
ciers iqu$ Ie nom de ma gif eg. equkwn 8? magtfter
pcditurn , qui réfidoient quelquefois en deux per-
fonnes & quelquefois en une, tranfportant à ces
officiers tout Ie pouvoir de commander aux armées
, & d'abroger les punitions des crimes com-
mis par les folda'ts. i
Les préfets, du Prétoire tfétoient pris d'abord,
que dans l'ordre des chevaliers, & c'étoit une
loi fondamentale qu'on ne pourvoit enfreindre.
Marc-Antonin , au rapport de Julius Capitolinus ,
marque le plus grand déplaifir de ne pouvoir nommer
à la dignité de Préfet du Prétoire, Pertinax ,
qui fut depuis fon fuccefleur, parce que pour
lors Pertinax étoit fénateur. L'empereur Commode
craignapt de donner cette "charge à Pater-
nus, l’en priva adroitement eh lui accordant
I honneur du laciclave , ,& en le faifaru: fejiateur.
Elagabale conféra cette"charge à des bateleurs y
•: félon Lampridius, & Alexandre Sévère à des fé-
nateurs > ce qui ne s'étoit jamais pratiqué aupa-
■ rayant, ou du moins très-rarement : car, excepté
T ite , fils de Vefpafien,, q u i, étant Fénateur
confulaire, fut préfet du Prétoire fous fon pere y
on ne trouve'point dans l'hiftoire -qu’aucun fénateur
l'ait -été jufques à-cet empereur.
Quand la place de préfet du Prétoire fut unique ,.
.. celui qui la pofledoit fut appelle au jugement
de prefque toutes les affaires -, & devînt le chef-
,-de la juftice. On appelloit de tous les . autres tribunaux
au ^fieh; & de fes jugemens il n'y avoit -
d'appel qu'àr l'empereur.
Son pouvoir s’etendoit fur- tous les-préfidens j
. ou gouverneurs de province, & même fur les :
; finances 5 il pouvoit auffi faire des^loix : enfin
dans fa plus haute élévation, il réunifibit en fa
perfonne 1 autorité & les fonctions qu'ont eu en
France le connétable, le 'chancelier & le fur-'
intendant des finances.-C'eff dans ce temps-là
que cet officier avoit fous lui des vicaires, dont
l'infpeétion s'étendoit fur une certaine étendue-
, de pays appejilée diocefe, qui contenoit plufieurs
| métropoles.
, ,E ét°it nommé par l’empèreur qui lui ceignoit -
• l’epee & le . baudrier ; c'étoient les marques
-d'honneur de Ta charge. Hérodien ( Lib. III. )v
rapporte qbe Plautin, préfet du Prétoire de l'empereur
Septime Sévère, avoit toujours l'épée au
cote. Apres fa nomination, cet. officier paroifloiy
en public fur un char doré , tiré par quatre'^
chevaux de front, & le héraut qui le précedoit,
le nommoit dans les acclamations Le pere de l’empereur.
On ne pratiqua-cependant, à Ton égard,facette
cérémonie que-lorfque, fa charge fut de- .
venue la première de l'état : on lui "donnoit le
titre de clarijfimeri qu'i,évoit lemême que l'on.
: donnoit aux empereurs* En effet, dans çés temps-
la un empereur n’étoit., pour ainft dire, que le
miniftre d'un gouvernement violent, élu pour
l'utilité particulière des foldats 5 & les préfets du
Prétoire agiftant- comme les vifîrs , faifoient maf-
facrer les empereurs dont ils voyoient qu'ils
pourroient occuper la place.
' Il faut cependant obferver que la charge de
préfet du Prétoire ne fubfifta avec toutes fes prérogatives
que jufqu'au règne de Conftar.tin , qui
caffa la garde prétorienne , parce qu'elle avoit
pris le parti de Maxence j'car les quatre préfets
du Prétoire j qu'il créa chacun pour leur département,
n'avoient que l'adminiftration de la juf-
tlce des- financés y fans aucun commandement
dans les armées. Ayant ce temps-la les armes &
la .magiftfature •avoient été unies j ceux qui -ren-
doient la juftice .étoient de robe & d'épée tout
ensemble, & la plupart des magiftrats qui fai*
foient les fonctions. de juges à la ville, avoient
part, en vertu de leuir. magiftrature , au commandement
des armées : de même ceux que l'on
envoy.oit dans les. provinces rendaient la juftice
& commandoient fes troupes.
n ^ «« rreioire , etaDiis pat
Conftantin, ne laifterent pas de jouir de plufieurs
avantages , comme entf autres d'être difpenfés
de prendre des lettres de portes chaque année.,
pour courir A ï les grands Chemins ; au lieu que
les autres officiers & ihagiftrats y étaient obligés.
Les p réjets du Prétoire avaient foin que les cités
& les manfions fuftènt fournies des choies nécef-
^u partage des troupes, lorfque l'empereur
alloit a la guerre, de faire drefler fon pavillon ,
& de préparer les grands chemins. Les empereurs
entretenoient exprès,fous les préfets -du Prétoire,
certain nombre d'hommes, y tant pour préparer
les grands^ chemins, que pour meubler les domiciles
où ils dévoient loger,
Enfin , c etoit aux préfets du Prétoire' qu'étoit
confie le foin de faire charrier tous les deniers
provenans des tributs, péages, falines , ports,
ponts & partages de l'empire. En conféquence,
ils avoient toute autorité, tant fur les animaux
&: charriots que l’ on tenoit aux mutations., man-
nons & cités pour les portes, que fur ceux def-
tines pour le charroi des différentes éfpèces que
l'on trartfportoit d'un lieu à.un autre.
PRELUDER. Voyeç P ræ LUI) R RE,
PREMA , divinité romaine qui préfidoit à la
confommation du mariage ; on l'invoquôit le
foir des noces. Adeft dea Préma ut fubacla uxor
ne fe commoveat , prematur ( Auguft. de civit. dèï.
lib. V I , cap. f . ). .-Voyeç .JuNON.
PRÉMICES. Les peuples hyperboréens en-
Voyoient les prémices de leurs moiflons à Délos,
pour y être offertes à Apollon {Plin. 4. 12 .) .
Les romains offroient leurs, prémices aux dieux
La%es Sc aux prêtres ( Ibid. 18. 2*. ) : Ac ne de-
guftpbant quidem novas fruges , aut -vina, antequam
facerdotes primiclas. libaffent, ..
PREMIER. Les romains obfervoient avec fu-
perftition les" noms de ceux qui avoient les pre- :
Tjùers fait quelque- chofe .de nouveau ou d'extraordinaire;
Oh le Voit dans Sénèque, ( De RW-,
yitis, GPRÉNESTE;
Voyéi Cécülus , F ortune
Mosaïque & Palestrine.
PRÉNOM ^ pr&nojnen. Voyèç. N om,
Il faut encore remarquer.-qu'il n’y avoir, que
les1-,.gens ' d'une, condition libre qui- eüflent, un
prénom , ou, comme •Fon dit*., un nom ayant le
nom propre , teis qué Marcus, Quintus,.Piiblius j
ç’eft pour cette,..raifph que ..Ips eCclaves; une fois
affranchis & gratifiés .des faveurs de- la fortune,
ne manquoient pas,-de prendre ces p rén om s&
d'être nattés qu'on les'- diftihgüât-par ces prénoms.
Perle, 'dit :
.................... MomentOx.turbiniséexit .
,Miércus Darfta.
» De. Dama qu'il étoit , ii.4evint auffi-tôt Marcus
« Dama cc. Cfcéron nous apprend que les prénoms
avoient une forte -.de dignité parce- qu'on ne
les. .donnpit cnx aux hommes & aux;--.femmes Ù'une
certaine naiilancë ( D. I. ) .
PRÉPOSE , PRÉPOSITE. Voy. P r æ p o s j t us .
. PRÉSAGES. Dans, l'antiquité , . le. peuple ne
pouvant .élever fonf.éfprit jufqu’à la connoiflarice
du premier être , bornoit. prefquè toute-fa rèli-
gion au culte des dieux immortels qu'il regar-
doit comme les auteurs; des oracles , ' des forts. ,
des,aufpices, des prodiges., dçs fonges des
p ré f âges.
Dans l'idéèÆgénë'râle du m o t .p r^ ^ , il, faut
comprendre non - feulement : l'attention particu-
fière que le vulgaire’ donnoit. aux paroles fortuites
,; foit qh’èiies; parurent Venir des dieux ,
foit qu’elies vinffënr* des homrpes , & qu'il re-
gardoit'comme des fignes des évènemens futurs 5
mais il y faut comprendre encore les- obferva-
tiôfls qu'il fàîfoit fur quelques adions humaines ,
fur des rencontrés' inopinées', fur certains'Vcms
& fu r certains"açcidens dont'il tirpit. des. préjugés
pour,d'ayemr. ' ''
É .eft;;vtaifoîîibîable que. la fcience dés
eft aufli ancienne que Fidolatrie, & que les premiers
auteurs du culte des idoles, font auffi les
auteurs de l'obfervation des préfages. La fuperf-
tition en a fait une fcien'ce : les égyptiens l’ont
portée en Grèce'.. Les étmfqties, ancien peuple
de l'Icalie, difoient qu'un certain Tagès leur en-
feigna lé premier 'à expliquer -les préfages. Les
romains apprirent des étrufques ce qu'ils favoient
d'une fcience. fi vaine & fi ridicule.
Ces préfages étoient de plufieurs efpèces’, qu'on
peut réduire'à. fept principales 5 favoir :
10. Les-paroles fortuites que les grecs appel-
loient ou j & les latins, omen pour
orimen3 félon Feftus. Ces paroles fortuites étoient
appellées voix, divines lorfqu on. en ignoroit l’auteur
î, telle fut-la voix qui- avertit les romains
de l'approche des gaulois, & à qui l'on bâtit un
temple fous le nom à’Aius Locutius. Ces mêmes
.paroles étoient nommées voix humair.es lorfqu'on
eh Gonnoirtoit .l'auteur , & qu'elles n'étoient pas
ce'nfées venir immédiatement des dieux. Avant
que de commencer uhe-éritreprife, les gens fi.-
perftitieux fort-oient de leur màifoh- pour recueil-
lifUes paroles de là premièreperforine qu'ils îèn--!
•controient,. ou bien'ils envoyoient un ëfclave
écouter ce qui fe difoit dans la rue 5 & fur des
mots profères à l'aventure , & qu'ils appliquoient
. à.leurs defteins ; ils. pren'olentleurs féfolutions.
-2°. Le trertaillement dé quelques parties du
cotps, principalement du coeur , ‘des yeux &
dés foureils j les palpitations du coeur paflbîc-nt
pour un mauvais ligne, & préfigeoient particu-
■ lièrement,Telon MélampusV la trahifori d'un àmi.
Lé treifaillêntent.de l'oeil droit & des foureils.,
•étqit au contrairé un figne heureux. L'engour-
diffement du pétirdoigt, ou le treflaillement du
pouce de la main.'gauchey -ne fignifioit.rien de
"favorable..'
3°. Les tintemëns. d’oreilles & les bruits qu’oh
croyoit entendre. Ils difoient quand l'orp'Ue leur
tiùÉoit, comme'on le dit encore aujourd'hui ,
que quelqu un parlok .d'eux en leur ahfence.
4°. Les éternnèniêhS:.' Ce préfage étoit équivoque
, & pouvoit être bon ou mauvais , uiivant.
les-foccafions 5 c'eft pour cela qu’on faluoit la
'pètfonne qui éterniioit, Sc que l'on faifoit des.
\fojihaits pour Ta cpnfervatmn. Les éternue mens,
'dutoatin n'étoient pas réputés bons 5 mais l'amour
les^rendoit toujours favorables aüx amans 3- à ce
que prétend Catulle. ■
-p. Les chûtes imprévues, Camille, après la
prife de Veies, voyant la quantité de butin qu'op
avoit fait, prie les dieux de vouloir F>ien détourner,
par quelque légère difgrace, l'envie que
■ Ta Fortune, -ou -cèlle des. romaiqs -p oivfrdit' atti rer.