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& par eoftféquent les fortifia. Four prendre une
idée de l'efçrit de ces temps § il faut-voir Théo-
phanes , qui rapporte, unè longue cqnvéffation
.qu'il y eut au théâtre entre les yerds- 8c femne-
reur. '
, P es. frétions allèrent jufqu’à anéantir
l ’aütorité des magi&rats. Les bl^us' neëfa%hdïërif-:
poirçt les lcîx , parte que l'empereur lés pro-_
^ége^t conffelles 5 les vends cefsërent de ' les
■ er 3 parce'qu'elles;'ne pouvoiént plus les
défépdre.
Tous les liens d'amitié, de parenté & de dev
o ir , de»: recqnn.oiiîance|| Turent brîfésXles,' fa-
nailles s'entredétruifirent 5 tout fcélérat»qui vou-d
.lut faire un cnraè '/fut 'd e. la fanion'des Meus y
tout homme quj fut volé ou afiaffiné , fut de ;
celle des yeràs. ^GPandcur des rom.)
VEREDARIUS. Voyei C o u r r ie r .
VËRED UM .voiture à deux roues. Voye^
C alèches. •,>
VEREDUS. Voyez. cheval de pofte. - ,
VERGER de cavalier. Voyez Nukudes.
Battre 3e, yerget. un criminel. V o^ ^ ^ àgei.-
L ATI ON. - - ' " '
Dans la côlleétion des pierres gravées de Stofcho I
une cornaline qui - représente un'e fa-
'iço.n particulière de "châtier lés .jeunes gens
d^ns les gymn^es , quand, i^s avoient manqué
à leur devoir. Celui qu'on châtie eft porte p-àr
un autre , qui, le tiçnt par* les d.eux bras fur
fes épaules, X & un. trpififir.e pôfé par '-der*
rière., lq; fouette^ en le Tenant par jes pieds 4 e 1
telle manière que le eorps du mine homme^qh'on
châtie eft.tout en. l’air , Tan-s, qu*i puilîe remuer.
VÉRGILIA 9. famille romaine dont on à des
médailles.
RRR. en argent.'*
•»RR. en bronze.
O. eh or.- #■ V
V E R G I L IÆ nom latin des Pléyades.
r VERGO3 inyergo,- jè répands , , dans le jargon
des {Sortifes* Servius ( inJEneid. ”6*1*144. )
dit que fundere "fignificit répindrè, par ineîinapf
fon , que c'étoit fufage pour les; divinités?
fuper-ieures ; mais qùë verg&re \étoït f r*ehyërfer
lé vafe_ ep,tipr©me nt, 8c que-c’étoit i’ iftage pour
les divinités d ^ enfèrsv
V e r
Æ liA V erîna A ugusta. .
Ses médailles font :
RRR. en or-, elle- eft au cabinet national*
O. en argent 8c en ,bronzeÇ'
VERITE. , Les aheiens avoient perfônifië la
vérité ; en la faifant fille , du temps Ou de Saturne,
8c mèfè. de la juftice 8c de la vertu. Pin-
m m ê . que la vérité èll fille‘ du fouVeraifi ,des-
dieux. On la repréfente comme une q eu ne vierge
d'un port noble $& m’afeftuéifx, couverte' d5un%
rdbe d'une extrême blànchenr.s Un. fâge a ' dit
qu'elle fe tenoit ordinairement cachée au fond
d'em puits, pour exprimer la difficulté qu'il y
a• de la découvrir. Apelles dans fon fameux tablé
a ii de la Calothniè, avoit perfonifiè la vé/fté ,
fous la figure d'une femme- modefte , biffée à
l'écart.
j V érité 3 nom de la q>iel!l:e préeieufe que portait
au col le chef-jugef des égyptiens. Nous apprenons
de Diodore de. Sicile, ( Lié.. I. j que
le Tribunal où fon rendoit la juftice..chez les
égyptiens, n’étoit pas moins célèbre par la fe-
gefre des niagiftrats-; que, l'aréopage d'Athènes.
&Vl'e ; fénat de Lacédémone,.. étoit compofé
de^ trente juges , fous un préfident. qu'ils choi-
finoient eux - mêmes*, & a qui l'on donnoit le
nom de chef-jugé o i\ ,de chef de la juftice,. Il poT-
toit au col line chaise .d'or à laquelle .éçoit fuf-
; pendue une. pierre précieufe qu'ôn appelloit la
'v érit é 3 foit qu'eflfeclivèment elle en jportât l'empreinte
, foit qu'elle n'en fût que le fymbolë.
; Ce fénat étoit repréfente'fur un des murs du
fupërbe monument ou tombeau qu’on avoit
élevé a Tiièbes en l’honneur du roi Ofyman-
dias j l;és juges y paroilfoient fans' mairis^ pour
marquer qu’ils né doivent pas être Tenfibies à
l’intérêt & pour montrer que-leur chef ne de-
vôit-fe propofer dans’ fes jugèmens d’autres^ èr
|gîes .que la vérité, il regard oit fixement cette
pierre fixée fur fa pôitririè. (^Antiquités égypt. de
Cayliis t. J.)
^ VERJUGODUNUS /fun des dieux des gaulois.
I VER7A1CULÀTUS & FÉRMICUL US. Voyez
C o c c u s . |
. VERMILLON, une couleur rouge fort efli-
mëe des ancien^', jufques-là'qu'i|s en p'e-ignoient
les imagés''des dieux'aux jouirs^dë dëurs fêtes ,
& les capitaines le. jour de leur triomphe. Àinfi
triompha Camille , . comme .dit _Pline, Chez les
^éthyopiens toutes les perfonnës de marque s’en
.peigQûient.lé'vifâge , Sç^s'eli farüoiént.
.Le vermillon naturel VELINE ëpoufe de Léon I. fe ttouvoit en Efpagne
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fur des rochers- inacceffibles. C ’ê toit, difoit-ôn ,|
des. pierres qu'on abattoit avec des flèches. Il
s’en: trouvoit auffi vers Colchos. L artificiel fe ,
tiroit auprès d’ Ephèfe. d’ un fable rouge apres
qu’on fa voit pluneurs 'fois- lâvé. Ce futCallias.
athénien, .au rapport dë Théophrafte , qui trouva
finventionde le faire, après avoir tâché de tirer-
de l’or par le feu d’un certain fable'Touge, qui
fe trouve dans Tes minés d’ argent ,^en l’an ; 247'
de la fondation de Rome. Mais Vitruve dit
que le vermillon fut premièrement trouvé au^
près d’Ephèfe aux champs Cilbiens. Op le tiroit
d’une, certaine pierre rouge que les grecs nom-
moient anth'rax , 8c il en fortoit du vif-argent •
à chaque coup de pioche qu’on donnoit deffus;
En Efpagné on le faifoit avec Certaine pierre
mêlée -avec du fable blanc comme de’ l ’argent .;
le tablé formoit un rduge fi v if , que cela a.donné
occafion de l’appeller fang .de .dràgort j comme
le dit Diofcôridë.
VERNIS de -plomb.
» Une Lampe antique préfente un fùjet tr.ès-
*m’al exécuté , & trop peu intéreflant pout être ]
deffiné î c’eft un prêurë auprès d’ un autetl Mais à
cette lampe qft remarquable par une fingularité
que je n’ai point obfervée fur aucun nioriumént
de ce genre. La terre, dont telle eft compqfée fe ;
.trouve verniflée avec du plomb, comme ; nos
couyrâgès de terré lesAplus-communs. J’ai cru
■ devoir faire- mention d’une pratique dont il me
femble qu^on refufoit'la connôiflance aux anciens.
Il-eft conftant que nous avons peu d’ exemples de
celle-là y elle prouvera toujours que les anciens,
.ont «onnu , finon toutes les* .'pratiques des arts 4 1
du moins un grand nombre de celles que pluùeurs !
modernes leur ont refuféès.. » ( Caylûsï I I . j
pl. lOO. n. 7. ) '
V ernis des médailles.
Lé prix des médailles , dit Jobert j augmente
.par un genre de beauté que la nature feule donne,
Sc que l’ait jufqu’à prefent n’a pas pu contre;--,
faire , c’eft le vernis que certaines terres font
prendre' aux médailles-de bronze, & qui couvre'4
les unes d’un bleu turquin , prgfque auffi beau ;
que*célui de la turquoilèj les autres, d’un certairi|
Vérmilion inimitable 5; d’aiitresi d’un certaih brun:
éclatant & poli , plus beau, fans comparailon ,
quercelui'de nos figures.broMzées^j 8C dont 1 oeil
ne trompe jamais, ceux meme qui ne font que ■
médiocres cosnoiffeurs ; parce que Ton éclat fur-,
paife de beaucoup le brillant que ut donner
au métal le Tel ,anirâoniaqué. mêlé avçc le .vinaigreA
Le vernis ordinale eft d’un vert trqs-fin qui , ftps|
e^icer "aucun des traits lelLplùs’Vélicats' dè Ta"
gravure, s’y attache plus.proprement que le plus,
b e l email né „fait? aux métaux pù^On l’applique.
L e bronze feul e#-eft' fufceptiblê j .car pour l’ ar <
g-ent, la rouille verte qui s’y attache, neTert
V E R So'3
qu’â le gâter., & il faut fê te r Ébigfteufement
avec le .vinaigre ou le citron > quand on veut qù£
la médaille Toitseftimée. Voye[ Pa tine.
V É R O N E .
L’amphithéâtre de Vérone eft-le plus entier de
tous ceux qu’on connoit en Europe ; on P^-
tend qu’il a été bâti fous Augufte. Il tft.de forme
ovale de moyenne grandeur, 8c fait de pierres
quarrées. On Voit à la face du dehors plufieurs
colonnes, quelques, reftes de liâmes & d autreè
pièces , de marbre , dont, les portiques étaient
revêtus , en ouvrage.-dorique , ionique , corinthien,
le tout d’une hauteur exceffive; On comptoir
dans cet amphithéâtre-quatre rangées de
portiques & de colonnes entre-mêlées de ftatües
de nymphes. Dix-huit grandes portes y dônnoient
V nti'éé J §r*il y avoit quarante-deux rangs de
’demies | ou vingt-quatre mille perfonnes pou-
. voient être, affife's,, pour y voir les fpe&acles.
|Le mur extérieur, eft tout dégradé , il n’enretie
que fept trumeaux. Panvini rappc/rte qu’il ^fuc
abattu par un tremblement de »térre en .1583 ;
mais on a un peu réparé les b^nçs a mefure que
le tempsJéS a voulu détruire.
îl y en avoit du temps de Miflon quarante-
quatre , 8C il ajoute-qu-il a compté cinq cents
'trente pas dans le tour du plus ^levé, 8c deux
cents cinquante au plus bas. Antoine Dèfgodetz ,
archi|eéle ., a écrite que le diaffiètre de l’arène
fur la longueur , -en,3b. deux «cents'trente - trois
pieds, mefure de France , que l’autre diamètre
fur la largeur eft de- cent trënte-fix pieds ?huit
pouces j ‘ que l’épaifteur du b riment, |fans le
/corfïdox. extérieur , eft de cent pieds quatre
' pouces ; qu’avec chaque‘ épailfeur du mur 8c
du corridor aux deux bouts ‘de f amphithéâtre ,
il eft de cent vingt , pieds dix pouces 5 deforte
que la longueur, du tout;’ eft de quatreycerits
foixante & quatorze piëds huit pouces. Chaque
degré a près-d'unwpied & réemi de hauf, _ & à-
p'eu-prè.s vingt-fix pôuçës de large'f l’élévation du
tout eft’de quatre-vingt-treize pieds fèpt pouçes
& demi.
; VERRE. Le hafard, père de tant de découvertes,
l ’a été. vraifemblablement,-de celle du
ver’te.
Ce corpsvftngulier, fi l'on en croit.le conte de
| Pline , fe forma , _pour la pfemîèrë fois , de lui—
même en Egypte. Des marchands qui traverfoienc
la "Phénicie , allumèfeht dû ’feii^ fur les bords du
fleuVe BéluS;. pour fairë cuire leurs âlimens. La
yiiëceffité de tonner un appui pour élever.leurs;
trépieds, leur\fit-prendre , au. défaut de pierres ,
des mottes de hatrum mêlées de fable, qu'ils,
trouvèrent fur le riyage. La viahnee .de la chaleur
’ qùe Ce mélange éprouva, le*vitrifia bientôt
8c le fit couler comme un ruiffeau enflammé 5
I 1 p L i ij