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E v i c t i o n s , ( Hijl. rnc.) pcrmiffion écrite Je l’empc-
reiir ou de Ces officiers, fur laquelle on pouvoir; courir la
OOîle . fans bourfc délier. Détails fur cet ufage. VI. n». a.
£VELYN, ( Jean -) favant diftingué : détails fur les
cuivrages. XV. 'dey. b. 696. a. „ , 0
EVENEMENT , fens grammatical de ce nom. VI. 138. a.
E v é n e m e n t , aventure, accident, {Synonym. ) 1.868. b.
■.Evinemens, leur enchaînement. VI. 422.0. VI. 204. b.
E v é n e m e n t , ( Médec.) iffue bonne ou mauvaife dune
maladie. VI. .158. *. Rien ne fait plus d’honneur à un médecin
q u e lle pouvoir prédire l’événement d’une maladie.
Excellente dottrine donnée fur ce fujet par Profper Alpin.
Principes d’aprés lcfquels un médecin peut prévoir 1 évene-
°1<EVENT terme de commerce , d’artillerie, de fonderie
8c de raffinerie. VII. 138. b.
EVENTAIL. La coutume de porter des éventails vient
de l’Orient. Il n’y a pas long-tems que les? femmes enro-
péennes les portoient de peau. Elles en portent aujourd’hui
en hiver aulh-bien qu’en été. VI. 138. b. Eventails d’ufage en
Orient, en Italie & en Efpagne. Pourquoi l’on donne chez
les Grecs un éventail aux diacres, dans la cérémonie de
leur ordination. Eventails, cheminées que les Perfans pratiquent
pour donner de l’air à leurs appartenons. Defcription
de ce qu’on appelle éventails en t rance. Les éventails fe
font à double ou à fimple papier. Maniéré de les fabriquer.
Ibid. 139. a. Par qui fe font les montures des éventails. Fabrique
des éventails médiocres. Ibid. b.
Eventail. Bois d’éventail. II. 509. b. Fléchés d’éventail.
VI. 830. b. Maniéré de faire les papiers d’éventail. XI. 861.
b. Maniéré de les gaufrer. VII. 32V: b, &c. Différentes fortes
d’ouvriers employés 'au travail (les éventails. XI. 861. b.
Voyc{ vol. IV des planches. E v e n t a i l l i s t e .
-Eventail, terme d’orfevre en grofferie, de jardinage, 8c
d’émailleur. VI. 139. b.
E v e n t a i l . ( Jardin. ) Arbres fruitiers en éventail fur le
bord des plates - bandes. VI. 917. a.
EVENTAILLISTE. De la communauté des maîtres éven-'
tailliftes à Paris. Conteftation qu’il y eut anciennement
entre les doreurs fur cuir , les marchands merciers 8c les
peintres fur la fabrique 8c la vente des éventails. Réglemens
de la communauté des éventailliftes. VI. 130. b. ^
EVENTUS, ( Bonus ) comment on repréfentoit ce dieu.
XIV. 82p. *. XVI. 69. a. .
EVÊQUE, ( Hijl. eccl. & Jurifp. ) deux fignifications de
ce terme; l’une reftreinte & l’autre étendue. Etymologie
de ce mot. Ce que fignific le mot \itiowrti chez les Grecs,
& celui d'epifeopus chez les tarins ; d’où les chrétiens l’empruntèrent
enfuite pour défigner leurs gouverneurs Spirituels.
Ce nom fut appliqué par J. C. à S. Pierre, if l’a
été à tous les prêtres, & même aux laïcs peres de famille.
V I .'140. a. Pourquoi les évêques font auifi appelles ordinaires.
Quels font les pouvoir, dignité & fondions d’un
évêque. But de Tétabliffcmcnt des évêques dans les tems
apoftoliqties. Dans-les premiers ficelés, cétoit les évêques
des villes voifines qui en établiffoient de nouveaux dans
celles où ils le jugeoient convenable. Comment fe font ces
établiffemens depuis huit ou neuf cens ans. Le pape eft le
premier des évêques par l’inftitution divine. Les diltinélions
établies entre les autres évêques, font de droit eccléfiafti-
que. Ibid. b. Les évêchés n’étoient confidérés dans les premiers
tems que comme une charge très-pefànte. Qualités 3ue S. Paul defire dans un évêque. Pourquoi cet apôtre
i t , qu’il ne doit être mari que d’une feule femme. Devoir
des hommes mariés qu’on élevoit à l’epifeopat. Peu-à-peu
dans l ’églife latine on ne choifit plus d’évêques qui fùffent
aéluellement mariés. Dans les églifes fchifmatiques, les évêques
& prêt/es font mariés. Exemples de prélats élus entre
les laïcs. Conditions requîtes par le concile de Trente pour
l’épîfcopat. Exemples d’evêques nommés étant encore fort,
jeunes. Conditions requifes par le concordat. Ibid. 141. a.
Difpofitions de l’ordonnance de Blois fur la nomination
aux évêchés ; elles ne font point exaélement obfervées. On
a toléré que les nonces du pape, reçuffent la profeffion
de foi du nommé à l’évêché, & fiffent par -rapport à lui les
informations néceffaires, ce qui a été enfuite défendu en
1639. A l’égard des qualités que doit avoir celui .qu’on élit
pour évêque, l’ufage de toutes les églifes n’eft pas en tout
femblable à celui de France : difpofitions du concile de
Trente, des canons, du concordat, de l’ordonnance de
Blois relatives à cet objet. Dans les premiers fieclés , les
évêques étoient élus par le clergé 8c par le peuple. Enfuite
par un décret formel dans le huitième concile général tenu à
Conftantinoplc en 869 , on n’admit plus -aux clcélions que
le clergé, 8c on défendit de recevoir ceux qui ne feroient
nommes que par les empereurs ou par les rois. Ibid. b. Du
drefit de nommer aux évêchés dans le royaume de France.
Les rois de la première race en difpofoicnt, à l’cxclufion du
peuple 8c du clergé. Dans le fepticme ûecle, les rois en
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ditoofoient de même. Louis le débonnaire rendit aux ¿rfîfi*
la liberté des clcélions, en fe I . I I T , . . .r.é..f.e..r.v..a..n..t la "nVo.mmiundaltion aux'
évêchés.... Les chapitres des cathédrales devenus Puiffans
s attribuèrent léleéhon des évêques. Guerres fufeitées nar
les papes pour enlever aux fouverains l’invcfliture des évê
fch riéKs. ErMta rt IdIPeCs chofes ,i..m. »m. Aé .1d :i—a te m en t av an.t1 le concordat
fur la nomination aux évêchés. Celui qui cil nommé doit
dans neuf mois obtenir des bulles , 8c le pape ne peut les
lui .refufer. Ibid. 142. d. Le nouvel évêque poffede avant
d'être facré lajurifdiélion fpirituclle; mais il ne peut donner
les ordres. Iltloit être confacré trois mois après l’élcélion
Par qui 8c comment fe faifoit autrefois la confécration Par
qui elle fe fait aujourd’hui. Cérémonies qu’on obfcrvc aujourd’hui
dans l’églife latine pour la confécration d’un évoqué.
Ibid. b. Vifite que l’évêque autrefois devoit faire h fon>
métropolitain deux mois après fon facrc. Preflation du ferment
de fidélité. Des marques extérieures de la dignité épif-
copale. Celles que l’on croit que S. Jean 8c S. Jacques ont
portées. Ornemens épifeopaux. Marques d’honneur particulières
à quelques évêques. Ibid. 143. a. Pairs cccléfiafiiques
en France. La plupart des évêques y poffedent de grandes
feigneuries. Ils ont été admis dans les confeils du roi. Leur
rang dans les parlemens. D’où leur, vient le titre de monfei-
S\eur. Autres titres qu’ils ont poffédés ou qu’ils poffedent.
onneurs qu’on leur rendoit communément autrefois. Ils
donnent aujourd’hui des bénédiélions que les affiilans reçoivent*
à genoux. Entrée folemnelle des évêques dans la ville
épifcopale après leur facre. Noms de quelques feigneurs qui
étoient tenus de porter l’évêque de Paris. Privilège des évêques
d’Orléans dont ils peuvent ufer le jour de leur entrée.
Droit de joyeux avènement dont quelques évêques
jouiffent. Ibid. b. 11 cil défendu aux évêques d’être long-
tems hors de leur diocèfe 8c de’ réfider hors de la ville
épifcopale. Dans la primitive églife, les évêques n’ordon-
noient rien d’important fans confulter leur clergé & quelquefois
le peuple. Lorfque l’on eut établi des prêtres à la
campagne , ils ne confulterent plus que le clergé de la ville
épifcopale. Dans la fuite, le clergé forma une efpece de
monafterc dont l’évêque étoit le lupérieur.* Mais enfuite
les chanoines ont inlenfiblcmcnt perdu le droit d’être le
confeil de l’évêque. En quoi confifte la jurifdiélion fpirituclle
des évêques. De la jurifdiélion contentieufc qu’ils
poffedent. De leur jurifdiélion à l’égard des affaires entre
laïcs pour chofes temporelles. L’ignorance des duc, onze
8c douzième fiecles leur donna lieu d’accroître beaucoup
leur jurifdiélion contentieufc. Ibid. 144. a. Mais enfuite elle
a été réduite. Divers officiers qu’ils ont pour l’exercer. Obligation
impofée aux évêques de vifiter leur diocèfe. Aéles
de jurifdiélion volontaire ou gràcieufe que l’évêque fait par
lui ou par les grands vicaires. Fonélions qu’il doit remplir
par lui-même. Coadjutcur donné à l’évêque lorfqu’il ne peut
faire fes fonélions. Jurifdiélions auxquelles un évêque eil
fournis en matière civile 8c en matière criminelle. Ibid. b.
De la tranfiation d’un évêque d’un fiege à un autre. En
quels cas un évêque devient irrégulier, fuivant les canons.
De l’éleélion des évêchés 8c de la dignité épifcopale en
Allemagne. Changemens que le traité de Weftphalie a apr.
portés dans les évêchés d Allemagne. Ibid. .145. a.
Evêque-abbé. VI. 14<. a.
Evêque acéphale. VI. 145. a.
Evêque affijlant. VI. 145. a.
Evêques cardinaux : à quels évêques ce titre fut donné.
Tems de leur inflitution. Leur rang dans les affcmblées
eccléfiafliques du onzième fieclc. VI. 145. a.
Evêque cathêdral. VI. 14<.b.
Evêque commendataire. VI. 145. b.
Evêque de la cour. VI. 143. b.
Evêque diocéfain. VI. 145. b.
Evêque in partibus infidelium. Celui qui eft promu à un
évêché fitué dans les pays infidèles. En quel tems cetufage
a commencé. On les appelle quelquefois évêques titulaires.
Ces évêques ont caufé beaucoup de troubles dans les derniers
fiecles. Ceux qui deviennent fuffragans de quelque
évêché font regardés d’un oeil plus favorable. Réfolution
irife par rapport à eux dans l’affemblée du clergé de 165 3»
"1.143.*. ; t
Evêque métropolitain. VI. 143. b.
Evêquesnulla tenentes. VI. 143. b. Voye{ EvÊQVE IN P* 1
T1BU6. Ouvrages à confulter fur les évêques. Ibid. b.
Evêques. i°. De leur élcêlion 6* de ce qui s y
Comment elle te faifoit autrefois. V. 433- <* , b. Le
employé dans les éleélions des évêques. XV. 37& g T y
a. Cérémonies pratiquées dans leur confécration. V. • •
Examen de la quefiion, fi une perfonne qu* n P? s l
prêtre, peut être ordonnée évêque. 8ta.n.Intbromlau
l’évêque. VIII. 84a. b. Origine du droit que les papes »
font attribué de transférer lculs les évêques d un neg -
un autre, 8c d’ériger de nouveaux évêchés. Ij* 7*S* *
Tranfiation d’un évêque d’un fiege à un autre. A V i .53? ^
t
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40, Marques de dignité des évêques. .Leurs afmbirïes. Suppl.
IL 636. b. Leur chapeau dans les armoiries. 324. b. Leur mitre.
Suppl. III. 939- b. Leur anneau. I. 479.‘a. Leur croix pectorale.
IV. top. b. Ufage déporter la croix devant eux.Ibid.
Croffe d’évêque. 314. a. Le droit de porter le pallium
accordé à quelques-uns. XI. 792. a , b.
30. Leurs titres. Titre d’apoitoliques qu’ils eurent autrefois.
I. 337. a. Le nom de pape leur fut auffi donné anciennement.
834. a. Etymologie du nom prcefules, qu’ils
portèrent! IV. 624. b. Armes d’évêques, voyeç les planches
de blafon, vol. II.
40. Jurifdiélion à laquelle ils font fournis. Ancien monument
fur la maniéré de juger les évêques. IV. 863. b. Par qui les
évêques doivent être jugés. II. 791. a, b. Congrégation qui
a jurifdiélion fur eux. UI. 868. b. Juges des caufes majeures
concernant les é vêques. XI. 830. b.
3°. Leurs devoirs & fonélions. Serment de fidélité qu’ils
prêtent. XV. 104. a. Domicile d’un évêque. V. 31. a.
Caufes pour lefquelles il lui cil permis de s’abfentcr de fon
diocefe, XIV. 170. a. Ce qui eil défendu aux évêques hors
de leur diocefe. IV. 1013. a. Ils étoient obligés anciennement
de combattre pour la défenfe de leur patrie. XI. 229.
b. Les évêques d’une province obligés d’affifier aux conciles
provinciaux. III. 818. b. Origine de l’ufage de porter des
bougeoirs aux évêques quand ils officient. lX. 232. b. Aides
levées par les évêques. L 193. a. Leurs vifites dans les églifes
de leur diocefe.XVII. 333. b.
6°. Privilèges 6* prérogatives des évêques. Occafions où ils
ont pris le pas fur les cardinaux. II. 601. b. Baronies poffé-
dées par des évêques en Angleterre. 89. a. Enumération des
cas dont ils fe font réfervés l’abfolution. 720. a. Contribution
que l’évêque peut lever fur tes diocélatns en cas d’urgente
néceffité. III. 203. a. Onélions qu’il a feul droit de
faire. 379. a. Droit d’infpcâion fur les collèges que les évêques
ont en quelques lieux. 638. a. Dans la primitive églife
l’évêque avoit la direélion des biens de chaque églife. VI.
3 30. a. Les évêques ne tiennent pas leur autorité du pape.
VII. iij. Querelles entre les évêques 8c leurs métropoles en
Allemagne. VIII. 390. b. De la jurifdiélion des évêques.
VI. 144. a. IX. 73. a. 74. b. 73. a, b. Loi par laquelle ils
tiraient un droit des eccléfiafliques de leur diocefe. IX. 639.
a. Ancienne égalité des évêques des Gaules entr’eux. X.
471. a. Autorité des évêques fur les monafleres 8c les réguliers
de leur diocefe. 639. a , b. XIV. 42. b. Dans les
premiers fiecles il n’y avoit pas d’appel de leurs jugemens.
XI. 419. é. 420. b. Du droit qu’ils ont de conférer-les ordres.
581. b. 396. b.
70. Djftinflions entre les évêques. Evêques antocéphales. I.
893. b. Évêques cardinaux. II. 681. a. Evêque in partibus.
XII. 00. b. Évêques qui étoient appellés protothrones dans
l’églife grecque. XIII. 308. b. Evêque régionnaire. XIV.
18. a. Evêque fuffragant. XV. 638. a. Sorte d’évêque chez
les protefians appelle furintendant. 690. a.
8°. Officiers d évêques. Coadjuteurs, III. 334. b. notaires,
XI. 243. b. officiaux, 419. a, b. vicaires, III. 373. b. XVII.
233. a. vidâmes, XVIL 247. a. Voye^ E p i s c o p a l 6* E pis-
COPAT.
EVERARD , ( Antoine ) anatomifle. Suppl. I. 398. b.
EVERER les chiens. XVI. 932. a , b.
EVERGETE , ( Hijl. anc. ) Bienfaiteur ou Bienfhifant,
fumom qui a été donné à plufieurs princes. Quelquefois
les peuples les donnèrent à leurs rois. Quelquefois les princes
les prirent eux-mêmes. Obfcrvations fur deux Ptolemées qui
prirent ce nom. Autres rois 8c empereurs furnommés de la
forte. VI. 146.0;
EVERS , ( Emmanuel- Jean ) phyfiologifle. Suppl. IV.
(62. 4.
EVESHAM , ( Géogr. ) ville d’Angleterre appcllée malà
propos. Everham dans 1 Encyclopédie. Divers objets qui la
rendent remarquable. Suppl. II. 907. b.
EUFRAISE. ( Botan. ) Caraélere de ce genre de plante.
Prétendues vertus qu’on lui attribue. VI. 146. a.
EUGENE, ( Géogr. ) lieu de Hongrie , dans le diflriél de
Bude. Origine de fon nom. Suppl. U. 907. b.
EUGENE IV , pape. XVII. 6. b.
EVHEMERE, le cyrénaïque. IV. 603. b. Obfervations
fur un de fes ouvrages. X 401 . a , b. Le merveilleux de la
mythologie ramené au naturel par ce philofophe. 924. b.
Vrai but de fon traité fur les dieux de la Grece. XII. 933. a.
Obfervations fur ce philofophe 8c fon hiftoire facrée. XVI.
3. a , b.
EVICTION. ( Jurifpr. ) en quels cas elle a lieu pour des
meubles 8c pour des immeubles. Il nV a d’éviélion que celle
qui eft faite nar autorité de juflice.. U11 bénéficier peut être
évincé par dévolut. Si celui qui eft évincé a un garant , il
doit lui dénoncer l’éviélion. Maxime de droit fur l’éviélion.
VI. 146. b.
EVIDENCE. (_Métaphyf. ) Deux fortes de certitude ; la
foi 8c l’évidence. Différence entre l’une 8c l’autre. L’évidence
Tome /
E V I ... 657
n’efl pas dans la Foi ; mais les vérités que la foi nous en-
fejgne font inséparables des connoiffances évidentes. Defejl
auffi tmpoffffibîlfe cdxe lnmous rce 2/uflelrm qvu'ile rn,iotuuds ec fl- i mmpofmfible ud’ ingnoou-s.
rer nos fen fanons aélueües. VI. 146. b. Scnfations affeélives,
fenfations repréfentatives : celles-ci ne font elles-mêmes que
des fenfations affeélives réunies 8c ordonnées de maniéré
qu’elles forment des fenfations de continuité ou d’étendue.
Nous connoiffons nos fenfations en çlles- mêmes , parce*
qu’elles font des affeélions de nous-mêmes , des affeélions
qui ne font autre chofe que fentir. Ainfi nous devons apper-
cevoir que fentir n’eft pas la même chofe qu’une étendue
réelle : il n’efl pas dé la nature du mode fenfitif d’ércndnc,
d’être réellement étendu. Nous ne voyons point les objets
en eux-mêmes, 8c hous n’apperccvons jamais que nos idées
ou fenfations. De l’idée repréfentative d’étendue réfultent
celles de figure , de grandeur, de fituatiôn , &c. Ibid. 147.
a. Les fenfations affectives 8c repréfentatives forment toutes
nos affeélions, nos penfées 8c nos connoiffances. Connoiffances
naturelles, primitives , évidentes. j°. Nos fenfations nous indiquent
en nous un être oui a la propriété de fentir. 2°. Cette
propriété eft paffive. 30. Elle eft radicale 8c effcntielle à l’être
fenfitif : elle ne peut réfultcr de l’organifarion. 40. Les fenfations
ne font point effentielles à l’être fenfitif. 30. Les
fenfations font les formes ou affeélions dont l’être fenfitif eft
fufceptible. 6°. Elles n’exiftent en lui qu’autant qu’elles l’af-
feélent aéluellement 8c fcnfiblement. 70. Il n’y a que nos
fenfations qui nous foient connues en elles-mêmes. Toutes
les autres connoiffances que nous pouvons acquérir avec évidence
ne nous font prouvées que par indication. Ibid. b.
Deux fortes de rapports conftituent l’évidence indicative ;
les rapports effentiels 8c les rapports néceffaires. 8°, Les êtres
indiqués par nos fenfations ne nous font connus que par
leurs propriétés qui ont une liaifon effcntielle ou néceffaire
avec nos fenfations. 90. La faculté de fentir n’eft pas la
caufe de fes fenfations. io°. 1 1°. Preuves de cette propofition.
12°. Les fenfations lui font donc caufées par une puiffance
diftinélc d’elle-même. 130. L’être fenfitif eft dépendant de
cette, puiffance. 140. U n’y a nulle combinaifon d’idées du
préfent 8c du paffé fans la mémoire. 13°. L’être fenfitif ne
tire point de lui les idées ou les fenfations dont il te reffou-*
vient. Ibid. 148. a. z6°. Les objets que nous appelions corps
ou maticre font dans l’ordre naturel des caufes néceffaires
de nos fentimens, de nos connoiffances 8c de nos volontés.
17°. L’être fenfitif ne peut modifier en aucune maniere
les fenfations qu’il reçoit. 18°. Nos fenfations repréfentatives
ont entr’elles des différences qui nous inftruifent iùrement
de la diverfité des ’objets qu’elles repréfentent. 19°. L’être
fenfitif diftingue les fenfations par les différences qu’elles ont
entr’elles. 20 . Le jugement s’opere de la même maniere ;
car juger n’eft autre chofe qu’appercevoir 8c connoître les
rapports des objets. Ce qu’on appelle conféquences dans une
fuite de jugemens n’eft que l’accord des fenfations, apperçu
relativement à ces jugemens. 210. J1 n’y a pas de fenfations
repréfentatives fimples. 22°. Les fenfations ont entr’elles r
par la mémoire , une certitude de rapports que l’anie apper-
çoit, qui lient diverfement toutes les fenfations les unes au*
autres, 8c qui, dans l’exercice de la mémoire, les rappellent
à l’ame , félon l’ordre dans lequel elles llntéreffent actuellement.
Ibid. b. La contemplation ou l’examen n’eft qu’une remémoration
volontaire, dirigée par quelque doute intéref-
fant. La combinaifon des idées qui aneélent en même tems
leur efprit, n’eft qu’une remémoration fimultanée , 8c une
contemplation foutenue par l’intérêt que ces fenfations lui ■
caufent. Comparaifon qui rend intelligible le méchanifmc de
la mémoire qui fait renaître dansl’ame, félon fon attention,
les fenfations par lefquelles elle exerce tes fonélions intellectuelles.
Ibid. 149. 23°. Les fenfations fucceffives que nous
pouvons recevoir par les fens 8c la mémoire fe correfpon--
dent les unes aux autres, conformément à la repréfèntation
des objets qu’elle nous indiquent. 24°. Il y a entre les fenfa-
tions 8c les objets , 8c entre les fenfations même, des rapports
certains 8c conftans, qui nous inftruifent fùrement des
rapports que les objets ont entr’eux, 8c des rapports qu’il v
a entre ces objets 8c nous. 23°. Nous diftinguons les fenfations
que nous retenons, ou qui nous font rappellées par la
mémoire, de celles que nous recevons par l’ufage aéluel des
fens. 26°. Dans le concours de l’exercice des fens 8c de l’exercice
de la mémoire , nous fqmmcs affeélés par les fenfations
que nous retenons , de maniera que nous reconnoiffons que
nous avons déjà eu ces fenfations. Ibid. b. Les fens nous affu-
rent de la fidélité de notre mémoire , 8c il n’y a que nos
fens qui puiffent nous en affurer. Ainfi les caufes ienfibles
qui agiffent fur nos fens, 8c qui font les objets de nos fen-
fations, font elles-mêmes les objets de nos connoiffances,
8c la fource de notre intelligence. 270. La mémoire n’appartient
pas effcntiellement à 1 être fenfitif. 28°. L’intelligence .
de l’être fenfitif eft affujettie aux différons états de perfeélion.
ou d’imperfeélion de la mémoire. 290. Les rêves, les dé: ’
D D D D d d d d