
je fais tourner cette toupie , , au nom de j
Vénus 3 gu’amlî mon amant puiffe venir à ma j
porte. « Quand on avoir-fait tourner cette'toupie
d’ un certain fens, fi on vouloit corriger Tercet
qu’elle avoit produit, & lui en faire produire un
contraire , le magicien en avoit la puiffance 3
il la reprenoit j Tentouroit en* un autre fens de fa
bandelette , & lui faifoit décrire un cercle op-
pofé à celui qu’elle avoit déjà parcouru. ( P . J.)
RHOMBUS. Voye^ T u e k o t .
RHOEMETALCES I , roi de Thrace. basi-
AEQZ FOIMHTAAKOY.
Ses médailles font :
R. en bronze.
O- en or.
©. en argent.
RHOEMETALCES * IL roi du Bofphore.
Ses médailles font :
RR. en or.
O. en bronze.
O. en argent.
RIIOSOS 3 dans la Cflîcîe.
On a quelques médailles impériales grecques ,
frappées dans cette ville 3 felon'Hardouin.
RHYTIUM. M. de Non a rapporté de la Grande
Grèce , plufieurs rhytium de terre cuite avec des
anses, terminés en tête de cheval, de boeuf Sec.
Aucun d’eux n’ eft percé à la pointe : c’eft-â-dire à
h gueule des têtes. & coawi*
C’étoit un vafe feront à boire.
RICA y diminutif de ricinium , voile dont les
dames romaines fe couvroient la tête. On trouve
ce mot dans Nonnius (14 . 1 y. 1, ) 5 mais cet écrivain
ne nous dit ni la couleur, ni l’étoffe, ni
I origine de ce voile. Peut-être qu’il n’y avoit rien
de particulier à nous en dire. ( D. J-)
kica y félon les uns un mouchoir, félon d’autres
( Fefius ) une coèffure bordée de pourpre , ou un
bandeau de tête. Quelque partie du vêtement
que ce fu t, il eft fur qu’il etoit àl’ufage des femmes
dans les lacrinces.
RICINIATUS ( Jupiter.) Arnobe ( SB. 6 . p. zoo)
donne a Jupiter ce fumomqui le peint avec la tête
couverte en partie du voile appellé ricinium. On le*
r f r i u 4 repréfenté fur un autel ^angulaire de
la V îüa Borghèfe ( monumçntiinsditi. n°. z i . ) 1
Pluton eft ainfi réprefenté dans utîfe peinture
du fépulchre des Nafons.
RICINIUM. « Les femmes portaient fur' la
tunique une autre efpèce d’habit, qui ne couvroit
que la partie fupérieure du corps. Winckelmann
( Hiß. de f A ’ t 3 tome I , page346. ) , croit d’après
Varron que les romains l’appelloient ricinium. 11
étoit compofé de deux' ! pièces prefque quarrées >
parfaitement égales, comme le. prouvent plufieurs
figures y & comme j’en ai moi-même, acquis
l’expérience, par des études faites fur des mannequins
, d’après des figures antiques j moyen
infaillible de prendre la forme tres-exaétê des
vêtemens qui les couvrent. Ces deux pièces
avoient les angles fupérieurs peu arrondis 5 elles
fe joignoient fur les épaules par deux ou plufieurs
agraffes. L’ une fervoit à couvrir la poitrine, l’autre
le dos. Dans beaucoup de figures, cet habit ne
defeend que jufqu’à la ceinture qui eft placée
fous le fein 5 8e quelquefois il fe prolonge juf1.
qu’ à la ceinture , qui appuie fur les hanches ,
comme on le voit à la ftatue du Capitole appel-
Iée improprement la Flore Farnëfe. » Voye[
A m i c u l u m .
RIDEAU ( vélum ). Dans quelques temples
anciens, il y avoit un rideau épais tendu devant
la porte. Dans le temple de Diane à Ephèfe , il
fe levoit de bas en haut 5 mais dans celui de Jupiter
à Elis , on le faifoit defeendre du haut eu
bas.j
Pendant Tété les portes des maifons étaient
.-fermées avec du crêpe.
Rid e a u de porte ( vélum cuhiculare ) tapis >
rideau que Ton Aendoit à la porte de là chambre
des grands. C ’eft derrière un femblable rideaie
que fe cacha l’empereur Elagabale, -lorfque fes
foldats entrèrent dans fa chambre pour l’ affaf-
finer '. objectuque veli cubicularis <juod in introitu
cubiculi erat yfe texit. ( Lamprid. c. 14. ) On levoit
ce rideau quand le prince donnoit.fes audiences.
Les juges, dans les caufes criminelles ,8e qui
démandoient un examen réfléchi, avoient coutume
de laiffer tomber un voile devant leur tribunal
, pour fe dérober aux regards des coupa-
. blés 8c du peuple. C ’étoit une marque de la difficulté
qu’ils trouvoient dans l’ affaire qui deman-
doit d’être difeutée. Cette coutume donna lieu
à cette expreflion , ad vcla fifii, pour dire com-
paroitre devant le juge. Au contraire, dans_ les
affaires de peu d’importance, on levoit le voile,.
& elles-fe jugeoient Levatovelo, c eft-a-dire en
préfence de tout le monde.
RILIANO ( Sil v a n o ). On lit dans une inf-
cription recueillie par Muratori (6 9 . 11. ) ce
furnom de Silvain ,, dont on ne peut donner aucpn.
explication.
R I Z
RIMïNI ( Ar'minium ) paroit avoir été chéri
des romains , par les beaux reftes d’ antiquités qui
s’y voyent encore. Augufte y fit bâtir le magnifique
pont fur lequel on paffe la marecchia. Il joignit
à rimïni la voie flaminienne avec la voieÆmi-
lienne, Tibère contribua de fon coté à laconf-
truétion de ce pont, c’eft-à-dire qu’il le finit. Les .
a-utres antiquités de Rimini font les ruines d’un
amphithéâtre , celles d’un arc triomphal érigé
pour Augufte, 8e la tour de briques, qui étoit
le phare de l’ancien port ; mais la mer s’étant
retirée à un demi-mille de cet endroit, le phare
eft préfentement environné de jardins.
RINCEAU. On conferve à la vigne de Médicîs
à Rome, des rinceaux antiques de marbre d’une
fingulière beauté.
RINDA, déeffe des anciens feandinaves, de
laquelle Odin avoit eu ledieuVali. Voye£ o d in
VALU:
RIS, rifus. Le rire fut mis au nombre des dieux
par Lycurgue : les peuples de Theffalie célébraient
fa fête avec une gaité qui convenoit parfaitement
à ce dieu.
RIS CUS , un coffré chez les romains, un bahut
couvert de peau ; d’autres fois il fe prend pour
un panier d’ofier ou de jonc pour mettre du linge ,
8e d’autres fois pour une efpèce d*armoire pratiquée
dans le mur d’ une maifon 8e qui fervoit pareillement
pour y ferrer du linge, 8c autres
effets de ménage. ( D. J. J
RIS US. Hoyei Ris.
RITHYMNA, dans l’ifle de crête, pi. piot.
8e p.
. Eckhel attribue à cette ville I e. une mé-.
daille autonome de bronze avec la première inf-
cription 8e un trident » 20. une médaille auto-'-
nome d’ argent avec la fécondé infeription & deux
dauphins. Neumann eft du même avis.
RITUEL. Les anciens avoient des livres appellés
rituels, ,rïtuales lîbri. Ceux des étruriens ou tof-
cans étoient les plus faméux. Ces livres conte-,
noient les rits Se les cérémonies qu’ on devoit
obferver en bâtiffant une v ille, en confacrant un
temple ou un autel, en faifant des facrifices ou
des apothéofes, en divifant les tribus, curies ou
centuries , en un mot en tous les aétes pnblics de
religion. On trouve dans le livre de Caton de re
rufiicâ, différens partages par lefquels on peut fe
fermer quelque idée des rituels..des anciens.
RIVIERES. Voye[ Fleuves.
RIZ. Voye^ A lica.
R G B »43
RI2H ÜM , nom donné par les anciens à une
efpèce particulière de racine rouge qu’ on tiroir
de Syrie, 8c dont les femmes grecques fe fer-*
voient pour fe farder le vifage ; c’ étoit leur rouge.
Pline qui en parle plus d’une fo is , l’appelle en
latin radix lanaria ; ce qui eft de fa part une
grande erreur, ayant confondu le ririùm de Syrie
, avec le ftruthium'des grecs. Il eft affez vra-
femblable que le ri^ium étoit une efpèce. d’orca-
nette, anchuja radiçe rubrâ, qui croifioit en abondance
dans toute la. Syrie, & qui étoit très-
propre à faire la couleur rouge que les dames,
grecques mettoient fur leurs joues. (D. J.)
ROB, mefure en ufage dans l’Afîe. Voye^ log.
ROBE , mauvaife expreflion pour défigner la
tunique ou' la toge.
ROBERT DE COU RTENAI, quatrième empereur
francois, à Çonftantinople.
Ses médailles manquent.
ROBEUS color. Robeus eft pris là pouf
Ru B EU S.
ROBIÂ kerba, nom donné par Paul Æginette
& d’ autres anciens, à une plante qu’on employoic
en teinture. La grande reffemblance de ce nom
avec le rubia que nous appelions garance, a fait
croire à plufieurs modernes que le robia des anciens
étoit notre rubia ,* mais on n’a pas pris garde
qu’ils Temployaient pour teindre en jaune, 8c
que notre garance ne teint qu’en rouge. Le robia
herba eft vraifemblablement le lutia kerba des
latins, notre herbe jaune , autrement dite gaude ,
dont les teinturiers font un grand ufage pour
teindre en jaune. (D . J. )
ROBIAS y pierre dont parle Pline , 8a que Toît
croit être une pierre compofée de particules glo-
buleufes fembîables à des oeufs de poiflbn ou à
des graines : on TappelIe.cwÆte.
R O B I Q A L E S ou R u b i c a l e s , R o b i g a l i a ou
R u b i g a l i a s fêtes instituées par Numa, la onzième
année de fon règne, 8c que les Romains
célébroient en l’honneur du dieu R o b i g u s , pour
le prier d’ empêcher la nielle de gâter leurs blés.
Ces fêtés fe célébroient le feptième jour avant
lés calendes de mai, c’ eft-à-dire le 2 j d’avril,
parce que à cette époque la conftellation malfai-
fante, fe couche, 8c que de plus , c’eft vers
ce temps là que la rouille ou la nielle a coutume
d’endommager les bleds qui font fur la terre.
ROBIGUS ou R u b ig u s 3 dieu de la campagne
8c de f.agriculture chez les anciens romains.
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