
Lorfi^ue l’ombre du fommet fortoit de la pyramide
a I’equinoxe d'automne , la lune étant pleine
fe trou voit à minuit placée à l’égard de la pyramide
, comme le foieil l’avoit été la veille à
midi.
Quelques écrivains anciens.nous ont dit que les
pyramides étoient le tombeau d’Ôfiris, mais il n’en
favoient pas^ davantage. C ’étoit l’empire d’Ofîris
ou du Soleil, j quand fon ombre reftoit dans le
plan de h pyramide 3 entre les deux équinoxes ,
pendant l ’été. Cette ombre du foieil, ou Ofîris
fort oit-il du plan de la pyramide à l’équinoxe
«automne^ pour n’y rentrer qu’au printemps.,
après l’hiver , faifon pluvieufe &. règne de T y phon
j alors on difoit que Typhon le tuoit à la fin
# T ffs voyages , que les poillons ( dernier ligne
inferieur) mangeoient fes tetticules , &c. Voilà
les fymboles exprimés par ce tombeau de porphyre
renferme dans la pyramide 3 qui n’a pu fervir à
aucun mortel j puifqu’il eft trop vafte , &que l’on -,
n y a pu aborder après la conffruétion de la pyramide.
' J
Ifis ou la lune parcourt les mêmes lignes que le
foieil a parcourus jufqu’à ce qu’elle foit en con-
jondion avec lui > elle court à fa recherche ; &
voila les courfes d’Ilis pour retrouver le corps
d’Olïris 3 &c. &c. &c.
Pyr am id e de Po r sen n a , ancien monument,
en Italie, dans l’Etrurie, près de la ville 4e Clu-
fium. Porfénna, roi d’Etrurie, fu t , félon Varron,
enterré hors de la ville de Clulium. On lui drelia
un monument de pierre quarré. Chaque côté étoit
de trois cents pieds, & la hauteur de cinquante. '
Au-delïbus de la bafe , il y- avoit un labyrinthe
dont on ne pouvoir fortir. Au haut, on voyoit
cinq pyramides , quatre fur les angles & une au
milieu $ elles avoient pieds par en-bas, iyo ■
de hauteur, & finilfoient en pointe. Sur le 'fommet
étoit un cercle de bronze , auquel on avoit
attaché une chaîne, qui portoit des fonnettes qu’ on
emqndoit au moindre vent 5 ce qui relfembloit au
bruit que faifoient les chaudrons de la forêt de
Dodone. Enfin , Varron ajoute que fur chacune
de ces plaques de bronze il y avoit quatre pyramides
qui portoic-nt un fécond plan, fur lequel /
étoient cinq autres pyramides , dont il ne donne
point la hauteur. (D \ J.)
P A M ï D e de CE^TIUS. Cette pyramide qu’on
voit à Rome ., eft un monument precieûx par fon
antiquité & par fes peintures. On érigea ce monument
pour fervir de maufolée à C. Ceftius, l’un
des-Xept officiers, qu’on nommoit épatons ou traiteurs
des dieux.
nument eft de briques, mais il eft tout revêttT 4e
marbre blanc, On entre dans ce mavXolée par un
paflage bas & étroit, qui en traverfe l’épaiffeur
jufqu au milieu. La-, on trouve une petite charnu
bre voûtée , longue de dix-neuf pieds , large de-
treize , & haute de quatorze. Cette chambre eft
enduite d un ftuc blanc & poli , fur lequel oiï
voit encore quelques figures ae femmes, plufieurs
vafes & d’autres ornemens. Une de ces figures
tient un vafe dans lequel les uns mettent de l’eau
luftrale , d autres du vin 5 une autre figure tient
de grandes flûtes.
, u.^s veulent que ce foit des préparatifs de funérailles
, d autres que ce foit un banquet. Ce qui
femble favorifer ce dernier fentiment , c’eft que
les.figures font habillées de diverfes couleurs ; ce
qui ne s accorde pas avec les cérémonies des funérailles
qu on pratiquoit fous Auguftë , temps
auquel.on çonjefture que Ceftius vivoit. Au refte,
dés peintures font en détrempe , & if y j des
endroits qui ont encore beaucoup d'éclat. Ce fut
^Z>Xj n^re ftni repara cette pyramide en 1é-3 .
PA R F. CM ME , roi de fîle d’Eubée, fut défait
& tue par Hercule , parce qu’il ravageoir , fans
aucun fujet , le pays des béotiens.
PYRÉES 3 Pvreia ou Py r a t e ia . Voyei Feü-
PYRÉMÔN', l ’un' des cyclopes. Voyez Oy -
CLOPES. V
PYRÉNE j fontaine confacrée aux mufes , &
célèbre dans les écrits des poètes. C ’aft à cette
fontaine que buvoit le cheval Pégafe , lorfque
Bellérdphon fe faifit de lui par furprifey & le
monta pour aller combattre la chimère. Cette fo it
taine avoit fa fource au-bas dëTÀcro-Cbrintlie
ou citadelle de Corinthe.
- J-ÇS mythologues ne font point d’accord fur
l’origine de cette fontaine. Les uns difent que
Pyrene, inconfolable de la perte de Cinchrius , fon
fils , tué malhetireufement par Diane j en verfir
tant de larmes , .que les dieux , après fa mort ., la
changèrent en une dès plus belles fontaines , qui
depuis porta fon nom , & qui artofoit la ville de
"Corinthe.
D’autres mythologues veulent qu’Afope fit pré-
fent à Sifyphe de cette fontaine précieufe . pour
favoir de lui ce qu’étoit devenue fa fille Egine
que Jupiter avoit enlevée. Sifyphe -le lui découvrit
j à condition qu’il donneroit de l’eau à h
citadelle f & c’ eft ainfi que le fecret de Jupiter
fut révélé. La. fontaine! de Pyrine n’en eut que
plus de.réputation. (D , J.)
Elle eft quarrée , & finit en -pointe aiguë. Sa
hauteur eft de fix-vingt pieds, & fa’ plus grande
largeur de quatre-vingt-quatorze. I a.maffe du mo-
RŸRENÉE , roi de Phocide , ayant un jour
Rencontre les mufe$ qui alloient fur le Parnaffe,
leur fit beaucoup d’accueil, & leur offrit de venir
fe repofer dans foh palais ; mais à-peiiié-y fuient
elles entrées qu’il en fit fermier les pbrtes, &
il voulut leur faire violence. Alors elles prirent
des aileS avec l’ aide d’Àpoilon, & S’enfuirent à
travers les airs. Pyrenêe monta fur . le haut d’une
tour, & crut pouvoir voler comme elles ; mais
il fe précipita au haut de la tou r , &,fe tua.
. PYRÈNE'UM M AG N UM 3 lieu dé la Perfe
Arménienne , félon Procope ( Perficor. lik. IL c.
34- ) 3 q^i dit què les mages y gardoient un feu
perpétuel, & y offroient des faciifices; Strabon
(Lia. X.y. p. 73y .) , qui nomme ce lieu Pyra-
theia, dit que c’étoit une grande enceinte, au
milieu de laquelle il avoit un, autel où les mages
confervoient le feu perpétuel dont parle
Procope.
ï’YRGO étoit la nourrice de tous les enfans de
Pnam. Elle fuivit Enée dans fes voyages, & fe
trouva en Sicile quand'ce prince y célébra les jeux
pour honorer la mémoire de fon père Anchife.
limon, dont la haine implacable contre les troyens
les pourfuiv.oit par-tout, réfolut de brûler leur
flotte qui etoit a l'ancre , & de les empêcher parla
d’ arriver en Italie. Iris fut chargée de cette
commiiiion. Cette fidelle meffagère prit le moment
où les dames troyennes étoient alfimblées à
1 écart fur lés bords de la mer , & faifant des réflexions
fur les dangers que l’on court fur cet élément,
&: fur l’efpace qui reftoit encore à parcourir
pour arriver en Italie , Iris , fous la figure
d’une certaine Béroé , femme de Doricle, fe mêle
avec, elles, & prend la parole 5 & par un difeours
rempli de cette élégante , de cette noble adreffe
avec laquelle Virgile fe rend maître des pallions,
& les.conduit à fon gré , ellè engagea ces femmes
effrayées à mettre en ufage le moyen le plus sûr
pour ne plus courir Ls dangers de la mer 5 c’étoit
de-brûler la flotte. Après leur-avoir infpiré cette
réfolution, la dëelfe toujours déguifée, faifit une
torclie enflammée , qu’elle jette fur un vaiffeau.
Py/g°r s’écrie .alors que ce n’étoit qu’une fauffe
Béroé j que la véritable étoit dans fon lit malade ,
& qu’elle la quittoit à l'inftant. Ne voyez7vous
pas , dit-elle , que’ tout' dans’ celle-ci'eft plus
qu’humain ; le feu qui éclate dans fes yeux, fon
air , le fon de fa voix , fa démarche , tout annonce
une divinité. Ce difeours tient lés troyens en fuf-
pens ; mais la déeffe déploya fes aîles, s’éleva dans
les airs, difparut & laiffa après elle un arç-en-ciel.
Les Femmes croient voir dans ces prodiges la
volonté des dieux 5 elles fe faififfent du feu qui .i
étoit fur les autels , le lancent fur la flotte qui
s’embrâfev Les troyens accourent pour arrêter lès
fuites de cette fureur ; mais le feu réfiftoit à tous
leurs efforts 5 & tout étoit confumé fans un orage i
qui M U itiiraculeufement & qui couvrit h
flotte d’eau. Mais rien ne put fauver quatre vaif-
feaux ( Æneid. /. J'.).
de la tablette fur laquelle les romains jouoient
aux des. Elle étoit remplie de petits rehauts qui
faifoient tourner les des que l’on y jettoït 3 &
qui fortoient par un trou pratiqué dans le. bas’ du
pyrgus.
PYRHOPOECILOS 3 marqué de points écla-
tans. comme.le feu. Pline ( 3<5. 8 .) appelle de ce
nom la pierre dont étoient faits les obélifques d'E-
gypté.'On l’appella depuis fyenites 3 à caufe de
Syène , dans la Thébaïae , ville auprès de laquelle
?n en voyoit les carrières. Tout le monde fait aujourd’hui
que cette pierre eft un granit rouge , &
que les portions de mica qu’il renferme , forment
les points brillans.
PYRIPHLÉGÉTON „fleuve de la Thefprotie,
qui fe jette avec, le Cocyte dans le marais Aché-
rufe , & dont le nom - fignifie brûlant j ce qui
en a fait faire un fleuve d’Enfer. Foyer Phle-
GET.ON. ^
PYRISOUS. Voyez A chille.
PYRNUS, en Carie, h y p n h û n .
Les médailles autonomes de cette ville font r
RRRR.en bronze................. Pelleriei,
O. èn or.
O. en argent.
Son type eft une coquille.
PYROMANCIE , divination qu’on exercoit par
le moyen du feu. v r
Ce mot eft formé de nùf , feu, & de f<uvtu*
divination.
Il: y avoit chez les anciens! différentes efpèces
de py romancée 3 ou diverfes manières de-pratiquer
la pyromancie, dont voici les principales. Tantôt
on jettoït fur le feu de la poix broyée & fi elle
s allumoit promptement 3 on en tiroit un bon augure.
Tantôt on ailumoit des. flambeaux enduits
de poix ^ & l’on en obfervoit la flamme ; fi elle
etoit réunie j & ne formoit qu’une feule pointe
on augùroit bien de l’événement fur lequel oa
confultoit ; & tout au contraire , fi elle fe parta-
geoit en deux ; mais quand elle montrait trois
pointes, c’étoit le préfageMe plus favorable. Si
elle s ecartoit à droite ou a gauche , c’étoit fignp
de mort pour un malade, ou de maladie pour.ceux
qui n’en etoient pas encore attaqués 5 ion pétillement
apnonçoit des malheurs , & fon extiraftion