
peinture ou en broderie, & ils le dérivent de
rjTflf j pays , lieu.
D'autres les entendent du bizarre ufage de
tondre les ifs & d’autres arbriffeaux fous toutes
fortes de figures 5 & de celui de former des berceaux
avec du lierre, de la vigne , &c, feus
toutes fortes de formes. Ils dérivent ces mots
du grec rom* , cordeaux 3 parce que Ton les era-
floyoit pour ployer les arbriffeaux fous la forme
denrée. On lit dans Ulpien : ( Lib. L X ) Topia- ■
rium ornandi fundi mugis , quam coleildi paratutn
efjfe.... Dans Cicéron : ( Ad. Q. fratr. x. i_) To-
fiarium laudavi 3 ita orrinia con-veflivit- hedera3 quâ
infini ville y quâ iniercolumnia ambulaiïorùs ut
denique illi palliatè (les ftatues de marbre), topia-
riam facere videantur 3 & kederam vendere..
TOPIQUES.- C ’eft des anciens que nous avons
reçu la plupart de ceux dont on fe fert aujourd’hui
en médecine : ils en ont, très-bien décrit
la nature & les effets.
T opiques (Surnoms) des divinités, étoient
pris des pays où elles recevoient un culte particulier.
TOPIRUS, dans la Thrace.. toueïpot oto-
AIAc. TOHEIPITX2N.
Cette ville a fait frapper, fous l’ autorité- des
gouverneurs de la province , des médailles impériales
grecques en l’honneur d’Antonin de
Marc-Aurèle , de Domna de Catacalla. Si de
Géra.
T O R Â L , tour de lie,, garniture de Ht-
TORCHES, t e jour de la fête de Côtés,
que célébroient les initiés a fes.myftëres s’ap- \
pelloit par excellence le jour des^ torches ou des
flambeaux ,. die s lampadum, en mémoire de ceux
que la déefîe alluma lux flammes du mont Etna , ;
pour aller chercher Proferpine. .
Phèdre , découvrant à fa nourrice l’amour dont
elle brûle pour Hippolyte, lui dit que fa paf-
fion lui fait oublier les dieux j qu’on ne la voit
plus avec les dames athéniennes, agiter les tor-
ahes facrées autour des autels de la déefîe..
Non colere donis umpla votis libet 3
Non inter aras attïdum miflam ckoris ,, .
Jafiare tacitis confcia.fâcris faces.
Les torches ou flambeaux que Tes anciens con-
fecroient à la religion étoient les mêmes que
ceux qu’ils employoient aux obfèques & aux cérémonies
nuptiales, lis les eomprenoient tous
fous le nom générique , fmalia , parce ..qu’ ils
étoient faits de c o r d e & en particulier ils. les
appelloient indifféremment teda & faces. Les poètes
fe font fouvent égayé dans les allufions que ce
fujet leur fourniffoit. Properce , dans une de fës
élégies , fait dire à deux époux qui avoient toujours
vécu dans une parfaite union :
Viximus infignes inter utramque facem.
Martial exprime plaifàmment, dans une épi-
gramme , les différens ufages du même flambeau.-
Ejfert uxores Fabius ,„ Chriftilla maritos
Funereamque tari quajfat uterque facem.
Les femmes de Fabius,dit-il, & les maris de
Chi-yftille ne vivent guère ; & on les voit à
tout moment rallumer le même flambeau , tantôt
pour des noces, tantôt pour des funérailles. «=
Dans lacolleérion des pierres gravées de Stofch^
on voit fut une cornaline une Ædicula d’où for-
tent deux palmes placées fur un char à-deux roues
tiré par deux figures , avec des torches en main. 11
y avoit chez les grecs ( Conf Spanhem. not. iti
Arijtoph. Nub. verf 1 1 1 3. Eumd. in Afifioph. Ram
v. 1406. ) plufieurs fêtes célébrées avec des torches:
, telles que les fêtes Panathénéenes, celles
d’Hécate, de Vulcain & de Prométhée. Koye%
Bougies Flambeaux T æ d a .
Sur les monumens antiques, on voft des tor*
ches qui ont prefque le double de la- hauteur d’un
homme.
Elles font ordinairement coniques & formées
en apparence de plufieurs.pièces reliées à certaines-
diftances-comme les douves.d’ un tonneau..
T orches fur les médailles..
Une torche efl le fymboîe d’Amphfpolis de Ma-.
• cédoine.
Deux torches en fautoir paroiüfent für les médailles
de Mené.
TORCULAR 3 preffoir | prdum, la poutre qui
’ preffe- Voye[ Pr e s so ir .
tS ma feu,pture * i i f e
dit Winckelmann ( Hifi. de l’Art. 4. 7 . -)’ y de
I même que celle de l’argent & du bronze dans les
; bas-reliëfs , fut appellée toreutice , que les cqm-
: mentateurs & les grammairiens , tant anciens que
; modernes , ont- toujours appliqué aux ouvrages.
’ faits au tour. Mais les mots de regivrintj , toreuma
( V.i'Kg• Cul. v.- 66. ) , revivras & Tù^tvTtjç, em-
ployés pour défigner les ouvrages & les ouvriers
de ce genre de travail, ne fauroient être dérivés
de ropvoç y l’ infiniment du tourneur. D’ ailleurs
parmi, tous les pafîages. cités par Henri Etienne , i l
T O R
ji’ en eft pis ufi qui puiffe être appliqué à des ou- '
vrages tournés , comme l’a très-bien remarque ce
favant. La racine de cette dénomination eft toços ,
clair, difiirM 3 & s’applique proprement à la voix.
A l’égard de ces mots , ils paroiffent reçus pour
défigner un travail de re lie f, different de celui
qu’on faifoit en pierres précieufes, appelle uvx-
•yAv^ow j de forte que toreuma eft proprement un
ouvrage de figures d’un faillant très-grand , &
cette explication eft conforme au mot roços, qui
fignifie un objet clairement énoncé. C eft ainfi que
j’explique dans Dion Chryfoftôme le mot routas,
lorfqu’en parlant de coupes cifelées il dit : éxacas
rivas nuit t»guets ( Dio. Chryfofl. orat. 30. p. 307*
D. ) , c’eft-à-dire , qu elles font décorées d’orne-
mens entrelacés & d’autres ouvrages de. relief 5
tandis que le tradufteur entend par-là des travaux
tournés. Comme cet art s’occupe . principalement
de petits ouvrages & de divers ornemeps,
Plutarque combine le mot de toowuv avec celui de
*i7FTooyit>3 c’eft-à-dire, travailler de petites cho-
fes j & il s’en feft dans cette ^acception, lorfqu’en
parlant d’Alexandre , troifième fils de Perféë,
dernier roi de Macédoine , il nous apprend que ce
prince s’étoit fait une réputation à Rome par l’exécution
de ces fortes d’ ouvrages ( Plutarch. JEmil.
p. j o i . y . x r . ) » .
» Le plus ancien artifte en ce genfe, fur-tout en
vafes d’ argent cifelés, feroit Alcon de Mylée en
Sicile , fi l’on pouvoit s’en rapporter à Ovide, qui
le place quelques générations avant la prife de
Troye. Ce poète nous apprend que parmi les pré-
feus qu’Anms, roi de Délos. , fit à Enée , il y
âvoit une coupe de la main d’Alcon, & il nous
fait connoître les premiers pofTeffeurs de cette
coupe. Mais Ovide fait ici un anachr.onifme mani-
fefte, comme on peut s’en convaincre par la Si-
tilia antiqua de Cluvier, qui pourtant n’a pas plus
relevé cette méprife du poète latin, que, -,fes
commentateurs ( Cluv. Sicil. liv. II. pag. 301 &
B H |
TORMENTUM y torture, tourment qué l’on
fait fouffrir à quelqu’un pour lui faire avouer quelque
chofe.
Les grecs donfioient la queftion avec une roue ,
fur laquelle on attachoit les criminels & que l’on
faifoit tourner avec une rapidité extrême. Du
temps de la République , il n’y avoit que les ef-
claves chez les romains , qui fuffent fujets à la
queftion, tant étoit grande la prérogative d’ un citoyen
romain.
TO R Q U A TU S , furnom des Manlius, qui
leur vint d’ un collier que l’un d’entr’eux arracha
à un gaulois qu’ il avoit tué : Aureum torquem bar-
baro ïttter fpolia detraxit ( dit Florus ( I. 13. 20. ) ,
inde torquatifOïi donnoit aufîi ce nom aux foldats
T O R * 7 5
q u i, pour prix de leurs fervices, avoient obtenu
lia collier.
TO R Q U E S , collier. Le collier fut chez les
romains une des récompenfes attachées au fervice
militaire , & l’on en donnoit un au cavalier qui
avoit tué & dépouillé fon ennemi dans un combat
fingulier, ou à un fantaffin qui s’étoit diftingilé :
Rufus Ileh ïus, dit T acite, gregârius miles , ab
Àpronio donatus efi torquibus & hafiâ ( Annal 3 •
21'. |
TOR.RÉBIE fut aimée de Jupiter, qui la rendit
mère d’Arcéfilas & de Carius. V~oye% C a r iu s .
TORSE du Belvédère. Voye^ Hercule en
; repos.
TORSES ( Colonnes ). Voye^ C olonnes.
TO R T O R , furnom donné à Apollon qui avoir
un temple dans le quartier de Rome ou fe faifoient
& fe vendaient les fouets pour punir les criminels
& les efclaves.
TORTOSE. Voyez D erto sa .
TORTUE. Cet animal eft un fymbole affez
ordinaire de Mercure. Apollodore die que «' ce
03 dieu; ayant trouvé devant fa caverne une tortue
>3 qui broutoit l’herbe, il la prit , vuida tout le
33 dedans, mit fur l'écaille des cordelettes faites
3s de peaux de boeufs qu’ il venoit d’écorcher ,
>3 & en fit une lyre 33.
En effet, cet infiniment s’appelloit en latin
tefiudo, tortue y parce que fa forme approchoic
a fiez de l’écaille d’une tortue. Voyeç Mercure.
La tortue étoit aufli un fymbole du Silence ( V.
Chéloné. ) y de Vénus ôc ü’Efculspe.
Dans la colleêlion des pierres gravées de Stofch ,
on voit fur une cornaline fciée d’un fearabée de gravure
étrufque, Mercure, le caducée dans la main
droite , portant fur la gauche l’ame de Proferpine,
& ayant fur l’épaulé droite une tortue ou un pétale
en forme de tortue. La fable rapporte que
( Conf. Buonarotti expi. ad dempft. etr. reg. §. XI.
p. 19. ) Proferpine ayant mangé quelques grains
de grenade dans les Enfers, elle ne pouvoit plus
fortir de la cour de Pluton , mais que Cérès avoit
enfin obtenu de Jupiter qu’elle n’y refteroit que
fix mois de l’année, & qu’elle pafferoit lè refte du
temps auprès d’elle. O r , Mercure qui avoit le
foin de ramener les âmes des Enfers, eft représenté
dans cette gravure portant Proferpine à fa
mère.
e« J’a vois pris d’abord, dit Wiuckelmaqji, la
Q q q q i;