
défignoient trois fortes d’aéteurs différens. Sécun.-
darius étoit un fous-a&eur , qui fecundas ferebat
partes. Adjutor étoit comme un fappléant, qui ai-
doit tout aéieur, ou de la voix dans, la décla
mation,ou du gefte dans les mimes. Le monitor 3.
ou comme nous difons , le fouffleur , étoit chargé
de fouîfler aux aéteurs, en cas que la mémoire
vint à leur manquer. Térence parle du monitor
dans rheâutoritimorumenôs.
Quoiquè l’a&eur nommé Secundarius , jouât
feulement les féconds ou les troifîèmes rôles , il
étoit fouvent meilleur aéleur que celui qui fai-
fcit les premiers rôles 5 mais il avoit loin de
cacher fon habileté, & de jouer de manière à
faire briller l ’aéteur , chargé du premier rôle, i-
Ç ’eft ce que Cicéron nous apprend dans fon
traité de la divination ( feét. X V ). « Allienus ,
. d it- il, rabaiffera fon éloquence pour vous faire |
paroîtré, comme nous voyons parmi les aéteurs
des pièces grecques, où ceux qui font lès féconds ;
ou les troilièmes rôles , quoiqu’ ils puifîent mieux
jouer que celui qui a fait le premier;, jouent
pourtant moins bien , afin que le premier a&eur
ait la préemineace, » .
Uadjutor ne jouoit proprement ni les premiers
ni les leconds rôles ; mais il aidoit dè la -voix ou
du gefte ceux qui les jouoient. Phèdre dit dans la
fable V du liv. K.
In fcenâ vero poftquam folus çonfiitit
Sine apparatu , nullis adjutorjbus.
L’a&eur nommé adjutor , s’appelloit auffi quelquefois
kipocrites. ( D . J . j
S E CUN I ) À S agere. Voyez S e c u n d a r iu s .
SECUNDICERIUS. Voyez P r im j c e r t u s . On
trouve .ce mot dans une infeription recueillie par
Müratori ( 857. 1 .) .
SECUNDÏ/S, furnom de la famille A r r i a ,
SE CURJI D I J. On trouve dans une infeription :
S-e c u r is d u s 3 ce qui doit ^entendre activement
pour les dieux qui procurent la fanté } plutôt que,
pour ceux qui font en fureté,
SÉCURITÉ ( La ) fur les médailles eft repré-
fentee aflife , la tête appuyée fur fa main.
S E CURIT A T E S , obligations des débiteurs.
SE CU TO R, nom d’une efpèce" de'gladiateurs
chez les romains. ,Les gladiateurs appellésfequu-
tpres ou fecutçres , étoient ceux qui pombattoient
contre les rétiaires: Ils étoient armés d’ un bouclier
pour parer le lacet ou les rets des rétiaires, &
d’ une épée , & ils avoient le cafque en tête ( Voyesp
Jufie-Lipfe , Saturnale , /. II. c. 7. ). Quelques-uns
confondent à tort les fecutores avec les mirmii-
lons, parce cnfils avoient les mêmes armes, C'eft
le fentiment de Vigénère. Ce mot vient de fequi ,
fuivre, parce que ces gladiateurs fuivoient les rétiaires
j & comme nous ne difons en français ni
fuiveur, ni fecuteur, on croit qu’ il faut retenir le
mot latin fetutor.
S e c u t o r étoit auffi le nom qu’on donnoit aux
gladiateurs qui prenoient la place de ceux qui
avoient éte‘ tués, & qui alloient combattre les
vainqueurs. Cela fe faifoit au fort.
On trouve encore dans les anciennes inferip-
tions : Sequutor trïbuni, fequutor ducis , fequutor C&-
faris ; c’étoient des officiers des tribuns , des généraux
d’armées , peut-être des efpèces d’aide«
de-camp.
SEDAFA, mefure de capacité de l’Afie & de
l’Egypte. Voye[ Mine. .
SEDE ( A ). On lit dans Muratori ( 885?. 4. )
l’infcriptioh fuivante}
M. î ü L X U S
A Ù C T I . L. L Y D U S
A. S E D E
A U G U S T Æ
Ce Lydus préfentôit fans doute à Livie fon fié«
ge , lorfqu’elle paroiffoit en public,
SEDECIÆS, denarius, as, monnoie de compte
des romains.
Elle étoit repréfentée par ce ligne :
X
, - Elle vaîoit :
11 .onces de compte,
ou 16 as effectifs.
ou 14 femi-onçes de compte.
ou 48 ficiliques de compte.
ou 96 femWïciliques de compte*
SEDE CUL A ,. fiége bas , appellé êî<pçt'<rx.oy par
Pollux ( 10. 2.'). Les hommes s’en fervoient pour
écrire. Ma loque , dit Cicéron ( Attic. 4. 9. ) , in
Uiâ illâ Jedecula , quant habes fub imagine Arifto-
teiis 3federe.., quant in iftorum fellà çuruli, Les femmes
s’ep fervoient auffi.
S E D E S déligne quelquefois un tombeau.
Virgile
Ylrgfte ( Sixième livre de l'Enéide , -vers 1 a?. )
dit :
. ..................Quhm fedibus ojfa quieruttt. -
. SEDILE , fiége commun & de peu de valeur.
; SEGECIA ou. SEGES TA , divinité de !a campagne
, qui avoir foin, des bleds, au temps de là
(jnoiffon. (Son nom étoit dérivé de figes , moif-
fon.). Les laboureurs l'invoquaient alors peur
»voir, d'abondantes récoltes ( P/w. 18. i . ) .
SEGES T A , en Sicile, ee te sta sib . & sErESTAIÜN.
Les médailles autonomes de cette ville font ;
C . en argent. .....................limiter.
G. en or;‘
RR. en bronze.................... Jîunur.
Leur type ordinaire eft un chien dans toutes
fortes d’attitudes.
S E G M E N TA TM vefles. Voyez V e s t e s .
SEGMENTUM , bordure .des habits faite
d’une autre étoffe, & qui fervoit affaire diftin-
guer à Rome les patriciennes. Valère - Maxime
( 562. î . ) la défigne clairement par ces mots :
Permijit quoque kis purpurea vefte & aureis uti feg-
mentis. Servius ( Æneid. I . 658. ) parle de ces
bandes placées au haut de la tunique, autour du ,
c o u , & non d’un collier (comme l’ont entendu
quelques philologues, ) , lorfqu'il dit : Monile ,
èrdamentum giitturis , quod & fegmentum dicunt,
S e g m e n t u m , pavé de marqueterie.
SEGGBRIGA, en Efpagne. segobrig.
Les médailles autonomes 4e cette ville font r
;RRRft. en argent.
RR. en bronza.
' O. en or.
Leur type ordinaire eft un cavalier.
Cette ville a fait frapper des medaillesTatines,
en l’honneur d’Augufte , de T ib è re , de Ça-
ljgula.
Ç ’eft aujourd’hui SÉeoyiE. Voye^ ce mot.
SEGOMONI ( Marti). Gruter ( ;8 . 5. ) rapporte
une infeription trouvée 4 Lyon 3 dans laquelle
on trouve ce furnom de Mars, dont on
ne çonnoît point le fens.
> SÉGOVIE , ville d’Efpagne / Taneieiÿje Sege-
Antiquités , Tome K .
Iriea Son aqoeéuc, nommé SegovUna, ouvraee
des. romains, elt un édifice d'un travail merveilleux
; i! joint cnfemble, deux montagnes lepj-
rées par un intervalle d’environ trois mille P*s > m
eft eompofé de 177 arcades , à deux rangs pofe*
1 l'un fur l'autre. Le rang inférieur porte 1 eau dans
les faubourgs, & le fupérreur L condurt dans la
viile. La conllroélion de c. t eoince eft fl Ipliue ,
qu'elle s'tlf confervée jufqu'à ce jour prefque dans
fon entier. On attribue ce bel ouvrage au régné cfis
T-vaian. Colménirès en donne la defcnption détaillée
dans fon Hiftoria de là Ciuded de Segoviu,
1617. in-fol. Mais il faut ajouter une grande incommodité
de cet aqueduc , c'eft que 1 eau de la
riviot» nui coule autour de la ville , eft U mar-
SEGÜSIA, dans les Alpes .Graïennes, Suve.
Les médailles autonomes de cette ville font
RRRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
SEIA. Divinité champêtre qui veilloit à la con-
fervation des bleds, dans le temps qu'ils etoient
encore enfermés dans la terre. Sata fomenta.dite.
Auguftin , ( de eivit Dei. IV. 8.) quamdi.u fub terra
ejfeat.pnf ojitafit voluerunt hflberc deam Sejam. Nnmï
avoit créé cc.rte divinité, dont le nom étoit oerive
de few, je fème.
SEJAN US, fbmoHi de la Emilie Mu a .
SEIANUS equus. On difoit à Rome des gans
■ malheureux, qu'ils avoient le cheval de Sejan :
tiabent equum Sejanum. Voici 1 origine de ce proverbe.
Un certain Meius Sejus avoit un cheval
d'une beauté extraordinaire, qu'il prétendoit etre
delà rac.e des chevaux de Diomède ; mais il y avoit
! cette fatalité arrachée à ce cheval, que tous ceux
qui lepoffédoient faifoient une finmalhenreufe. En
effet, M.arc-Antoine fit trancher la tête à Sejus,
maître du cheval j Dolabella qui 1 avoit achète
3000 aureus, fe tua lui-meme pour ne pas tomber
entre les mains de Caffius. Ce dernier qui hérita
du cheval, en fit de même, auffi bien que Marc-
Antoine qui voulut l'avojr après avoir vaincu
Ghiius.
SEIGLE. Le fllg le ,fica le , croît, dit Pline,
feus les Alpes, ou les TaurinieBS (les Piémon-
tois) l'appellent Afia. C e ft un aflez mauvais bled,
mais on ei? mange du pain dans les pays où l’on a
difette des autres fr-omens. C'eft une plante dont
la tige eft menue, 8c qui vient dans toute forte
de terre. Elle eft féconde, car elle rend jufqu'a
cent pour un. Le grain du feigle a a fiez de
1 B b b