884 X X A N
La IV* eft compofée d X à jambages droits
irréguliers , premièrement avec des extenfions
fuperflues aux bouts , deuxièmement fur le haut
ou par le milieu, troilîèmement X en tenailles ,
quatrièmement en aleph , cinquièmement en Xi
grec j fixièmemë'nt bizarres. Cette férié unit la
plus haute antiquité avec le moyen âge , auquel
feul conviennent les deux fuivantes.
Dans la V e entrent les lignes, courbés ; ' elle
eft paffablement régulière. Premièrement régulièrement
tranchée , courbée en dedans, fee©n-
dement & en dehors, 'troilîèmement avec plus
de rondeur haut ou bas , quatrièmement en
ces deux manières, cinquièmement deux branches
arrondies en dedans , fixièmement toutes
en dehors , lèptièmement en dedans par un côté,
huitièmement en SS qui fe rraverfent, neuvièmement
jambage courbé d'un feul fens, dixiè-
mement haut d'un jambage courbé vers le bas,
onzièmement bas vers le bout , douzièmement ;
de ces deux façons à la fois.
La VIe férié eft remplie des X les plus hété- ;
roclites. Premièrement X tirant fur 1 N : feepn- -,
dement X curfifs , avec^ traits intermédiaires,!
troilîèmement gothiques, »
On voit fouvept les lettres grecques P & X ,
p - ,
jointes ainfi "X fur les anciennes médailles, j
Nous trouvons la’ première lettre , c*ëft-à-dire ,
un X ,.fur de grandes médailles de bronze , où
cettë marqué paroit avoir été mife pour des rai-
fons de police, civile.
Quelques antiquaires ont pris cette marqué pour
une date & d'autres, pour la lettre initiale d'un nom
propre} mais ces deux conjectures,ne font appuy.qqs ;
d'aucune raifon folide. Ward fu’ppofe que cette :
lettre eft une-abréviation du mot grec xrhma y qui
veut dire monnaie, & qu'on a gravé cette marque
fur ces pièces pour, indiquer N;lëjirs cours
comme monnoie. Il ajouté que ce’ moyen a paru ■
d'autant plus propre, que çës fortes de.monnoiés
n'ont aucune empreinte de tête de roi. 3_ comme
l'ont nos monhôies d'or '& d'arge'nf }. mais-,Ôn y
voit un Jupiter avec un aigle fur un fôudjë
au revers pefé.
p
Ce caraCtère X , fut enfuite tranfporté, par
* Conftantin , fur fes monnoies .& fes drapeaux à
un tout autre deffein } il; en fit ufage. pour défi-
gner en abrégé le mot XPICTÔC 5 en quoi il
fut'fuivi, non-feulement par quelques-üUs dé fes-
fuccelfeurs , mais par des particuliers qui firent
' p!
graver dévotement la même marque X fur leurs
<& lampes & autres meubles. Le même ufage eut lieu
pour les vafes confacrés dans les égüfes.
p
Dans la fuite la marque X vint à être employée
dans les raanuferits, Amplement pour
note critique , fervant'à cotter des endroits
•remarquables j & alors cette marque fut mile
pour les deux lettres!” initiales du mot grec xphci-
MONj utile} c'eft ce que nous apprenons d'Ifidore,
( Orig. liv. I , c. xx. Voyez Tranf. F kilof. n^.
474 I . D . J. )
XANTE , un des chevaux immortels d’A-
chiile } ce héros lui ayant reproché d'avoir laiifé
Patrocle fur le champ de bataille, percé de
coups, le cheval, touché du reproche , tourne
la tete 5 & ayant reçu de Junon une voix articulé
e , il prédit à Achille ,- que l'heure de fa mort
.apprqcnoit } que l'inéyitable deftin en feroit feul
la eaufe & non la parefie & la lenteur de fes chevaux.
Xànthe n'eut pas plutôt prononcé' ces reproches
, que les fîmes lui ôtèrent la voix.
X AN TH E , fleuve de la Troadé, qui paf-
foit fous les murs de Troye. C ’étoit le même
que le Scâmandre. Voye^ ScamÀndré.
X A N T H IQ U E S , la.v61x.st, fête des macédonien
, qui.-étoit ainfi nommée, parce.qu’elle
‘ fë célébroit dans le mois Xanthus , & dans
le temps que toute la famille royale étoit purifiée,
ainfi que l'armée 3: par la luftration. Apiès
cette cérémonie, .la fête commençoit, l’armée
fe partageoit en deux camps , qui fe rangeoient
en bataille l’un contre l'autre, & faifoient pour
le plaifir des fpeêtateurs toutes fortes d'évolutions
& de combats feints.
XANTHO y . une dès nymphes Océanides,
compagne de . Cyrène , mère. d’Ariftée, félon
Virgïlê.
XANTHON , non donné par les anciens natu-
raliftcs à un marbre jaunâtre. Gn l'appelloit aufïi
marvior kerbofum. On croit qu'il étoit le même
que le marbre tena rien. .
XANTHOS. Voyei A l c in o i .
XANTHUS en Lycie : 3 an .
Les médailles autonomes de cette Ville , font;
RRR. en bronze.’ . . . . Pellerin.
O. en or.
O. en argent.
Xanthus Les anciens naturaîiftes ont donné
ce nom à une pierre y" ou plutôt à une efpèce d'hé-
màtite , ou de mine de fe r , d'un jaune pâlé.
Son nom grec 3 %ctv6os, annonce cette couleur.
C'eft la même fubftaBce à qui quelques auteurs
ont donné le nom & Hautes.
Xanthus , mois macédonien , quï étoit lè
fe c o n d d u printemps, & qui répondoit au mois
judaïque , nommé ni fan , & au mois égyptien,
appellé pharmutki.
x e i p i A e S , gantelets, gants. Voye^ ces mots.
X È N È L A S I E. C'étoit à Lacédémone .
la même chofe que lé droit de bourgeoifie}
la qualité de citoyen accordée à un étranger. Les
Loix de LicurgUe étôient fi remarquables à cet
égard par leur fingularité , qu'elles n’accor-
doient la xéné/aftê à aucun étranger fans ■ de
prefüns motifs, & qu’ elles lui intérdifoient même
l'entrée & le féjour à fa volonté dans la Laconie.
XENIÆ. Cicéron nomme ainfi des bains'. On
les appelloit de ce mot quaft hofpitales } c%mme
il paroit par l'oraifon pour Oelius , ( cap. xxv^ f
Quelques éditions portent xcneU : ad balneas
Xenias. Gruter a rétabli le mot xenias fur l'autorité
des manuferits. Ces bains étoient, publics.
( D. J. )
XENIES, xenia j ce' mot défignoit chez les
grecs lespréfens qu'ils faifoient à leurs hôtes pour
renouveller l'amitié & le droit d'hafpitalice. Les
gens riches & magnifiques de cette nation,
avoient des appàrtemens de réferve , avec toutes
les commodités néceflaireS, pour y recevoir les
étrangers qui venoient loger chez eux. La coutume
étoit.;qu'après les avoir traites le premier
jour feulement, ils leur 'env.eyoient enfuite cha-
• que jour quelques préfens des chofes qui leur ve-
noient de la campagne, comme des poulets , des
oeufs 3 des herbages & .des fruits. Les étrange rs
de leur côté ne man'quoient pas de rendre à leurs
hôtes préf ns pour préfens 5 8e ç.es divers dons de
part 8e d'autre s'appelloientlîWos, comme on le voit
dans Homère, qui nomme ainfi les préfens que
fe font Glaucus & Diomède. C'eft du mot xénia
qu'a été formé , celui de xènodpchjon , maifon
où l'on reçoit gratuitement les étrangers qui voyagent.^
D. j . )
XÉNISME, ( antiq. grccq.) Itmapoi, facrifice
qu’oftîoieht les athéniens dans leurs fêtes anacéts
en l’honneur s DiofeurcS. Ces facrific.es s'ap-
pelloicnt 'it-nvy.at 3 parce que ces, deux divinités
étoient , c'eft - à - dire, étrangères.
Athénée., ( Dcipnos. lia. X I ) 3 fait mention des
. jeux qu'on eélebroit dans cette réjoui fiance.
X E N I U S 3 Jupiter Ihofpitaliër ( de )
( hôteétranger. ■) F oy e^RospiTA iis ,
XÈNOCL.ÊE , prêtrefle de Delphes, ayant vu
venir Hercule pour confulter l'oracle d'Apollon ,
refufa de lui rendre aucune réponfe, parce qu’il
étoit encore tout fouillé duv fang d’Iphitus qu'il
venoit de tuer. Hercule , offenfé de ce refus ,
emporta,le trépied de la prêtrefle, & ne confentit
de. le rendre qu'après qu'il eut reçu fatisfaêliou.
C'eft delà, dit Paufanias, que les poètes ont
pris occafion de feindre qu'Hercule avoit combattu
contre Apollon pouf un trépiëd.
XÉNODICE, fille de Minos & de Pafiphaé..
' XENÔPAROCHUS , celui qui étoit chargé de
diftribuer aux ambafiadeurs qui arri voient à Rome,
le Tel le bois , & tout ce qui étoit néceffaire
pour vivre au dépends du tréfor public.
XLNOPHON, médecin de l'empereur Claude.
Sa tête & fon nom, senoM n , font gravés fur
des médailles de Cos , fa patrie.
XERAMPELINUS COLOR , couleur de
feuilles de vignes feches , couleur de rofes fe-
clies. Le feholiafte de Juvénal. la décrit ainfi :
Veft es . . . . ampelini coloris , qui inter coccinum 6f
murzcem niedius eft.
. XESTES , mefure de capacité de l’Afie 8c de
l'Egypte. Voyeç LôG. . . .
Xestés , mefure grecque de capacité. Elle
: valoit en mefure de France — |§ de pinte ,
félon Pauêlon
Elle valoit en melures grecques
2 cotyles '
ou , 8 oxybaphon ,
ou , 12 cyathes.
XIPHEE, gendre d'Éreêtée, eft le même que
Xuthus. Voyez ce mot.
Ei<£02 , fupplice capital chez les athéniens ,
qui confiftoit a avoir la tête tranchée.
XISUTHRUS, ou XISITHRUS, chef de la
dixième génération, félon d'anciens auteurs Chal-
déens cités par George Syncelle , fut averti en
fonge pir Saturne, que le quinzième du mois
Dréfîus, le genre humain feroit détruit par un
| déluge! il reçut ordre en même temps de mettre
par écrit l’origine , l’hiftoire & la fin de toutes
chofes, de cacher fous terre fes mémoires dans
la ville du Soleil, nommée Sippara ; de conftruire
enfuite un vaifleau, d'y mettre les provisions
nécefiaires 3 d'y reofeïmer les pifeaûx év les