
TURRIS. Voyez T ou r .
T urrts , bataillon formé en qunrré-long.,
TURR1 TA , furnom de Cybèle qui étoit cou- |
Tonnée de tours. -
TUSCULUM 3 ancienne ville du Latium., fur
les ruines de laquelle-eft bâtie celle de^ïrefcati, le
plus délicieux endroit des environs de -Rome.
Préside la ville de Tufculum y- ieto# la maifon de
campagne de Cicéron , laquelle portoit le même .
nom , & oiVcèt orateur compofa les TuJ'culanes 3-
traité de philofophie divifé en cinq livres ^ qui
font autant de converfations qu’ il feint avoir eues
dans cette maifon;
T U T AN US , é toit3 félon Varron (Non. i.
24a. ) j un dieu qu’on invoquoit entre les dieux
tutélaires , pour etre préfervé-1de tout mal , .
comme fon nom femhie le marquer. Il ne paroît
pas que fon culte ait été fort en vogue. : -
C ’étoit le dieu qui défendoit les hommes. No-
inus Marcellus dit d’après Varron, que c’étoît
Hercule. Il ajoute que ce dieu éloigna Ànnibal de^
Rome , & que c’eft pour cela qu’on l’appelle Tu-
tanus , de tutari , tutor s défendre.
TU TEL A lignine l’image de quelque, divinité
peinte fur la pouppe d’ un vaiffeaii. Les anciens,
ayoient coutume de mettre leurs vailfeaux fous la |
protection de quelque dieu ou déeffe , dont iis
peignoient la figure fur la pouppe , comme Hefy-
chius le dit des phéniciens : Cunftos kabuijfe fimu- ;
Sacra quidam in puppibus deorum patriciorum : c’ eft
c e qu’ils appelaient tutela, ainfi qu’ils nommoient
parafemus la figure de quelqu’animal dont la proue
étoit ornée. Ainfi le vaiffeau qui traniporta Europe
avoir j félon quelques mythologues , à la
proue u» taureau qui étoit le parafcme , & fur la
pouppe la figure de Jupiter qui étoit la tutela.'
A fiez ordinairement la figure du dieu étoit celle
dé la divinité favorable à la profeflioh de ceux qui
montoient le vaiffeau4 c’eft pourquoi les marchands
prenaient Mercure , les foldats Mars ,
ainfi des autres. Il amvb if quelquefois qu’ ils
anettoient fur la proue .& fur la pouppe , la même
figuré 3 & que celle d’ un dieu étoit en même-
‘tempt.paraferai &C tutela.
T utel • . O n a découvert à Bordeaux le refte
d’ ün ancien temple 3 avec une infcriptiori' â la
déeffe Tatéla. , que Ton croit avoir été la patrone.
de cette ville , plus particulièrement des négociais
qm commerçoient fur lesr iyièrés.V Çe tem--
pîe , qu’on nomme encore aujourd’hui / « ^ ' ^
-de Tvtele, étoit un périftyle oblorig, dont huit
colcmnc-s foutenoient chaque face, & fîx les deux
extrémités. Chacune 4« ces deux colonnes étoit ü
haute, qu’ elles s’ éîevoient au-deffuS ffes plus
hauts édifices de la ville. Louis XIV fit abattre les
voûtes de çe temple , que le temps avoit déjà
fort endommagées , pour former l’efplanàde qui
eft devant-le château Trompette.
T utela menfjtm, divinités qui préfidoie’nt à
chacun des mois romains, Grutér ( ï 38. 139. ) les
a fait connoîtrç d’après un marbre antique. Voici
l’infcyiption:, T utéla mensTum. . Sanüari
tJuNo.:. . . FberuA$.i Nep tUN~trs. . . . . MarTi i
Mi^jerva. . . . . . . . A prïlis Vendus . . . . . . . Max
'A pqLLO . . . . . . . J UNI MERCURtVS . . . . . . . J UH
^Jupiterv. . . . Avcusti Cbrès.. ' . . . Septeaçrris
V oLCAN^:S . . . . . OcTOBRIS Mars. A . . NoVEMf*.
BRIS D iÀNA.........D ecEMBR,IS VEST A.
TUTÉLAIRES. Il bft parlé dans le s anciens
auteurs des dieux tutélaires fous différeus noms.
On ne petit guères lés diftingûer des dieux Pé-
nates.j .car ils avoient tous les mêmes fonctions ,
qui;étoiént de défendre & de çonferyérja patrie.
Il paroit cependant que la qualité de dieu tutélaire
donnoit une efpècè de prééminence fur les Pénates'
C’étoientMe grands dieux qui prenoient
foin d’unpeuple dont ils ëtoient particulièrement
honorés comme les patrons du -lieu. Telle étoit
Minerve à Athènes , Junon .à Samos & à Carthage
f Mars dans la Thrace , Vénus à Paphos &
à Cythère. Les romains , dit Macrobe, avoient
un dieu tutélaire ; & quand ils’afilégoierit quelques
villes , dit Pline , ils fàifoient évoquer par un
prêtre le dieu tutélaire de cette.’ville , en le priant
de fe retirer chez eux , & en lui promettant. 4©
l’honorer plus qu’il nëTétoit dans fa' propre ville,
Voye^ Diiopolies , T ütanus , T utélina;. '
TUTELINE » divinité^des anciens romains.
Pline ( h. X V I I I . à. 1 .,) dit qu’il étoit défendu de
prononcer le nom de Ttaélineàahs: lés maifons.
Tertullien , dans fon livre de SpêHaeulis, c. 8 | dit
qu’ elle étoit ainfi appeilée a tau lis- fruëiuum,
parce qu’elle, défendoit les fruits de Iâirtêrre.- Pa-
mëlius,dans fes notes fur cet auteur, dit.que Ma-
crobë ( Saturne lib. j i ' cap. r6. ) ' l ’appelle Tuiéline
comme Tertullien. Dans l’édition des Variorum
de Hollande , l’on a imprimé
Auguftin , de Civicate Det , cap-. 8 y il y ;â- aufii
Tutilina ; & Louis Vi\^s rennarqiiê'qu’ ofi l’invO-
qubit dans les périls -& dans leS^âeciËêns LubitS.
..Ce -que l'on a rapporté ciideffus^de Pline n’éft
pas fur , parce que cet auteur :né normne point la
déeffe -'Tutelheyt^sfeulkAitfit^ïèé avoir phrië
des fiornacfalésifV des fériés' éqnfaérées aux bornas
■ des chemins : $'qrn&àlia\fams' tpfren'di-'ferias £#
&quc religiofos lermîms- agrorum ÿ car , ajoute-tdV,
c ’éteiënt les feals -dieux -que l’on connût alors, âc
qü’on appelloit'Séfcèf'difer7ndà'i pigéfia 3 "à fegè-
tibus'. Il ajoute-: Terttatn ex 'fiis nbminare fteb tiidko
, religiQ ejl '11 oJçft pas permis dé nommer la troi-,
dé Tüçeîa- ôft. a. dû faire. Tureün.a, plutôt que
Tutii’itià oii Tutulùxa. (-Diètion. de 1 révoux. j ,
Sèmè^daiiS les maifons. Cceltas Rhodiginus;( ie 4 . j
Mtiq. I. XX/. c. IÇ). ) croit que icette ttoifieme I
déeffe eft Tutélinc, parce, que.c eft ,1a BMBônei
déeffe qui atô'ttfoin dés -frtBts'déla ter<e>c.omnie;
il paroît par É. -Aigiiftin;, deCivitate Dei ^ l , l r ,A
f l 8. Turnèbe éft du meme? -fentiment, AducrJ. |
i. XX . ç. 3 è 3 Sc Paméliüs, -dans fçs notes fur
Tertullien, eft de même avis ,‘ auffi i-'bien que •
Vbflius 3 de Idolôl. lAU. Mais jHafdbiûn , j
dahs fés notqs ’& fes cprfeéïidns -fur ' Plinë-, :^ . j.
X V l I I j not. ï j^pré^tend' qtiWr'fë trdiùpèfit g | | e 1
cette troiftème eft 5 eg-ejr/z. Il’ ajoute - qn?ils fe
défit apparemment
dit afèe che^ lès arièkns- -rodha^é-l Wlu* quir ‘rlo^tA^t y
la déejfe .Santé, Sériionie , Séjû, Séjéifc&ïTiaêlmïï |
cbfërvbit Ses1 férus ; que, cet eridrdit ne prouve ;
rien , pàrce que. Macrobe difant Ai. nMtpe qhôfe.|
‘dè toutes eë'si divinités’ , Pliife petit-aVoif empfidp :
l ’uheiuffi-biéh qüeTàutré- Tom-^criïéroIt^F d | - 1
fendu de nommer dans les- mailbns Tka'/'.^ , que
- pon ndhmxbft îufles navifês comme il parOît p|*r i
Pétrone ?‘Sdh fentiïpeht eft: -donc què cetté trof- ;
, fièfhe déeffe poüvoit1 être -Méfa >•' car Tèrtuliféh |
parlé d’une Mejjiï?.3 ainfi nommée -a rnëjjtbus y de h f
moijfon ■ dont elle àvoitl foin j -qu oii '.auroïi bien ■
pu fairé Méja àe MeJfîa , eomme on avoit fait de t
~Sejfif3 Séja y.qtié Me>z Upproçhanf d’un- môt peu I,
■ fconnêoe , ce: pouvoit êtrè-là ^ifonJ'pojftr ;l^ttëUfejl
i l n’étoit pas permis de la nommer. Après to u t, il ;
aime encore nueUx dire que UefcSégefta ou -Seg&- |
tià j-^âTcë,'qu’en’effet des irôfs dignités quAplihfe ;
.-a nommées, c^eft la troifiëme.u Il àjèÜtè,lqÉfe1;êëi|;
trois divinités font le dieu Terme , Séjâ & -
jefia ; que le nvmSégefia appfqcHaht ^ nom niai- |
’•honrfêté egèfëa nu egefias'3 on avoit défehdu de l'ér|
' prononcer i qué , poüt1 ja mêine - raifoh , félon |
Feftus, on'avoi.L appelle Ségcfta , du nom d/E- f
geftus?a- le pcemiet' gouverneur qu^il y mit. - C è s |
itàifonè .hè : fôqt' pàS convaihcahtës.< Autuft’Jdës|
uuteijrs dpnt on a pafléne fé* fbnde’ faf lés pârôles-f
^feWacrcroé^RSrôdigtn'ïte'lè^ fh^poîté'pâs mêmë.f
^hrhébë & uPasr^éîiir^'l e s ' rfchàtè: py&Ur;nn l
^ütre; objet/ II ëft vrai que; Voh. appelloit'' les fi- ■
gtirés qxié l’ où metto.ità.la-proue dès na-vir^és. Tb- :
bêla1'1} -mais non Tutdina. Pour rMéja .. e’ëft üilfe ;
conjeclure :qüe K a r d < ) u in- 1 u i-i ne m c ; abasdonne. j;
*Cè^e,%diïpnle I
Plinë’ liérit^es
mais il ne parle point du dieu Terme y ainfi SéjefiaA
.ite pbut'etfë'-quô^a fectqidebtesiâôâiMïési ausffi^n-|i
|'|îaPjitôffféqueRt, la^ibcriffâinHioeft tóe- dw©-!
feité-'qà^ rioinm'é€S<>Çoetàfcneat la ïhoiïi- j
mtéto^t-diidtós i^éftdyolt ibême- ôj\ illditiqu’ilfi^èft ;
pas' permis de lé faite ?i^t quôiqû?ëcrirer ce; noim
ne fait pas proprement le prononcer', il femble'
*«ep^ n&Mti ■ que* lf un- -â i Ru âêtre \ de fendue cotéme f
sPautre. TenonT-nous-eu donc à Tutélirte rq- î;
anarquon^ fëiilertt'eiati .èm fithfiant que ^quelques-uns, '
Ja; 'pdmtfteöt 'ïïwéiirte ^ 4 ’autres)ïïd^i«é^:hiajs ilî.
mw$.par-eît ojist^Tü£iiiticÀei%- tóièux'p i ^ q u e | |
T U T I A . V o y e z T v c c i a .
-^TUTULINE1. V o y è i -TWÉïiNëJ ’
T U T U L U S 3 touffe de cheveux que les fem-
-mfes formoiennati ha^t'dë^a tête comme une tour»
iThituliCrhi v o c 'à ïi a i u n l , dit.FeftûS \y famin ica rum àa-
p iü s '■ àrhcvhitftliitriys quo.d f ia t -oi(tà‘ p u rp iirea ïnnex'a
\ 'cpirtibüs f & e x fru&Um i k :altita d frrem. Les romaines
.fécôëffoiënt t'ôUÏouiS'èri cheVêüx V6c la différence
ne fut que dans la maniérée,de lés,, arranger felpft
;lés; ^eifips.1 Ordinafeement éllés les (epafoient avec
liiie-aigLiille à tête en deux parties {égales fut lé
-deda'nt- '} -'éfifûite • elles- les 'frifoièrit _ & ajiiftoient
dlfféremm'ënt j' car- elles lés ; couvréiëht d’un re-
-fêau' ', :©ti éîlés^' lés enfermoient dans une ëfpèce
de bèurfe qui fe^ferrok mitour.'de la tête , ou elles
{le s . tr otiffoiëntr e’n fera b 1 é 'par derrière en fo rme de
moeud j ô t i .‘bien • elles lès- noubienf'& treffoient
•avec quelque ruban -, ou elles: iès faifoier.t re-
.*monter fur }a têt,e. :èn forme ;de-tour , j& 4c’ëft ce
qu’on appelfëit tutu’lus7.
' C e mot dëfigné eîneore un bonnet dé laine que
•portoîènt Ils; pdhtifes-&-1es prêtres, flamïnes, qifi
I ravoir la figure ‘d’une1 botné , ce qui ’ le fit . appelle
r P i t e i f a f i ig iu m . • p .4 .f
■ j Tutù-lb’ ornàtrïx- (' A ) ? Gruter f S7 9 • ) *
publié l’irifeription d’uhe-dbmêftiquè, défignée par
ces mots. On fait que celui 'd3o r n a tr ix • défignok
une coëffeufe , & celui de tu tu lu s un oriaemenr de
^ 1 1 , 5çu Tun .agencement particulier dé .'cheveux
fomme^t-ïe-ia tête., :
T U T U N U S . V o y e z M u t i n u s . ;
a » -«iil© :.4’-Italip i & la : ’capitale-de»
Samnkes , félon Plutarque paraLL R dit. que Fabius
Fabricianus ,,en pillant cette ville , enleva la
.qui/y .étç^t .adorée:i ;& la fit
poftef à'Rome. ( D . J. )
‘ . .TÜYfiCpN^ Je même que T uiscon .- V o y i%
.r{.r'. É. ‘ ;v<; ‘ ( f ' , .
' & TÏA^.
7 r !v -
. < Les^médsiilës. autonomes- de cette ville fonts
BRÇR. eq bronze i f . V... :. .pêlUrin.
■ ' O . en br..ûl; jP
O. eh argent,
i ; Gette^ille a fait Frapper des médailles Impériales,
grecques en l’-homieur de Néron ^ d’Ha^