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comme un fouffle , que la légèreté de ee foible
volatil exprime aiTez bien.
• Dans la collection des pierres gravées de Stofch,
en voit fur une fardoine une ftatue en guaine de
Pfyché, avec des ailes de papillon.
Sur une cornaline , un bulle de Pfyché voilée ,
comme font tous les bulles fuivans. Elle place un
papillon dans fon fein. Le voile ell le fymbole
d'une nouvelle mariée, & il l'eft aufli d'une per-
fonnè déifiée, telle que l’étoit Pfyché.
Sur une fardoine , on voit Pfyché debout, avec
des ailes différentes des ailes de papillon g qu'on a
coutume de lui donner. Il ell remarquable que fur
cette pierre & fur les deux fuivantes , Pfyché a
une longue robe traînante , retrouiïee, ou relevée
au-deffus de la ceinture /dont.elle porte la queue
avec une main, de la même manière qu'on voit
Quelquefois ( Trifian. comment, t. III. p. 1 14. ) ,
mais rarement, la figure de l'Efpérançe.
Sur une fardoine , le même fujet. Sur ces deux
pierres , le graveur a marqué jufqu’aux yeux des
ailes de papUlon.
La fuite des autres pierres 8c pâtes nous repréfente
toute rhiltoire de Pfyché 3 telle qu’Apulee
nous la donne dans les cinquième & fixième livres
de fes metamorphofes.
Sur une prime d'émeraude, paroît Pfyché endormie
J auprès de qui vient Cupidon.
Sur une topafe , Pfyché endormie , & auprès
d'elfe Cupidon mettant le doigt fur la bouche ,
pour marquer le lilence qu'il garde , de crainte de
l'éveiller.
Sur une fardoine, Pfyché debout, tenant une
torche des deux mains. Pfyché fe laifTa perfuader
parles inllances réitérées de fes foeurtJ envieufes
de fon fo r t, d’examiner la figure de fon amant ,
qui n’étoit venu chez elle qu'à la faveur de l'ob-
feurité de la nuit.
Sur un grenat, un papillon fur une lanterne. Le
graveur a fans doute ici fait allufïon à l'aventure
de Pfyché, lorfqu'elle voulut découvrir la figure
de foh amant.
Sur une cornaline , Cupidon attaché à une colonne
, avec Pfyché en forme de papillon j ce qui
repréfente le châtiment de Cupidon 3 que Vénus,
ofifenfée de fa paffion pour Pfyché, mit en
prifon.
Sur une cornaline, Pfyché aflife fur un autel,
les mains liées derrière le dos , devant une colonne
fur laquelle efl une ftatue.
Pfyché, au défefpoir de fe voir abandonnée de
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Cupidon, & éprouvant toutes les rigueurs de
Vénus, vint implorer le fecours de Cérès & de
Junon, qui le lui refusèrent. Vénus alors , pour
mettre le comble aux affligions de Pfyché, la* fit
chercher par Mercure , & conduire devant elle $
enfuite elle la fit maltraiter par la Sollicitude & la
Trifteffe , Sollîcitudo & Triftiria. C’eft en cet état
que Pfyché nous eft reprêfentée j elle Implore la
miféricorde de Vénus , dont on voit la ftatue f^
la colonne. .. . ■ . t
Sur une cornaline, l’épreuve de Pfyché. Vénus^
pour éprouver la patience de Pfyché, lui ordonné
de réparer en un jour un grand amas de différente#
graines mêlées enfemble. Pfyché trouvant l’ouvrage
impoffible , vit venir des fourmis qui lui aidèrent.
Mais Véfius n’étànt pas fatisfaitè de la manière
dont Pfyché venoit à bout d’exécuter fes ordres y
elle l’ obligea de lui apporter un vafe d’eau du lac
Cocyte. Pfyché s’étant mife en chemin, entendit un
aigle qui lui parla ,8 c qui lui faifant comprendre
rimpoflibilité de réuflir dans fon entreprise , prit
lui-même le vafe , s’ envola, 8c le lui porta plein
de l’eau du Cocyte. C ’eft - là le fujet de cette
pierre. Pfyché y eft repréfentée aflife fur un rocher,
accablée de trifteffe, fon vafe devant elle
par terre} derrière elle font des épis de bled ,
pour marquer fon premier ouvrage achevé. A côté
, il y a une fourmi qui lui a aidé 8c dans l’air *
un aigle qui vient lui offrir fon fecours.
Sur une cornaline , paroît Pfyché , un vafe
vuide en main, allant puifer de l’eau dans le lac
Cocyte.
Sur une pâte antique , Pfyché repréfentée pui-
fant elle-même de l’eau à la fource du Cocyte ,
8c prête à prendre le vafe & à le lever de terre.
Suf une fardoine, le même fujet dans lequel
Pfyché a un trident en main.
Sur une pâte antique, Pfyché appuyée contr^
une colonne, levant le vafe fur lequel on voit un
papillon , que le graveur y aura ajouté probablement
pour marquer que c’eft Pfyché } car elle oft
ici fans ailes , comme fur quelques pierres précédentes
, 8c fur quelques autres qui Suivent.
Sur une pâte de verre, Pfyché préfentant le
vafe plein d’eau à Vénus , dont la ftatue eft placée
fur une colonne.
Sur une fardoine , Pfyché portant à Vénus de
la laine d’or de certaines brebis.
Sur une fardoine, Pfyché, de retour des Enfers^
portant à Vénus la boëte du fard de Proferpine.
C ’eft ainfi que fur cette pierre Pfyché eft repré-
ïentée de retour des Enfers, debout au pied d’un
: autel, confidérant avec une extrême curiofité la
I boëte qui contient le fard.
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Sur un cryftal de roche, l’aventure de Pfyché^
en ouvrant la boîte du fard de Proferpine. Pfyché
y eft debout, ayant en main la boite ouverte ;
mais elle eft aflbupie, 8c pliant les genoux comme
prête à tomber. Cupidon eft à fes pieds , & derrière
elle, fur une colonne, la ftatue de Vénus.
Sur une fardoine, Cupidon heurtant avec fes
pieds ceux de Pfyché, qui, revenue à elle, aufli-
tôt paroît pleine de conrufion. L’idée du graveur
femble la même que celle de la précédente pierre,
quoique Pfyché foit ici fans la ooîte. La gravure
en eft des plus anciennes , Sc les ailes de Pfyché
y font des efpèces d’ailes d’aigle.
Sur une fardoine montée en anneau d’or antique
, Pfyché ayant appaifé la colère de Vénus, 8c
étant venue à bout de fes travaux, elle fe trouve
enfin en pofleflion de fon amant. Ils fe tiennent
étroitement embrafles.
Sur une cornaline, Cupidon 8c Pfyché fautant.
Sur une pâte de verre, Cupidon 8c Pfyché couchés
dans leur lit nuptial fous un arbre,, ayant
auprès d’eux un autre amour, un vafe en main,
qui les fert.
Sur une cornaline, Pfyché debout, qui lie les
pieds de Cupidon, peut-être pour marquer que
de volage q uü é toit, elle l’a rendu confiant.
Sur une pâte antique de deux couleurs , Cupi- \
don qui lie à fon tour Pfyché à une colonne. !
Sur une cornaline , Pfyché liée à un trophée, ’
dont le fupport eft un double Priape j vis-à-vis
on voit Cupidon avec, les mains élevées.
Sur une pâte antique, Pfyché debout, les mains
liées fur le dos , 8c quatre amours qui volent autour
d’elle, paroiflant lui faire des niches.
Pfyché eft repréfentée fur une pierre gravée ,
s’ appuyant fur une houe à deux branches. ( N?.
41. Monumend inedid. )
^ PSYCHOMÀNCIE, forte de magie ou de
divination, qui confiftoit à évoquer l’ame des
morts.
Ce mot eft; formé de •tyvw ame 3 8c de fHtvrtU
divination. '
Les .cérémonies ufitées dans la pfychomancîe
étaient les mêmes que celles .qu’ on pratiquoit dans
la nécromancie. Voye^ Nécromancie.
C ’étoit ordinairement dans des caveaux fouter-
rains 8c dans des antres obfcurs qu’on faifoit ces
fortes d’opérations , fur - tout quand on défiroit
de voir les fïmulacres des morts, & de les interroger.
Mais il y avoit encore une autre manière
Antiquités , Tome
P S Y 161
de les confuiter 8c qu’on appefloit aufli pfycko-
mande, dont toutefois l’appareil etoit moins effrayant.
C ’étoit de palier la nuit dans certains
temples, de s’y coucner fur des peaux de bêtes,
& d’ attendre en dormant l’apparition 8c les ré-
ponfes des morts. Les temples d’Efculape étoient
fur-tout renommés pour cette cérémonie. Il etoit
facile aux prêtres impofteurs de procurer de pareilles
apparitions, & de donner des réponfes ou
fatisfaifantes, ou contraires, ou ambiguës. Julien
Second, pour rendre odieufes les veilles que
les premiers fidèles faifoient aux tombeaux des
martyrs, les accufoit d’y évoquer les morts.
PSYCHROLUTA, celui qui préféroit, comme
les lacédémoniens, pour fe baigner, l’eau froide
à l’eau chaude.
PSYLLE. Cyrène, ville d’Afrique, fmiée à
l’occident d’Alexandrie, comptoit au nombre de
fes habitans beaucoup de Pfylles qui mangeoient
des ferpens , & fe faifoient un jeu de la morfure
des vipères. Ori en voit encore en Egypte, &
M. Savary, témoin oculaire, en raconte le trait
fuivant. ( Lettres fur L'Egypte. 1 .1. 63.) A la procef-
fion que font les arabes à Rofette pour célébrer
la fête de Sidi Ibrahim, le feigneur Abraham ,
dont ils defeendent par Ifmaël, les cheiks ou
prêtres du pays, font fuivis par une troupe d©
forcenés. Ils marchent les bras nuds, le regard
farouche, tenant à la main d’énormesTerpens qui
forment des replis autour de leur corps, & qui
font des efforts pour s’échapper. Les Pfylles les
empoignant fortement auprès du cou , évitent
leur morfure, & malgré les fifflemens , les déchirent
avec les dents & les mangent tout vivans.
Le fang coule de leur bouche. D’autres Pfylles
s’efforcent de leur arracher leur proie. Ce font
dés combats à qui dévorera un ferpent. La populace
les fuit avec étonnement & crie miracle.
Ces gens paflent pour des infpirés , poffédés d’un
efprit qui détruit l’effet de la morfure des ferpens.
« L’efpèce de vipère la plus propre à guérir h
m lèpre e ft, dit M. P aw, celle que Haffelquift a
m décrite fous le. nom générique de Coluber, 8c
s» qui fe trouve principalement en Egypte en une
DD quantité prefque incroyable. Aufli la plupart
dd des pharmacies de l’Europe reçoivent-elles en-
» core aujourd’hui dé ces pays-là la matière pre-
33 mière de leurs trochifques, de leur fel 8c de
33 toutes préparations vipérines par la voie de
33 Venife.
33 Les anciens égyptiens qui avoient beaucoup
33 étudié les propriétés des animaux, n’ont pu
os ignorer cette vertu d’ un reptile qui a toujours
33 - été fi commun dans toutes leurs provinces de la
33 Thébaïde, de l’Heptanomide & du Delta. Et
33 c'eft vraifemblablement d’ eux que vient tout