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défend à l'orfévre qu’il, charge de lui faire- un
vsfe;précieux , d'y mettre un char j il lui ordonne
au. contraire' d’y graver Bacchus , l’Amour &
fon cher Bathyljé.
Les yafis étrufques du cabinet de Ste. Gene-
viève de Paris , offrent plufieurs de ces chars.
» Le comte de Caylus, dit Winckelmann 3
a adopté Une erreur populaire , fayoir, que tous
lès vafis ^e terre .peinte font étrufques. Dans le
cabinet deMaftriili à Naples , il y a trois va fis
avec des infcriDtions grecques, -Si j’ ouvre le fécond
volume du recueil d’antiquitést du cointe
de Caylus, j’y trouve un vafi avec cette infcrip-.
tion.
H A r d y s
K A y A s
& l’auteur prétend que ce font Jâ des caractères
étrufques. Dans Texplication qu’il en donne,,
. i l d it , ( page 80 )V« Je né dois pas oublier une
§ grande fingularité de ce vafi ; .c’eft: de pré-
>«■ ' fenter devant : chaque jïgure différens caraâè-'
9î res , difp'ofés dans Po'rdre qu’on voit daUs la
» planche. » fl m’aura fans doute pas’’manqué de
confulter les Fourmont & autres. Je me fou-
viens d’avoir vu chez le chanoine Mazocçhi une
coupe de terré peinte avec l’infcriptîon fuivànte.
K 4. V A s H O r O S /A. S.
Ce qui veut dire , Ketxis 'overSca, le bel Hopofdas.
Perfonne n’ignore le prix que lés grecs atta-
choient à la'beauté des deux fexes y & Paufanias
nous apprend que c’étdit la coutume d’ écrire de
cette manière fur les murailles des appartenons,
les noms des jeunes gens qui fe diftinguoient par
leur beauté. L’ouvrier de cette coupe a ypulù
îaiffer un monument de fa tendre fîe fur cet ouvrage
de fes mains. Qu’onfaffe la comparaifon
de ces caractères avec ceux du vafi du comte dé
Caylus, & l’on verra que je fuis fondé à croire
qu’ils ont été mal copiés. Ils né font pas étruf- -
quës, mais grecs , & Ton doit lire : Ho*réA’(<>)?
Aps-, le bel Hopolos. J’ intercale ici un O j lesfplus
ançiens*grecs faifoient leur. O à peu près triangulaire
> & les A étoient aufïi quelquefois ren- «
verfés, de cette manière u , de celle-ci ou v . Le,
vafi feu! eft .donc, étrUfque , & non Tinfcription.
L ’explication de ce vafi fuffit pour renverfér le
fyftême. du comte de Caylus. J’ai vu à Rome &
à Naples plus dë 500 yafis de cette elpèce S
qui tous opt été trouvés dans ce royaume , Se
la plus grande partie à Nola.
Dans le troifîème volume des .PiH. Etrufi. 'in
vafiulis 3 l’abbé J. B « Pafferi a* fait connoître -
quelques vafi s étrufques avec des infcrip cions
V A S
grecques j dit Daffdorf. Il donne , (.wL 221 ,
p. 'i8 I ) l’explication fuivànte de- ces ouvrages
étrufques,avec des' inferiptions en grec : Gr&ca
infiriptio minime . obßat 3 quominus id , ' £ƒ fimilia
vafa3 etrufiis adtribuantur ; nam campant , tufea•
rum genus, grscis cdvenis adfueti, eorum linguajit
ycl admifirunt s vel in gratiam gr&corüm eam in-
firere operijus , -que, coricinnarent 3 coafâi fient y-quod
qui dem finit s invizluit & potißmum cum bacchana-
lia diu profiripta infilici poßliminio revocata funt.
Le* fujet repréfenté fur ce vafi eft : Adolefcens
] iacchicis ihitiatus. Commè' fur ' un autre vâfi il
y a un mot latin, en cara&ères grecs, l’auteur
. en porte le jugement que voici i f . tab. 237, pag.
■ 29. ) Negotium prscipuum hujus vafis facit infcrip-
'■ to in irrio adpofitâ, gr&ca quidem , f i d litte ris la-
tinis expreffa, ( ÀNDRIAS*.) , ex quâ firibendi
forrnâ vas ifiud stati adtribuimus 3 qua populi domi-
natoris moires univerfi jant' obtinebant, vix relie-
iis patris, lingiid veftigiis, & form'ulis , prefirtim
in Sic ilia. Plus bas il explique un autre vafi avec
| des inferiptions incorrectes inintelligibles
( tab. i y i p. 3 8. ) . & il dit : Nam in monument
s etrufiis nômina deorum & heroum prbpria
penitus omnia deturpata fini populdri tune tempo-
ris -dialeUo. Ce même fyftême conduit l’abbé J.
C. Amaduzzi, dans fon explication de T alphabet
étrufqüe, à dire dans-la préface du tror-
‘fième yolume, §. 7 , p. 89 : Adfcita infuper ab
etrufiis fuzjfe tum gr&ça vpcabula'3 patet ex nônnul-
lis~ eorum monuments , que. gr&cis infiriptionibus
xdonantuiy qu&quepepertàfunt pr&firtim inter campanosy
qui 0lim, etriifiû Qdnunièrabantur , quique pofied
-gr&cis'finitimi 3 qui eam Italie, partem dein incolue-
runt f i qua.a Tdrento ufiue ad'Cumas 3 Vel, ut Pli-
nio - ( Hiß. rial. lib. zzj. ) placct , a locris Ha lis -
fronte ad Tareptum ufque proteriditur, eorum lit-,
teras, & idiorna facile arripuerunt. C ’eft dé cette
manière qu’ on peut éclaircir pourquoi il y a
des ouvrages etrufques avec des inferiptions
grecquès,.
Il fe peut que quelques-uns dés v a f i s étrufques
du Vatican foient "venusdu royaume de
Naples 3 la plus grande partie néanmoins y ont
ete. portés de-"la To.fca-ne 5 car un grand nombre
d.e c e s v a f i s ont été donnés par Barbagli,évê-_
que de Chiafi, oncle maternel de Guârnacci y
. au cardinal Gual te ri l’aîné, & dans la fuite ils
ont tous pafîe dans la bibliothèque du Vatican.
Ces vafis devroient être appeîlés campaniens ,
plutôt qi\ étrufques > car on les .trouve'dans la
Campanie , dans-le royaume de Naples & dans
là Sicile : mais jamais dans la Tofcane^
V ases- avec des-palmes annoncent fur les- mé-.
daillés lés "jèüx célébrés dans la viftèlqui'les ,a
fait frapper. Leur nombre^ indique celui ■ des
jeux. On en yoit jufqu’à trois fur celles d’Kélio-
V A S V A T it - i
polis frappées en' l’honneur de Caracallaf Souvent.
ces vafis font placés fur une t a b l e k
palme eft plantée dans leur capacité. .
. On en, voit fur les médailles des macédoniens
3 de Theffalonique.
^ V ase à ie u x anfes, ou "Diotè. On eh voit
fur les médailles de Cyme, d’Hypponium , de
Lamia, d’ Âcilium, des Boeotiens, de Methymha,
de Myriua, de Pepa'rethus, dé Sôli en Chypre ,
dé T e o s , de Thafus , de Thèbes , de Thera,
d’Athènes , de Chios , de Çorcyrë , de Lacédémone,
de Maronie, de Naxos , des Opuntiens,
de Methymne & de 'Pharus.
V ases de théâtre'. C ’é to it, félon Vîtruve,
certains vaiifeaux d’airain ou de poterie , qu’il
appellô echeia , qui fe mettoient en des endroits
cachés fous les degrés dé l’amphithéâtre , & qui
fervoient pour la répércuilîon de la voix.
Lorfque les> grecs - eurent bâti des ; théâtres
foüdes & d’ une vafte étendue, ils's’apperçurent
que la , yoix de leurs aéleurs ne pouvoit plus
porter julqu’ au bout , ils réfblurent d’ y fuppléer
par quelque moyen qui en pût augmenter la
force, Ss en rendre les articulations plus dif-
tindes. Pour cela, ils s’avifèrent de placer çians^
de petites chambres pratiquées fous les degrés, du
théâtre;^ des;vafis• d’àirgin dé téus les tôns de
la voix humaine, & même de foute l’étendue
de • leurs inftrumens , afin que^tous lés fons qui
partoient de la fcène puffent ébranler quelqu’ un
de ces vafis, ..fuivant le rapport qui étoit', entre
eux, & profiter de leur cotifonBance pour frapper
l’oreille d’une manière plus forte èc plus diftincte. •
\ Ges vafis étoient faits dans des proportions
géométriques , & leurs "dimenfions dévoient être
tellement combinées qu’ils fonnaffent à la quarte,
à la quinte les uns des autres , & formàffent aiM/
tous.les autres accords jufqu’ à la doublé odâve.
Il Faut'entendre par leurs dimenfions, leur haur
teur, leur largeur, leurs différens degrés, & la
courbure de leur éyaferaent. Qn les,arrangeoit
enfuitè fous les gradins du théâtre, dans des-
proportions harmoniques, & il falloit qu’ils fuffent
placés d'ans leurs chambres de manière, qu’ils ne
touchaient point aux muraille s & qu’ils euffent
tout autour, & par deffus, une efpèce de vuide.
Vitruve ne uous apprend point quelie figure
ils avôient 5 mais comme il ajoute- qu’ils étoient
renyerfés & foutènus du côté de la fcène par
dés coins de demi-pié dé haut, il ÿ a bien de
l’apparence qu’ils avoient à-peu-prèf la forme
d’une cloche ou d’ifn timbre de. pendule ; car
c’eft la plus propre * au retentiftement dont il
s’agit. ,
Pour les. chambres ©ù ils étoient placés, il y
ën avoit treize fous chaque étage de degrés-, &C
comme elles‘dévoient être difpofées de manière
qu’il y eût entr’elles douze efpaces ég:ux : il
falloit qu’elles fuffent fi tuée s dans le milieu de
ces étages > & non pas au bas, comme le marquq
Perrault, à caufe des portés Sc des. efcaliers qui
fetrouvoient au-deffous. Auffi, Vitruve ii|exprel-
fément que fi le théâtre n’a qu’un étage d© degrés,
ces chambres doivent être placées dans lé
milieu de fa nauteur, & qu’il faut les difpofer
de même dans les autres étage§, fi le théâtre en
a plufieurs ; car il y en avoit jufqu’à trois rangs
dans les grands "théâtres , dont l ’un étoit pour
le genre enharmonique > l’autre pour le chromatique,
le. troifièmè pour le diatonique Les
vafis étoient par conféquent arrangés fuivant les
différentes proportions de ces trois genres de
mufique.
Toute s ces chambres, au refte , dévoient avoir
par le bas- des ouvertures longues de deux piés-,
& larges d’un demi-pié , pour donner paftage à
la voix, & il falloit que leurs voûtes,, euffest;à-
peu-près la même courbure que les vafis, pour
n’en point empêcher le Eet-entiffemest. Par ce
moyen , dit Vitruve , la voix s’étendant du centre
à là circonférence , ira frapper dans la cavité de
ces vafis j Sc les ébranlant fuivant leur confo'n-
■ nahçe, ,ën fera non-feulement rendue;,' plus forte
& plus claire, mais encore plus douse & plus
agréable./':;-
VATES : c’étoif, chez les gaulois , une forte
de gens fort confidétés^'*une,claffedeldrpyjies qui
étoient chargés d’ offrir les facrifices, $f-quis’ap--
pliqüoient à connoître-;& expliquer-les chofes naturelles
, au rapport de Strabon. V’cye^:Dr u yd è s .
V ates , chez ‘ les romains étoit celui ou ceux
des faliëns qui chàntoiént le poème foliaire.
HA T I A , futhom de la famille,'SepLv il ia . 1
V A T I C A N U S , étoit un dieu qui, à,ce qu’il
paroît, faifoit fa réfidence fur le iùont Vatican.
A-t-il donné fon nom au mont, ouïe Mont a-t-il
reçu le fien du Pieu? Quoi qu’ il en fo it, il préfî-
doitvâ la parole ; &Auhigelle f,ié . 17. ) nous en
donné pour raifon , 3quë le premier cri qui échappe
aux enfans'en nàifiânt, eft là première fyllabe-du
nofn'de. ce dieu ,. 'Ha ou Ha£On la confond quelquefois
avec Hagiranus ; il y' en a même qui
prétendent qu’il n’y a de différence que dans le
noth. ,
Saint Auguftin {de civit. Dei IH. 8. ) dit : Neque
ehim aztdent aliquas partes tribuere Hatièano , qui
infantium vàgitibustprsfdet. Quelques critiques
avoient changé dans cet endroit (& ibidem cap. 11.)
Haticanus en Hagitanus , mais Louis Vives a très-
bien remarqué dans fes notes , qu'il falloit lire