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de là nature aucun avantage fur les autres hommes.
« Ils ne maîtrifent les crocodiles i dit-il f que par
le mépris qu’ils en ont, & par Jeur témérité ; ils
lés pQurfuivent vivement ; ils leur jettent une
corde, les lient, 8c les trament où ils veulent,
nuffi en voit-on périr beaucoup de ceux qui n’apportent
pas toute la préfènce d’efprit néçeffaire
dans une occafion auffi périlleufe. »
Cette antipathie des tentyrites pour les crocodiles,
que les habitans des autres villes adoroient,
eau fa entr’eux une haine qui produifit une guerre
• ouverte., dont Juvénar parle dans fa quinzième
* f?tyrè ( Ver? 33 ).
TENUARII. Voyez L epyurgis,.
TEOS en Ionie, thiûn & TH.
I.es médailles autonomes de çet'te ville font •
RRR. en argent
O. en on
C; en bronze.
Leurs types ordinaires font
Un vafe à deux anfes.
Un griffon^
Un raifîn, •
Anacréon,
V Cette ville a fait frapper, fous l’autorité de fes
préteurs, des médailles impériales grecques en
l’honneur de Livie , de Néron, d’OCtavie, de.
Domina, de Sabine, de Marc-Aurèle, de Sévère,
de Philippe, jeune , de Déce, de Valçrien, de.
Gallien , de Fauftine jeune.
TEPHRÀMANCIE ovlSpodq2/anci£ 3 du grec
te<ppce 3 8c de rirofos, qui lignifient également
de la cendre, 8c de p&rrtict 3 divination, : efpèce
de divination , dans laquelle ©n fe fervoit de la
cendre du feu, qui, dans les facrifices, avoit
confumé les victimes. On la pratiquoit fur-tout
a i’autel d’Apollon Ifméaien y c’eft peut-être ce
qui a fait donner à Sophocle dans fa tragédie d’(E-
dipe-Roi , le nom de devinereffe à la cendre
ftavTtioi cryroê'os, Delrio dit, que de fon temps
on avoit encore eu en quelques endroits la fuper-
ftition d’écrire fur la cendre, le nom de la enofe
qu’on prétendoit, favoir > qu’on expofoit en-
fuite cette cendre à l’air, & que, félon que le
vent effaçoit les lettres, en enlevant la cendre,
on les laiâfoit en leur entier, on auguroit bien
ou mal pour ce qu’on vouloit entreprendra. ( Dif-
quijit. magic, lib. I V cap. Z. quafl. 7. feft. 1. pag.
anciens , appellée auffi concamerata fudatio y c’étôit
une étuve voûtée pour faire fuer , un bain de
vapeur j ces lieux étoient arrondis au compas ,
afin qu ils reçuffent également en leur milieu la
force de Ja vapeur chaude , qui tournoie & fe ré-
panddît dans toute leur cavité. Ils avoient autant
de largeur que de hauteur jufqu’au commencement
de la voûte, au milieu de laquelle on laif-
foit une ouverture pour donner du jour, 8c on
y fufpendoit avec des chaînes un difque d’airain ,
par le moyen duquel, en le hauffimt & baillant,
on pouvoit augmenter ou diminuer la chaleur qui
faifait fuer. Le plancher de ces étuves-étoit
çreux es fufpendu , pour recevoir la chaleur de
Ykypocaufie, qui était un grand fourneau , maçonne
aù-delfous, que l’on avoit foin de remplir
de bois & d’autres matières combuftibles, &
dont l’ardeur fe communiquoit aux étuves, à la
faveur du vuide qu’oii lainoit fous, leurs planchers..
Ce fourneau fervoit non-feulement à échauffer
les deux étuves, mais auffi une autre chambre ,
appellée vafarium, fititée proche de ces mêmes
étuves & des bains chauds. L’on pîaçoit dans cet
endroit trois grands vafes d’airain , appelles mF
haria , à caufe de leur capacité > l’un étoit def-
tiné pour l’eau chaude, l’autre pour la tiède, &
le troifième pour la froide. Ces vafes étoient telle-'
ment difpofés , que l’eau pouvoit pafler de l’un
dans 1 autre , par le moyen de plusieurs fiphons ,
& fe diftribuoit par divers tuyaux ou robinets
dans |es bains voifins, fujyant les hefoins de ceux
qui s’y ba-ignoient.
Le tepidarium , qui fervoit auffi de garderobe
pour fe deshabiller, paroiffoit d’une ftrufture magnifique
dans les thermes de Dioclétien avant la
démolition : c’étoit un grand falon oétogone
de figure oblongue , dont chaque face formoit
un demi cercle , & dont la voûte étoit foutenue
par plufieurs rangs de colonnes d’uae hauteur extraordinaire.
On a trouvé à Lincoln, fous terre, en 1739,
les reftes d’un tepidarium des romains, & l’on en
peut voir la defçription dans les tranf. philofo-
phiqueSj n°. 461. fecl.ic). (D . J . ) 1 ’
TEPULA-AQUA j Pline liv. X X X V I, ckap*.
IJ , te Frontin, lib. de aqu&àuMib. donnent ce
nom à l’ijn des aqueducs, qui conduifoient l’eau
à Rome & dans le Capitole : cette eau venoit du
territoire , appelle Lucullanus , & que quelques-
uns croient être le même que Tufculum. L’aqueduc
paffoit par la voie latine. Cn. Servilius Coepio,
& L. Caffinus Longinus , l’avoient fait faire dans
le temps qu’ils étoient cenfears , dans la 6 10e
année de la fondation de Rome , fous le confulat
de M. PlautiuÉ' Hypfoeus, &c de M, Fulvius
T E PID A RIUM , chambre des therems des Flaccas. (D . J . J
T E R
TER. iVoye%. T r o is .
TERAMBUS, étoit fik de Neptune. Fier de
fes talens pour la mufique dans laquellé il ex-
celloit, il ofa infulterdes nymphes , qui le changèrent
en efearbot, ou en un infeëte fort fem-
blable à l’efearbot.
TÉRÀTOSCOPIE , divination par l’apparition
& la vue des tnonftres , des prodiges, desfpeç-
tres , des fantômes. Ce mofeft fornaé de rep«?,
prodige, Ôe de <r»o-xia , je confidèré.’
Ce fut par la teratofçopie, que Brutus , le meurtrier
de Céfar , augura qu’il perdroit la bataille
de Philippe , lorfque la veille de cette aéfcion , un
fpeélre lui apparut dans fa tenté. Ce fut .auffi par
elle que Julien l’Apeftat -, étant à Paris , fe laiifa
proclamer Augufte par l’armée des Gaules. Le
génie. de l’empire , qui lui apparut, dit-il, la
nuit fous la figure d’un jeune homme, l’ayant
follicité, & comme forcé de condeicendre à la
volonté des foldats. Il étoit aifé par ambition ,
ou par d’autres'”'femblables motifs, d’imaginer
des prodiges 8c d*s apparitions , & de feindre
qu’on fe rendoit à la volonté des dieux, lors
même qu’on ne fui voit que fon penchant. (D . J . )
TEREBRA , machine de guerre-, dent les anciens
fe font fer-ris dans les fîèges , pour percer
les murs de la ville affiégéè. Il en efï fait mention
dans Athénée & dans Vitruve. La deferiotion
qu’en fait ce dernier ( lib. 10. 1 9 ) , nous a donné
à entendre , que la terebra étoit une efpèce de
. bélier, que l’on faifoit agir en lé tournant fur lui-
même , comme une tarière. .
TEREE, roi de Thrace, époux de Progné.
Voye% Philo mêle , Progné.
TÈRENtE. 1 r • \ •
y p ^ g UTUS J ^ Rome un endroit du
champ de Mars,' où l’on avoit placé un autel,
dédié aux dieux infernaux. Cet autel étoit dans
un creux, èc couvert de terre. Ôn ne le décou-
vrcit que pendant les jeux féculaires, 8c on le
couvroit. dès qu’ils, étoient finis.
Voici, félon Valère Maxime ( 2. 4. ) la manière
dont cet- autel fut découvert. Les deux fils &
la fille d’un certain Valeiïus, étoient attaqués
d’une maladie défefpérée ; leur père pria fes dieux
lares de détourner fur lui-même la mort qui me-
naçoit fes enfans. Il lui fut. répondu qu’il obtien-
droit le rétabliffiement de leur fanté, fi en fui-
vant le cours du l ibre , il" les conduifoit jufqu’à
Térente. Il prit un verre , puifa de l’eau dans le
fieuve,«& la porta où il apperçut de la fumeej mais
n’y prouvant point de feu , il en alluma avec des
matières combuftibles , chauffa l’eau qu’il ayoit,
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la fît boire 3 fes enfans, & elle les guérit. Ils
lui dirent alors qu’ils avoient vu en fonge un
dieu qui leur avoit ordonné de célébrer des jeux
ncèturnes en l’honneur de Pluton & de Profer-
pine , & de leur immoler des viélimes rouffes.
Valefius ayant réfolii de bâtir un autel pour le
.facrifice, fe mit a creufer, 8c en trouva un tout
prêt, avec une infeription en l’honneur des deux
divinités qui commandent aux enfers. Les ré-
jouilfances durèrent trois jours de fuite, en mémoire
de ce que les dieux lui avoient {accordé
au bout de trois jours la guerifon de fes enfans.
(D . J. )
TERENTIA, famille romaine , dont on a des
médailles.
RR. en argent.
RR. en bronze.
O. en or.
’ Les furnoms de cette famille, font Culeo ,
L i n anus , L ucuxlus , M urena , Va rr o. 1
Goltzius en a publié quelques médailles inconnues
depuis lui.
TÉRENTINS (jeux) inftitués â Rome pôurho-
(. norçr les dieux infernaux. On folemmfoit ces- '
jeux t#us les cent ans dans un endroit du champ
de Mars , appellé Terentum. Dans cette cérémonie
on iaunoloit des boeufs noirs à Pluton 8c à
Proferpiiie.
1 ERETISME , Pollux dans fon onomaflicon ,
met au nombre des airs de flûtes, le teretifmos
8c les terifmata , 8c Suidas j dit que c’étoient des
airs mous 8c lafeifs , qui tiroient leurs noms des
cigales. ( F. D. J . )
TERGEMINA , fin-nom de Diane. Voyez
Dian e. . J l
TERGEMINUS , furnom du géant Géryon &
du chien Cerbère. ' '
TERINA, en Italie.
, Les médailles autonomes de cette ville , font :
R. en argent.
O en or. |
O., en bronze.
Leur type ordinaire eft uneviétoire debout,
qu affife.
TERME, dieu protecteur des bornes que l’on
met dans les champs, & vengeur des ufurpations,
j D eus Terminus. Les grecs ne l’ont pas connu.
I C’étoit un des plus anciens dieux des romains.