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font deux piques , &r en bas il y a une armure
complette. Sous la maflue on voit un arc, 8e
à fon côté droit deux carquois remplis de flèches.
• Sur une pâte antique imitant la fardpine, Vénus
debout, ayant un bouclier dans la main gauche ,
& donnant un calque à fon fils Cupidon.
f Sur une prime d’émeraude, le même fujet où
elle eft appuyée contre une colonne & a de plus
une pique en main.
Sur une cornaline , Vénus aflife , ayant fur le
doigt une flèche.
-Sur une pâte antique, Vénus aflife, donnant
à fon fils, qui eft devant elle, l’arc & la flèche.
Sur une bâté antique, Vénus aflife, fur un
rocher, faifânt un jeu d’équilibre avec, une
baguette qu’elle foutient fur le doigt : devant elle
eft l’Amour. Ce fujet eft plufieurs fois représenté
dans la grande colle'étion d’empreintes de Stofoh.
Le chevalier Vetcori à Rome fa aufli dans une-
pierre gravée , qu’il a expliquée , avec le (D if féré.
Glyptographica , jîve Gemmas- duae Embl. &
npmine ariificU infignitA. ) prétendu nom du graveur
ATAOT,
Sur une pâte antique, Vénus aflife, recevant
entre fes bras un Amour qui yole à elle : à fes -
pieds eft aflis'un autre Amour,
Sur un jafpe héliotrope, Vénus Phénicienne,
dite Aftarte, ayant fur la tête le perfea.Y.lie eft
précédée d’un,Amour, l’arc-tendu, & fuivie
d’un autre Amour. On repréfentoit Vénus de
di ver fes manières , & on la voit tantôt en Vénus
armée, comme fur les médailles de Ééryre, &
tantôt en Europe montée fur le taureau, comme
dans- ( De Dca. Syria c. 4 . ) Lucien & dans les
( Trifiiin. comment, t. I. p. 1 16. ) médailles de
$idon. Mais elle 11’a pas ailleurs le Perfea fur la
tête comme dans notre pierre.
Sur lias pâte de verre, Vénus aflife, tenant
avec le bras gauche une corne d’abondance, &
donnant de la main droite la pomme à un Amour
qui eft devant elle. Deux autres Amours lui mettent
Hae couronne fur. la tête:;
Sur un bronze antique ,.gravé dès deux côtés ,
Vénus tenant .de la main gauche un miroir,
dans lequel elle fe regarde. Elle femble rajufter
de la main droite fon habillement, & un Amour
qui eft devant elle, lui préfente une? guirlande de
fleurs j de l’autre côté on voit un candélabre
allumé.
Sur le revers font les trois Grâces dans leur '
attitude ordinaire, & l’une d’elles tient? une fleur ;
des e.eux côtés des trois Grâces il y a un grand
flambeau allumé.
V ë N
Sur une cornaline, Vénus-populaire ou vuî«
gaire à cheval fur un bouc auquel elle fait des
çarefles. L’épithète grecque (•Plutar. Vit. Thés*
. p- S. A. ) Lx-irp uyia} montée fur un boite , eft plus
figni fiçative. . Elle paffela mer .aflife fur un bouc,
fur ( Mariette pier. gr. tom. 1. p/. 13. ) une pierre
gravée du cabinet national.
: : "Sur une prime d’émeraude, Vénus debout 4
tenant un bouc par les corses. •
-Sur une pâte'antique , Vénus debout , % tenant,
un Voile des deux mains j àrcôte d’elle eft un terme
de Priape.
Sur une pâte- de verre , dont, ( Mus. fier, tout.
T. tahu. LX XU. n, |. ) l’original eâ dans le
^cabinet de l’empereur a Florence, Vénus debout
à cote du terme de Priape , qui eft ici voilé,,
comme il l’eft fur unê urne fépuîcrale de la gaîe^
rie du palais Barberit\i, $k fur un autre du palais.
Colonna , du. .Bacchus eft appuyé fur un • priape y.
qui â le voile comme fur les monumens précé-*
dens. ' i . . .
Sur un jafpe rouge, Vénus tenant l’Amour fifô
une roue : derrière elle eft un fatyre.
Sur une cornaline, Vénus qui trouve Anchife
endormi fur le mont Ida, figuré par un arbre 8c
par le rocher fur lequel Anchife eft . couché.
On reconnoît Anchife à une efpèce de mitre
phrygienne & à la chaufîure que les artiftes grec»
donnoient aux phrygiens & aux autres peuples
barbares.
V énus fur les médailles. Vénus, dif Jobert
( Sciences des médailles. ) , fe fait connoître fur
les médailles par la pomme que Paris lui adjugea t
par fon fils Cupidon qui eft foùvent auprès
d’e lle , & par un gouvernail qu’ on lui donne,
pour montrer le pouvoft de l’Amour j quelquefois
par le bouclier & le cafqùe, pour marquer là
force de cette paffion. Dion, dit que Jules dans
les affaires les plus importantes , fe 1er voit d’un
cachet, où étoit gravée Vénus Vïëtrix : 81* qu’à
la bataille de Pharfale , il donna ce mot aux fol-
dats , comme Pompée celui d‘Hercules Invictus.
La Vénus adorée à Paphos, n’avoir point
d’autre figure, qu’une pierre taillée en borne,.
; telle qü’oa la voit fur quelques médailles de rcettQ. .
ville, & fur celle d’Hadrien frappée avec ces
mots : nA<HH sa p a ia n û n .
Vénus & fes attributs fervent de type aux
médailles d’Aphrodifias.
V énus ( fêtes de ) , les fêtes de Vénus com-
mençoient le premier jour du m®is d’avril,
qui pour cela fe nommoit ‘menfis Veneris. Les
jeunes filles faifoient des veillées pendant trois
nuits confécutiyes } elles fe partageoient en plu?
fieu**
fleurs bandes., 8c l’on formoit dans chaque -bande '
plufieurs Choeurs. Le temps s’y paffoit à dânfer
SZ à/chanter des* hymnes'- en l’honneur de la '
déelfe., Un ancieifa dit’en parlant de ces fêtes:
■ Jam. tribus choros videres
Feriatôs noliibus
Çotigreges inter catervas
Ire perfaltus tuos ,
. Floreas inter çoronas ,
Myrte as inter cafas.
» Vous verriez pendant trois nuits une 'aimable
jeuneffe, libre de tout autre foin, fe partager
en plufi^urS bandés, y former dès choeurs ,
fe répandre^dans vos bocages , fe couronner de
guirlandes de fleurs, s’aflembler fous dès cabanes
ombragées de myrthe..« Le même , auteur
y fait trouver aufli lé f Grâces 8c lès. Nymphes
Horace femble avoir mis de la diftinftiqn dans
les fonctions de ces déefles7 Les Nymphesl& les
Grâces entrent dans les danfes $ mais Vénus,
qui eft, .pour "ainfi dire, la reine du b al, ouvre
la fête , forme l’aflemblée j diftribue la jeuneffe
en différens choeurs , & leur-donne le mouvement,
choros ducit. Les fleurs nouvelles & fur-
tout le myrthe confacré- à da déeffe, y étoient
émployés. L’ancienne hymne en fait mention eh
plufieurs endroits.
Cras amorum copulatrix
Inter umbras àrborum
Implicat cafas yirentes. .
E fiagello myrtheo
« Demain Vénus doit réunir les amours. Elle
drefiera “des tentes d'e verdure avec des branches ■
de myrthe.'’* • f -
Ipfa Nymphéas diva lucos
Jujjit ire myrteps. : ■
« Vénus affemble les Nymphes dans les bof-
Quets de myrthe.
Floreas inter coronas ,
Myrthe as inter cafas*
. » Parmi des [guirlandes de fleurs , fous des cabanes
ombragée? de myrthe. » Voilà comme oh
célébroit les fêtes; de Vénus.
V énus. Les1 latins nommoient aux oflelets,
yénus oü Venerius jaélus, le coup qui arrivoit
Antiquités , Tome V\
quand toutes les faces des offelets étoient differentes.
Ce coup déciaroit le roi du feftinj e eft
pour cela qu’Horacé , ode V i l 3 lib. II.
Quem Venus arbitrum
Di cet bibendi,
Tirons au fort celui que Vénus établira roi
de la table.1 Ce même coup étoit appelle
bafilicuscous 3 & fuppul.
V énus (pierre d e ) , gemma veneris ; nom
donné par quelques auteurs à l’améthyfte.
VER facrum. Voye\ PRINTEMPS.
VERANDI,, étoit l’une ,des Parques dès anciens
Scandinaves. Son nom frgnifie le préfent.
Voyei Parqu es. ,
: ' VERD - ANTIQUE. Les italiens appellent
vefde-antico, ou verd-antique ün marbre verd ,
rèmpli de taches pu de veines blanches. Les
anciens YzppAloieidt tiberium<mart)for. i ou màr-
mor- Augufium 5 on le trouvoit en E gyp te,|d ’ou
ces empereurs i’avoieut fait venir.
VÊ'RDO¥ANTE. Çérès avoit un temple à
Athen^!- foüs le- nom de Cérès la verdoyante- ;
nom qui convient aflfez à la déefle des nàoiffons.
Voycç C hloÉ;
VERDS & BLEUS, deux partis ou faêtions
qui regnoient à Rome, & qui tiroient leur ori-
gine de l’ affection que l’on prend dan%les théâtres
pour de certains aéleurs plutôt que pour
d’autres. Dans lés jeux du cirque ', dès chariots
dont les cochers étoiefit habilles de v erd , dif-
putoiént lé prix §g ceux qui étoient habillés, de
bleu, & chacun y prenoit intérêt avec paflîon.
Suétone rapporte que Caligula' attaché a là fac-
tio'n dès verds , haïfloit le peuple, parce qu’il
applaudiffoit à l’autre parti.
Ces: deux factions qui fe répandirent dans toutes
les villes de l’empu;e , étoient plus ou moins
furieufes *à proportion de la grandeur des villes ,
c’eft-à-diré de l’oifiveté d’unè grande partie du
peuplev“On vit fous Juftinien les habitans de
Conftantinopje divifés avec acharnement pour
.les blcusAbt lés verds'. -
- ’ Mais Jes divifions toujours néceffaires dans
un gouvernement républicain pour le maintenir,'
me pouvoient être que fatales à celùi des empereurs
, parce, qu’elles ne produifoient que le chan-
gemènt 'd'u fouvera'in , & non le* rétabliffement
des lo ix , 8g la ceflation des abus.
Juftinien qui favorifa les bleus, & qui .refufa
toute jpflice aux vsrds} aigrit les deux fiiftions ,
I i i i .