tout l'avantage. Voilà ce qu Horace exprime par
ces mots :
Metajue ftrvidis évitât a rôtis.
A u-J:elà de cette borne étoit encore une autre
occafton de danger. C ’étoit la figure du génie
Tarafcippas , qui étoit faite de manière à effraye*
les chevaux. On ne fait fi on l’avoit mife là exprès
pour augmenter le danger de la courfe, ou fi par
refpeélpour ce génie, on l’y avoir laiffée, fuppofé
airelle y fût avant la conftru&ion du fiade\ mais
il ëft toujours vrai que c’étoit un endroit fort
dangereux.
Des deux côtés de cette lice, dans toute fa
longueur étoient les places des fpe&àteurs. Les
principales étoient pour les juges & pour les per-
fonnes de confédération ; le peuple qui y accouroit
en foule fe plaçoit où il pouvoit ; car rien n’eft
égal à la curiofité qu’on avoir pour ces fortes
d’exercice.
De la barrière les chars entroient dans la lice,
& la féparatron de ces deux lieux étoit fermée
avec une corde qui fe baiffoit par une efbèce de
méchanique, que décrit Paufanias ; c étoit le fignal
qui avertiffoit d’entrer dans la lice. ( D. J. ).
3TADIDROME, nom que l’on dônnoit à ceux
qui dans l’exercice de la courfe, ne couroient
que l’ efpace d’un ftade , à la différence de ceux
qui en couroient deux , Si que l’on nommoit
dolcodromes, Si de ceux qui retournoient après
avoir couru les deux ftades, & qu’on nommoit
'diaulodrorn.es, enfin de ceux qui couroient armés
Si qui s’appelloient oplitodromes.
STAGNUM. Voyei -Ba s s in .
STALAGM1UM. -Coecilius dit . que c’étoit
une efpèce particulière de boucles d’oreille. Plaute
( Men. 3.3. .17.) ea fait mention :
Amabo mi Menoechme , maures da rriihi
FaciundaSpondo deumnummûm ftalagmia.
Auroit-elle été faite en forme de poire, ou de
goutte pendante, de fialagmite en un-mot ?
STALIMENE. VoyezS-emnos.
STAMNOS, meCure grecque de capacité. Voye1
Kér am io n .
STAMPALIE, l’ ancienne Afiypalée. Cette ifle
de l’Archipel reçut ce nom d’Aftypàlée la mère
d’Ancée, dont le père étoit Neptune. Lorfqùe les
"Cariens étoient en pofleflion ae cette ifle, elle
étoit appellée Pyrrka ; enfuite on la nomma Pilea ,
& quelque temps après, elle »eçut un nom grec,
qui fignrfioit la table des dieux, feit parce qu’elle
étoit toute embellie de fleurs, foit à caufe du nom
d’une de fes montagnes. Ses anciens habitans' ré-
vèroient Achille comme un dieu, Si avoient bâti
un petit temple en Ton honneur, fur la pointe
feptentrionàle de leur ifle. (D . J. J.
STANCHIO. Voyei. C o s .
S T ANTES. Voyez S t a r e .
I STAPEDAVoye^Et r ie r .
STAPHYLÉ, nymphe dont Bacchus devint
amoureux. Après l’avoir rendue fenfible, il la
métamorphofa en vigne ( , vigne).
STAPHYLUS, fils de Théfée & d’Ariane.
ST ARE , fe difoit de deux athlètes qui fe dif-
putant le prix de la courfe, arrivoient au même:
inftant au terme, fans que l’on pût diftinguer le
premier arrivé. Là ils s’ar-rêtoient, Stabant, pour
attendre la décifion des juges ou Àgonothétes.
On lit au-mot mijfus l’épitaphe de l’athléte Flamma
qui dans fes divers combats, fut neuf fois dans
le cas de l’indécifion, St>ans V1III.
Ce cas étoit exprimé chez les grecs par la péri-
phrafe , faire une couronne facrée, %on«pctt
çttpavoy. Polybe s’en fert pour dire que les romains
& les carthaginois las de combattre en
Sicile les uns contre les autres, fans obtenir de
fuccès bien prononcé, pofèrent les armes d’un
commun accord.
STASIMON, nom que donnoient les grecs à
l’air ou cantique que chantoit un choeur après les
facrifices ; les pe rfo n n es qurcompofoient.ee choeur
reftoient immobiles devantTautel. (F. D. C. ) .
S TÂTA, M A T E R , la mère .Stata, divinité
qu’on honoroit à^Rorne dans le for#m Si dans les
carrefours, en allumant de grands feux en Con
honneur.
C ’étoit la divinité prote&rice de Rome, 8c e
vulgaire n’en favôit pas autre chofe. ' .
STA TAN UM vinum. Strabon,/w. V.,p. 243,
vante une forte de vin ainfi nommé du lieu où on
lerecueilloit. Ce lieu devoir être, dans le Latium, ou
dans la Campanie. Pline, liv. XIV. c. 6 ., qui con-
noiffoit ce vin, dit qu’il cioiffoit au voifinage de
Falerne, &. peut-être , aux environs des marais
Statines, qui pouvoient lui donner leur nom.
.Athénée , liv. 1 ^ 21-3 fait aufïi mention de ce
vin. (D . J. )
S T A T AN US , le même dieu que S ta t i-
l ih us. Voye% ce mot.
STATER A,
S TA TERA. La différence étoit grande entre
■ fia ter a trutina Si libra. Libra étoit une balance,
compofée comme les nôtres, de deux baflins, d’un
fléau, d’ une languette, Si d’une chaffe.» Trutina
déçoit proprement la languette de la balance qui
marque l’égalité du poids j Si fiatera étoit cequ’ eft
vparmi nous la romaine j mais au lieu du crochet
qui porte le fardeau, il y avoit un badin. (D . J. ).
S t a t r r a , balance romaine ; voici la deferip-
stion qu’en f*it Vitruve ( liv. X . c. 8.) L’ anfe qui
teft comme le centre du fléau, étant attachée
comme elle eft, proche de l’exrémité à laquelle le
baflin eft pendu, plus le poids qui coule le long de
l’autre extrémité du fléau eft pouffé en avant fur les
points qui y font marqués ; plus il aura la force
d’égaler une grande pefanteur, félon que le poids
-étant éloigné du centre aura mis le fléau en équi- ;
libre $ ainfi le poids qui étoit trop foible lorfqu’il
<étoit trop près du centre, peut acquérir en un moment
une grande force, & élever en haut fans
beaucoup de peine un très lourd fardeau. Dans
cette ancienne balance, il y avoit un baflin au lieu
du crochet qu’on met maintenant au pefon, pour
porter le fardeau. Voyez Balance romaine.
( D - J . )
_>:Sta tere, rnonnoie d’or & d’argent que l’on
fabviquoit en Grece. Les ftaieres d’;or de Cyzique
étoient en particulier fort eftimés , à caufe de la
-beauté de là fabrique j le type étoit d’ un côté,
.-une tête de femme, & de l’autre une tête de lion :
iis étoient du poids de deux drachmes & valaient
vingt-huit drachmes d’argent dans le Tapport de
l’or à l’argent, qui étoit dans ce temps-là chez les
-grecs de dix à un, c’eft-à-dire qu’ une drachme d’ or
valoit dix drachmes d’argent. Le fiatere d’or de
Cyzique valant vingt-huit drachmes d’Athènes 5 la
drachme de Cyzique devoit pefer un drachme
attique, & deux cinquièmes ou nuit oboles & deux
cinquièmes d’Athènes.
Ainfi le fiatere de Cyzique, en l’évaluant par
. vingt-huit drachmes d’Athènes, vaudroit de la
:monnoie qui a cours en France, environ vingt-
une livres} mais le rapport de l’or à l’argent étant
- de quatorze à :un ; le fiatere d’or ou de Cyzique
vaudroit environ , vingt-neuf livres de notre monnaie,
A l’égard du,fiatere d’ a rg e n t il pefoit ordinairement
quatre drachmes 5 ce qui revient à peu-près à
- trois livres de notre monnoie, (D.J.)
Pellèrin a publié un demi - fiatere d’or de C y zique
& un quart de fiatere d’or de la même ville.
Elle lui a fourni aufïi deux quarts de fiatere d’ar-
J -g^nt.
’ Sxatere , ancien poids: Sc monnoie dç l’Afie
& de l’Egypte. Vaye^ t é x r adrachme. Antiquités , Tome V•
M. Pauélon évalue le fiatere d’or , ou chryfos
des grecs à 168 grains en poids, & à 20 livres
monétaires. C ’étoit celui de 20 drachmes,
STATHMNOS, , maifon -royale ou
publique,placée en A fie fur les différentes routes,
félon le rapport d’Hérodotedans laquelle on pouvoit
s’arrêter autant qu’on le vouloit,• & prendre
le repos dont on avoit befoin. Les caravanferais
font encore deftinés aux mêmes ufages dans le
Levant.
S T A T IA , famiHe romaine dont on a des mé-.
dailies.
RRR. en argents
RRR. en bronze*-
O. en or.
Le furnora de cette famille eft M urcvs.
STATICULA. Pline ( 34’ 17 .) dit : Coepere ô*
ejfeda , & véhicula , & petorita exornare, fimilique
modo ad aurea quoque, non modo argentea fiaticulu.
tnanis luxurta pervenit, qu*que in feyphis cernipro-
digium erat , hac in vehiculis atteri, cultus vocatur.
C ’étoit des figures & des emblèmes que l’ on
gravoit .fur les yafes, & qui enTaifoient le plus
grand {prix. Cicéron les appeUe figilla Si les
vafes qui en étoient ornés, figillati ; ce font fes
paroles dans une des oraifons contre Verrès :
Jubet me feyphos figillatos ad pruorem ajfcrre. Ces
fortes d’ ornemens devinrent auffi d’ufage pour les
chariots & autres voitures.
STA T IL IA , famille romaine, dont on a des
médailles.
O. en or.
O. en argent.
C. en bronze.
Le furaom de cette famiHe eft Taurus.
Goltzius en a publié quelques médailles incon-
iwes depuis lui.
■ S TA TILINUS, dieu que l’on invoquoit pou
donner aux, enfans la force de fe tenir debout
Si de marcher ( à Stando:).
S T A T IO , pofte, corps de garde, ftation.
C ’étoit un crime capital chez les romains, d’abandonner
fon pofte, & il y avoit peine de mort pour
le foldat qui étoit dans ce cas, ainfi que nous
l’apprend Polybe ( 1 . 17. ) : Peena mords apud
romanos, illi qui locum defer-uijfet , aut omnirt)
fugiffet ixfiationc. Ce que lès auteurs Htins-appel-
ïentfiatio agtariajétoituncorps defoldats que l'on
plaçoit en avant dans quelque.fort, ou dans quel-
Q q« !