneur. lbid. b. Quatre devoirs auxquels la
iropriété d’un fief oblige le vaffal envers le-feigneur. Droits
lonorifiques des fiefs. Droits utiles. Du combat de fief entre
deux feigneurs. Cas de la faifie féodale, lbid. 607. a. Peine du
défaveu téméraire. Cas de la commife. Le démembrement
de fief en général eff défendu : exceptions. Différence entre
le jeu de fief & le démembrement. Détails fur le jeu de fief.
C e que certaines coutumes appellent dépié de fief. Peine du
dépic de fief & du jeu exccffif. Peine du démembrement.
Reunion d’un fief ou autre héritage au fief de l’acquéreur.
Comment fe regie la fuccefiion des fiefs. Quels font, à cet
égard, les ufages les plus généraux. lbid. b. Ce qu’on entend
par tenir en parage : deux fortes de narages ; le légal & le
conventionnel. Celui qui poffede un-nef peut le convertir cn
roture. Auteurs à confulter fur les fiefs cn général. lbid.
698. a.
F i e f y origine des fiefs 8c arriere-fiefs dans les Gaules. XIV.
897. a , b. Sentiment de Lazius & Budée fur cette origine. III.
V; 1. a . En quel tems les hommes libres purent avoir des fiefs.
III. 279. a. La pairie étoit autrefois une dignité attachée à
la pofiefiion d’un fief. XI. 756. b. Exemples des femmes qui
ont fuccédé aux plus granus fiefs. 759. a. Différentes caufes
ui faifoient perdre un fief à un vaflal. XVI. 856. a. Origine
u fervice des fiefs. XVII. 867. a. Ordonnance de Philippe-
Augufte connue fous le nom d’établiffement des fiefs. V I. 3.
a. Voye^ Féodal.
F i e f , différentes qualités de fiefs. V . 386. b. Droit que
les roturiers paient au roi pour tenure de fief. I. 112. a. Etendue
du fief d’un feigneur, dite ccnfive. II. 819. a , b. Chambre
deS fiefs. III. 51. b. Commife de fief. III. 703. b. &c. Corps
du fief. IV. 207. a. Démembrement de fief. 806. b. Droit
d'enclave dans un fief. V . 623. a. Garantie de fief. VII. 481.
a. Hommes de fiefs. VIII. ¿80. b. Jeu de fief. ça8. a. Etablif-
fement d’un fief. 699. b. Mife cn poffeflion d’un fief. 700.
a. Invcfiiturc d’un nef. 863; b. Pié de fief. XII. 539. a. Profits
de fief. XIII. 428. b. Puiffancc de fief. 538. b. Relever
un fief. XIV. 64. a. Relief de fief. 66. b. Reprife de fief, 8c
fief de reprife. XIV. 147. <*, b. Des feigneurs de fiefs. 894.
a , b. De la divifibilité des fiefs. 898. a. Terre tenue en fief
fous le nom de Vavafforie. XVI. 838. b. Voye{ F éo d a l.
F i e f abonné. VI. 698. a.
F ie f abrégé. Ce que dit Besumanoir fur les fiefs abrégés;
VI. 698. a. Fief abrégé ou refiraint, 8c non noble
F I E 723
dans la coutume d’Amiens. Coutumes à confulter. lbid. b.
F i e f abonné ou abrégé. VII. 280. b.
F i e f d'acquêt. VI. 698. b.
F i e f en l ’air ou incorporel, par oppofition au fief corporel.
Origine de ces fortes de fiefs. Le fief en l’air eft continu
ou volant. Selon la coutume de Paris, le vaffal ne peut
aliéner plus de deux tiers de fon fief. Ce qui fc pratiquoit à
cet égard avant la réformation de cette coutume. Les nefs en
l’air (ont ufités encore dans quelques coutumes. Ils ne peuvent
être faifis que par main-mife lur les arricrc-ficfs. Auteurs
à confultcr. V L 698. b.
F i e f amelé. VI. 698. b.
F i e f d ’amitié. V I. 698. b.
F i e f ancien ou paternel. V I. 699. a.
F i e f annuel. V I. 699. a.
F i e f en argent. VI. 699. a.
F i e f aroturé. V I. 699. a.
F ie f ( Arriéré- ) Comment fc formèrent les premiers arriere
fiefs. Comment les arriere-fiefs ont été multipliés de degré
en degré. Le parage a auffi formé des arricrc-ficfs. Les nefs
deproteélion ocles fiefs de reprife cn ont auffi produit. Quand
le feigneur trouve des arriere-fiefs ouverts pendant la faifie
féodale qu’il a faite du fief mouvant immédiatement de lui, il
a droit de les faifir auffi, jufqu’à ce que les arrierc-vaffaux
aient fatisfait aux caufes de la faifie. VI. 699. a. Le feigneur
fuzerain peut auffi accorder fouffrancc. Comment les arricre-
vaffaux peuvent avoir main-levée de la faifie. Lorfque la
faifie du fief du vaffal eff faite faute de dénombrement, le
feigneur ne peut pas faifir les arriere-fiefs. Formalités de la
faine. La faifie des arriere-fiefs ne fc fait qu’après celle du fief
du vaffal. Pendant la faifie des arriere-fiefs, le feigneur fuzerain
y a les mêmes droits qu’auroit eus le vaffal. Les arrierc-
vaffaux doivent faire la foi & hommage, &c. au feigneur
fuzerain, lorfqu’il a faifi les arriere-fiefs. Autres maximes de
droit fur cette matière. lbid. b.
F ie f (Arriéré-) Confultez là-deffus. I. 709. b.
Fief-aumône. VI. 699. b.
F i e f d ’avoue rie. VI. 699. b.
F i e f banneret. VI. 699. b.
F i e f de baron. II. 88. b.
F i e f bourgeois. VI. 699. b.
F i e f de bourfe coutumiere. VI. 700. a.
F i e f bourfal ou de bourfe, ou bourfier. Ce que difent Braéton
& M. Hcnin fur cette lorte de fief. Sentiment de Loyfeau
& de Ducange. Autre fentiment de M. de Lauricre. VI.
700. a.
F i e f de bourfe. VI. 700. a.
F ie f de cahier. V I. 700. b.
F i e f capital. V I. 700. b.
F i e f caftrenfe. VI. 700. b.
F i e f cenfuel. VI. 700. b.
F i e f de chambre. VI. 700. b.
F i e f chevant 6* levant. V L 700. b.
F i e f en ch e f ou chevel. VI. 700. b.
F i e f de chevalier , ou f i e f de Haubert. Devoirs du chevalier
qui poffédoit un tel fief envers fon feigneur dominant. VI.
700. b.
F i e f commis. VI. 701. a.
F i e f de condition feudale. VI. 701. a.
F i e f conditionnel. VI. 701. a.
F i e f continu. V I. 701. a.
F i e f corporel. VI. 701. a.
F i e f de corps. Détails fur le fervice que doivent à leur feigneur
dominant les poffeffeurs d’un tel fief : ces détails font
i tirés des ajfifes de Jérufalem. Ch. 230. VI. 701. a.
Fief-côtier. Voye[ COTIER.
F i e f en la court du feigneur. VI. 701. b.
F i e f hors la court du feigneur dominant. VI. 702. a.
F i e f couvert. VI. 702. a.
F i e f ouvert, 8c ouverture de fief. VI. 702. a.
F ie f de danger. Coutumes où il en eft parlé. Du danger
de commife dans ces fortes de fiefs. VI. 702. a.
F i e f demi-lige. En quoi il différé du fief-lige. VI. 702. a.
F i e f de dévotion ou de piété. ,VI. 702. a.
F i e f dignitaire ou de dignité. Il eft oppofé au fief fimple.
Ces fiefs font de leur nature indivifibles. On étôit obligé anciennement
, lorfqu’on vouloit partager un tel fief, d’obtenir
la permiffion du roi. On ne peut fans cette même permiflion,
démembrer ces fiefs ni s’en jouer. Les lettres d’éreélion des
terres en dignité ne fc vérifient dans les cours que pour le
nom 8c le titre feulement. Arrêt du parlement de Grenoble
en 1646, par rapport à l’éreélion des terres cn marquifat,
comté, vicomté, baronnie. VI. 702; b. Arrêté de la chambre
des comptes cn 1643 » î t l !§§ fonds & héritages de franc-
aleu, compofant le revenu des marquifats ou comtés. Le feigneur
féodal ne perd pas fon droit de féodalité par l’érection
cn dignité de la terre de fon vaffal. lbid. 703. a.
F ie f dominant. Diverfcs coutumes où il eft parlé du fief
dominant. VI. 703. a.