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par de très-petits enfâns fans ailes, portant les
attributs particuliers a chaque faifon. Le printemps
eit couronné de fleurs, tient un cabri, qui naît
en cette faifon-, ou une corne d'abondance ;
quelquefois il eft auprès d un arbriflèau qui porte
des teuilles f i des rameaux. L ’été eft couronné
d ep;s de bled ; il tient d'une main un faifceau
d épis , & de l'autre une faucille. L'automne a
dans les mains un vafe plein de fruits, & une
grappe de raiiin , ou un panier de fruits fur la tête.
L'hyver, drapé, chauffé, ayant la tête voilée,
rient d’une main quelques fruits fecs & ridés, &
de l’ autre , un lièvre ,ou des oifeaux aquatiques.
Kayq- Heures.
Les plus anciens grecs n'en comptoient que i
deux ( Paufan. lib. VIII. p. Ô64. ). Le fculpteur
Bittcles avoit fculpté deux faifons & deux grâces
fur le trône d'Apollon à Amycle {Paufan. lit. 3. ).
Enfuite on en compta trois appellées Eur.omic,
Ir'enc , & Dite, ou le printems, l'automne, 8c l’hiver
C Uefyck. Ztayai. Arijloph. Av. yerf. yio. ).
Phidias ne lculpta que trois faifons fur le trône
de Jupiter-Olympien. On n’ en voit que trois fur
le bas-relief de la chiite dè Phaëton ( monum. ine-
<üti. nP. 43. ) ; où elles font repréfentées par des
enfans.
Winckelmann croit que la vénération des p y -,
thagoriciens pour le nombre quatre, qu’ils cro-
yoient être la caufe de tous les effets & de toutes
. produirions de la nature, leur fait créer quatre
faifons. On en voit toujours quatre iur les monument
pofterieure à cette époque ; & elles y font- j
repréfentées fous la figure d'enfans, de petits
génies, d'adolefcens, de jeunes filles, & c ., dif-
tingués par les attributs des travaux champêtres;
On peut dire qu’ en général les anciens n’en peignirent
le plus fouvent que trois ; & on les voit
ainfi fur un candélable dè la villa Albani. Elles y
paroiffent très-légèrement. vêtues, portant des
fleurs ou des fruits analogues" a leur température
, 8c ornées de couronnes élevées & comme
trelfées. Ces couronnes paroiffent faites'de bran- j
ches de palmier.
SAITÈS, mefure de capacité en ufage dans
l'Afie 8c enEgypt. Voye[ MètretÈs.
SÂ lT TH i (iras la Lydie. cÀe t tq n .
■ ■ Cette" ville à fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur d ’Hadrien.
SAKARA, village d'Egypte, appelé communément
le village des momies. L'endroit qui renferme
ces momies, eft un grand champfàblcnneux
offétoit peut-être autrefois la ville de Memphis';
du moins Pline dit que les pyramides font entre
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le, & la ville de Memphis , du
côte de l’Afrique. Or le village de Sahara n'eft
éloigné des pyramides que d'environ trois lieues,
il n y a que du fable tout-à-l'entour, & ce fable
ait dune fi grande profondeur, qu'on ne peut
trouver le terrem folide en fouillant. Les momies
font fous deux des'cavesffouterraines ( D. J.). '
JÈ S tjX n célèbre des cappadoriens, qui fe
celebroit a Zela & dans la Cappadoce avec grand
a? Ç , J en mémoire de I'expulfion des fàguesj
c elr le nom que les perfaîis aorinoient aux fcy-.
thés, On cëlebroit la .même fête en Perfe/dans
tous les lieux où l'on avoit recu le culte d’Anaïtis >
1 ondonnoit ce jour-là de grands repas, dans lef-
quels les hommes & les femmes croyoient honorer
la deefle en buvant fans ménagement. Cté-
fns (Hijh de Perfe. liv. IL ) a parlé du Sakea des.
perfans, & Berofe appelle de même les fâturnales
qui fe ceiebroient a Babylone le 16 du mois
fous. Dans cette fête on donnoitle nom de zo-
guane a 1 efclave qui y faifoit le perfoimage du
D; onrr .h^ foftomf SÈ-M I V - de re8' ) parle-
vraiiembA-aDxement de la même fête qui!appelle
ïzjéce des Jacs. <* Ne vous Souvenez vous pas,
” Jit-il, de la fête des fies que les .perfes eélè-'
” h-re&t-j & dans laquelle ils prennent un homme
» condamne à mort,le mettent fur le trône du roi,
» & apres ui avoir fait goûter toutes fortes de
g piamrs, le dépouillent de fes habits royaux
» lui font donner le fouet-, & le pendent », ' *'
Svrabon eft celui de tous les anciens qui paroît
nous ramener à la véritable origine de cette fête ,
& nous apprendre en même temps à quelle divi-
nite elle etoit confacrée fo r comme, il devoir être
tres-mftruit des coutumes & de la religion des
peuples qui celebroient cette folemnité, étant né
'en Cappadoce, je vais rapporter ce qu'il en dit :
: tc Parmi les feythes qui occupôiéht les environs
» de la mer Cafpknne, il y en avoir ^üe l'on
• » nommoit Sakea ou faquesj ces faques dàifoient
» des cqurfts dans la Perfe, & pénétroient quel-
» que-fois fi avant dans le pays, qu'ils allèrent
» jufques dans la Ba&riane & dans l'Arménie, &
» fe fendirent .maîtres d'une partie de cette
.» province * qu'ils appelèrent de leur nom S*ka-
P fine,-d'ou énfuite ils avancèrent dans la Cap-
» padoce qui confine le Pont-Euxin. Un jour
*' qu'ils céièbrôient une fête , le roi de Perfe les
» ayant, attaqués? les défit entièrement. Pour
-» eternifer là mémoire de cette vi&oire, les
» perfes élevèrent un monceau de terre fur un
» rocher , dont ils formèrent une petite mon-'
” qifîls environnèrent de murailles, & ■
» bâtirent dans l’enceinte un temple, qu'ils con-
» facrerent à la déefle Anaitis, aux^ieux Ama-
» nus & AnaoratuSj qui font les génies des perfes"
»
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»» Ils établirent une fête en leur honneur, appellée
Sako, qui fe célèbre encore par ceux
** qui habitent, le pays de Zêta > car c'eft ainfi
** qu'ils nommoient ce lieu ». (D . J.)
SALA , en , Phrygie, cAAhnqn & cAàh-
KEITaN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
R. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Leurs types ordinaires font :
Efculape.
Hygie..
Télçfphore.
_ On a des médailles impériales grecques <fê cette
ville , frappées' en l'honneur d'Antonin , dë
Marc-Aurele, de Septime-Sévère. Vaillant lui
avoit auffi attribué mal-à-propos celles de Cara-
calla & d'Herennîus , fur lefquelles il avoit lu
CAAE1TÜN pour EAAE1TS2N.
SALA CE R. On ignore quel étoit ce Dieu.
Varron lui donne 1 epitnete de divuspater, ■ & nous
apprend feulement qu'il y avoit un prêtre fur-
nommé flamen Salacris.
SÂL ACIA étoit femme de Neptune, félon faint
Auguftin ( De Civitate De i, y, 22. ) , & l ’une des
divinît^de la mer, ainfi nommée de l'eau falée.'
Un gloflaire explique Salade par Amphitrite
& Neréïde.
^ Feftus dit que c'étoit la déefle de l'eau : que
l'on croyoit qu'elle donnoit le mouvement à la
mer j que les poètes prenoient Salade pour
l'eau $ & il en rapporte un exemple tiré de Pa-
cuvius.
SALAMANDRE. « On peut dire en général
ue les anciens ont beaucoup accordé à l'efpece
e lézards, que l'on connoît fous le nom de fa-
lamandris , & qu’ils .ont été perfuadés que le feu
étoit leur élément. En confequence, ils ont fou-
vent repréfenté cette efpèce d'animaux. J'en ai
quatre, dit Caylus (Rec. V. 11 .), à-peu-près d’une
grandeur pareille à celle de ce numéro 5. Les autres
font de bronze ; celle-ci eft de cette pierre
brune , que les égyptiens ont fi fouvent employée
».
SALAMBO , déefle des babyloniens. C'étoit la
Vénus des babyloniens. Ce nom n’étoit pourtant
ni babylonien , ni fyrien. C'étoient les macédoniens
qui le formèrent depuis qu'Àlejcandre eut
Antiquités , Tome V .
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établi fon empire en Afie. Ils le formèrent de mi-
A»?, agitation , parce qu'elle met l'efprit dans une
agitation continuelle , & encore parce qu'elle-
couroit de tous côtés , pleurant Adonis. C'eft la
quatrième Vénus dont parle Cicéron ( De Nâc.
deor. I. III. ) , adorée à Tyr 8c en Syrie, & nommée
Aftarta { S eide nus, de Dus fy ris fyntagm. II.
c. iv. p• i8.y.).
SAIAMINJUS. Jupiter eft quelquefois défîgné
fous ce nom, à caufe du culte particulier qui
étoit rendu à ce dieu dans cette île de la Grèce ,
vis-à-vis d'Eleufis.
SA LAM IN U S , un des cinq frères Daétyles ,
fêlpn Strabon. Yoye% Dactyles.
SALAMIS , en Chypre, s a . & saaamini. 8c
z.
Les médailles autonomes de cette v$ e font :
RRR. en or.
RRR. en argent.
RRRR. en bronze.
Leurs types ordinaires font :
Une tête de lion vue de face.
Une tête dé boeuf vue de profil.
Un,bélier.
' SALAPIA ou SALPIA, en Italie. ZAAAniNKN.
& SAAniNÀN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
C . en bronze.
O. en argent» -
O. en or.
Leurs types ordinaires font :
Un cheval courant, avec nYAAOY.
Un fangîier courant, ayec ntAAor.
Un aigle pofé , avec le même mot.
SA L A P IT IUM , bouffonnerie. Les uns prétendent
qu'il faut dire falaputium , & d'autres encore
falacipium. Voflitts s'eft finalement déclaré
pour Jdlapitiàm ; fur cela il nous apprend que fala-
pitta, dans les meilleures glofes, fienifie un foufllct,
& que de-là eft venu que les bouffons, qui fe laif-
foient donner cent coups Iur le vifage pour divertir
le peuple, ont été appellés falpitones, du mot
grec o-etXnirru*, (^ui^veut dire former de la trompette
3 parce qu'a l'exemple des trompettes, ils
enfloient les joues de leur mieux , afin que les
foufflets qu’ils recevoiens fiflent plus de bruit, éc
div^rtîflent davantage les afliftans. Vofllus tire
N u