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des éleâions renfermées dans chacune d’elles, lbid.467. a.
Etendue de chaque éleâion. Dans les pays d’erat il n y a
point d’éleâion, fi ce n’eft dans quelques-uns. Officiers dont
chaque éleâion eft compofée : leurs offices & fonâions.
Jbid. 468. a. L’appel de leurs fentences eft porté aux cours
des aides. Privilèges de ces officiers, lbid. b. Leur rang dans
les affemblées publiques. Les offices de judicature font compatibles
avec ceux des éleâions. Ouvrages a confulter fur
cette matière, lbid. 469. a.
Election. Confeiller en l’éleâion. IV. 28. a. V.531. b. Contrôle
des éleâions. IV. 149. b. Eleâions du reflort de la cour
des aides de Paris. 369. b. Divifion des provmces par généralités,
éleâions & paroifles. VII. <57. b. Avantages des pays
d’états fur les pays d’éleâion. VIII. 809. b.
E l e c t io n . ( en Pharmacie ) V . 469. a.
ELECTORAL. Prince éleâoral. Alteffe éleâorale. Pré-
féance des éleâeurs dans les affemblées impériales. Celle du
roi de Bohême fur les autres rois. Collège éleâoral, le plus
illuftre de l'Europe. Son inftitution. V. 409. a. Couronne éleâorale.
lbid. b. _
ELECTORAT , territoires ou fiefs immédiats poffédés
par les éleâeurs. L’empereur donne Tinveiliture des éleâo-
rats. Condition fans laquelle on n’en peut créer de nouveaux.
Un éleâorat ne peut être aliéné, &c. A qui paffe l’éleâorat
Jiuand la ligne direâe vient à manquer. Des éleâorats éedé-
laftiques. V. 469. b.
ELECTRA , ( Aflron.) l’une des pléiades. Étymologie de
ce dernier mot. Fiâion des poètes fur les pleïades. Suppl. II.
78a. a.
ELECTRICITE. ( Phyfiq.) Voyez* l’article Feuélectrique,
les diverfes opinions des phyficiens fur l’éleâricité. Propriété
de la matière éleârique, d’attirer 8c de repouffer les corps
■ légers. Propriété d’attirer les pailles, reconnues dans le fuc-
cin, dans les corps bitumineux, V. 469. b. le verre , les
pierres précieufcs, la foie, la laine, le crin. On a reconnu
enfuite que tous les corps , excepté les ' métaux, peuvent
devenir éleâriques. Divers degrés d’éleâricité dans
les corps. Cinq genres de corpà qui s éleârifcnt facilement.
Quatre genres de ceux qui ne s’éleârifent pas par le frottement
, ou du moins très-peu. lbid. 470. a. Ces derniers
deviennent éleâriques par communication ( maniéré d’éle-
ârifer une barre <Je fer ). Alors ils acquierrent plus d’éleâri-
cité que les autres par le frottement. Quoique le frottement
ait paru néceftaire pour la plupart des corps éleâriques, il
y en a qui confervent & manifeftent cette vertu fans qu’il
loit befoin de frottement ; mais le frottement l’augmente. Il
faut aufti que les corps qu’on veut éleârifer par cette opération
,foient exempts d’humidité. Le tems humide eft nuiftble
aux expériences d’éleâricité. lbid. b. La flamme nuit plus
pofitivement encore à ces expériences. 11 paroît cependant
que ce n’eft pas par l’effet de la chaleur que la vertu éleârique
difparoît, mais par l’effet des émanations particulières
que les corps embrafés Jai fient échapper. Le verre eft de
toutes les matières, celle dont on fc fert le plus dans les
expériences. Dcfcription du tube d’éleâricité. Maniéré de le
frotter. Cet infiniment eft fouvent le plus commode de tous.
Subftitution du globe au tube. lbid. 471. a. Maniéré de le
difpofer entre deux pivots 8c de le frotter. Comment l’éle-
âricité du tube 8c du globe fe rend fenfible. L’application
des autres corps éleâriques fur cçs inftrumens n’en diminue
pas alors l ’éleâricité ; mais l’application des corps non éleâriques
la détruit prefque fur le champ, fi ces corps établif-
fent quelque communication entre ces inftrumens & la terre;
mais fi l’on ufe de précaution pour empêcher cette communication
avec la terre , le métal deviendra lui-même éleârique.
lbid. b. Si l’on applique au tube quelques corps éleâriques
, ceux-ci n’en recevront jamais, comme les métaux , la
propriété d’attirer & de repouffer les corps légers.
Expériences qui confirment cette vérité, lbid. 472. a. Si le verre,
la foie, le foufre, &c. n’avoient pas la propriété d’arrêter la
matière éleârique, les phénomènes de l’éleâricité ne nous
feroient jamais rendus fenfibles; c’eft pourquoi on emploie ces
fortes de corps pour fupporter ceux à qui on veut communiquer
de l’éleélricité. Maniéré de le faire.
Autres expériences. Sur la maniéré d’éleârifer un homme.
Phénomènes que donne cette expérience. x°. Toutes les
parties de fon corps attireront & repoufferont de très-loin
les petits corps légers, a0. Tous les corps non éleâriques qu’il
tiendra dans fa main , s’éleâriferont comme lui. lbid. b. 30.
Si cette perfonne donne la main à une autre , pofée auffi fur
un pain de réfine , celle-ci deviendra auffi éleârique que la
première. 40. Si la première perfonne ceffe de toucher le
globe,elle confervera quelque tems l’éleâricité qu’elle a reçue.
Les grands tuyaux de fer blanc confervent leur éleâricité
bien plus long-tems que les animaux , &c. Le départ de la
matière éleârique eft marqué comme fon entrée , par une
étincelle qui frappe le doigt de celui qui les touche, 6>c.
\ ■ Si une perfonne non éleârifée approche la main du vifage
c la première , elle fentira l’imprcffion d’une atmofphere
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fluide , &c. & en s’approchant davantage , il fortî« ^
bru.t une étincelle tres-êclatante , 6,c. 6 . Odeur aui !?
du corps d une perfonne éleftriféc. lbid. 47, „ q 1 s “ ■»fc
& p 0 U f im Eleâricité communiquée k un fil H. f
long de deux mille toifes , à l'extrémité duquel”*
gnee du globe pend une balle de plomb. Phnom,nf
.% devenu elcflnque. i". La même oualiri
■ r “ i uevenu eleflrique.î" .qualité ¿.'n/ '* ?
uée a la baUe. 3?. Tous les corps fobllitués à la i “ " ®
Infés pareillement. 4°. Étincelles lumineufes r • ’ ile' Iréipc r*° i * fortie s/,-. CeniITT~a*r1io n dJe s . r^i' . 7 . 1 ..i*..".
n étoit point éleâ rique,i va Hpai nfcnéi nl e fon ..d: e/ *.f_er . . Subft-“lu S“
fer. f . & 8". Subffiturion & W E E T S E I W
cordon de foie , ou d’un tuyau de verre au fil de fer B v î
0 . Fil de fer coupé en plufieurs pièces placées de lien, »
l:a-- -d-u-utannecse dde se navuitrroesn uiqn» pfried les unes des ? - *
æ
fii
r un ga,teau de. réfine» préfentant la pointe d’un“
éleârique. n ° . Cercle de fil de laiton fufpendu de
que le fil de fer en fut comme l’axe. 12°. Fil de fer renlb*
la Çftance de 1000 toifes, de maniéré que l’autre parüe /
fil revienne parallèlement à l’autre. Dans le mênU
e l’une des extrémités a été éleârifée. l’autfv» a rln._ I ■
ce même inrt
que éleârifée,l’autre a donné H
marques qu’elle l’étoit auffi. lbid. 479. a. Durée de l’éleô”
cité dans le fil de fer, lorfqu’on cefloit del’éleârifer L’aonfol
chement du doigt tire à foi tout le fluide éleSriqui ¿oUkîS
dans le fil de fer. Conféquences tirées des expériences pré
n
cédentes. lbid. b. Le premier effet qui nous manifefte la p
pré"
fence de la matière éleârique , eft l’attniâion des petits
corps légers qu’on lui préfente. Comment cette attraâion
s’exerce dans les corps naturellement éleâriques, & dans les
corps éleârifés par communication. Le mouvement par lequel
les corps légers tendent vers les corps éleâriques eft
toujours réciproque. lbid. 475. a. Tous les corps légers
excepté la flamme , font attirés par les corps éleâriques mais
non pas tous avec la même forme. Les corps légers doivent
être ifolés pour être attirés de plus loin. Conditions les plus
favorables pour qu’un corps léger foit attiré. Phénomènes de
la répulfion. lbid. b. On peut faire attirer & repoufler de la
même maniere une feuille d’o r, en la préfentant à un grand
ttiyau de métal éleârifé par communication. Moyen de
rendre une feuille d’or immobile en l’air. Pourquoi la feuille
eft alternativement attirée 8c repouffée. lbid. 476. a. Lorf-
qu’un tube repouffe une feuille d’o r, fi on lui fubftitue promptement
un autre tube auffi éleârifé , la feuille continuera
d’être repouffée. Phénomène que préfentent deux ou plu-'
fieurs feuilles d’or, approchées d’un tube bien éleârifé, ou
une feuille d’or circulaire, découpée en franges fort menues
jufqu’à fon centre. Aigrette de fils d’argent très-fins, attachée
à l’extrémité d’une barre eleârifée. Si on met de la pouffiere
à l’extrémité de cette barre , elle fera chaffée. Vaifleau de
métal plein d’eau 8c garni d’un fiphon placé à l’extrémité de
la barre, lbid. b. Conféquences tirées des expériences précédentes.
lbid. 477. a.
EleClricité. Expériences trés-fimples d’éleâricité. 1. 857. a.
Celle qu’on fait fur le poil du chat. III. 23 5. b. Obfervarions.
d’après lefquelles on conclut quels doivent être les çondu-
âeurs qu’on doit employer dans les expériences d’éleâricité.
840. b. 841. a. L’intenfité de l’éleâricité augmente-t-elle dans
les corps en raifon de leur maffe ou en raifonde leur fur-
face ? Sentimens de MM. Nollet 8c le Monnier. 841. é. De
la maniere dont le conduâeur doit recevoir l’éleâricité du |
globe. 842. a. Des conduâeurs deftinés à manifefler l’éle-
âricité des nuages. Suppl. IV. 951. a , b. Expérience d’éleân-
cité, connue fous le nom de coup foudroyant. IV. 337*a ? %.
34Ç. a. Expériences d’éleâricité, faites avec le cerf-volant.
Suppl. IL 291. b. 294. a. Propriétés des corps éleârifablès
par eux-mêmes 8c de ceux qui le font par communication.
IV. 338. b. &c. L’éleâricité confidérée comme çaufe de répulfion
8c d’expanfibiüté. VI. 279. b. Caufe de la rapidi/®
du mouvement 8c des autres effets du fluide éleârique. lbid.
8c 280. a , b. La matière de la foudre paroît être la même
que celle de l’éleâricité. VII. 213. b. Obfervation qui f*®*
ble prouver que l’éleâricité agit Amplement fur les furfaces
des corps, fans entrer dans leur fubuance. Suppl. II. 78*-a-
Hypothefe fur la génération , fondée fur les découvertes,
faites dans l’éleâricité. VIL 572. a , b. Infiniment qui fert
à mefurer la force de l’éleâricité. V. 478. b. &c. Ram®**
de l’aurore boréale avec l’éleâricité. Suppl. 1.721. a>b. K°ye!L
F e u électrique. VI. 614. a , b. &c. .
ÉLECTRiCiTé médicinale. Faits d’où l’on a conclu que ^
corps humain eft un' ample magafin de matière électnque-
V. 477. a. qu’étant mife en mouvement , elle devoit p
duire des changemens fur le fluide nerveux : que ce ,
même eft peut-être de nature é le âriq ue . Expériences u
âricité par lefquelles on a tenté de guérir les PaIr7 ‘
Succès des expériences de M. le Cat, c h iru r g ie n de ko »
& de celles de M. Jallabert , profeffeur de phyfique a
neve. CeUes de M. de Sauvages, de Montpellier,
E L E
çoient le même fuccès ; lbid. b. mais M. l’abbé Nollet.,
chargé de répéter la nouvelle expérience, félon la méthode
de M. Jallabert, n’opéra aucune guérifon, pas même aucun
effet qui la fit efpérer. Voyage de M. Nollet en Italie, pour
vérifier les expériences dont on avoit débité les merveilleux
fuccès, 8c par lequel il ne fit que fe convaincre davantage
de l’inutilité des recherches entreprifes jufqu’alors. Malgré
cette inutilité, les.phyficiens ne doivent pas fe décourager
dans leurs tentatives, lbid. 478. a.
ELECTRIDES , (Mvthol.) ifles fuppofées par la fable à
l’embouchure du Pô, dans l’une defquelles tomba Phaëton
foudroyé. Lac qui le reçut. Origine du mot éleClrides. V.
478. a.
ELECTRIQUE Rien de plus mal fondé que l’identité
prétendue entre le fluide éleârique 8c l’élément de la chaleur.
VI. 279. b. De la répulfion produite par le fluide éleârique.
lbid. 8c 617. b. 621. a t b. 622. a. Détails, obfervations,
expériences fur le feu 8c le fluide éleâriques. VI. 614. a , b.
622. b. Conduâeur éleârique. Cerf-volant éleârique , voye{
ces mots. Lanterne éleârique. Suppl. II. 293. b. Fufees éleâriques.
294. a. Phénomènes 8c météores éleâriques , voye[
E t o i l e tombante , A u r o r e boréale , É c l a i r , F o u d r e ,
T o n n e r r e . Sur ces derniers , voyeç Suppl. III. 97. a , b.
Pierre éleârique. XVI. 474. b. 476. a. Le fluide éleârique
néccffaire à la germination. 954. b. Anguille éleârique. Suppl.
IV. 363. b.
ELECTROMETRE, ( Phyfiq. ) inftrument qui fert à mefurer
la force de l’éleâricité. Etymologie du mot. Combien il
convient de s’attacher en phyfique à obferver la parité des
circonftances, dans les expériences qu’on fait 8c dans les
phénomènes qu’on obferve. Utilité des inftrumens qui fervent
à mefurer les divers degrés d’une force ou d’une vertu
dont on obferve les effets. V. 478. b. Un inftrument de cette
efpcce particulièrement utile à l’éleâricité. De tous les phénomènes
de l’éleâricité , celui qui eft le plus propre à donner
une mefure exaâc 8c générale de la force éleârique ,
c’eft la répulfion. lbid. 479. a. Il n’eft point trop tôt pour
penfer à l’inftrument dont il s’agit ici, 8c un élearometre ,
loin d’embrouiller, peut au contraire éclaircir beaucoup de
difficultés. Principes dont l’éleârometre a donné la connoif-
fance. Dcfcription de cette machine. lbid. b. Comment elle
fait fon effet. lbid. 480. a. Maniéré de s’en fervir. Cet éleâro-
metre a les propriétés effentielles à un inftrument de cette
efpece. lbid. b. Méthode facile pour avoir le rapport des élévations
apparentes de l’éleârometre. Si cet inftrument a
quelque chofe d’embarraflanr dans fon ufage , c’eft en quelque
façon une fuite néceftaire de la nature de la force éle-
arique qu’il doit mefurer. Defcription d’une efoece de fpin-
thérometre ou mefure-étincelles, pour juger de la force de l’éleâricité
par les différentes grandeurs ou forces de ces étincelles.
lbid. 481. a. Maniéré de s’en fervir. Comment il remédie à
quelques inconvéniens fpécifiés dans cet article. lbid. b.
EUCtrometre. Defcription d’un éleârometre fort fimple,
qui eft de l’invention de M. Daniel Bernoulli. Expériences
auxquelles il a été employé. Obfervation qui femble prouver
que l’éleâricité agit fimplement fur les furfaces des corps,
lans entrer dans leur fubftance. Suppl. II. 782. a. L’éleâro-
metre de MM. d’Arcy & le Roi rejetté de plufieurs phyficiens
qui l’ont trouvé défeâueux 8c peu exaâ. Defcription &
ufage de l’éleârometre de M. de Sauffure. lbid. b. Defcription
d’un autre éleârometre , inventé par M. Laffe, anglois.
Principe félon lequel il agit. Maniéré d’en faire ufage. lbid.
783. a.
ÉLECTRUM des anciens, efpece d’orichalque. XI. 641. b.
ELECTUAIRE, ( Pharm.) Les éleâuaires font folides ou
mous. Il eft queftion des premiers au mot Tablette. L’éleâuaire
eft une forme de médicamens très-ancienne. Les Grecs 8c les
Arabes l’appelloient antidote. Ce qu’Ælius - Aurelianus a
entendu par le mot d’éleâuaire. Nombre prodigieux d’élec-
tuaires qui ont été mis en ufage dans la médecine. V. 481.
b. Inconvéniens attachés aux éleâuaires. L’aâion menftruelle
de certains ingrédiens les uns fur les autres, détruit leurs
vertus refpeâives : leur fermentation les dénature : ils excitent
la répugnance des malades. Tentatives de quelques pharmaciens
pour réformer les éleâuaires qui étoient le plus en
ufage. On peut propofer de n’en retenir qu’un très-petit
nombre. Maniéré de faire un éleâuaire lbid. 482. a. Les élec-
tuaires magiftraux'font connus fous le nom d'opiate. lbid. b.
EleCluaire lénitif. IX. 384. b. Eleâuaires catholicons. II.
777- £
ELÉENS, principales villes des Eléens, voye[ E l i s , O lym -
pie. Courfe de jumens chez les Eléens. II. ç6c. a. Dieu des
,Eléens nommé Sofipolis. XV. 383. a. Difputc de beauté qui
fe faifoit tous les ans chez les Eléens. XVI. 133. b. 134. a.
ELÉGANCE, ( Belles lett. ) Erym. de ce mot. On emploie
ce mot dans la fculpture 8c dans la peinture. La févérite des
premiers Romains donna à ce mot un ffens odieux , 8c la
qualification d’homme élégant fut prife en mauvaife part. Mais
.vers le tems de Cicéron, le mot élégant devint une louange.
Tome 1.
E L E
Arts auxquels nous avons confacrè ce terme. Différence entre
grâce 8c élegance. Ce qu’on entend par l’élégance dans le
difeours. L élégance eft encore plus nèccflaire àla poéfie qu’à
1éloquence. V. 482. b. Le grand point dans la poéfie 8c dans
1 art oratoire , eft que l’élégance ne nuife jamais à la force.
Si l’élégance .a toujours l’air facile, d’un autre côté tout ce
qui a cet air facile n’eft pas élégant. On dit rarement d’une
comédie qu’elle eft écrite élégamment. Cependant la plupart
des vers de l’Amphitrion de moliere font élégans. Un madrigal
doit bien plutôt être élégant qu’une épigramme. Dans le
lublime, il ne faut pas que l’élégance fe remarque. lbidi
483. a.
E l é g a n c e , ( Bell, leur.') qualités que fuppofe l’élégance
du ftyle. La langueur 8c la molleffe du ftyle font les écueils
yoifins de l’élégance. Le point effentiel 8c difficile eft de concilier
l’élégance avec le naturel. Il y a deux moyens pour cela ;
le choix des idées 8c des chofes, 8c le talent de placer les
mots. Suppl. II. 783. b. Pourquoi il eft des auteurs dont le ftyle
a moins vieilli que celui de leurs contemporains. Auteurs qui
doivent s’attendre à un fort oppofé. Ufage qu’un écrivain doit
faire des poètes, des hiftoriens, des orateurs qui ont excellé
dans l’art d’écrire. lbid. 784. a.
Elégance, un ouvragcplus élégant 8c moins penfé, a communément
plus de fiièces qu’un ouvrage plus penfé 8c moins
élégant. V. 829. b. Voye[ J o l i .
E l é g a n c e , (Peint.) Le goût de l’élégance ne dépend ni
des maîtres, ni des préceptes. Elle brille dans l’antique 8c
dans Raphaël ; elle peut fe trouver dans des ouvrages d’ailleurs
négligés : exemple tiré du Correge. Avantages d’un peintre
qui joint l’élégance à la correâion. V. 483. a.
ELÉGIAQUE, (Bell, lett.) vers élégiaques des anciens :
ce qu’en dit Horace. Queftions propofées ; pourquoi les anciens
avorent-ils pris la forme du diftique pour les élégies triftes ?
Pourquoi cette même forme fut-elle employée enfuite à exprimer
les fentimens d’une ame contente ? L’inégalité des vers
élégiaques les diftingue des vers héroïques : Ovide cité fur
ce lujet. M. Marmontel explique comment cette mëfiire pou-
voit peindre également deux affeâions de l’ame oppofées. V.
483. b. Cependant le pathétique en général fe peint encore
mieux dans le vers ïambe. Des élégies deTlbulle, de Catulle,
8c d’Ovide. Jugemens portés fur les unes 8c les autres. Ordre
dans lequel ces poètes fe font fuccédés ; indiqué dans quatre
vers d’Ovide. Des élégies, de Gallus. Des élégiaques grecs.
Elégies des modernes, lbid. 484. a.
Elégiaques, vers, toute piece écrite en vers élégiaques., n’eft:
pas élégie : divers fujets traités par les anciens en vers élégiaques.
V. 487. a.
ÉLÉGIE, (Bell, lett.) Son caraâere, félon Boilcau. Etym.
de ce mot. Vrai caraâere de l’élégie. Préceptes, fur. cette forte
de poéfie. Son éloge. Ce genre négligé depuis la renaiffancé
des lettres. Il n’eft point de ton depuis l’héroïque , jufi}u’au
familier, qu’il ne lui foit permis de prendre. On peut divifer
l’élégie en trois genres ; ,1e paflionné, le tendre 8c le gracieux.
Son caraâere dans chaque genre. De l’élégie amoureufe.
Défauts de celles d’Ovide. V. 484. b. Eloge de celles de Properce.
En quoi ces deux poètes différent l’un dé l’autre. Caractère
du genre de Tibulle. Comment l’élégie a pii devçntr fade.
Réglé générale de la poéfie pathétique donnée par Ovide, 8c
mieux obfervée par Tibulle 8c Properçe, L’élégiè plaintive
n’a pas befoin d’ornemens, lorfqu’cllc eft paflioijfiée ■ niais
une amante qui n’eft qii’affligée, doit réunir pour hpus émouvoir
les charmes de la beauté, la parure ou plutôt le négligé
des grâces. Situation de l’ame dans l’élégie tendre. lbid. 485.
a. Ton du fentiment dans Tibulle 8c dans Propçfçe, Jugement
de Quintilien, fur ces deux poètes 8c fur Ovide. Traits dont
ce dernier s’eft peint à lui - même l’élégie amoureufe. Il y
prend quelquefois le ton plaintif, mais ce ton-là même eft
un badinage. Telle métaphore que le ton galant permettra,
ne fauroit convenir à une élégie férieufë. lbid. b. Tibulle ÔC
Properce, rivaux d’Ovide dans l’élégie gracieufe, l’ont ornée
comme lui de tous les 'tréfors de l’imagination. Chez les
modernes, l’élégie eft le plus fouvent froide 8c négligée , 8c
par conféquent ennuyeufe. Examen des héroîdes d Ovide.
Pourquoi lé fentiment eft la partie foible des trifies de ce
poètes, quoiqu’il y déplorât fés malheurs, tandis qu’il eft la
partie dominante de fes héroîdes, où il ne peint que les malheurs
3ni de perfonnages imaginaires. lbid. 486. a. Comparaifon peut rendre lenfible la raifon de la froideur a’Ovide
ans les triftes. Pourquoi Properce 8c Tibulle ont au contraire
fi bien exprimé leur fituation, même dans la douleur.'
Modèles d’élégies parmi les modernes, dans le genre gracieux
8c dans le genre paflionné. Des élégies de la Fontaine.
lbid. b. . *
Réflexions fur la poéfie élégiaque. Quelle a été vraifemblable-
ment l’origine de l’élégie. Comment on vint à faire un art
des plaintes qui entroient dans l’élégie. On ignore quel eft
celui qui a donné à ces plaintes l’art 8c la forme qu’elles ont
dans Mimnerme 8c dans ceux qui l’ont fuivi. Comment il eft;
arrivé que toute oeuvre poétique écrite en vers hexametres
E E E eeee