
Î IO R E G R E G
T able des Reguliers kinaires, felon les eompuufles qui commengóient l’annce
avec le mois de Janvier ou avec-le mois de Mars,
Janv. Fév. Mars. Avril. Mai. Juin. ! Juillet. J Août, Sept. o a . Nov.
9 10' 9 10 11 u J 13 J 14 i 6 j 16 18
Maintenant pour favolr le jour de la lune
au premier janvier de la fécondé année du cycle
de 19 ans j il ne fajloit qu'ajouter l'épadte de
cette année, qui eft n , comme on le voit
dans la table chron olog ique, aux neuf ré-
g tiers de çe mois. Neuf & onze font vingt,
✓ onc le premier janvier de la fécondé année
du cycle de 19 ans étoit le vingtième de la
lune cet-te année-là. Il en faut excepter les
années 8 , 1 1 8c 9 , qui étoient des années
embolimiqu.es , ou de 13 mois lunaires , auxquels
Jes réguliers 8c les épaétes réunis enfemble, ne
marquoient point 'exactement le jour de la lune
au premier de chaque mois, parce que l'ordre des
lunes pleines , ou de 30 jours , & des lunes caves,
ou de 29 jours, etp.it troublé, ou dérangé
ces annéesrlà par le mois intercalaire , ou ajouté,
comme nous le difons à l'article du C ycle
lunaire. Les anciens computiftes fuppléoient alors
au défaut des réguliers ,& des épaétes , par la
connoiffance qu'ils avoient- de l'irrégularité de
ces années, & de la manière de compter les lunes
en çes occasions.
Les autres computiftes, qui commençoient
Tannée lunaire au mois de feptembre avec, les1
Egyptiens, & 4 mois avant~l'année julienne,
donnoient cinq réguliers lunaires aux mois de
feptembre 8c a'oClobre, 8c fept aux mois de
novembre & de décembre. Pour tous les autres
mois, ils convenaient parfaitement avec ceux qui
commençoient l'année lunaire avec le mois de
.janvier , ou avec le mois de mars. La caufe de
. cette différence .faute auxj;ye,uxp C e ne font point
les mêmes mois ,de feptembre, d’oétobre, de
; novembre 8c de. d é c em b r e c h e z les uns &
les .autres,,pe$ 4 mois, félon ceux qui commençoient
1 année avec le mois de feptembre, appartehoient
Ù une année,} & les memes mois , -félon ceux qui
commençoient l'année, dunaire _avec le mois de
janvier , ou'avec le mois ,de mars appârtenoient à
line autre année , qui eft la fuivante : ainfî l'on
ne doit point s’étonner s'ils attachoient un
différent nombre de réguliers lunaires à çes 4
mois, Pour les accorder enfemble, .il ne faut
qu'ajouter 11 épa&es , que comptojent ceux qui
pommençoient l'année lunaire avec) l'année
julienne, & qui n'étoit peint comptée par ceux
qui commençoient leur année lunaire 4 mois auparavant.
Cinq &; onze font fejze ; çe font les
réguliers de feptembre & d'o&obre : fept 8c onze
font dix-huit} ce font les réguliers de novembre
8c de décembre.
Il ne fera peut-être pas hors de propos d'éclaircir
ici une petite table des réguliers lunaires ,
qui fe trouve dans le, gloffaire de du Gange ,
au mot reguläres. Elle eft dreffée félon ceux
qui commençoient l'année au mois de feptembre
avec les Egyptiens. Il y a dans cette table une
colonne de chiffres marqués ainfî L x x x , L x x ix ,
vis-à-vis de chaque mois. Ces chiffrés L x x x ,
L x x ix font répétés fix fois alternativement,
8c l'on ne voit pas d’abord ce qu'ils fignifient.
Cette obfcurité vient de ce qu'ils font mal imprimés.
Voici comment ils auroient dû l ’être ;
L. x x x , L. x x ix . La lettre L- fignifîe lune ,
8c les chiffres x x x 8c x x ix fignifient les jours
de la lune , q u i, félon la manière, de compter
des computiftès , à x x x & x x ix jours alternativement
, excepté les aimées ' embolimiques , où
cet ordre eft dérangé, comme on l'a dit à
l'article du cycle lunaire, Revenons à nos réguliers
lûnaires 8c folaires.
Jufqu'ici, tout ce que nous avons dit des uns
8c des autres régulierseft plus curieux qu'il n'eft
néceffaire pour l'intelligence de notre table
chron o lo g iq ue , où nous n'avons point placé
ces fortes de réguliers , parce que nous ne les
avons trouvé dans aucune charte, 8c qu'ils ne
peuvent fervir à aucun ufàge qu'à celui, que
nous avons marqué. Mais il y a un aurre forte de
réguliers lunaires., attachés .aux années qui fe
trbuvent quelquefois marquées dans les chartes
parmi les datés. On peut voir dans..la . table
chronologique ou ces réguliers font marqués ,
comment ils répondoient aux années, .du cycle d.e-
dix-neuf ans , 8c aux autres notes chronolQgiques
qui appartiennent; aux. mêmes années.' Ç'eft ici
qu'il faut en: expliquer l'ufag^i- '
Les réguliers annuels de la lune fer voient' avec
les concurrens, à marquer quel jour de la.femaine
tomboit le premier de la lune pafchale. On
comptait les réguliers 8c les concurrens d'une
amiee. Si ces réguliers 8c ces concurrens ne
furpaffoient point le nombre de fept, on le
confervoit entier, & le jour fuivant étoit le
premier de la lune pafchale. S'ils furpaffoient le ;
flombrç
R e 1
nombre fept, oh retranchoit fep t, & le nombre
reliant inaiquoit que le lendemain étoit le
premier de la lune pafcale. Par exemple , l'an
874 , qui étoit la première année du cycle de
dix-neuf ans, on comptçit quatre concurrens
8c cinq réguliers. Quatre 8c cinq font neuf : J'en
retranene fept, refte deux, qui marquent le fécond
jour de la femaine , ou le lundi : dpnc le premier
jour de la lune pafcale étoit le mardi. Pour me
convaincre qu'en 874 le premier de la', lune
pafcale étoit réellement un mardi', je jette les
yeux fur le calendrier lunaire, & j'y vois
qu'en 874 le premier de la lune pafcale étoit
le 23 mars ; je cherche enfuite dans la table
chronologique la lettre dominicale de 874 ,
& j'y'trouve C . Dé-là je paffe au calendrier
C ou je trouve le 23 mars un mardi.
Rapportons un fécond exemple de l'ufage dés
réguliers annuels. En 875 qui etoit la deuxième
année du cycle de 19 ans , on comptoit. tin
régulier, 8c . cinq concurrens. Un 8c cinq font
fix : fix marque le vendredi ; donc le premier de
la lune pafcale en 875 étoit un famedi. Je puis
en, faire la preuve, comme je- viens de la faire
pour l'année précédente. Mais nous ne croyons-
pas que cela foit nécefftire, non plus que d'en
rapporter un plus grand nombre d'exemples. Les
lecleurs intelîigens en feront tant qu'il leur
plaira , pour vérifier la règle que nous établiffons
i c i , touchant l'ufage des réguliers annuels. 11 en
réfultera la même conviètion que nous avons
éprouvée nous-mêmes , après une infinité d'exemples
, en recherchant quel pouvoit être chez
nos anciens l'ufage de ces réguliers. ( L’Art de
•vérifier les dates. )
REGULUS , furnom de la famille A t il ia .
Dans la colle&ion des pierres gravées de Stofch,
on voit fur- une ■ p.âte de verre , dont l'original
appartenoit au doéteur G av i, à Florence', la tête
du célèb're Atilius Régulas, qui reffcmble a
celle -qui porte ce nom dans le recuèil de
Fülfifus Urvinus. (Imag. nç. 38. )'
REINE des myftères, Voye^ r o y .
REINE : Junon, la reine des dieux , étoit quelquefois
appelléé fimplement reine. Elle eut fous
ce nom une ftatue qu'il lui fut d'abord érigée
à V eies , d'où elle fut tranfportée au mont
Avenrin , en grande cérémonie. -Les Romains
avoient une grande vénération pour cette
ftatue y'perfonne n'ofoit la toucher , que. le
prêtre qui étoit à fon fervice.
La fille aînée d'Urarrus, félon les. Àtlantides ,
fut- furnommée la reine par excellence. Roye%
Basilée. 1
Antiquités, Tome R.
R E L 217
REINS. Les reins 8c les parties du corps qui
les avoifinent, étoient fous là protection de Vénus.
Les Egyptiens les piaçoient fous l’inâuence
de la balance.
peï&n h , furnom de Junon, formé de P*«»,
promontoire , ( Etymol Magn. & Suidas-. )
RELATIO y rapport, expofition d'une choie
que faifoient à l'empereur , ceux que l'on appe-
luit référendaires.'Sous la république , le droit de
rapport au fénat n’appartenoit qu’ au conful : lidcm
de iis y dit Polybe ( 6. 10. ) , que. deliberanda in-
cumbunt y referendi jus liaient. De forte qu apres
que la république eut perdu fa liberté , l'empereur
lui-même, quand il n'étoit pas conful, n'avoit
pas ce droit, 8c étoit obligé de le recevoir
d'un magiftrat en charge. Dans la fuite, l'autorité
des princes s'étant accrue, ils s’attribuèrent
le privilège de propofer une , deux 8c trois chofes
au fénat} ce qu'en appèlla /le. droit de premier ,
de fécond 8c de troifième rapport, prima , fc-
cunda , tertis. reiationes, Lorfque les confuls avoient
propofe quelque chofe , ■ & que le rang des fena-
teurs étoit- venu pour opiner, chaque membre
avoit le droit de propofer ce qui lui paroifioit
avantageux à la république ; mais il fe content oit.
de demander que les confuls en fiffent leur rapport
à la compagnie.
RELATOR auciionum. Ces mots , qui Te lifent
dans une inferiprion recueillie par Muratori (902.
j . ),, défignent un greffier qui enregîtroit les
efclaves.
RÉLÉGATION, efpèce d’ exil chez les romains
, peine moins rigOureufe que le banniffe-
ment, connue fous le nom d'interdiction de feu
8ç d'eau, puifque cette dernière peine privoit du
droit de bourgeoifie, que la première n'ôtoit pas.
-11 y avoit deux fortes vde relégation y la première,
envoyoic le coupable dans une ifle } la feednde
ordonnoit feulement de fortir de Rome, de
l'Italie ou de telle province. La formule de cette
peine étoit celle-ci : Ilium provinciâ illâ , infulifque
eis relego , excedereque debèbit intra. ilium client
(Ulpian.). Cette fentence étoit quelquefois fuivie
de la privation des biens } Couvent aufîi elle n'en
dépouilloit pas te lui qui la fubiffoit-C'eft. ainfî
qu'Augufte, en 'reléguant Ovide , fe laiffa maître
de fes biens, comme le poète ( Trifi. V,$, y y .)
l’annonce lui-même :
* Nec me.a concejfa efi aliis fortuna.
Les gouverneurs dés provinces^ avoient le pttu-
voir de reléguer dans une i fie de la; dépendance de
leur gouvernement. Quand il n’y en avoit point,
ils prononçoicHt à la vérité en général qu'ils relé-
' guoient dans une ifle 3in infulam fe rde gare ; mais
ils écrivoient à l’empereur d'en affigner une , 8c