
fur la fcène , les fpeûiteurs étoient etfpofés aux
rayons du foleil. Quelquefois on éteryioit un
grand voile pour les garantir de la pluie. Lorf-
qii'il n'y avoit point de voile, les grecs & le s
romains portoient des pétafes des pileus ou des
bonnets. ( S aimas< infcript. hiß. Aug. p. 31. )
Le théâtre de la ville d'Herculaneum , en partant
de la date de fa découverte, & eu égard à
fa magnificence , eft le premier & le principal des
monumens qui font reftés en place. Il y a dix-
huit rangs de fiéges. La largeur de chacun eft de
quatra palmes romains,, & la hauteur d un pal=
méfiées fiéges font taillés dans le tu f , & ne font
point formés de pierres dures, comme le prétend
Martorelli. Au-deffus de ces fiéges , s'élève
un portique, fous léquel y il avoit trois autres
rangs de fiéges. Entre les fiéges inférieurs, il y
a fept degrés particuliers pour la commodité des
fpeélateurs 5 ( c'eft-à-dire , pour donner a ceux
qui affiftoient aux fpeétacles , la facilité d arriver
à leurs places, & celle d’en fortir ). Ce font
ceux qu’ on appelloit Vomitoria. Le fiége le plus
près du fo l , décrit un demi-cercle de^ foixante-
deux palmes de Naples de diamètre > l’on a fup-
puté, en.accordant un palme & demi par per-
fonne , que ce théâtre pouvoit en contenir trente
mille cinq cents affifesindépendamment de ceux
qui avoient leurs places dans l 'arène. C’eft la partie
que Vitruve nomme Yorckefire, & qui répond à
cëlle que nous appelions parterre dans nos théâtres.
Cette place intérieure étoit anciennement pavée
de carreaux très-épais de marbre !jaune antique ;
l’on en voit encore des relies en plufieurs endroits.
Les portiques pratiqués dans l’étage au-delfous des
fiéges étoient carrelés. de marbre blanc , & la
corniche qui régne autour du portique fupé-
rieur, & qui fubfifte encore,: eu également de
marbre.
Au-deffus du tkéâire il jr avoit un quadrige,
c’eft-à-dire, y un char attelé de quatre chevaux ;
la figure placée dans le char étoit de grandeur
naturelle j ce monument étoit de bronze doré >
& l’on voit encore la bafe du marbre blanc für
lequel il étoit affis. (. Winckelmann) .
TH E A TR ID IUM , gradins difpofés comme
ce On croit que les philo fophes de ce fiècle ont
trop étendu la force du climat par rapport aux
productions du génie ; mais il eft aife de s apper-
cevoir, dit M. Pa'W, que les anciens 1 etendoient
bien davantage j puifqu’ils avoient imaginé une
différence prefque- infinie entre l’air de l’Atti-
que & l’air de la Béotie > quoique ces deux petites
contrées fuffent précifément limitrophes. Il eft vrai
; que la plupart des ftatues,. qu’ on voyoità Thebes-
\ en Béotie, avoient été exécutées par des artiftes
| étrangers, comme Paufanias le dit : mais il eft vrai
aaffi que les thébains avoient fait une loi dont
Paufanias-n'a point parlé, & qui me paroit avoir
été bien plus pernicieufe que leur climat, lis
mettoient a ramenée les peintres 8c les fculpteuts
qui travailloient mal ( Elien hifl.. diverf.^ lib.IT/.
cap. 4. ) ; & par là ils avoient découragé-.les uns
: & les autres, Cetté loi péchoit fingulièrement
contre la nature des chofes ; il' s agiffoit de recom-
■ penfer les bons ouvriers, &c non pas de punir les
mauvais : car ceux-ci étoient déjà affez punis par
leurs propres ouvrages. Cet exemple prouve qu’il
ne faut pas réparer ablolument les-caules pbyliques
des caufes morales ».
* ceux des théâtres dans les thermes, pour recevoir
ceux qui s’amufoient à voir les jeux d’ exercice.
THEBAINS. Les thébains portoient comme les
autres béotiens, des boucliers ovales échancrés
fur les deux côtés. Les Lacédémoniens en portoient
de femblables. '
culier de ne pas faire parler un tkèbahi comme ut?
argien ' Thébis nu tri tus an Argis j mais ce qui eft
le plus décifif, c’ eft que Pindare & Plutarque ,
qui font bien éloignés de fentir le terroir de la
Béotie, paffent^.eux-mêmes condamnation fur la
bêtife de leurs compatriotes en général. '
THEBARMA, ville de la Perfide , dans la
partie .orientale. L’hiftoire Mifcellanée nous
apprend qu’il y avoit dans cette ville un temple
confacré au feu , 5c que c’etoit-la où 1 on gardoit
le tréfor du roi Créfus.
On difoit d’étranges chofes de leur intelligence
êpaiife, ainfî que de celle des béotiens en générai.
Horace dans le précepte qu’il donne de garder le
çsjaàèïe des p é r im é s , ïeçoramâade en partir
THÈBÉ, fille de Jupiter & de Jodame, époufa
Ogygès, dont elle eut plufieursjenfans. Koyeç
D q d o n e , O g y g £s,.'
THÉBES, ville de la Haute-Egypte, & à.la
droite du Nil pour la pW-grande partie. C'eft
une très-ancienne ville qui donna fon nom à la
Théba’fd e, 8c qui pouvoit le difputer aux plus
belles villes de l'univers. Ses cent portes chantées
par Homère , ( lliad I. v. 381 ) font connues de
tout le monde, & lui valurent le furnorn d‘ Hécd-
tonpylc. On.l’ appella pour fa magnificence Diof-
polïs, la ville du foleil;. cependant dans l'itinéraire
d’Antonin, elle eft fimplement nommée Theba.
Les grecs 8c les romains ont célébré fa grandeur,
quoiqu'ils n'en euffènt vu en quelque manière
que les ruines ; mais Pomponius Mêla ( 1. 1. c. 10)
a exagéré fa population plus qu aucun auteur, en
nous difant avec emphafe, qu'ejle pouvoit faire
fortir dans - le bèfoin, dix mille combattans par
chacune de fes portes. Quoi qu'il'en foit, cette
fuperbe ville a eu le mêîue fort que Memphis 8c
Alexandrie-, on ne la connoit plus quê par fes
ruines.
« On peut croire que Pline s’eft trompé, dit
M. Paw, lorfqu’il a cru que Je premier dè tous
les obélifques que les égyptiens aient dreffé, eft
celui qu’on voyoit à Héliopolis, c’eft-à-dire,â plus
de cent & foixante lieues de l’endroit où on l’avoit
taillé. Il a embraffé cette erreur, parce que les
gxecs ont. auffi quelquefois employé ce terme
d’Héliopolis pour défîgner la ville de Thébes où il
paroît qu’on a érigé les premiers obélifques d«vant
les portes du temple dé Jupiter-Ammon qu’ on
n’avoit pas, négligé d’orner , afin , de donner
du luftre à l’ancienne capitale de l’Egypte dont
quelques géographes modernes ont voulu fixer
l'étendue fur des indications peu certaines. Mais
M. d’Anville qui a porté le circuit de Thébes à
neuf lieues, femble avoir paffé toutes les bornes,
& même celles .de la probabilité. «
, » Les maifons de Thébes étoient, au rapport
de Diodore 3 de quatre à cinq étages > & fi avec
cela on portoit fon circuit à neuf lieues, il en
réfulteroit le plus prodigieux amas d’habitations
qu’ on eut jamais vu fur la terre, fans même excepter
Babylone., où beaucoup de maifons ne
paroiffent avoir été que des rez-de-clmiffée. Il
faut diftinguer la véritable enceinte de Thébes ,
d’avec les habitations éparpillées en longueur fur
les deux bords 'du Nil , & tout le merveilleux
difparoîtra : Dydime4 qui doit avoir eu çonnoif-
fance d'une mefiare prife à la rigueur, n’évalue
la fuperficie de Thébes qu’ à trois mille fept cents
ûrures, & je fuis certain que1 c’ eft plutôt accorder
trop, que trop- peu 5 de forte que nous trouvons
ici une ville fans comparaifon plus petite
que Paris. La manière dont lès anciens ont varié,
en fe contredifant les uns les autres , prouve
qu’ils n’étoient point d'accord fur le terme où .
Thébes commençoit ^ & furie terme où elle finif- ;
foit5 mais parlant proprement, toutes les habita- ;
tions qui fe trouvoient fur la rive Lyblque n’ap-
parténoient point à la ville. »
Il n'y a pas deux auteurs anciens qui s’accordent
fur la grandeur de Thébes ; Bz on ne fauroit
combiner la mefure indiquée par Dydime, ni avec
celle de Caton , citée par Etienne de Bizance, ni
avec celle de Diodore, ni avec celle de Strabon,
ni avec celle d'Euftathe , qui font tous en contradiction
les uns avec les autres. On en peut dire
autant d'Avaris dans la Baffe-Égypte.
T hébes (Marbre d e ) , thébaïeum marmor3
nom d'un marbre noir fort eftimé des anciens,
& qu'ils tirèient de la Hautes Égypte. .Suivant
Pline, il étoit noir avec des veines de couleur
d’or ; d’où l’ on voit que ce marbre étoit fembla-
i>le à celui que nous appelions porte-or. Nonobf-
defeription de Pline, quelques auteurs ©ut
cru que le marmor tkebaïeum des anciens étoit
rouge & rempli de veines ou de taches jaunes,
tel que le marbre que les .modernes nomment
brocatelle > d’autres ont cru que le marmor thebai- ,
cum étoit une efpèce de porphyre ,■ à qui on
dônnoit aufli le nom d e finîtes & de pyrop&cilon.
Voyez ctAcofia, Natural Hifiory of fofils.
T hébes , ville de Béotie,. fut bâtie par Cad mus
& ainfi nommée de Thébé. Ses murailles s’élevèrent
au fon de la lyre d’Amphion. Fbyc^AMPHiON,
C adm u s . Elle fut la patrie de Bacchus, d’Her-
cule & de Pindare. Comme fes murailles avoient
été bâties au. fon dè la ly re , il fallut, pour les rui?
ner, avoir recours à un infiniment ; & l’ on fît
venir un certain Ifménias , qui'joua de triftes accords
pendant qu’on les aémoliffoit. Les deux
•guerres de Thébes font un évènement célèbre
dans l’antiquité,que les poètes ont fouvent chanté,
& qui à fourni de grands fujéts aux poètes tragiques
anciens & moderne«. Voye£ A drA.ste ,
Eté p cle , Polinice. Yoye^ T hébains pour
connoître le caradère deTes habitans.t
T hébes en Boeotie. ©hbaiûn. & ©e. & ©eb.
& ©EBH.
Les médailles autonomes de cette' ville font ;
RRRR.; en o r .........................Hunter.
RRR. en argeüt.
RRR. en bronze.
Leurs types ordinaires font *
Le bouclier boçotien,
Un'archer.
Une maffüe.
Un vafe à deux anfes.
THE CA , étui à renfermer les ftyles. On a
trouvé à Herculanurh une theca, à laquelle étoit
jointe une écritoire. Martorelli l’a décrite dans un
favant ouvrage intitulé Theca calamaria.
THE C JE ou leculi, fépulcrçs des pauvres.
THEDAMAS , que l’on nomme auffi Thio*
domante , étoit père' d’Hylas. 11 refufa l’hofphalité
à Hercule, & ofa même l’attaquer. Sa témérité
lui coûta la vie. Hercule emmena Hylas pour
lequel il eut toujours le.plus tendre attachement,
THEIA. Voyei T hia.
THEIAS. Roi d’Italie. Tkeias rex.
On trouve le nom de Theias au revers de quel*
ques médailles d’argent de Juftiniea. Elles font