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ZOËTEE , ^oitiijh. , Zemoij ou Z tira , Comme
l’écrit Paufanias ( Liv. F i l . c. 25. ) ville du Pé-
loponnèfe dans l’Arcadie. En fortant de Tri-
colons pour aller à Méthydrium, & en prenant
fur . la gaucfye , dit cet hiftorierf, on arrivoit à
Zoetée qui avoit e u , difoit-on pour fondateur
Zoetus, fils de TricoLonus j mais dti temps de
Paufanias , ■ ces deint vilîfes tricolons & Zcetée3
étoient déferres, il n’étoit relié que deux temples
à l ' u n de Gérés & l’autre de Diane. ' .
ZQGANE nom que l’on donnoit à l ’efclave
qui faifoit le perfonnage de roi dans les faturnales'
célébrées à Babylone le 16 du mois loue, mois qui,
dit -on, répondoit au commencement de juillet.
îzoPônoî , ou zfioroNES. C ’étoient chez les^
grecs, les dieux qui préfidoient à la vie des
hommes 8c des animaux. On les invoquoic pour
conferver la vie , pour obtenir une longue vie.,
Les fleuves 8c les-eaux courantes' étoient fpé-
cialement confacrés à ces dieux.
z&AAA, écharpe ou ceinture avec laquelle les
athlètes voiloient les parties fexueljes.
Z O N A , ceinture dont fe fervoient lés romains
pour ferrer la tunique , &pourla retroufler quand
il étoit riéçèlïairë. La ceinture etôit différente félon
les âges. On ne pouvoit être vêtu décemment
fans emporter une 4 & c’étoît une marque de
diffolution que de n’en point porter, ou de la'
porter trop lâche ; auffidifoit-on de Céfar , dont
la jeuneffe n’avoit pas été fort réglée ,. Dieu nous
garde du jeune homme dont la tunique eft flot-,
tante. Les hommes la portaient fort haute, 8c les-
ieinmes la plaçoiënt immédiatement fous le - fein , •
,qu’elle fervoit à fouteüir. Cette ceinture des’
femmes avoit fur. le devant une partie appellée
firophium , où l’on plaçôjc les pierreries.
Les nouvelles mariées aVoient une ceinture de
laine nouée d’un noeud qu’on appelloit herculien , -
que le mari dénouoit lorfqu’èllés fe mettaient au
l i t , en invoquant la déefîe Junon, afin que fon
mariage fût aufli fécond que celui d’HercuIe ; de
là eft venue l’expreflion de fanàmfolvere, pour
dire , mettre une fille entre les mains d’ un époux.
Chez les grecs , au contraire 3 çpnam folvere-, fe
difoît de la femme qui accouchoit pour la première
fois : %onam enirn Jolvunt-, «lit-un fcholiafte,( d‘A<-
pollonius 11 28y. )' qus primum pariunt, & eam,
Diana confecranu Auffi y avoit-il à Athènes Un
temple coafacré à Diane qlïi délie la ceinture
lonam folventis. On tfouve cependant dans Homère
même dès preuves de la première lignification 5.
car il eft dit dans l’odyffée (244.) folvit virginalem
T^onam , 8c il eft allez probable que chez les grecs*
comme çhez les romains l'enlèvement de la ceinture
étoit une cérémonie néceffaijre pour arriver
au terme du. mariage.
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| La ceintufe, fervoit aux foldats à porter leurç
épée -, 8c quand on vouloit punir un foldat en le
dégradant des armes , on lui ôtoit la ceinture militaire
où pendoit fon épée, ce qui étoit uné^note
a infamie-: fi are per iotum diem juberet1 ante pr&~
tonum difcinclosy dit Suétone'(-Ztagw/L c. 24. nç . y.)
La ceinturé fervoit à renfermer l’argent qu’on
port oit fur foi , foit qu’ on y attachât une bourfe
quand oivfortoit, foit qu’elle y fut à demeure. J.1
eft certain que dans les auteurs \ona fe prend,
auffi pour bourfe , crumenà , comme dans Suétone
, ^Qnâ Je aiireorum pifnâ circumiîedit , ^ Fi-,
tell. c. r6. n, 4. ) ; 8c cette.coutiime étoit commune
aux grecs 8c aux romains.
Aulugelle (Jib. Fie. 1 1.) rapporte le difeours que
Cornélius Gracchus fit au peuple romain en lui ex-
pofant la conduite qu’il avoit tenue dans fon gouvernement
8c qu’il finit en dif^nt : ce J’emportai
de Rome ma bourfe pleine d’arjent , 8c je la rapporte
Vuidéj » Itaque quintes , quiim rornarn pro-j
fectus'furh , portas quas pienas argenti extuli3 eas ex
provincia inanes retull. Alii vint ampkoràs quas
pienas tulerunt, argento pienas domum reporta.-
verant. •. .. •
La {ow y ce lie des deux-ceintures dent les
femmes fe ceignoient vers les hanches, qui fervoit*
principalement à tenir la longue tunique relevée à
volonté3, 8c qui fe.plaçoit au-deffous du nom;-'
brii , eft telle qu’Homère a chantée .dans l’Iliade,.*
C ’eft la' célébré ceinture de Vénus , le nid des?
grâces. Fo.ye£ CfiSTE.
Dans la coileétion des pierres gravées de Stofch,
'.ori voit fur une cornaline Mars Gpadivtis fans
cafque , une pique à lamain droite , 8c un trophée
d-armes, fut 1,’épaule gauche. Ileft-àremar-
uer, que Mars dans cette pierre, de même que
ans les trois fuivantes , 8c dans beaucoup d’empreintes
de cette grande collection , a toujours
une efpèce de ceinture flottante autour dû corps.
C ’effc peut-être - pour marquer que nonobftant
qu’il foitnud, fa-ceinture lui tient lieu ‘d’armure. >
car le mbt.Ç&'yycrS«^ fe, ceindre la, ceinture, dé ligne
dans Homère, toute forte d’armure. Il eft fyno-.
fiyme (Eufiath. ad. Iliad. X.pag. 827., /. 18. P'aujan.t
l. IX. p. 743 . i) 6. ) s’armer j la partie
étant prife pour le tout , 8c quoique ce poète en
faifant reffembler Agamemnon au dieu Mars, entende
par la £0»* , toute l’armure, la feule ceinture
prife à la lettre ne laiffe pas que d’ exprimer
avec energie fonidée, 8c d’être en même temps une
image poétique fort fignificative. On fait cependant
que » défigne auffi le (Iliad. e. 6 iy . Iliad.
fr.fiq- conf.Spanh.in. Callim. kymn.in. del.V: 183.
pdg. 438. ) baudrier de 1 epée,,. bien que plus
fouvent le ceinturon foit fa vraie Signification.
1 ZfiNNYSTAI. Foye:f ZONA.
200LÀTRIE j
l o t
2'OOLÀTRIE j cuite rendu aux animaux
ZOOPHORE, nom grec de la frife d’un édifice
, parce qu’elle étoit chargée de figures
d’animaux.
ZOROASTRE, célèbre légiflateur des anciens
perfes. Il difoit avoir un génie familier qui lui
diâoit les loix qu’il propofoit enfuite aux peuples.
C’eft lui qui avoit déterminé le culte qu’on
dévoit rendre au Soleil 8c aux aftres. Foye%
^ABAÏSME.
ZOSTER ^ Zofiert promontoire deT A t-
ZOSTÊRIA > tique. Strabon (~y.p. 588 )
ZOSTERIUS 3 le place fur la côte du golfe
Salonique , 8c dit que c’eft un long promontoire
entre la bourgade d’Æzone ou d’Æxone , 8c
uu autre promontoire voifin de T/torea.
Cette fituatlon s’accorde avec celle que Pau-
fanias , ( 7. 1. ck. 31. ) femble donner au Aofier,
8c dont il fait un lieu fitué fur le bord de la
mer, entre Alim 8c Profpalta. Minerve, Apollon
, Diane , 8c Latone, ajoute - t - il, y font
particulièrement honorés 8c y ont des autels :
on ne croit pas que Latone y ait fait fes couches
; mais on dit que Tentant fon terme approcher,
elle y délia fa ceinture : c’eft de-là- que
ce lieu avoit pris fon nom, 8c qu’on avoit donné
à Latone le nom de Softeria , de même q'u’à Minerve
, à Diane 8c à Apollon. ( D. J. J
ZOTHECA, parc où l’on confervoit les animaux
deftiriés aux facrifices. On lit cette inf-
cription dans Gruter (4 9 . 3 .) : Hekculi. S~a-
xaito. SsiCRt/M? S br. Sirzricfus. Trophzmus.
JE DEM. Z OT BEC AM. CuLISAM. PECUNIA. SUA.
4. SOLO. X.ESTITUIT,
ZOZONISIOS, Pline parle d’une pierre de ce
nom 5 mais il ne nous apprend rien , finon qu’elle
Z Y T 897
fe trouvoit dans le- lit du fleuve Indus, 8c que
les mages s’en fervoient.
ZUCHIS, ville de la Lybie , ou de l’Afrique
propre, félon Strabon (/. X F I I .J 'qui dit
qu’elle etoit célébré pour fes teintures en pourpre
8c pour fes falaifons.
ZU Z , poids de i’Afie 8c de l’Egypte. Foyeç
D r a c h m e .
Z YG A C TE S , fleuve de la Thrace, près de I*
ville de Philippes, félon Appien ( Bel. civ. lib.
F L) qui dit que ce fut au paffage de ce fleuve ,
que le chariot -de Pluton fe rompit lorfqu’il em-
menoit Prôferpine, 8c que c’ eft en mémoire de
cet accident que les grecs avoient donné le nom
de Zygalles au fleuve. L’édition de Tollius porto
dans la traduction latine Zygafies au lieu de Zy~
galles ( D. J. )
ZYG ASTICUM , ce que l’on payoit pour
faire pefer les marchandifes : mot formé de Z#-
'/Is, balance.
ZYG IE , Juga3 furnom de Junon , qui préfidoic
ail lien coujngal.
Z Y G IT A 3 rameur du rang du milieu, remex
in medio'fedens. Il étoit placé entre les thalamites
8c les thranites. , .
ZYGOSTATE , fyyo&Tm, qui tient la balance
, mefureur. Ce mot eft dérivé de £«yoÿ ,
balance. Le Zygofiate étoit un magiftrat chez les
grecs, chargé de l’examen des poids, des balances
8c des mefures, pour empecher les fraudes
des marchands. Les anciens avoient coutume
de mettre dans les templys les originaux des
mefures, pour y^ v o ir recours quand on vouloit
vérifier les- copies*. A Rome ces originaux
étoient dépofés dans le Capitole.
ZY TH IUM . Foyei BiÈRE.
Fin du cinquième & dernier Voîume.
Antiquités. Tome X x x x x