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jour d'hui qu’il découle d'un arbre qui croît aux
Canaries & fur-tout à Madère^
SANGAR y fleuve de Phrygïe , père de la
belle Sangaride , qui fit. oublier au jeune Atys
fon attachement pour Cybèle , & qui fut caufe
de la mort de fon amant. Paufanias fait Sangaride
mere d’Atys , au lieu de fon amante , &
rapporte un conte que l'on débitoit à Peflinunte
fur Sangaride. Cette nymphe ayant vu le premier
amandier que la terre eût produit, y cueillit des
amandes , & les mit dans fon fein j aufli-tôt les
amandes difparurent, & Sangaride fe fentit grofle,
ejle accoucha dun fils , que l'on expofa dans les
bois , & qui futrlourri par une chèvre j il s’appella
At vs. Voyez -^gdi sti s 3 A t Y s.
SANGARIDE, fille du fleuve San gar. Voyez
•ce mot. x
SANGLIER de Calydon , tué par Méléagre.
Méléagre.
* Sanglier d'Erymanth«,pris par Hercule. Voyez
kRYMANTHE. \ J 1
Sanglier. Il étoit conlacré â Diane.
Les romains laifoient grand ufage.de la chair
de jangher, & c'étoit chez eux le mets que
r on terv.oit au commencement du repas. D’abord
lis fe contentment d'ea fernr des parties; mais
ÿ s eP y,!|rent au point de profufion, de pré-
Tenter des fathers entiers dans lefquels ils -fei-
loient encore mettre quelquefois des pièces dè
g.Dier entières. Cet animal, ainli accommodé, le
nommoit un fanglier d la troyenhtfpar allufion
au cheval de bois rempli de troupes, qui.fervit
a prendre Troye; Le premier qui fervit cét anima
entier fu t, au rapport dè Pline,.Servilius
Kullus , qui fohdum aprum , romanorum primus m
■ epuhs àppôfuit. L'excès de la profufion alla depuis
jufqu a en prefenter un à chaque cohvfvé ; c'eft
ce que rapporte Athenée d'un certain Caranus
«• x meoaiues a ADacaenum , e
5 , . ( Hunter) , des gaulois, des Ætoiiens
d Arpi, de Capua, d'Eleufis, d’Enna, de Lyttus
d Oftur j de Paeftum , de Salapia.
Sanglier ailé
mène.
fur les médailles de Clazo-
$ur les médailles romaines le fanglier eft le
fÿmboje des jeux, féculaires , célébrés en l’honneur
de Diane , à qui cet animal eft confacré ;
il défigne auffi des chaffes faites dans les jeux du
cirque.’ - - - •
SANGUS , furnom de Jupiter & d’HercuIe Voyez S au eus. J ,
WÈt N
SANIS , rcuùsj expédition d’un criminel awa*
ché à un poteau, en ufage chez les grecs.
SANQUINIA3 famille romaine dont pn a des
médailles.
■ RRR. en argent.
RR. en broraz®»
O* en or.
SANTÉ. Voyei Sal us.
Santé ( Boire à la ) . Voyez Boire.
SANTONES 3 dans les gaules. Santonqs.
! Les médailles autonomes de ce peuple font :
R. en bronze.
O. en or.
G. en argent.
Leur type ordinaire eft un cheval galopant.
SAPA 3 vin cuit, moût réduit par la coétion
* au tiers, félon Pline ( 14. 9. ) , & à la moitié ,
félon Nonnius ( 1 7 . 14.,).
SAPHO fit le faut de Leucade pour fe guérir
de fon amour pour Phaon ( Suid. SAOfi. ). -
On voit dans la collection des pierres gravées
de Stofch fur une cornaline la tête de S dp ko ,
côëffée avec un filet. Ce nom ne lui eft donné
que d’après la conjecture d’Agcftini (gem.p. -1.
tab. 75/) & de ceux ( Maffei Gem. t. I. tab.
708 fi Muf FLor. t. i;. tal\ 3-7, n. 8. 9.)^ qui l’ont
répétée en décrivant une tête femblable qui ne
reffemble point par la coëffure à la tête de Sapho
des médailles de Lesbos dans Goltzius {inf.grAc.
tom. 14. ).
SAPIENS 3 furnom de la famille L(ÊLIA.
SAPPE, en latin cuniculus, parce que le foldat
en faifant ces ouvrages, imite le lapin qui creufe
fon -terrier : Cuniculum 3 id efi foramen sub terra
occultum3 aut ab animait quod efi fimile lepori ap-
pellatur quod fubterfojfâ terra latere efi foütum
( Fefius. ) ::par ces galeries on alloit jufques fous
les »ouvrages des ennemis j que l’on détruifoit ou
que l’on brûloit. Ceux qui y travailloient étoient
appellés cunicularii. .
Ces fortes de fappes étoient auffi mites en
ufage de la part des aftiégeans, pour faire tomber
les murs des villes & des citadelles. Us pé-
nétroient jufques fous les remparts, en fappoient
une partie & foutenoient le* refte par des étais,,
qui étoient de grolfes poutres enduites de mas
A R
tières graffes & de gaudron} ils rempliffoient le
vuide d’entre ces poutres avec du bois fec, &
toute forte de matières combuftibles, après quoi
ils y mettoient le fe u , & tout.croulôit avec un
rayage extrême.
SAPPHO. Voye1 Sapho.
SARABARA./Hefychius dit que cet habillement
étoit une couverture des cuifîes 6c des
jambes, r» wep/ ras Kvtjpi&as tvovpara. C ’étoit les
chauffes longues, ou pantalons des orientaux,
mèdes, pertes & des barbares, &c.
SARAGOSSE. Pour fes médailles 3 voyé% Cæ-
s a r e a A u g u s t a 3 fon ancien nom.
SARAPIS. Voyez SÉRAPis.
SARCOPHAGE, tombeau où l’on mettoit les
morts qu’on ne vouloit pas brûler. Saumaife dit
que ce mot vient d’une forte de pierre dont on
fe fervoit en Afie pour faire les tombeaux, qui
s’appelloit farcophage j & il croit que depuis on
donna généralement ce nom à toüs les tom-
béaüx, de quelque matière qu’ ils fuffent faits.
Cette pierre .eft fpongieuie, avec des veines
jaunes . ^ profondes. On l’appelle aujourd’hui
pierre à3ajfo. Le mot farcophage eft dérivé du
grée a-ap» 3 (rapxos ,. chair, & . àe<paytîv, manger3
c’eft-a-dire , qui mange la chair , parce qu’on
mettoit da#£, dés tombeaux la pierre dont nous
Venons de parler, qui confumoit-toute la chair
d’ un corps dans quarante jours. Ces pierres te
trouvaient dans les carrières de. la ville d’Affum
dàns fa Troade.
» Lesfoelles urnes funéraires des rbmains ont été
fabriquées y dit Winckelmanny fans doute par des
ouvriers grecs j .c?eft pourquoi elles, offrent pour la
plupart des tableaux agréables. Une grande partie
d ? ces représentations font des fables, qui font al-
îufion à la vie humaine, des images gracieufes de
la mort, tel qu’Endymion endormi. Souvent on
trouve fur ces urnes Hylas enlevé par les naïades
fFabretti 3 infeript. c . 6. p. 432. ) -y fujet. qu’on
voit repréfenté au palais Albani dans une forte
de mofaïque nommée, commejfo (. Ciampini Vet,
Monum. t. 1. tab. ,24. ) s& compofée de pierres
colorées. C ’eft à ,,ce trait de la fable que fe rapporte
une infeription peu connue qu’on voit fur
la face- d’une colonne fciée en deux à la maifon
Caponi à Rome 3 je n’en citerai que le vers qui
a rapport au fujet :'.
HPüAcAN .fie TEPÜNHN NAIAAEc. C)V ©A-
NATOC. déftïftct -
Dulcem hanc rapuerunt nymp)lT/i> non mors,
S A R 293
m On y remarque auffi des dan fes de bacchante
& des fêtes de mariages. Telle la belle noce
de Thétis f ie de Péléé, fur un farcophage de la
Villa Albani ( Monum. Ant. ined. N. 111. ). Mont-
faucon , qui a publié ce morceau , n’a pas fu
ce qu’il repréfentoit (Montf. ant'tq. exp. t. y. pl. yi.
p- m )♦ .
» Il pâroît en général que les anciens cher-
choient à diminuer l’horreur de la deftruction
de leurs corps par le$ idées gaies de la vie hu-.
maine : Plutarque nous apprend que Scipion l’africain
voulut qu’on bût fur fon tombeau ( Plutarch..
Apopht. p. 346. ). On fait d’ailleurs qu’il étoit
d’ufage aux funérailles, des romains de danfer
devant le .corps de la pérfonne morte ( Dionys.
Halyc. ant. rom. I. VII. ). Il y a auffi de ces monu-
mens fur lefquels on trouve repréfentées les
chofes les plus communes de la vie ordinaire*
Sur un grand bas - relief fcié d’une urne fépul-
crale , & confervé d la Villa Albani , on voit
repréfenté un garde-manger, auprès duquel il y
a une femme affife & une jeune fille debout,
avec des animaux éventrés & accrochés, & avec
lufieurs autres provifions de bouche : fujet fem-
lablé a celui qui eft gravé dans la galerie
Giuftiniani, à la fuite duquel on lit ces vers de
Virgile :
In fréta dumfiuvii current, dum montibus umbra
Luftrabunt convexa , polus dum fidera pafeet ;
Semperhonos 3 nomenque tuum, làudefque manebunt.
» ■ On voyoït autrefois à Rome une urne fépul-
crale, fur laquelle étoit repréfenté un fujet
obfcène, avec une infeription dont les mots fui-
vans fe font confervés : ôy meaei moi, que m’importe
? Chez Cavaceppi , fculpteur romain , on
voyoit repréfenté fur un pareil ouvrage, quelque
chofe de pire encore, avec le nom du défunt
»,
« La plupart des farcofages ou des urnes Funéraires
datent des derniers temps de l’art, dit-
il ailleurs ( Hifi. de l’Art, iïv. IV • chap. 6 .) ,
jufqu’aux empereurs grecs. Il en eft de même de la
plus grande partie des bas-reliefs qui ont été fciés
de ces fortes d’urnes carrées oblongues. Parmices
bas-reliefs j’en remarquerai fix comme les plus
beaux3 mais dont la fabrique doit remonter plus
haut. . Trois de ces monumens fe trouvent dans le
cabinet du Capitole, dont le plus grand repré-
fente la difpute d’Agamennon & d’Achille au
fujet jle Chryféis j le fécond les neuf mutes & le
troifième un combat avec les amazones. Le quatrième
morceau, de la ville albani, offre les noces
de Thétis & dePélée , avec les divinités des faisons
qui apportent des préfens aux époux. Le cinquième
& fixième morceau de la ville Borghèfe >
repréfentent la mort de Méléagre & la fable d’Ac