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leur nom de l'irrégularité du chemin qu’on faifoit
faire à la branche de myrte.
Qn" attribue ! Terpandrè l’invention des fcoliesy
& a ÎS > imitation Alcée , Anacréon & la favante
Praxiila en firent. Ces fcolies regardôient ou la
'morale ou la mythologie , ou rjiiftoiré; quelques-
unes éfoient fttyriques j d’autres routaient fur l’ amour
^ d’autres fur le vin, Sc dans celle-ci il étoit
fou vent fait mention du cotta])è, Foyer G ô r -
TABE,
2KOAI02, bâton courbé , efpèce de fceptre ou
de canne , fur laquelle s’appuyoient les auteurs
tragiques qui jouoient les vieillards.
2KOAAYS , toupet de cheyeux du fommet de
la tête.
fc S COP EUS MUS, crime de celui qui jettoit des
pierres dans’le champ d’autrui s ce mot grec étoit
rendu en -latin pàr ceux-ci , lapîdum pofitionem.
Ulpien rapporte que dans l’Arabie, ceux qui
voûtaient nuire à quelqu’un, jettoient des tas de
pierres dans fon champ, pour l’avertir que s’il cuJ-
tivoît fon champ , il mourroit de la main de celui
qqi y avoir jetté les pierres. Cette menace im-
primoit tant de crainte, que perfonne n’eiit été
affez hardi pour approcher au champ où fe trouvoit
cette marque de fureur & d’inimitié. Que res tantum
tipiorem habet, ut nemo ad eum agrum accedere au-
deat 3 crudelitatem timens eorum qui fcopelifmum
fc “ ™71*- crh?e étoit puni de mort ( Ulpien lib.
S COPIA Sc Scops, danfe des anciens dans laquelle
on faifoit mouvoir la tête circuîairement;
comme l’oifeaude nuit appellefcopsparlesromains
faifoit, difoit-on, à l’approche de l'homme.
5CORDISQUES , peuple de la baffe Pannonie,
vaincu par Lucullus. Les ftatues de deux de leurs
lois qui font au capitole , ont les mains .coupées,
SCORIES de volcan, Voye£ F outes.
SCORPIO, -machine de guerre, la même à-peu-
près que la catapulte, avec cette différence que
la dernière étoit une grande arbalète avec laquelle
on lançoit le trait appelé trifax3 au lieu que le
fcorpion étoit une petite arbalète qu’ on portoit à
la main : elle étoit ainli appellée, parceque le fer
des traits qu’elle dardoit, étoit extrêmement fin
& pointu, comme les dards des fcorpions ,Çcor-
pionts dicebantur, écrit Vegèce {'4'. quasmunc
manuoalifias vocant y ideo fie niuicupàtï, quod&firvîs
fubtilibufque fpiculis inférant mortem. On voit cependant
dans Ammien Marcellin, que l’on nommb-ît
âuflî fcorpion, une machine propre à jetter cfes
cailloux & d.es pierres.
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T SCORPION ( le ) eft le S°. ligne du Zodiaque
I depuis Arles. G’eft la maifon de Mars. Il eft de
J nature très maléfique. Il a vingt-une étoiles félon
Ptolemée , vingt - huit félon Kepler, & vingt-
! neuf^ félon Bayer, De ces étoiles il y en a une de
* première grandeur, qu’on appelle le coeur du fcor-
! pion ou antares ; treize de la troifième, cinq de la
( quatrième, & deux de la cinquième, & trois
| méridionales de la cinquième grandeur. Il tient
prefque deux lignes, & occupe la moitié de
la balance. De là vient que les anciens nè comp-
'toient qu’onze lignes.
Les Poètes ont feint que çe fcorpion étoit celui
que la terre fit fortir de fon fein pour fe
battre avec Orion. Celui-ci s’étoit vanté a Diane
& à Latone de vaincre tout ce qui fortiroit de la
terre. lien fortit un fcorpion., & Jupiter après avoir
admiré fa force & fon adreffe dans" le combat, le
plaça au ciel pour apprendre aux mortels à ne Jamais
préfumer de leurs forces. Orion ne croyok
pas trouver fon vainqueur fur la terre.
Scorpion , eft encore le nom des mois cëleftes
de Méton, d’Éu&emon & de Calippe, qui etoient
pris des noms des lignes du Zodiaque. Le fcorpion
étoit le onzième ou le mois ae - Novembre.
( Petau de doct. temp. 1. 1 F c. l 6 Uranolog.)
Sur une cornaline de la colleéfion de Süofch , on
v,oit Mercure affis entre un belier & un fcorpion.
Macrobedit (Saturnal. L I. c. u . &c. 17. 15). )-que
le fcorpion repréfente la vertu du foleil, & le
même auteur veut que Mercure fut aufli regardé
comme le dieu du foleil même j on en peut conclure
que c’eft pour cette raifon qu’on le voit re-
préfenté avec le fcorpion.
On croyoit que ceux qui nailfoient fous ce $gae
confacré à Mars , avoient î’humeür guerrière. Cette
opinion donne l ’explication de plufîeurs monamens
fur lefquels on voit un fcorpion.
Sur un bas-tçlief du palais Mattéi qui rè'préfente
les noces de Thétis & de Péléé, on voit fculptée
une partie du zodiaque compofée des lignés de la
balance & du fcorpion. Le premier défigne’ l’ automne
, époque des noces, & le fécond préfage
l’humeur guerrière de l’enfant qui doit naître de
Thétis & de Pelée.
Augufte ( Ruben, dijf. de gem. Auguft. p. i l l l , )
porte un bouclier avec un fcorpion en relief, fur un
camée de l’empereur. On voit un fcorpion far un
bouclier de la Mofaïque de Paleftrine, fur un
bouclier qui fait partie d’ un trophée confervé à
la villa Albahi, enfin fur les joues de plufîeurs
cafques antiques. Un fcorpion paroît fur une enfei-
gne de la quinzième légion , gravée fur l’urne fé-
pulcrale ^ A timetus , qui étoit PuLLAKfüs, &
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que l’on conferve au palais Albani ( Ge\art. deSti
l. 1 c. 2. p. i l ). .
Sur un jafpe jaune de la colle&ion de Stofch, on
voit un fcorpion entre deux coqs deux lignes militaires.
Au-defliis deux étoiles 8e un crôiflànt.
Sur une cornaline le fcorpion & le cancer entre
un arc & une flèche.
- S corpion fur les médailles- C ’eft le fymbole
de l’Afrique & de la Commagène*
'skopiiios , coëffure des enfans ( Pollue. Ono-
maftic. lib, IF.fé^m. 133 ). Ceux qui fontrepré-
fentés fur les monumens, ont le plus fouvent leurs
cheyeux liés fur le fommet de la tête. Seroit-ce la
le (rxogriios ?
S CO TITAS. Jupiter avoir un temple près de
Sparte „ où il étoit honoré fous le nom de Jupiter
Scotitas j c’eft-à-dire le ténébreux ( ^«7 , ténèbres
) , apparemment pour lignifier que 1 homme
.. ne lçauroit pénétrer dans les profondeurs de 1 Etre
fuprême,dit Gédoyn. , r
Je croirois plutôt que ce Jupiter ténébreux étoit
Pluton.
SCOTUSSA en The Salie, sk o to y sa & s k o -
TOÏ22AU2N.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en argent.
O. en or.
RRR. en bronza.
Leur type-ordinaire eft^un raifin.
SCRÏBA , officier fubalterne de juftice chez les
romains. x
Les premiers feribes exerçoient chez les romains
à peü-près le même office que les greffiers dans
nos bureaux j ils tenoient le regiftre des arrêts,
des lois, des ordonnances, des fentences, des
aéles, & en délivroient copie aux intéreffés ; ils
formoient un corps fubdivifé en différentes clafles
& différens degrés , fuivant qu’ils étoient employés
fous les magiftrats fupérieurs ou fubalternes.
Mais cet office même dans la première clalfe,
étoit beaucoup .plus honorable chez les grecs que
chez les romaius. Nous regardons, ditEmilius Probus
, les feribes comme des mercenaires, parce-
qu’ ils le font effectivement, au lieu que chez les
grecs onn en reçoit point qui ne foi t d’ une naiffan-
c e , d’une intégrité & d’ un mérite diftingué, parce-
qu’oft ne peut fe difpeofer de les faire entrer dans
le s fecrets de l’étatr
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Cependant on a vu quelques feribes chez les romains
parvenir aux grandes dignités. Cicéron parle
d’ un citoyen, qtu ayant été feribe fous Sylia, devint
préteur de la ville, fous la dictature de C e -
far. Voici un exemple mémorable de la modeftie;
d’un de ces officiers de juftice , je veux parler de
Cicéreius qui avoit été feribe fous le premier Sci-
pion. Il concouroit pour la préture avec le fils de
ce grand homme 5 mais dans le feûl deffein.de le
► doubler & de lui rendre hommage; Auffi-tôt qu’il
; vit que les centuries lui donnoient la préférence,
il defcèndit dù temple,'- quitta la robe blanche ,
déclara Tes pures-intentions à.tous les éleétçurs ,
■ & les conjura de donner leurs voix au mérite de
fon rival, & à la mémoire de fon illuftrepere.
■ Les fenbèf toutefois ne pOuvoient monter aux
charges de la république, à moins qu’ils ne renonçaient
à leur profeflibn. On 'en voit la preuve
dans la perfonne de Cneius FlavîuS qui eEoit fe r ib e
d’ un édile curule. Ayant obtenu lui-même l’édilité, •
il 11e fut reçu dans cet emploi, au rapport de T ite -
Live , qu’après s’être obligé par ferment à ne plus
exercer fon ancienne prqfeffion.
Comme il arrivoit fouvent que les nobles qui
entroient dans la magiftrature, fur-tout les jeunes
gens, ignoroient le droit & les lo ix , ils fe virent,
forcés de les apprendre des feribes 3 quel’ufage &
l’expérience en avoient inftruits, de forte qu’ils
devenoient par ce moyenles dodeurs de cette jeune
nobleffe, & qu’ils n.abufoient que trop de leur,
place } c’ëtoit d’ailleurs pour eux une occafîon favorable
d’augmenter leur crédit & de s’ouvrir une
entrée dans les plus illuftres familles de Rome, ;
Enfin leur arrogance ayant été portée« à l’excès
fur la fin de la république ,. Caton fe vit obligé de
la réprimer par de nouvelles loix. Ils furent partagés
en décuries, & rangés fous différens ordres fabal-
ternes 5 en forte que les feribes d’un quefteur, d’un
édile ou d’un préteur, furent appeliés feribe, qu&f*
torii , èdilïtii, pr&torii.
Les pontifes avoient suffi leurs feribes. Omv
phrias nous a confervé une ancienne infeription
qui le prouve invinciblement : Agrie Tripheja vef-
' tifice Livius Tkrcna ab epiftolis grec, feribu à libris
' ponùficalibus conjugi fanUijftme B. Dv S. C ’eft-à-
dire, Livius Threna verfé dans les lettres grecques,.
& fcrtbe des livres des pontifes , a dreffé ce monument
à fa très-fainte femme Agria Triphcrfa.
Lesy^n^eyfous lesemperéurs changèrent de nom $
ils furent appeliés notarii 3 parcequ’ ilsfe fervoient.
de notes abrégées , au moyen defquelles ils é cti-
voient aufli vite qu’ on parloir.
SCRIBLITA. ( Cato, de re ruftica ).<
i Le fcribïita ne diffère des pLj.cenui & des