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les plus dignes d'entrer dans le fénat. La création
de ces officiers eiï du temps des empereurs 3 8c ce
nit Augufte qui les choifit te premier : Nova officia
cxcogitavit, dit Suétone , triumviratum legendi fe-
natus. Au commencement , ce droit apparteuoit ,
aux rois , puis aux confuls j enfuite , en 5 10., on ■
1 attribua aux cenfeurs , 8c enfin aux triumvirs que
l'on créoit expiés. ' ' , ,
T&iuMviRt val-:tudinis , trois saagiftrats delà
fauté p qu'on créoit à Rome dans les temps dë |
peire & de maladies populaires* Les auteurs latins
sont aucune mention j mais on lit fur une
médaillé d'argent : M. A cjliüs, I I I . vir. vale- >
TUDJNrs. ,
TRlUNXj monaoie des anciens romains. Voy. ' :
Qu A U R A S s . ,
Ea général triunx étoit le quart d'un tout quelconque.
Tr iu s x , mefure linéaire , melure groma tique,
diviuon de la, livre , mefure de capacité pour les
liqueurs , 8cc. Voyez Q^u-oorass.
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O. en or.
O. en argenta
Leur type ordinaire eft un trident.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l'honneur de Verus , de Sept.
Sévère de Dcmna , de Géta.
T RO GU S 9 fumom de la famiUe Maria.
TROJA. Voy&z T royens (Jeux:).
, n * OJAi* lc? tro7e»U qui fe pratiquoit
a Rome dans le cirque par les jeunes gens de
la première condition , qui couroient à cheval
difpofés par efeadroas, & qui répréfentoient
une efpece de combat : Tapja & regia Priami ,
dit Fôftus y & lufus puçroriwi equejlris dicitur.
Enée fit exécuter ce jeu en Sicile y pour exercer
fon fils Afcagne , 8c les jeunes troyens de fa
fuite _j ainfi que le décrit Virgile, dans le cin-
quième livre de l'Enéide. Céfar remit ce-jeu
en vigueur , 8c depuis lui les romains s'y exercèrent
a/ïiduenaent.
TROAS j dans la Troadé. col. troa.
Les médailles autonomes de cette- ville font : :
C. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Leur type ordinaire eft un cheval paiffànt.
Elle devint colonie romaine , & elle fit frapper
avec les' légendes fui van tes :
COL. A VG. TROA. Colonia Augnfia Troa-
denfis.
COL. ALEX. A V G . TR. Colonia Alexandrina
Augujîa Troadenjis.
COL. A VR. ANTONIANA. ALEX. TROA.
des médailles latines en l'honneur de Trajan ,
d'Hadrien , d'Antonin, de M. Aurèle, de C«m-
mode', de Crifpine , de Sévère, de Domna y de
Caracaîia , de Geta , d'Elagabale , de Panla , de
Severa , d'Annia-Fauftina t de Soemias , d'Alex.
Sévère j de Marnée, de Maximin, de Maxime ,
de Gardien-Pie, de Philippe père , de Gallus , de
Volafien , de Vaiérien, de Saloninë , de Trajan-
Dèce j de Gallien.
TROÇHUS. Voye% -Cerceau & S a b o t .
TRGEZÈNE , dans I’Argolide. tpo. fit tjpoi-
ZHNH2N.
Les médailles autonomes de çette ville font :
TROYË ; ville célèbre de l'Afîe-Mineure
fur le bord de la mer. Laomédon la fit environner
de fi forces marailks , qu'on attribua cet
honneur^ ai Apollon dieu des beaox arts. Les
fortes digues qu'il fallut confiruire pour rompre
les. vagues de la mer y payèrent pour l'ouvrage
de Neptune ; 8c comme dans la fuite les vent#
& les inoadatioBS ruinèrent une partie de ces
ouvrages, « a publia que Neptune s'étoit vengé
du perfide Laomédon {Voye z A po l lo n , La g -
MÉDONj Neptune. ) . L'enlèvement d'Hélène
par P a r i s fur le motif qui porta les grecs à entre»-
poètes poftsrieurs à Homère ont ajouté que la
ruine de Troye étoit attachée à certaines fatalités
qui dey oient être acecmplies auparavant»
La première étoit qu'elle ne pouvoir être prife
s’il n’y avoir parmi les aflîégeans un defeendaat
d'Eacus { Voyez A c h il l e y Pyrrhus;. }. Secondement
il falloit avoir les flèches d'Hercuie
( v °yel Philoctete. ). En troMèmè lieu, on
devoir enlever le Palladium. Il falloit quatrièmement
empêcher que les chevaux de Rhéfus ne
bufient 4e L'eau du Xanthe ( Voyez Rhésus. ) .
La cinquième fatalité étoit la tnâi'C de Troile,
fils de Prîaia y 8c la deftruâuon du tombeau de
Laomédon ( Voyeç Laomédon , Troili. ).
Enfin Troye ne pouvoir être prife fans que les
grecs n'eufîeBt dans leur armée Télèphe, fijs
d'Hercuie 8c d'Augé, allié des troyeas ( Voye%
T élèphe.). Voyez auj® Fatalités.
RRR. en bronze. A 1a fin çfè la dixième année ( Enéid. lïv. I I ,
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vers 1.3. ) les grecs lafîes d’iiA fiége qui dur oit
depuis fi long - temps , & rebutés par tant de
vaines attaqués où le deftin leur avoit été contraire
, eurent recours à fin ftrarageme. Ils
s’avisèrent de conftruire, fuivant les leçons de
Pillas-j üb cheval énorme , haut comme une
montagne j compofé de planches de fapins -artifie-
ment jointes enfemble & ils publièrent que c é-
toit une ofirande qu'ils confâcroient a cette
déeffe pour obtenir un heureux retour. On tira
enfuite du fort les foldats qui dévoient etre
enfermés dans les vaftes flancs de ce cheval.
Les troyens voyant ce coloflfe fous leurs murs y
fe proposèrent de le faire entrer dans leur ville
& de le placer dans la citadelle. On abat une
partie des murailles de la ville 5 on fait entrer
ce monftre fatal & on le place à la porte du
temple de Minerve.’ La nuit fuivants, pendant
que tout le monde dotmoït profondément 3
3e traître Sinon1 va ouvrir les flancs du cheval
8c fait fortir les grecs qui y étoient cachés. Sur
cette fable de Virgile 3 Paufenias s'explique
ainfi : « Ce fameux cheval de bois étoit cer-
» tainement une machine de guerre propre à
*> renverfer des murs > ou bien il faut erbire
33 que les troyens étoient des flupides , des in-
oo ienfés qui n'a voient pas ombre, de raifcn. »
ï./on croit que cette machine étoit la même que
l'on a depuis appel lé e cries v>u bélier. D'autres
ont dit que les grecs firent réellement fembîant
de fe retirer } qu ils pofèrent une embufeade
dans une caverne voifine 5 que les troyens
croyant n'avoir plus rien à craindre des grecs,
gardèrent négligemment leurs murailles & fe
livrèrent à la joie & à la débauche ; que les
grecs cachés efeaiadereat les murs pendant la
nuit, tuèrent les gardas, Couvrirent les portes
à route l'armée qui fàccagea Sc brûla la ville dans
cette même nuit. Voye% L ao co o n , Sinon.
TROYENS. Pour conuoître leur coftume Voyez
Phrygiens 5 parce qu'ils ëtoiem habitons de U
Phrygie. ,
Les treyennes portoleat de longues naüqaes
traînantes , car Homère .les appelle sXKîo-rrrtrrMi yt
furnom relatif à ces longues fioles.
Sur une pierre gravée du duc de Piombino qui
repréfeote le combat des troyens & des grecs
pour le corps de Patrocle, & fur un bas-relief
de la villa Borghèfe qui repréfente le tranfpcvt
du corps d’Heâor à Troye, les troyens font distingués
des grecs par de* barbes plus longues 8c
par des cnfques dont le cimier eft prolongé fur
le devant, comme b pointe des bonnets phrygiens
{Monum. antichi n°. 128 6?,135. J .
T royens (Jeux)-, luditrojani, fête militaire
que les jeunes gens de qualité célébroient à Rome
1 f i U 7 1 7 *
dans le cirque eh l’honneur d*Afcagne. Virgile
en a fait la deferiptio« la plus brillante dans le
cinquième lin e de l'Enéide, depuis le vers y45.
jufqu'au vers 604 j voici coitme il la termine :
Hune mo'rem , hos curfus , atquc h&c certamina
primas
Afeamus , longara mûris cum cingtret album ,
Rettulit, & prife os do cuit cehbrare latinos :
Quopuër ipfe modo y feeum quo Troja pubes ,
Albani docuere fuos j hine maxima porro
Accepit Roth a , ■ &patrium fervavit honorem :
Tro jaque nunc pue ri trojanum dicitur agmen..
Lorfque Àfcagse eut élevé les murs d'Albe-U-
longue , il établit le premier en Italie c-itte marche
& ce combat d'enfans : il enfirigna cet exercice
aux anciens latins, & les alfeains le tranfmirsnc
à leur poftérité^ Rome Jfii plus haut point de fa
grandeur, pleine de vénération pour les coutumes
de fes ancêtres, vient d'adopter cet sncier»
, ufage 5 c'eft de-lè que les enfans qui font aujourd'hui
à Rome ce même exercice, portent le nom
;*de troupe troyenne n.
1 ' pion die que lorfque Oél'ave célébra l'apo-
: théofe de Jules-Céfar, un an-après fa mort, il
donna au peuple romain un fpeétacle femblabî©
a celui de cette cavalcade de jeunes gens, 8c depuis
' il le réitéra. C'eft pour flatter Augufte , que
Virgile fait ici célébrer par Énée les jeux appelles
troyens, renouvelles par cet empereur,
alors triumvir , après la viéloire d’A&ium, c'efi-
a-dire, l'an 716 de Rome. Troja, dit Suétone
1 ( In Aug. c. 4 3. ) , ludum edidit frequentiffime ma-
jorum rnincrumve puerorum deleftu y prifei dccorique
irions'y lexflimans claraJiirpis indolerji fie innotefeere.
Augufte croyoit que cet exercice ancien & convenable
à la jeunetfe, donnoitaux enfans de condition
de la république l'occafion de faire briller
leur adrefie, leur bonne grâce, & leur goût
pour la guerre.
Virgile ; faifit encore ici l’occafion de faire
fa cour à toute la nobltlfe romaine, en faîfant
remonter l'origine de leurs jeux jufqu'à cette
; troupe de jeunes gens qu'Énée mène avec lui
, en Italie, & que le poète montre aux romains
comme les auteurs de leurs principales maifoas.
j On juge bien que celle d'Augufte s’y trouvera.
| Atys . dit le poète, tendrement aimé ’d'ALcagne ,
marche à la tête de la fecosde bande troyenne ;
les Àtius du pays des latins tirent de lui leur origine
:
Alter Atys , genus unde atyi duxere colôni3
Parvus Atys parveque puer dileclus Julo.