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Annibal, difent les anciens, écrivains , fe fraya !
un,chemin à travers les Alpes.à force, àovinaigre3
rupic açeto. Cette erqreffion faufle dans le fens
naturel ne figrjifieroit-elle pas qiv'il doubla ou
tripla la dofe de Pofca , pour donner à fes fol-
dats la force de traverfer ces rochers jufqu'alors
inacceflîbles.
V IN A L E S fê te s qu'on célébroit îKRome deux
fois l'année , fur la fin d'avril'& au milieu du. mois
d'août. Les première sdit Plirre-, Jpftituées «pour
goûter-les- vins / ne/*regardoient qj'oiht h confer-
vation- des vignes. Les. fécondés, fe célébroie.nt-
pour avoir- un., temps exempt., des tempêtes , Sc;
propre à, l*i vendange., Les vinales3_ dit Varron ,
ce,( L V\. 3. ) y viennent.du vin ; c'eft un jour
de Jupiter , &. non de Vénus. On prend grand foin
de les .célébrer dans le Latium. En certains endroits*
ç'étpient-anciennement les prêtres qui faifoient,
les- vendanges. Le flam^ne. diale commence encore
à, Rome la vendange-, après avoir donné
Qrdrequ'on recueille le vin , il facrifîf à ,J uni teri
un agneau femelle. Dans le temps qui fe paflfe
depuis- que la vi&ime eft découpée, que les.
entrailles, font données. aux: prêtres , pour les
mettre fur l 'a u t e l l e flamine. commence à.;rç-
cueillir, le vin. Les. loix- façrées: tufculapes dé-
fendoient- de, voiturer le vin dans la ville, avant,
la célébration, des^ vinales. » ,Ofi) f?ifoit..deS; libations
à Jupiter.avec du, vin nouveau.avant qu'on
eo-eutgpûtéi
Quant aux vinales d'août , elles étoient. confa-
créès à Vénus , & fe célébroient pour demander,
aux dieux un temps favorable à la vendange.
VINARIARIUSx inpafris pr&toriis,, marchand
de vin dans le camp prétorien;.. C.es^ mots Je. trouvent
dans une infcription, recueillie par Spon
(-Mifcell. àntiq. 6ï)l
VINARJUS , adonné au vin, s. ( Ulpian. I.
J V . Ç i , ) ' \
Negotiatores vinarii étoient auflà des marchands
de vin. ils faifoient un corps , à Lyon , comme il
paroît-par une infcription- qui fe voit à Rome , à
la tête du pont-Si-Barthelémi, fur le-débris d'une
urne longue.,, ou d'un- tombeau qui eft enclavé
dans-une muraille. NEGOT-.VINARIO.LUGDÜN-.
VINpEMJALES: j^ç'eft' la même fête, que les
Vinales.
V IN D IC T A ,, la verge ou, la . baguette ayec
.laquelle on mettoit lés efçlaves, en. liberté^ ainfi
nommé de Vindiçius, efçlaÿe,- de.-ViteJlius., à ,qui
oh donna .publiquement la. liberté, pour, avoir
découvert la confpiration; qui fe trameit; contre.
la liberté dû peupla, romain-, en faveur de Tar-
quin , le dernier roi de Rome : llle primîim dicitur
vindiclq libérants , dit Tite-.Liv£r> ( Ub. I I , 5 ).,
quidam quoque vindicte nomen ab. illo traftum.pu-
V I G
tant ; vitidicio ipfi nomen fuiJfe. D'autres prétendent
que ce mot vient à yindtcando > parce que
le magiftrat affranchi (Toit un. efclave, en le frappant*
doucement de la verge, lui faifant faire
quelques tours pour marque de fa liberté,&,en lui
donnant un petit foufflet. La formule qu'il pro-
nonçoit dans cette cérémonie, étoit celle-ci :
Projitepzur h u n e pr&fentem homu emi ejfe liberum.
V 1NEA , machine de guerre, ouvrage, qui
mettoit à couvert Tes. travailleurs au liège d’une
ville. Elle étoit de bois , liante de fept pieds.,
large de huit , longue dè1 feize , couverte à
double étage , l'un d e . planches., & l'autre de
claies,, avec, les cotés d'ofiers , & revêtus par
dehors de cuirs mouillés ou fraîchement enlevés
du feu. Ç'étoit à l'abri, de cette machine, .que
. les .troupes faifoient leur approche , que les
travailleurs remuoient la terre : îfi& citm plûtes
faite fuerint , dit Végéce , junguntur in ordinem ;
Jub-.quibus ' fubfident es tuti ad Jubruenda murorum
pénétrant fundamenta ( 4. IJ );
; VINGTIEME. Impôt,
j VIGES-IMA HÆR ED JTA TÜM Vingtième
des fu.cceftions en -ligne collatérale, impôtiqu' A u-
; gufte établit par. la loi. appellçe, Julia, Ce, prince-»
. voyant que le tréfox étoit épuifé par la paye des
foldats,, &ç. craignant quelques fouievemems-, fi
l'on.en fufpendoit-le payement'.,. établit,une caiffe-
À militaire pour laquelle il créa des impôts , &
entr'autres., le vingtième des-fuçc^âion.s. Mais cet
habile politique ne, voulant pas prendre fur lui-
; l'odieux de cette impolition , publia quelleréé-.
■ toit point de fon’ invention , & qu'ii en avoit
trouvé le projet dans les papiers de Géfai, qui>effàc-
tivement avoit eu delfeimde l'établir. La loi fut publiée
l'an 759, fous le confulat de M. Emijius .Le-
pide & deL. Arruntius. Elle, fut rigoureusement/
' obfervée jufqu'à Nerva, qui lareftreignit 5 Trajan*
| y fit auftî des change mens didtés par la bonté de
; lou coeur, de.ilne put fouffrir, dit-élégamment
Pline ( P.anégyr c. 38. )r , lacrimas parentum. ejfel
; vettigales. 11. ordonna fur-tou^:- qne les frais des^
funérailles fer oient prélevés, avant que d'afleoir »
l'impôt, & comme il n'arrivoi.t que trop fouventi
qu'une fucceffion entière fufSfôit à peine pourj
fournir aux dépenfes énormes de fépultüre., ce
prince, exempta de l'jmpofition les petits - héri-
itâges : carebit onere vigefim& parvq.Ù..exilis h&re-■
\ditas , & fi ita gratus h&res volet , tota funeri
\fervetur. Hadrien la, fit payer avec.plus de rigueur*
]mais Antonin le pieux l'abolit .entièrement.
I V i g e ç i m a m a n u m i s s i o n v-M ■ , le vin-gtièmej
jdes efclayes qu'on affranchiftoit. Get impôt futo
{créé par G. N* Manlius, confulen-. 396, félon,le,-
témoignage de Tite-Live>( VII. ié , ) Legem novo *
Vxempla » ad f tu tn u iv , in cafiris tributim de yigefimâ,
\eorum qui maiiumitterentur , tulit. Cet impôt-.
V I O
fubfîfta jufqu'aux derniers temps de la république,
même -iorfque tous; les autres furent abolis , ainfi
que nous l'apprend.Cicéron. ( Attic. 2. 16. ) Quod
veciigal. fuperejî domefiieum-, prêter vigefimam l 11 fut
continué fous les empereurs , & l'ibère exigea
le vingt-cinquième. Dans les premets temps-i; il
étoit paye en or , & de-là il étoit.appelle aurum
1vigefimarium.
VlGESIMA Q U J NT A MANCIPlORVM VENALIUMy
le vingt-cinquième des efçlaves que l'on vendoit.
Ce fut encore l'ouvrage- d'Augufte, q u i, comme
l'écrit Dion ) manquant chargent pour payer:
les troûpes , . créa cette impofifion, Çùm pèeuniâ:
egerct ad onera militice-3 & vigiles alend&s vecEgal
infiituit-vigefime quinte- m-ancipibrum.
■ On a remarqué que fous , les empereurs,, les
impô'ts ont été plus ou moins forts, fuivant leur
caractère * les bons les modérèrent, & les autres
les augmentèrent;
VIN IC IA 3 famille, romaine dont on a des
médailles1. .
R. R. en argent;
O, en bronz-e.
O. en or.
VIOCURUS ou voyer. Il y- en avoit quatre à
Rome, & ils étoient chargés de l’entretien des
grands chemins.
VIOLAR1I „ les ouvriers qui teignoient les
habillemens en couleur violette. (Plaut. Aulul. 3.
ƒ. 36. ) Flammearii 3 vioiarii 3 earinarii..
V IOLEN CE ., divinité-fille du.Styx., . & compagne
inféparable de Jupiter j elle avoit un
temple dans la citadelle de Corimhè conjointement
avec la Néceiïité j mais il n'étoit permis à
perfonne d'y entrer, dit Paufanias.
VIOLET ( le ) ianthinus color, étoit la couleur
de la pourpre-la plus-eftimée des anciens.
Telle étoit la pourpre marine faite avec, le murex:.
VIOLETTE. Les grecs, fuivant là remarque
de Saumaife , ont donné le nom générai de iov à-la
fleur que [es latins ont appellée viola. Mais les
gfecs^voientdeux efpècgs a'iov j lapremiére qu'ils
npmmoient piXunou.Et l'autre Xev^«/<?v. La ft'.xauov
venoit d’e-lle-même.fans, être femée, & c'eft celle
que nous appelions violette. La fécondé dite atw.M»v
fe femoit & fe cultivoit dans les, jardins ; c’eft
notre. violier,oumoi:r.egir0flêe. Les grecs diftin-
guoient trois.fortes .de viôliers , des jaun s ,q u i
étoient. lés, plus.;c,omm\ms.,. des. blancs. 6e ucs
pourpres . C'eft. des ;vio.li.ers:j aunes 8c- non pas des
violettes}qiL Horace parle dans ce paffage: nec tinStus.
violapallor amanùum. Les latins ayant nommé indifv
1 R «5j
féremment vïô'h tx. les & les Aevstuia des
grecs : ainfi le poète a emprunté la couleur de la
giroflée jaune pour peindre la trifte pâleur des
; amans, pâleur femblable à celle de ceux qui
ont la jaunifte.
; VIOLON. Quelques'écrivains ont avancé que
■ le violon àv-oit été*connu des.anciens. Mais c’eft
une erreur palpable , dans laquelle ils ont été
■ induits par dés monumens- prétendus antiques ou
■ reftaurés! Le violon que- tient- un des petits Apol-
: Ions: de là-galerie de Florence, eft'une addition mo-
! dern.e &“ WinkelrhaHn^eft étonné que M. AkdifTon
[ ait pu en douter un inftant.
VIPRAN-IA , fami!le romaine dont on a de«
médailles^
I R. en or.,
R. en argent.
C . en bronze.:
? Le furnom de cette- famille eft‘A grippa , &
1 prefque toutes'fés - médailles appartiennent à cê
: gendre d-Augufte. Goltr.ius en a publié quelques'
médaillés inconnues depuis lui; ,
VIRAGOi Cette épithète , qui dé ligne une
\ femme 3 qui a le courage d’ uir homme , étoit ‘do n-
: née à.Minerve., 8i à Diane. Virgile la donne auffi
| à; Juturne.
! V1RBIUS j . c’eft -le nom que Diane fit porter
| à Hippolyte , lorfqu'Efculap.e l’eut rappellé à la
j vie ( Vir bis, homme deux fois ). Pluton étoit,
(indigné de la faveur qir Hippolyte venoit de rece-
1 v o ir , &• il craigiioir que-' fa préferree n'infpirat
| de. la ; jaloufiè aux ombres j c’eft pourquoi Diane.
• en le-retirant des enfers , le couvrit d'un nuage.
tMais redoutant le courroux de Jupiter, qui ne
Ipermet pas qu'un-mortel', une fois- defeendu
; dans.les^enfers,, revienne à la lumière , & voulant
auftî t mettre en fureté des jouis d'Hippolyte
I contre les perfécutions de fa marâtre j ejle chan-
jgea, tous, les traits, de fon vifage-, le fit paroître
plus âgé qu'il n'étoit, pour Je rendre entière-^,
ment meconnoifîable , & le tranfporta dans une
■ forêt. d'Italie, 'qui lui étoit confacrée. L à , il
: vécut inconnu a tout le .monde-, fous la pro-
■ teélion de fa bienfaitrice & de la nymphe Egerie,
[honoré lui-même comme une divinité champêtre,
ijufqu’ au règne de Numa , fous lequel il fe fit
i connoître.
i Virbius , fils d'Hippolyte- Vîrbius, & de la
i [belle Ariçje, fut un des guerriers, de l’armée de
’ iTurnus . contre Jés Troyens; Voye[ A ricie. -
VIRGATÆ vefies , ou irapvipéij habits rayes om
garnis de bandes diverfement colorées, telles