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nom à toutes fortes de flambeaux , 8c futrtout au
flambeau nuptial. Aufli le mot uda fe prend-il
dans les poètes pour le mariage. Catulle appelle
un heureux mariage , filices t*d& ; & Sénéque ,
nomme uda, l’épithalame ou la chanfon nuptiale.
Arifténéte, dans fa defcription des noces d\Aou-
cès & de Cydippé 3 dit qu'on mêla de l’encens
dans les flambeaux nuptiaux 3 afin qu'ils répandif-
fent une odeur agréable avec leur lumière.
Aeùs ou ï*s fignifie proprement un flambeau ou
une torche 3 de JW*, j’ allume j d’où eft venu le
latin teda 3 comme de é'utrxov 3 tefcum 3 S'ms , tina.
On appslloit ainfî une torche faite de plufieurs
petits morceaux de bois réfineux, attachés enfem-
t>le, & enduits de poix. Pline fe fert du mot
t*da pour défigner un arbre de l'efpèce du pin.
On tiroit les uda du pic&a , du pin , & ex omnibus
fcthpopti; y c’eft-à-dire , de tous les arbres tédiferes.
TÆNARE. Voyez Ténors.
TÆNJA 3 eft l’efpèce de ceinture que les femmes
plaçoient au-aeflous du fein , pour ferrer
leur tunique, 8c. qu’il faut foigneufement diftin-
guer de la ^ona, toujours mife vers les hanches.
La ténia étoit la même ceinture que 1e firophium
( PoUuc. onomaftic. 7. 65. )
T AGE , rivière d’Efpagne , qui rouloit autrefois
des paillettes d’or avec fon fable. Tagus,
dit Pline ( L .IV. c. 22. ) auriferii'arenis ceUbratur.
T AGES fut le premier qui enfeigna aux étru-
riens 3 ou étrufques , la fcience des arufpices &
de la divination: Les uns le difent fils de Génius ,
8c petit-fils de Jupiter. D’autres , comme Cicéron
( Liv. I l de la divination ) , rapportent qu’un laboureur
paflant un jour la charrue fur un champ
du territoire deTarquinie, & faifant un fillon
fort profond, tout d’un coup il fortit du fillon
un certain Ta e s , qui lui parla > que ce Tages,
fuivant ce qui eft écrit dans les livres des étru-
riens , avoir le vifage d’un enfant, mais la prudence
d’un vieillard ; que le laboureur , furpris
de le voir , le récria d’admiration j que quantité
de monde s’afiembla autour de lui , & qu’en peu
de temps toute l’Etrurie y accourut ; qü’alors
Tagès s’étoit mis à parler en prèlence d’ une infinité
de gens , qui avoient recueilli avec foin toutes
fes paroles , & les avoient miles enfuite par écrit $
& aue tout ce qu’ il a voit d it , étoit le fondement
de la fcience des arufpices. A ce récit, le fenfé
philofophe ajoute ces paroles : « y a-t-il quel-
» qu’ un d’anez peu de fens pour croire, qu’en
» creufant un fillon , il en foit forti, je ne fçais
» fi je dois dire, un dieu , ou un homme. Si c’é-
» toit un dieu, pourquoi contre l’ ordre de la na-
?? ture , s’étoit-il caché fous terre, afin que,
*• venant à être découvert par le foc d’une çnax-
T A L
** fuè, il fe fflanifeftât aux hommes ? Ne pouvoit-
» il pas leur donner des préceptes d’ un lieu plus
» élevé ? Que' fi c’étoit un homme, comment
» a-t-il pu vivre enfoncé dans la terre ; & où
M avoit-il pu apprendre ce qu’il a enfeigné aux
m hommes ? *>
Tages introduifit aufli la coutume d’expofer
une tête d’âne fur les bornes des champs- 8c des
terres , pour en écarter les malheurs»
Sur un tombeau étrufque trouvé à Corneto,
près de l’ancienne Tarquinia, on voit un génie
ailé , enfant appuyé fur un pedum, entre deux
ferpens , qui s’élèvent contre lui, & s’entretenant
avec une femme. Vinckelmann y reconnoît Tages
avec la nymphe Bigoé ; à caufe du pedum , qui
défi gne le champ où il eft n é , & des ferpens.qui
défignént l’art des arufpices, inventé par Tages.
On ne fait trop pourquoi Gori a reconnu Tages
dans un enfant de bronze placé dans la galerie de
Florence, 8c qui n’a d’autre attribut qu’une bulle,
attachée au col.
TA IGE TE S , montagnes de la Laconie, où
les femmes du pays alloient célébrer les orgies.
T ai g sf'E s eft aufli le nom que Virgile donne
à une des pléiades, fille d’Atlas. Elle fut aimée
de Jupiter , qui la rendit mère d’Himière & de
Lacédémon.
TAILLE du calcul. Cette opération eft une
des plus anciennes de la chirurgie j on voit par
le ferment d’Hippocrate qu’on la pratiquoit de
fon temps j mais on ignore abfolument la manière
dont elle fe fai foit. Aucun auteur n’en a parlé
depuis lui jufqu’ à Celfe, qui donne une defcription
exa£te de cette opération, k ’ ufage s’en perdit
dans les fiècles fui vans , & au commencement
du feizième, il n’y avoit perfonne qui
osât la pratiquer , du moins fur les grands fujets.
TALÆDITES , T«A«/<hr>;?, exercices gym3*
niques des grecs ,. ihftitués en l’honneur de Jupiter
Tal éien y ou tuXuios.
TAL AIRE eft la même divinité qu’Hilaire.
Voye% Hilaire.
T a la ire s , talaria , nom que l’ on donne aux
ailes que Mercure porte aux talons,, & qu’ on appelle
aufli talonnïères. Comme il eft le meflager
des dieux , les poètes ont feint qu’ils lui avoient
donné des talaires, afin de faire leurs niellages
plus vite. Au revers d’ une médaille d’Antinous,
on voit un pégafe avec Mercure , ayant fes talaires
8c fon caducée. ( D. J. )
TALARINI en Sicile.
T A L T A L Î 39
Les médailles automones de ce peuple font î
Unique en bronze .......................Torremufa.
O. en or.
O. en argent.
1 r étoit un jeune romain, non ALASSIUS. )
moins recommandable par fa valeur , ^ que par ■
fes autres vertus. Lorfque les romains enlevèrent
les Sabines , quelques-uns d’entre le peuple
, amis de Talajflus , ayant trouvé une jeune
•fabine , d’une beauté parfaite, la referverent
pour le jeune romain, 8c la conduifirent xhez
lu i, en criant à ceux qui vouloient la leur oter,
•c’eft pour Talajflus. Son mariage fut tres-heu-
reux : il fut père d’une belle & nombreuse
famille ; en forte qu’après fa mort, on fouhaitoit
aux gens mariés le bonheur de Talajflus. Bientôt
on en fit un dieu du mariage, que les Romains
invoquèrent, comme les grecs Hyménée.
Plutarque rapporte' une autre origine du mot
Talajflus « Pourquoi, dit-il, chante-t-on dans les
bj noces Talajflus ? Eft-ce à caufe de l’apprêt des
H laines, exprimé par ce mot Talajfla 5 car truand
»» 011 introduit la nouvelle époufe, on etend
M une toifon 5 elle porte une quenouille & un fu-
feau , & elle borde de laine la porte de fon
mari ? »
Tàxupos ou T «a uns défigne une corbeille ,
clans laquelle on mettoit les pelotons de laine.
TALAUS, roi -d’Argos , & père d’Adrafte , perdit
la couronné 8c la vie , par les artifices d’Am-
phiaraüs. Voyez Amphiaraüs , Eu r y a l e .
TALENT. Voyez Monnoie s & Po id s . ^ j
Pour connoître les évaluations de Romé-Delifle.
Celles qui fuivent, font de M. Pauéton dans fa
Métrologie.
Le plus connu eft le talent attique, qui fe divi-
loit en deux, le grand & le petit talent. Le premier
étoit de 80 mines , & le fécond de 60 , qui
reviennent de notre monnoie à 3259 livres pour
le grand , 8c à 2444 livres pour le petit. Le talent
de Cyrène & celui d’Egypte, étoient le double
de celui d’Attique , & le talent euboïque, plus
petit que le dernier. Les romains fe fervirent du
talent attique.
T alent babylonien , monnoie ancienne de
l'Egypte &: de l'Afie.
Il valoit 7500 liv. monnoie a&uelle de France >
félon M. Pauéton.
Il valoit en monnoie des mêmes pays :
I ^ talcns de Moïfe.
ou 1 -fCintar.
ou 60 mines de Moïle.
ou 144 grands céfephs.
on 150 onces d’or,
ou 300 dariquei.
ou 900 tétraftatères.
ou 1800 diftatères»
ou 2400 héxadrachmes.
ou 3600 tétradrachmes.
T alent Babylonien > ancien poids de l'Afie &
de l'Egypte. _ ,r ....., ■
Il valoit en poids de France <S8 Unes j jp félon
M. Pauéton.
Ê valoir en poids des mêmes pays.
I ~ talent de Moife.;
ou 1 k -cintar. ’
ou éo mines de Moffe.
ou 144 minés talmudiques,
ou 150 rotules,
ou 900 tétraftatères.
ou 1800 onces,
ou 2400 hexadrachmes.
ou 3600 tétradrachmes.
ou 14400 drachmes.
T a l e n t de Moïfe , monnoie ancienne d e .
i l'Egypte & de l'Afie.
Il valoit liv. monnoie a&uelle de France.
félon M. Panâon.
“i l vaioh en monnoie des mêmes pays.
1 a cintar.
ou 50 mines de Moïfe.
ou ixo grands céfephs.
ou ILJ onces d'or,
ou 2J0 dariques.
ou 7 jo tétraftatères.
ou 1500 diftatères.
ou 1000 héxadrachmes.
ou 3000 tétradrachmes.
T alent de Moïfe, ancien poids de l'Afie & ds
l'Egypte. Y y y H