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Peu de temps après , Augufte établit des chevaux
& des chariots pour faciliter les expéditions.
Ses fucceffeurs continuèrent le même établiffe-
ment. Chaque particulier contribuoit aux frais des
réparations des grands chemins 8c de l'entretien
des pojics , fans qu'aucun s'en pût difpenfer , non
pas meme les vétérans > les feuls officiers de la
chambre du prince , appelles pr&pofiti facri cubi-
culi en furent exemptes.
Au refte , on ne pouvoit prendre des chevaux
dans les poftes publiques , fans avoir une permit
fion authentique 3 que l'on appella d’abord diffama
3 8c dans la fuite littera evièlionum, qui lignifie
la même chofe que nos billets de poftes J que
l'on eft obligé de prendre des commandans dans
les grandes villes 8c dans les places de guerre pour
avoir des chevaux ; cet ufage s'oblervoit fi exactement
qu'au rapport de Capitolin , Pertinax allant
en Syrie , pour exercer la charge de préfet de
cohorte , ayant négligé de prendre des billets de
pofte 3‘û fut arrêté 8c condamné par le préfident de
h province à faire le chemin à pied, depuis An-
tioçhe jufqu'au lieu où il devoit exercer fa charge.
Les empereurs * dit Procope 3 avoient établi des
poftes fur les grands chemins, afin d’être fervis
plus promptement , 8c d'être avertis à temps
de tout ce qui fe paffoit dans l’empire. Il
m'y avoit pas moins de cinq poftes par journée 3
& quelquefois huit. On entretint quarante, chevaux
dans chaque pofte 3 8c autant de portillons 8c
de palfreniers qu'il étoit néceffaire. Juftinien caffa
les poftes en plufieurs endroits, 8c fur-tout celles
par où l'on allait de Chalcédoine a Diacibiza 3
fâmeufe par le tombeau d'Annibal -, 8c fituëe dans
le golfe de Nicomédie. Procope voulant donner
plus de ridicule à Juftînien , avance qu'il établit
la pofte aux ânes en plufieurs endroits du Levant.
C en eft a {fez fur les poftes anciennes.
Quant aux poftes modernes, je ne m'arrêterai
qû'à celles de France, 8c je remarquerai d'abord
qu’elles étoient bien peu de chofe avant le règne
de Louis XI. L’an 007, Charlemagne ayant réduit
fous fon empire l’ Italie , l'Allemagne 8c une
partie des Efpagnes 3 établit trois poftes publiques
pour aller 8c venir dans ces trois provinces. Les frais
étoient pris fur les peuples. Julianus Taboetius ,
jurifconlulte , en parle ainfi : Carolus Magnus po-
pulorum expenfis , très viatorias ftationes in Galliâ
çonftituit 3 anno Chrifti octingentefimo Ceptimo , pri-
mam propter Italiam a je devictam , altérant propter
Germamam fu b jugum mijfam , tertiam propter
Hifpamas. Mais il y a toute apparence que les
poftes furent abandonnées fous le règne de Lo-
tnaire , Louis 8c Charles-le - Chauve , fils de
Louis-le-Débonnaire, 8c petit-fils de Charlemagne
, parce que de leur temps les provinces de
Charlemagne furent divifées en trois, 8c l'Italie 8c
l ’Allemagne féparées de la France.
P O S
C ’eft de Louis XI que vient proprement l'éta-
tablilfement des poftes en France, 8c non tel qu'il
eft aujourd’hui en Europe- Il ne fit que rétablir
les veredarii de Charlemagne 8c de l'ancien empire
romain ( D. J. ).
POSTHUME, tyran fous Gallien. .
M a r c u s Ca s s iu s L a t i e h iis P o s t h u m u s A u*
g u s t u s .
Ses médailles font :
RR. en or.
RRR. avec les têtes des dèux Poft humes.
Il y a d'autres revers RRR.
Parmi le grand nombre des médailles d'or de ce
prince, qui font au cabinet national, on y voit' un
I grand médaillon en ce métal, qui porte deux têtes
de chaque coté.
RRR. en quinaires d'or.
C. en argent de billon, 8c RR. avec deux têtes.
Il y a des revers rares, avec ces deux têtes j
tels que HercuH Erymanthino 3 Hercali immonali,
C . en G. B. Il y a quelques revers R.
C . en M. B. Il y a quelques revers R.
C. en P. B. 8c RRR , au revers C. C. A. A. Co-
l o h ia Cl a u d i a A u g u s t a A g r ip p in e h s i s . COS.
I I I I 3 une femme qui tient une balance.
RRR. en médaillon latin de bronze. II y en a
plufieurs dans le cabinet national. Celui que Ban-1-
duri a donné fans légende, fe trouve dans un cabinet
de Paris. Il eft de deux cuivres à fleurs de
coin avec la légende ordinaire. Du côté de la
tête , 8: au .revers : F é l i c i t a s P o s t u u m i
A ug~
Posthume le jeune.
C. J u n iu s Ca s s iu s P o s t h u m u s A u g u s t u s .
Ses médailles font :
RRRR. en o r , avec fa tête , au revers de celle
de fon père.
PxRR. également en o r , avec fa tête accollée à
celle de fon père.
RRR. en argent, avec les mêmes types.
On lui attribue la médaille d'argent où il y a
une. tête qui paroît plus jeune que celle de fon
père, au revers de laquelle eft le dieu d'un
fleuve , 8c pour légende S a l u s P r o v ih c i a -
RUM. i
RRR. en G. B. avec deux têtes accollées, ou
au revers l'une de l’autre.
P O S P O T
Patin a donné une médaille qui paroît du module
de M. B. avec la tête de Pofthume, 8c cette légende
: H b r c u l i d e u s O k i e n s i 3 au revers de
Pofthume le fils.
Goltzius 8c d'autres antiquaires rapportent des
médailles de Pofthume fils, avec les noms qui font
à la tête de cet article.
POSTICÆ3 portes de l'amphithéatre , par lef-
quelles on introauifoit les bêtes:
PO ST ICUM 3 porte de derrière dans un bâtiment
, par laquelle entroient 8c fortoient ceux qui
ne vouloient pas être apperçus.
P OS TLIMINIUM 3 chez les romains, fe difoit
d’une perforine qui étoit allée féjourner ailleurs ,
qui avoit été bannie ou prîfe par l'ennemi, quand
elle, revenoit dans fon pays , 8c qu’elle rentroit
dans fes biens.
Selon Aulugelle, ce nom venoit de p o ft , après ,
8c de limen , feuil de la porte, c'eft-â-dire, retour
à fes limites 8c à fon feuil 5 quoique d'autres ,
d'après Ammien-Marcellin , prétendent que ces
perfonnes étoient rétablies dans leur maifon en
paffant par un j:rou que l'on faîfoit à la muraille ,
poft limen y 8c non pas en paffant par-diffus le
feuil î ce qui étoit regardé comme dé mauvais
augure.
PosTLiMiNiuM étoit aufli une loi ou un aéte ,
£ar lequel on recouvroft fur un étranger ou fur un'
ennemi un héritage ou tout autre bien que l’on
avoit perdu.
POSTPQSITION ( La J* des grecs étoit une
évolution militaire qui renvoyoit l’infanterie légère
à la queue de la phalange. '
POSTPRINCIPIA y elpace de terrain derrière
les triaires, dans la taéiique des romains .
POSTSIGNANI , foldats placés à la fuite
des anteftgnani y dans les armées romaines.
POSTVERTA, ou PÇSTVERSA , ou P.OST-
VORTA , une des divinités qui préfidoît aux ac-
couchemens- difficiles. Elle . ( AutugelL 16. 16.)
prédifoit l’avenir, 8c les romains l ’invoquoient
pour prévenir-les maux dont ils etoient menacés.
C étoit une des déeflès carmentes. Voyez C a r me
nt a. x
/. • J 'j " J- Vil lit 1“
imt pour appui fer les dieux irrités ; on les appellent
_ amif, parce que les divinités offenfées
lembloient les demander pour appaifer leur colère
& détourner les malheurs dont on étoit menace.
Poftulio étoit le facrifice fait aux dieux des
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Enfers, pour la même raifon, ou ce qu’ils of~
froient pour expiation.
POSTULIO , offrande p2r laquelle on croyoit
appaifer les dieux dans les poftulationes.
POSTUME, empereur. Voye?L Posthume.
POSTVMIA 3 famille romaine dont 09 a des;
médailles :
O. en or.
C. en argent.
C . en bronze.
Les furnoms de cette famille font A l b in v s^
MagKVS 3. M.EGELLVS 3 P A VL VL VS.
Goltzius en a publié quelques médailles inconnues
depuis lui.
POT de chambre. Parmi le grand nombre des
vaiffeaux de verre qu’on voit au cabinet de Por-
rici, il y a fans doute aufli des pots de chambre „
ainfi que quelques-uns femblent l’être en effet.
Cela eft cf’autant plus probable , qu’on fait que
cette efpèce de meuble étoit anciennement de
v erre, comme il l’eft encore en général en Italie
j ce qui femble confirmé par un partage de
Théodore Métochïtès , où , parlant de la différence
du caractère des deux fils 8c fucceffeurs de
Vefpafien , cet écrivain compare ces deux princes
à un gobelet 8c à un pot de chambre faits de la
même efpèce de verre ( Winckelmann. ).
Quant à la manière de demander le pot de
chambre , voye£ Doigt.
POTAMIDES , de ■ xaruptss y fteuve y. nymphes
des fleuves 8c des rivières.
POTAMOS ou POTAMUS, bourg du Pélo-
ponèfe , dans TA trique. C ’étoit un bourg maritime
de la . tribu Léontide , au-delà du promontoire
Sunium, en regardant du côté de l'Europe
, 8c c'eft ce qu'on appelle maintenant le port
de Raphti 3 ou il n'y a aucune habitation. C'étoit-
là qu'on voyoit le monument d'ion , fils de Xu-
thus. A Athènes, on lit „ dans l’églife à3 Agio i
apoftoH, un fragment d'infcrîprion , où il eft fait
mention des citoyens de ce bourg..........z ip a to -
KAEOYS noTAMiOT.......©ttathp. Les habitans
de Potamos furent autrefois l’objet des railleries ,
du théâtre d'Athènes, par leur facilité 8c leur
inconftànce à créer de nouveaux magiftrats. Ce
bourg eft le même que Paufamas ( Lzv- VII. c.
1. ) appelle la tribu des potamiens.
noTHpiooopoz. Les achéens rendoient un
culte particulier à Cérès, furnommée Uorti^ta^àçaf ^
porte-vafe, à caufe d'un Yafe qu'elle tenoit comme