
le Péloponnèfe , fur le-golphe de Corinthe, d‘où
la mode en vint.
S1CYRNOTYRBE, aâr de danfe des anciens,
qu’on exécutoit fur des flûtes. Dans les remarques
de Dalechamp , fur le XIV liv. des Deipnofophiftes
d’Athénée , on trouve qu’on appelloit auffi cet
air ficinotyrbe , fibenotyrbe & ftlenotyrbe. ( F.D._C, )
SIDE , en Pamphylie.?
Les médailles autonomes de cette ville, font
RRRR. en br alliée d'argent. . ; Eckkel.
C. en argent & en médaillons.
C . en bronze.
: Elles n’ offrent pour l’ ordinaire aucune inscription
j mais on les reconnoît toujours; à la Grenade
, qui fert de type , ou qui accompagne les
types, & à Minerve. Cette ' grenade eit une arme
parlante , parce qu’elle s’appelle en grec <n^.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
avec la légende clAH ou c iA H T iiN ’Y en
l’honneur de Tib ère, de Néron , deDomitien ,
de Trajan, d’Antonin , de M. Aurète, de'Commode,
d’Albin, de Domna , de. Gàracalla, de
Géta, de Diaduménien, ,dJElagabalede Moefa,
d’Alex. Sévère , d’Orbiane, de Maximin, de
Gordien Pie , des deux Philippes , de Dé ce, de
Gallien , de Salonine, de Tranquilline , de Vo-
lufien, d’Hadrien., de Macrin, de Mammée.
SIDEROCAPSA, petite ville de la Macédoine
: anciennement Chryfîtes. Elle eft à treize
lieues de la ville de Salonichi, vers l’ orient méridional.
On trouva près de cette ville, du temps
de Philippe , père a Alexandre le Grand, une
mine, qtu rendoit mille talens d’or. Le grand
Seigneur en tire encore neuf ou dix mille ducats
par mois, & il y a , dit-on, dans la montagne,
cinq ou lïx cents fourneaux , appartenants à
des particuliers, qui font travailler a ces mines.
( M a t y ).
SIDEROMANTIE, du grec iiâypos 3 fe r ,
& de ft avril a. , divination. Divination par le fer.
On plaçoit de petites paillettes fur un fer rouge ,
£r le devin prédifoit les événemens d’après les .
qbfervations, qu’il faifoit fur la manière dont
ces paillettes bruloient , & dont des étincelles
jaillilfoiem.
SIDÈTES , peuples de l’Afie mineure dans la
Pamphilie. Goltzius feul, en a publié une médaille
avec la légende , qui convient mieux à
celles de Si dé.
SIDON, aujourd’hui Seyde3 ville fort ancienne,
& qui a été fort célébré. Qn attribue à fes habi-
tans l’invention du verre , &. ce lie de la navigation,
Les fidoniens étoient plus anciens, que les tyrieins..
Homère parle des fidoniens, & ne ait pas un mot
des tyriens. Les grecs, eux-mêmes convenoient
qu’ils avoient appris la navigation des phéniciens,
& des fidoniens les fçiences néceflàires à la bien
pratiquer , ainfi. que-l’aftronomie.& Tarithmétique. ,
Leur coutume-,de conduire leurs yaiffeaux , lui-'
,vant le cours de la grande ourfe, fi différente
de celle des phéniciens , à qui. le mouvement de
|la petite o.urfe feryoit de^guide^, ne marque-t-elle'
pais dans ceux-ci, une bien plus grande pratique,
& une bien plus grande fubtilité dans-les
obfer varions.
S id o n , en Phoenicle. srAfiNds. srAdNmN. ÉjjSj
Les.médailles automones de cette ville, font :•
RR. én argent.
O. en or.
C. en bronze.
Leurs types ordinaires, font un navire, & Af-
tarté,la principale divinité des fdçpiçns-. :
Cettte ville a.fait frapper des médailles impériales
grecques , avec fon ère , en l’honneur d’Au-
gufte , dê Claude, dé Néron j de Vefpafien,
de Domitien, deTrajan,''d’Hadrien, d’Elagabale,
de Câligula.
S id o n , dans la Phoenicie. COL. AUR. PIA.
METR.. SID.
COLONIA AURELIA PIA METROPOLIS
SIDON.
Avec cette légende, Sidon, devenue colonie romaine
a fait frapper dés médailles latines , en l’honneur
d’Elagabale , de Paula , d’Annia-Faûftina ,
de Soëmias , de Mæfa , d’Alexandre - Sévère,
d’Etrufcille,
SIECLE des romains. Voye% S e c u l u m .
SIECLES, des poètes , Voye% â g e s .
SIEGE curule, Voyej chaise curule.
SIFFLER une pièce , c’ eft la huer tout haut ;
c’eft en marquer par des fifflemens les endroits
dignes de mépris & de rifée. L’ ufage de fiffler
aux repréfentations publiques, n’eft pas d’ infti-
tution moderne. Il eft vraisemblable que cet ufage
commença prefque auffi-tôt qu’il y eut de mauvais
poètes & de mauvais aéteürs , qui voulurent
bien s’expdfer aux dédiions du public , raffem-
blé dai îs un même lieu. Quoique nos modernes
fe-piquent de la gloire de favoir juger- fainement
des pièces , , qui méritent Jeurs applaudifiémens &
leurs fifflets y je pe fais fi les athéniens ^ne s’y en-:
tendoient pas encore mieux que nous. Comme
ils l’emportoient fur tous les autres peuples de
la Grèce, pour la fineffe & la délicateffe du goût,
ils étoient auffi les plus difficiles à fatisfaire.
Lorfque dans les f^eélacles , quelque endroit
n’étoit pas à leur gré , ils ne fe contentoient pas
de le fiffler avec la bouche} plufieurs, pour mieux
fe faire entendre , portoient avec eux des inftru-
mens propres à ce deffein. La plupart même,
autant qu’on en . peut juger par quelques paffaT
ges des anciens auteurs, employoient de ces fifflets
de bergers à plufieurs tuyaux, que Virgile nous
décrit dans une de fes églogues ;
Eft mihi difparibusfeptem coijipatta cicutis
Fiftula.
En effet*, il y a toute apparence qu’ils ufoient
de çes fifflets , qui' étoient çompofés de fept
différens tuyaux, & qui par cette raifon, ren-
doient jufqu’ à fept fons difterêns } enforte
qu’ils cara£térifoient le degré de leur critique,
par un fon varié plus ou moins fo r t } rafineoeent
de l’art, dont nous n’avons pas encore imaginé
les notes. Mais fi les athéniens ftffloient avec des
tons gradués les mauvais endroits d’ une pièce,
©û lé mauvais jeu d’un aéleur ^ils favoient applaudir
avec la même intelligence, aux beaux, aux
bons j aux excellent morceaux. Et comme pour
exprimer le premier de çes ufèges, ils employoient
lé mot Wçjyyriy $ ainfî pour marquer le fécond,
ils avoient le terme Eincniftetivts&xi. ,
JLe do&e Muret obferve que les grecs fe fer-?
voient du même mot <rJ§/ÿ! , pour fignifier
la fliite des bergers, & le ftffiet des fpeélateurs }
comme ils fe fervoient audr du mot 'svçtr'ittv |
f'our dire jouer de la flûte, & fiffier à un f]>e<5tacle
es endroits des pièces(qui leur déplaifoient.( D ./ .)
SIGALÉGN, T . W È È
SIGALION ( ^ieu ^es é§yptiens : e étoit le
dieu du filence ( de <nyûa, je me tais. ) , qu’on
repréfentoit ayant l’index de la main droite fur les
lèvres. On portoit fa ftatue dans les fêtes d’Ifis
& de Sérapis.
Aufone eft prefque le feul des latins qui l’appelle
Sigaléon. Son nom égyptien eft H ar po cr at e .
Voyei ce mot.
S IG IL LA , petites ftatues.
SIGILLIOLAj les plus petites ftatues.
• .SIGÏLLAIRES ou SIGILLARIES , fêtes romaines
qui fuivoient immédiatement lès fatur-
nales, dont elles faifoient même partie, & qui
duroient quatre jours. Elles fe nommoient ainfi,
parce que ces jours-là on s’énvoyoit les uns aux
autres de petits préfens, qui çonfiftoient en cachets,
petites gravures ou fculptures (en latin
ftgillm. ). Elles furent établies , dit-on, par Hercule,
lorfqu’à la place des victimes humaines ,
qu’on immoloit à Pluton & à Saturne, il fit fubf-
tituer des figures humaines en cire ou en bois1.
Le nom de la fête a auffi rapport à ces repréfentations.
Voye% La r e s .
D’autres en attribuent l’inflitution aux pélafges ,
qui imaginèrent que par le mot de tête, l’oracle ’
ne leur demandoit pas des facrifices d’hommes
vivans, ni par celui de des hommes ; mais
par le premier , des ftatues, & par le fécond,
des lumières. Ils préfentèrent à Saturne des bougies
, & à Pluton des figures humaines ; dé-là
vinrent les ftgilLaires 8c- les préfens qui accompa-
ghoient la célébration de cètte fête.
SIGILLATEURS. C ’étoient, chez les égyptiens
, les prêtres qui étoient chargés de marquer
les viélimes deftinées au facrifice. Comme il falloir
que l’animal fût entier, pur & bien conditionne
pour être facrifié , il y avçit des prêtres deftiné6
a examiner ceux qu’on deftinoit _a être yiétimes. .
Ils examinoient toutes leurs parties, & jufqu’au
-poil, pour tvoir s’il y en avoir un feul qui fut
'noir. Quand la bête fe trouvoit propre aux autels,
ils’ la marquoient, en lui attachant.aux cornes de
l’écorce de l’herbe appellée papyrus, & en imprimant
leur cachet fur de la terre figillée , ‘qu’ ils
lui appliquoient. On puniiTo-ic de mort quiconque
•orfrojt une yiétime qui n’avoit pas été ainfi niar-
- quée , félon Hérodote A Liv. IL' 4 3^* )•-
SIGIL LÜM , cachet, anneau à cacheter les
lettres que l’on appelloit Jannulus ftgnàtorius ou
figïllatoriüs. C ’ëtoit une bague ornée d’un chaton
fait fouvent de la même matière, ou d’une
pierre précieufe gravée. Cette gravure enfermée
dans le chaton de la bague, faifoit un cachet dont
les romains fermoient leurs lettres, qu’ils impri-
moient fur leurs aé|es , & même fur les celliers
où ils renfermoient leurs provifions. Ils fermoient
leurs lettres à-peu-près comme nous , à cela près
qu’ ils entouroient la lettre par le haut, d’un.fil auquel
ils appliquoient une terre molle, ou de la
cire, fur quoi ils imprimaient la figure du cachet,
après l’ayoir un peu mouillé avec de la falive,
fuivant la defeription qu’en donne-Cicéron dans
la troifième catilinaire : Tabellas proferri jujfimus ),
quA a quoque dicebantur dut a ; primum oftertdimus Ce-
thego yfignum edgnovit, nos linum incidimus, legimus.
Les lettres chez les grecs ^s’écrivoient fur des
tablés de bois minces & déliées, & enduites de
I cire, qué l’on enveloppoit de lin 3 & que l’ on ca-
i chetoit avec de la craie ou de la cire d’A fié } mais
| cet ufage du cachet n’étoit point connu au temps
j de la guerre de T ro y e } on fermoit alors les lettres
j - avec différens noeuds. De peur que les cachets ne
fuflêHt contrefaits j nè fe rompiflent ^ ou ne s'effa