
S. R. Voyt{ C olonies (Médaillés des).
S. T. Les romains écri voient fur h'■ porte des
maifons , cés deux lettres £ T . qui fignifioient
fed tacù^,' ou filendum tenete 3 par une fuite de la
fuperftitiori ; qui leur faifoit croire què. les portes
des maifons étant confàerées aux dieux , il falloir
lès refT»edler par un filence reli:gieux, ufage qu'ils
tenoient ce 1 Egypte , comme nous l'apprend un
palläge \ de Porphyre; '( De ant.r.. nymph, p. 2.66, )
IdeQque nee ad alias fores3 quocumaue demum tempore,
loqui f i is era't} quaft fiacre, fini fibres. Atque eam ob
cattfianz. , pythagorèi G’ Ægyptiorun? j api entes, prbkl
beb'eint,, ne quis fibres , velportas tiranfièrts j làqueretur:
De urn it'.niverfi vrirtcipidni filetitio vénérantes,.
■ STÀBIA. Stabla nommé autrefois Stahis. au
pluriel j étoit fîtué à une. diftance encore plus
grande du Vefuve que Pompeü, mais non dans
rendrait où eft aujourd'hui Caftdlamare 3 comme
le prétend Cluvier ; car Caftdlamare eft. fur le bord
de la mer j & StablarJ fùivant Galien , en étoit
éloignée de huit ftades. Elle étoit limée dans lé
tsrrein qu'occupe à préfent Gragnano , ce' qui
s’accorde avec la diftance que lui affigne Galien.
Cette ville fut détruite par Sylla dans la guerre des
marfes , & du temps de Pline on n’y voyoit plus
que des maifons de plaifance ( Winçkelmann).,
Pline le jeune 3 ( L. V I I eplft. 16 ) après avoir
rapporté que fon oncle , curieux d’ examiner l’em-
brafement de mont vefuve , dit à fon pilote de
tourner du coté de Pomponianus, ajoute que Pom-
ponianus étoit à Stable 3 dans un endroit feparé par
un petit golfe ? que forme infenfibîement la mer fur
ces rivages qui fe courbent. Ovide parle de StabU
au XV livre de fes métamorphofes 3 vers 7 1 1.
Herculeamaue ùrbem 3 ftabiafiqùe.
On voit dans Galien 3 ( Liv. V, metk. medic.') &
dans Symmaque 3 ( Lib. VI. eplft. 1 7 .) que Je lait
des vaches de Stable, étoit en ufage dans la médecine.
Charles Patin confirme ce fait par une
médaille eurieufe de l'empereur Géta 3 fur le revers
de laquelle eft une vache, qui défigne l'excellence
du lait que produiraient les pâturages- de Stable.
Columelley ( Lib. X. v. 139. J fait l'élog§ des
eaux & des fontaines de Stabier
Fontibus & Stable, célébrés 3 & vefivia rura,
STABIÆ. etao* i.
Les* médailles autonomes de cette ville fo-pt ;
RRPv. en bronzç......... ... Pellerin,
O. en or. .
Q, en argent.
STABLES ^ fons ou cordes fiables. C*étoit o vitre
1 la corde proflambanoméne, les deux extrêmes de
! chaque térracorde,defquds extrêmes Tonnant enfin1,
ble le diatelfaron ou la quarte 3 l'accord ne
" .changeoit jamais, comme faifoit celui des cordes
du milieu 3 qu'on tendoit ou relâchoit fuivant les
genres, •& qu'on appelloit, pour cela, fons ou
• cordes mobiles.
STA BU LUM , ce mot latin qui défigne proprement
la retraite de tous les animaux, a beaucoup
de lignifications que nous ne rendons en françois ,
que par autant de termes différens. Il fe prend aulfi
pour la maifon qu'avoit chaque faélion des cochers
du cirque, dans le neuvième quartier de la ville,
i où étoit le cirque de Flaminius. Quoique les auteurs
ne falfent mention que des retraites de ce cirque ,
pour les cochers & les chevaux, il.eft probable
qu'il y en a voit aulfi dans les autres.
■ ST ACTE. C'eft ainfi que les anciens nommoient
la plus'précieufe forte^de myrrhe liquide, qui
découloit des arbres fans incifion. Ce n'étoit point
le ftorax de nos boutiques, comme quelques modernes
l'ont imaginé , car ie ftoraX eft meme fort
différent de notre myrrhe en larmes. C'eft une
myrrhe liquidé , naturelle, d'un grand ufage dans les
chofes du luxe. On la mêloit. dans dés vins de
liqueur, qu'on appelloit vina myrrkata, 8c qu'on
eftimqit fingulièrement. De-lâ vient, que dans
Plaute une vieille dit : Tumikiftacle, cinnamomum ,
tu rofa, tu crocum & cajfta es J Les anciens cotr.po-
foient encore avec leftablê6.es parfums odoriférens,
des pommades pour les cheveux & les baumes de
grand prix.
STAD E , mefure itinéraire des anciens.. A l'article
Mesures on trouvera les recherches de
Rome de l'Iflé fur les différens ftades des anciens.
C'eft lui qu'il faut fuivre de préférence à tout
autre métrologue. Cependant nous donnerons ici
les differentes notions des ftades, que nous ont
■ aillées les anciens , &r quelques écrivains modernes ,
entr'autres M. Pauéton dans fa Métrologie. On doit
à ’M. Bailli de bonnes obfèrvations fur cette
matière.
Pline dit que le ftade eft de 625 pieds, o r , le
pied romain étoit de 10 pieds, 10 lignes'^- par un
milieu pris entre tous les veftigés qu'on en a pu
' retrouver j donc le ftade étoit de 9 ƒ toiles, ou
; plus exa&ément 94 toifes, 693. c’eft la. huitième
partie du mille romain.
Labarre dans le tome XIX des Mémoires , de
l'académie des inferiptions, établit deux efpèces
de ftades grecs, l’un de 400pieds romains, l’autre
'de 133 pas romains & .deux tiers, ;
Danville, dans fon traité des mefures itinéraires',
publié en 1769, in-8° , ctoit que 1 eftade pythique
â Delphes/ étoit.de 12J toifes. Il fait voir aulfi
qu'il y avoit un ftade qui n'étoit que la dixième
partie du mille romain , ou 76 toiles ( Mem. des
infcrlpt. tom. XXX . pag. 214. )4
Le ftade de Xénophon, dans fa retraite des dix
mille 8c celui d'Alexandrie'paroiffent avoir été
de même efpèce,ou d’ environ 76 toifes. ( Danville
pag. je). Sc S i ) .
Danville c. oit aulfi trouver dans Ariftote la trace
d'un ftade de y i toifes, mais il fuppofe pour cela
que la mefure du degré rapportée dans Ariftote
fut j L ifte , & je crois que cette fuppofition eft fort
éloignée de la vraifemblance j cependant il trouve
encore dans l'hiftoire d'autres preuves d'un ftade
aulfi petit, & fur - tout en Egypte; ( de la.
Lande).'
Stad e (grand ), mefure linéaire 8c itinéraire
de l'Afie & de l'Egypte.
Il valoit 114 toifes & ^ de France, félon M-
Pauélon.
Il valut en mefures anciennes des mêmes
pays.
1 | ftade nautique.
ou 8 pléthres.
„ou 13 f chébel.
ou 80 décapodes.
; OU I 33 ? orgyes.
ou 160 bêmes diploun.
ou 320 bêmes aploun.
•Stad e olympique ou grec, mefure linéaire du
Péloponèfe, de l'Afrique, de la Sicile 8c de la
grande-Grèce.
11 valoir en mefure de F rance 99 toifes 8c -25—
felon M. Pauétôn. *
Il valoit en mefures des mêmes pays.
60 décapodes.
ou 400 coudées de mefure naturelle-
©u 600 pieds olympiques ou pieds grecs.
ou 2400 paleftes.
ou 9600 daélyles.
Stade nautique, mefure linéaire & itinéaire de
l'Afie 8c de l'Egypte.
Il valoit 8y toifes & de France félon M.
Paucton.
Il valoit en roeliires anciennes des mêmes pays.
6 pléthres.
ou 10 chébel, chaînés c« cordes.
ou 60 décapodes.
ou 100 orgyes. *.
ou 120 bêmes diploun.
ou 240 bêmes .aploun.
Stade pythique, ou delphique, mefure linéaire
de la Phoçide, dé l’I-Ilyrie , de la Theffalie, dé la
Macédoine, de la Thrace, des phocéens en Afie ,
8e de marfeille en Gaule.
Il valoit en mefures de France 76 toifes 8c
félon M. Pauéton. ■
Il valoit en, mefures des mêmes pays..
60 décapodes.
ou 4©o coudées médiocres,
ou 6<dù pieds pythiques ou de mefure naturelle.
ou 2400 paleftes.
ou 9600- daétyles.
Stade grec. Voyc% Stade olympique.
Stade delphique. Voye^ stade pythique.
Stad e d Olympie, le ftade_d‘ Olymple étoit un,
efface-de éoo pas qu'on avoit renfermé de murs
pi es de la ville d'Elis & du fleuve Alphée, & qu’on
àyoit orné de tout ce qu'on avoit cru propre à
l'embellir ; mais comme on avoit été contraint de
s'affujettir^au terrein qui étoit inégal, ce ftade
etoit fort irrégulier, ainfi qu'on peut le voir par
le deifin qu’èn a tracé fur la defeription de p-au-
fanias, le chevalier Folard-, 8c que l’abbé Gédoyn
a fait graver pour i'infér.er dans l'introduétion de
cet auteur grec.
Gé-ftade étoit compofé de deux parties , la pre-
miere, dont la figure rélfembloit affsz à la proue
d un vaiffeau, étoit nommé la barrière. G'étoit-là
qu'etoient les écuries 8c les remifes ou fe tenoient
es chevaux & les chariots,, où ils s'apparioient.
La fécondé, etoit nommée la lice , 8c c’étoit dans
i elpace qu elle contenolt que fe faifoient les cour-
les , foit a cheval j foit avec les chariots. Au bout
de la hce étoit la borne, autour de laquelle il
ralloit tourner, & comme celüi qui en approchoit
l^plusjormoit un cercle plus court, il étoit, toutes
chofes égalés , plutôt revenu au lieu d'où il étoit
parti. C e toit-la prinapalementquè briHôitl'adrèffe
de ceux qui conciuiioient.les chars, & où en même
temps ils couroient le plus grand danger. Car indépendamment
de ce qu'ils pouvoient s'y rencontrer
avec un autre char j fi on venoit à toucher
cette borne, J'effieu fe brifoit en mille pièces ou
.recevqn qu moins quelque echec qui faifoit perdre