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confiance 8c Ton amour. L ’empereur Julien , de T
qui nous apprenons ce fait, ajoute que ce fleuve
venge o i t , par fou difcernement , l'injure qu'on
faifoit à la pureté du lit conjugal»
RHINOCEROS, animal qui a. une ou deux
cornes fur le nez , ou mufeau j ce qu exprime fon
nom formé des deux rhots grecs , ne z8c,corne..
Le premier rhinocéros que l’on vit à Rome,parut
aux jeux de Pompée ( P lin. 8. 20.) , ou il combattit
contre un éléphant ; 8c,-le =tua en lui
perçant le ventre. Augufte en fit paroître plufieurs
depuis cette époque.
Les romains riches , attachoient une idée de
luxe 8c d'amulette à l'ufage de la corne du rhinocéros
dans les bains , pour verfer Peau fur le corps.
Javénal en eft témoin ( Stat. 7. 130 ).
5-............. magno cum rhinocerote lavari , .
Qui fo let.. . . .
Martial en fait auffi mention*( 14. 52. y
Geftavit modo freine me juyencus.
Verum rkinocerota me putabis.
R.HINOCOLÜRE 3 ville d'Egypte , dont le
nom fignifie en grec nez-coupé. On affuroit que
Sabaceon, roi d'Egypte. ne penfa jamais , comme
Strabon l'infinue , à condamner les coupablès aux
travaux publics : il leur faifoit couper le nez ,* 8c
les chaffoit de l'Egypte 3 de forte que c'eft
Tous fon régne que doit avoir été formé l'éta^
bliffement de RÀinocolure 3 ou des hommes au
•nez tronqué j quoique les critiques regardent ce
fait comme une fable. Le terme de Rkinocolure
paroît avoir été appliqué à un enfoncement de la
Côte j qu'on peut voir fur la carte 3 8c où quelque
promontoire s'etoit vraisemblablement éboulé,
car les orientaux comme les arabes appellent
en géographie ras ou rhinos, nez, ce que nousapper
Ions d'après les italiens un cap.
RHINOÇOLUSTÉS, furnony donné à Hercu
le , lorfqu'il fit couper .les nez ( de fis, nez ,
8c de x.oXv* , je coupe, je mutile ) aux héraults
des orchoméniens, qui ofèrent en fa préfence demander
le tribut aipc thébains. Il avoit une ftatue
fous ce nom 3 en pleine campagne près deThèbes.
RHIN TONIQ UE, pièces de théâtre inventées
par Rhinton de Tàrente, de qui elles reçurent leur
nom 3 reffembloient aux Atellanes , 8c comme
elî s 3 on les repréfentoit dans la grande Grèce , .
8*. i. puis chez les Ofques.
KiLSOTEMES > Rom des herborises grecs.
R H O
.RHIT1011ÎIHETI3 Paufanias ( L. I . c. xxxviij)
donne ce nom à des eaux qüi fortirent de la terre,
dans le Péloponèfe, & qu'on croyoit venir de
l'Euripe. Elles paffoient à Eleufine, 8c fe rendoient
dans la mer. Il ajoute que ces eaux ne reffembloient
aux rivières que par leur cours > car elles
avoient jprefque la falure de la mer. Elles étoient
confaçrees a Cérès 8c à Proferpine , 8c par
cetté raifon il n'étoit permis qu'aux prêtres dev
manger les poiïfons qjii fe trouvoient dans çej
eaux. ( D. J. )
RHODA en Efpagne. poahtün.
Les médailles autonomes de cette ville“ font î
R. en argent,. . . . . . Pçllçnn,
O. en or,
Q. en bronze, •
RHÔDANÛSIA 3 dans les gaules. MA.
; Les médailles autonomes de cette ville font î
RRRR. en argent.. . . . . . Pdler'm.
O. en or,
; O. en aïgenr.
Leur type double eft femblable à ceux de l'ile
de Rhodes.'
* RHODE 3 fille du devin Mopfus,
RHODE, nymphe | mère dès Héliades . Voyez
ELECTRIO^E, .
RHODES. Quelques auteurs ont prétendu que
cette ifle tire fon nom d'un bouton de- rofé de
cuivre , qu'on trouva en pofant les fondements de
.Lindos, qui eft une de les plus anciennes villes >
car rkodesett. un mot grec , qui fignifie rofe. G'eft
pourquoi les rhodièns- fâifoient fabriquer des
médailles , qui avoient d'un côté une rofs pour
armes, de leurs villes., 8c . au .revers.une tête
rayonnante , qui repréfentoit un • foleil, parce,
que cette ifle étoit confacrée au foleil;
Les poètes grecs lui donnent une autre étyma-r
logie. Ils difent qu'Apollon *Iui donna le nb'rp
de rhodes , en mémoire a une Nymphe qu'il aimoit
éperdument, appellée Rhodus 3 8c qui étoit fille
de Neptune & ae Labia, foeur dè Telchlus-,
furent les premiers habitans de cette ifle > <F où
elle fut auffi nommée 1 Tdcknis,
Lc-s rhodiens furent les premiers qui facriâërént
* à Minerve > c'eft pourquoi Jupiter fon père ,Ldiç
Pindare, couvrit toute cette ifle d'une nuée d'pr ,
1 d'où il fît pleuvoir j fur les Inbitart^ÔeS fiche lies
infinies. F o * ry q* .C olosse de Rhodes. T ^
R H Ô
La fleur que Fon voit ordinairement fur les
«nedailles de cette ifle, eft une rofe, ou le balauf-
tium 3 efpèce de grenadier. Si c’eft une rofe , on
apperçoit aifément Fallufion avec le . nom de
Rhodes, qui en grec fignifie, la rofe. Quand au
Balauftium, on fait que les anciens fe fervoient
de fon fuc pour teindre en pourpre. Le grand
commerce que fâifoient les rhodiens des étoffes
teintes en cette couleur , apprend la raifon pour
laquelle ils ont mis le balauftium fur leurs
médailles ; d’autres philologues difent eacore
que c'eft la fleur du cifte , plante dont on. tire le ■,
ladanum.
RHODE 3 île» poAion.
Son fymbole ordinaire fur les médailles, eft la-
rofe r ou plutôt le balauftium.
Ses médailles autonomes font :
Unique en or........ .................Echel. '
C . en argent.
G. en bronze.
On y voit fouvent une vi&oire^ marchant,.
quelque fois l'Acroftolium , & la tête rayonnée
du foleil.'
On a frappé dans cette ile des médailles impériales
grecques en l'honneur de Néron , de Domitien ,
de Trajan 3 d'Antonin, de Marc-Aurèle, de
Nerva , de Caracalla.
RHODES (marbre de) Hoyeç marbre.
RHODIA, une des nymphes Océanides»
RHODIEN 3 ( LE d r o it ) j jus rhodium. C ’eft
ainfi qu'on appelle le code des loix de l'îfle de
Rhodes fur les naufrages 8c les autres évènemens
fortuits de la navigation. Les loix des Rhodiens en
ce genre étant fondées fur l'équité naturelle ,
furent généralement obfervées dans la méditer-
rannée. Rome en reconnut l'autorité ; car on voit
que du temps de Jùles-Céfar 8c d'Auguftë, les
jurifconfultes , Servius 3 Ofilius 3 Labeo & Sabinus 3
les adoptèrent dans les mêmes cas , fur-tout par
rapport à l'article du jet des marchandifes fur les
côtes 3 de jaciu mercium. On fait auffi que les
empereurs Claude, Yefpafien, Trajan, Hadrien
8c Antonin, confirmèrent les memes loix des.'
Rhodiens 3 8c qu'ils ordonnèrent qu'on décidât
tous les cas du commerce maritime félon ^ces
loix.
Il nous refte un fragment grec , intitulé 4
narrationes de legum rhodiarum confirmatione 3 qui
fe trouve â la tête des Leges nauticoe. Simon Schar-
dius le fit imprimer in-8°. à Bâle.176.1, & Mar-
quart Freher le ^publia dans le fécond tome de
Antiquités 3 T orne H.
R H O
fon Jus gfxco-fomanum 3 imprimé l Heidelberg^
en 1 553 in-fol. ( D. J. )
M. Paftoret de l'académie des belles lettres de
Paris y a traité ce fujet à fonds dans un ouvrage
qui a mérité le prix de cette académie.
RHODOPE. Voyei HÉMUS.
RHODOS 3 petite contrée duEéloponèfe dans
la Laconie , que Paufanias ( /. 3. c. 10. ) dit avoir
été confacrée à Machaon, fils d'Efculape.
RHODUS. Voyeç r h o d e s ,
I RHOÉCUS. Un certain homme , nommé
i Rhoécus , s'étant apperçu qu’un chêne étoit
i tout prêt à tomber , commanda, à fes enfans de
prévenir cette chûte , en affermiffant la terreau-
tour de l'arbre,ou en y mettant des appuis. L'Ha-
madryade , dont la vie étoit attachée à celle du
chêne , 8c qui feroit périe, fi l'arbre fût tombe ,
fe fit voir à Rhoécus , 8c le remercia de ce qu’il
lui avoit iauvé la vie ; lui permettant dedemander
telle récompenfe qu’il fouhaiteroit. Il répondit
qu'il fouhaitoit d'avoir commerce avec elle.
La nymphe ne le refufa pas , mais elle lui
recommanda de fuir tout autre femme. Elle ajouta
qu'une abeille leur ferviroit de meffager } mais
l'abeille étant venue pendant que Rhoécus jouoit,
il fe mit à dire des duretés , qui irritèrent l'Ha-
madryade 5 de forte qu'il fut mis hors d'état
d'avoir jamais poftérité. Voila ce que Charon de
Lampfaqueracontoitjfi nous en croyons le Scho-
liafte d'Apollonius.
RHOMBUS 3 infiniment des magiciens grecs ,
dont parlent Properce , Ovide 8c Martial ( lib. IL
Eleg. I I . 8c Amor. lib. I. Eleg. 8 ,8c lib. IX.
Epi g. 30). Théocrite 8c Lucien difent qu'il étoit
; d'airain ; & Ovide donne.à entendre qu'on le
faifoit pirouetter avec des lanières trefleesdont
on Fentouroit 5 e'étoit le même niftrument q u -
Horace ( Ode. 12. lib. V .) défîgne par le mot turbo.
Il prie qu'on le faffe tourner à contrefens, comme
pour corriger les mauvais effets quiF avoit produit
en tournant ''dans fon fens naturel, citum-
\ que rétro folve turbinem.
Il faut favoir que c’étoit une efpèce de
; toupie de métal ou de bois , dont les prétendus
forciers fe fervoient dans leurs fortilèges , ils
Fentouroient de bandelettes, 8c la faifoit tourner ,
difant, que le mouvement de cette toupie magique
, avoit. la vertu de donner aux hommes les
paflipns 8c les mouvemcns qu'ils vouloient leur
.nfpirer.
Théocrite dit dans fa 2* id y fe « de même que
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