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Confarrpatio8c CosMPTTo. Plutarque nous: apprend
qu'on ne mafëoit point les filles les jours de
Fêtes publiques ; mais les veuves en av oient la per
million,afin quelles fufiènt vuesdemoinsde monde,
la plupart des-citoyens étant ces jours-là occupes
à la folemnité de la fête 5 ce qui marque q ue
les fécondés noces n'étoient pas eftïmées chez
les romains. Il h' étoit pas plus permis d’épou-
fer deux femmes à la fois ; & 1 edit du préteur
déclaroit infâmes ceux qui étoient dans ce cas.
Les loix des empereurs y ajoutèrent depuis une
peine capitale, lleft vrai que Valentinien , pour fe
Juftifier (Tavoir époufé une féconde femme du vivant
de la première, fit une loi pour le permettre ;
mais elle n'eut point d'exécution.^ Quelques-uns
prétendent, qu'outre une femme légitime > les romains
en a voient une fous le titre de concubine ;
mais on ne peut citer aucune loi qui autorife un
femblarble défordre , & , au contraire, il y a une
conftitution du grand Conftantin qui le defend
expreffément : Nemini Licentia -concedatur , confiante
matrimonio y concubinam penesfe habere. On appel-
loituxorjufia celle qui avoit été mariée avec toutes
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les formalités requifes, & uxor injufia celle dans le
mariage de laquelle il manquoit quelque condi-
; tion, ou qui a voit dans elle-même^ quelque vice
qui empêchoit le mariage d'être légitime, comme ,
par exemple, quand on époufoit une proltituee ,
ou quand un fénateur époufoit la fille d'un affranchi.
Ces mariages-, quoique défendus par les loix ,
ne pouvoient cependant être diiîo.us^ lorfqu ils
avoient été contractés j mais ils conferyoient une
tache , & ceux qui ies contra&oknt n étoient pas
cenfés avoir une femme légitime-, & leurs enians
étoient regardés comme fpurii. _
UXORIUM, impôt mis fur ceux qui n'avoient
point de femmes. La république de Rome , qui
avoit attaché des diftinCtions marquées aux per-
fonnes mariées , afin d'obvier au libertinage, &
de multiplier le nombre de fes citoyens, avoit
auffi ordonné des peines & dès amendes contre
ceux qui voudroient vivre dans le célibat. Ce rut
l'an 350 que les cenfeurs Furius Camillus & M;
Poftumius levèrent les premiers l’impôt appelle
1 uxorium.
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w m A L A 3 furnom de la famille Nu monta, i
VABALATHE , troifième fils de Zénobie.
HeROIAS VABALATHVS A uGVSTVS. „
SèS médailles font :
RRRR. en or, avec oyabaqoc ceb.
O. en argent.
R. en billon, & en P. B. latin , au revers d'Au-
rélien.
RRR. en billon, & en P. B. latin, fans la tête
d’Aurélien.
Les unes & les autres fabriquées en Orient.
RR. en M. B.- d'Egypte : ces médailles ont été
fabriquées depuis la quatrième, cinquième &
fixième année du règiie de Fabalathe, pendant la
première , fécondé & troifième année' du règne
d'Aurelien, avec la tête de cet empereur.
C. en P. B. d'Egypte , avec les mêmes têtes &
les mêmes dates.
RRR. en M. B. grec , avec fa-tête feule.
- VACANA. Voyez F açon.a.
FÂ CA T IO militÏA, congé abfolu qui fedonnoit
chez les romains après 4J ans.
VACATION ,- fufpenfîon des affaires au barreau.
il y avoit deux fortes de vacations chez les:ro-
mains , l'ordinaire &; l'extraordinaire. L'ordinaire
avoit lieu un certain nombre de jours de l'année ,
qui étaient connus de tout le monde. L'extraordinaire
n'arrivoit que dans des temps de-tumulte &
de guerres civiles > le fénat ftatuoit que toutes les
- affairés -cefferoient, & qu'on ne rendroit point la
iuftice. jufqu'à ce que la tranquillité fût rétablie.
C'cil ainfi que le fénat l'ordonna , lorfqu'il apprit
que Céfar étoit entré avec fon armée en Italie.'
Cette fufpenfîon"des affaires s'appeiioit rerum pro-
latîo ,ou judieiorum indiclïo , & ç'eft ce qu'on ne
pratiquoit que dans les grandes extrémités.
VAC CIPR ATA , nom que l'on donnoit à la
maifon de Vitruvius Vaccus, général des romains,
dans la guerre contre les privernates : F i r , dit
Tité- Live,VIl.. lÇ)ynon domi folùm3 fèd etiam Roms,
elarus. Il avoit une maifon fur le Palatin , dont on.!.
vendit letetrein : Ædes fuêre in Palatio ejus, qui
Facci-Pràta, diruto tdificio , publicatoque folo ,
appellata.
VACERRÉS, um des claffes/de druides..
Les vacerrcs étoient les prêtres , comme les cubages
, les augures , les bardes , \zs.poètes & chantres
, les farronides, les juges , théologiens 8c pro-
fejfeurs.
VACHES. ( Recherches fur les égyptiens & les
chinois , tome J. )
«c Les loix civiles-, la religion , dit M. P aw ,
tout ce qui peut faire impreffion fur l'efprit des
hommes, avoit^été employé en Egypte pour y
détourner le peuple de fe nourrir de la chair des
vaches parvenues au terme'de la fécondité ; & on
reccnlioiiïbit par-là un égyptien comnae l'on re-
connoît aujourd'hui un juif par fon horreur pour
le cochon. Quelques auteurs, ont cru que ce reglement
n'avoit été fait qu'en faveur de l'agriculture.
Mais beaucoup d'autres motifs -v exige oientyune
police ex aide peur la confervaticn des beftiaux.
Comme on devoit en de certains temps faire -par
forme de tribut des'livraifons de veaux à la cour
des Pharaons 5 comme' on devoit en faire à la clafïè
fecerdotale & au corps de la milice, qui, fuivant
l'ufage immémorial de l'Orient, ne recevoit point
fa folde en argent, il falloit y ménager tellement
les troupeaux que ces livraifons ne vinflént jamais
à manquer} ce qui eût occafîonné un defordre
extrême. On ne trouve donc point dans tout c e c i,
commè plufieurs fayans l’ont prétendu, la fuperfti-
tion des indiens au fujetde la Ghoy y car les indiens
ne mangêant la chair d'aucune b ête, les veaux
leur font, par rapport aux alimens, auffi inutiles
que les- vaches. D'ailleurs il n'y a perfonne qui ne
tache que les -trois premiers animaux facrés de
l'Egypte , le mnévis , Y apis & Yonufhis étoient dés
taureaux. Tout cela n'eftpas ainfi dans lTndoiiftani
& le vçyageur Kempfér fe trompe fans doute lorf>
. qu'il foutient le contraire. »
ce Plufieurs villes de l'Egypte entretenoient des
vaches ïacrées, comme Momemphis^ Chufe &
Aphroditopoîis 5 mais la fépulture commune de
ces animaux étoit à Atharbéchis, où l'on appor-
toit leurs os en bateau. «
« Nous favons, à n'en point douter, que les
égyptiens fe nourriffoient de la chair des veaux