€voit achetées. Ils étoient contigus fl ceux de
Néron,
T hermes de Caracalla, (-Les) entreTAyeptin 0c le mont Coelius, étoient le plus fuperbe édifice
de ce genre, qui fût à Rome. Il n’y manquoit que
des portiques que commença Elagabale, & qui
furent achevés par Alexandre-Sévère. On trouve
encore aujourd’hui des relies conliderables de ce
fameux ouvrage,
T hermes de Conftantin (L e s ) étoient à la
defcente du mont Quirinal » où l’on voyoirç le
palais Mazârin j ainfi que l’ indiquent les reftes de
l ’édifice , 5c un ancien marbre fur lequel on a
Ejrpuvé une infçription. Il y ayoit dans ces thermes ,
la ftatue de Conftantin» & celles de les deux fils *
que l’on a placées au Capitole,
T hermes 'de Décius (L e s ) CQnftrujt$ par
Décius fur l’Aventin , dont les débris ont feryi à
bâtir Téglife de fainte Pnfque.
T hermes de Dioclétien» ( Les ) fur le Viminal*
étoient des plus magnifiques* 8c l’on y trouvoit !
tout çe qui fervoit à orner ces édifices. Ils renfermaient
un eipace immenfe » Sc tout çe quartier
f ’appelle epcore terme par corruption de l’ancien
pom de l’édifice qui y etoit. Une des étuves 3 qui
formoit l’angle du bâtiment , fert d’églife fous
l ’ invocation ae faint Bernard, & à l’angle oppofé,
on voit une autre étuve à demi ruinée. Çe prince
fit tranfppïter dans ces thermes la bibliothèque
ulpienne} 8c il y avoir d’ailleur$,une-fi grande
profufipn de ricneffes » qu’on ne lit qu’avec fur7
prife tout ce que les auteurs e,» ont écrit. Pour
donner upe ideè 4e l'étendue qu'ils oççupoiept*
jl fuffira de dire que dans leur enceinte , le trouvent*
Téglife j le' monastère & les vaftes jardins
des moines de faint Benoit, le monaftère des
çhartreux avec fes dépendances , deux grandes
places * les magafins 4e la chambre apoftolique *
des vignes 8c plufieurs maifons de particuliers.
J>ie IV a fait une églife d’upe partie de l’édifice*
(PUS le nom 4e Notre-Dame des anges.
T hermes de Gordien ( Les) dont ilrefte encore
de grands veftiges, étoient fur le mont Efquilin»
0c Capitolin qui ep parle * s’exprime ainfi pour
prouver leur magnificence : Taies. , priser urbem ,
puf quant orbem terrarum habilite.
T hermes de Néron (L e s ) n’étoient pas
éloignés du panthéon * 8c on en vpit des celtes
dans le palais du grand duc* qui eft entre Téglife
de faipt Euftache 8c la place dés Lorpbards. C ’étoit
un ouvrage magnifiques’il en faut croire Martial
: Quid thermis melius neronianis. L’empereur
Alexandre ajouta de noirveaux édifices à ces
thermes. 8ç leur donna fop nqm. C e changement
fut 3 fans doute 3 au® produit par la haine qtToti-
avoit pouc la mémoire du premier.
• T hermbs de N o v a t (L e s ) conftruïts pat
Novat 3 frère de fainte Prudence, furent changes
en églife 3 fous l'invocation de fainte Paxede,
comme le provent les a$es de cette fainte.
T hermes de Titus ( Les ) occupoient le
terrein où eft aujourd’hui Téglife de faint Pierre
aux liens * 8c l’on en trouve encore des reftes
confidérables. Le cardinal Ferdinand de Métficis
en tira une cuve de marbre» qu’ il fit tranfporter
dans fes jardins 3 fur la colline piacienne. Ces
thermes furent augmentés par Trajan , dont il*.
| portent auffi le nom.
T hermes des nymphes. Les poètes peuploîent
tous les éléraens de dieux, de déeffes , de nym-s
phes » 8c la plus petite fontaine avoit fa divinité *
comme le plus grand fleuve, Ces bains* connus
dans l’hiftoire, font également fameux dans la
fable. Si l’on en croit Diodore» les anciennes
traditions portoiept qu’Hercule revenant 4 Efip1“
gne, 8c emmenant les' boeufs de Gerion /paffa par
la Sicile} là s’étant arrêté près d’Himère, Minerve
ordonna aiix nymphes * de faire f° rtlr 4? terre
des bains où ce Héros pût fe délaffer > 8c. les nymphes
obéirent. C*eft peut-être pour cette raifon
que Pindare les nomme Amplement les bains des
nymphes. Cet événement fabuleux a trouvé place
fur les médailles, Nqus en ayons une * repréfentant
Hercule* Seau revers3 trois nymphes quiTont
fortir de terre Jes bains d’Himère, L’autre médaillé
repréfente un char attelé de deux chevaux» monte
par un homme 3 que l ’on croit être Ergotelès >
cet homme tient les rênes de la main droite, 8c
de la gauche une efpèce de bâton avec une viétqire
au-defTus3 au revers * eft une nymphe* tenant une
patère élevée fur un brafier. Derrière la nymphe *
eft Hercule dans le bain * fiir les épaules duquel
un lion accroupi verfe de l’ eau ( D, J. ),
THERMÉS1A ; il y avoit * dans le territoire
de Corinthe 3 un temple de Cérès Thermefia3 ainfl
nommée parce que le culte qu’on y rendoit à la
déelfe , avoit été apporte de Thermeffe ou Ther*
mifle 3 île' Yoifiné 4e la Sicilq ^ dont pari#
Strabon.
THERMIUS * furnom d’Apollon» pris pouf le
foleil} fl ftgnifie chaud (deJqW,chaleur) brûlant ;
ce dieu avoit un temple à E lis» fous lè nom de
Tkermius.
THEJIMODOON , fleuve flg C*pp?dp9e'
Poye% T hésée,
Ce fleuve a éçé fameux* fyr-tout chez les poètes*
farce qu’ils vouloient que les amazones habîtaffent
fur fes bords. Virgile en a parlé.
Quales tkniçiA 3 quum flumma Tkermodontis
Rulfant & pi&is bellantur amazones armis.
Fropexce3 ( L. 1113Eleg. 1 4 ) dit:
Qualis ama^onidum nudatis bellica mammis.
’Thermoionteis turba lavatur aquis.
Et Valerius Flaccus ( L. 1V. Argonaut, v. 600. )
Quid memorem 3 quas Iris aquas torqueat Ancon ?
Proxima thermodoon hic jam fecat arva » memento 3.
Inclita ama^onidum 3 magnoque exorta gradivo
Gens ibi.
THERMONA} c’ eft le nom des nymphes qui
préfidoient aux eaux minérales chaudes.
THERMOPÔLIUM} lieu chez les romains où
l’on vendoit des liqueurs douces & chaudes ;
comme on le voit par ces vers du Pfeudolus de
Plaute ,(1 . 4. fô . ) :
PS. Quid f i opus-fie t, ut dulce promût indidem »
ccquid kabet ? CH. Rogas ?
Murrhinam , pajfum 3 defrutum » melinam 3 mel
quojufmodi.
Quin in eerde infiruere quondam coepit thermo-
polium.
Ce mot eft formé de ùiff*ôs3 chaud, 8c de iraxîv 3
je vends.
THERMOPYLES , paflfage à jamais célébré *
de foixante pas de largeur» féparant la Phocide de
la Theffalie. Divers lacs » outre la mer de Locride
& le mont (Eta » embarraffoient cette efpèce de
défil® qu’on nommoit la clef de la Grèce. Xerxès
dépeupla fes états pour le paffer.
forme le paflage des Thermopyles, du côté de
l’Occident , eft inaccefllble » très-efearpée » ^ 8c
ue la mer inonde une partie du chemin» du côté
e l’Orient.
C ’eft près de ce défilé qu'on faifoit un certain
jour les affemblées de toute la Grèce j elle y tenoit
deux foires » & les amphyétions leurs congrès.
Tout le monde fait que Léonidas » premier de ce
nom» roi des lacédemoniens» de la famille des
Agidesj dé fendit, avec trois cents hommes feulement
» le paffage des Thermopyles »• contre une
armée effroyable de perles » conduite par leur roi
Xerxès. Cette multitude n'ébranla point le courage
de Léonidas» 8c quelqu’ un lui ayant «fit que le
foleil ferok obfcurci des fléchés des perfes : Tant
mieux, reprit-il, nous combattrons à l’ ombre. 11
fut tué avec tous les liens à eette journée mémorable.
THERMOS, poids de T Allé 8c de l’Égypte.
Hoye-i Dan ic .
THERMUS, furnom de la famille Min u c i a.
THERMUTIS , divinité égyptienne. Jablonfki
( Pant. Agypt. lib. T cap. J ) dit que Tkermutis en
cophte lignifie, qui donne la mort, 8c que c’etoit
-un fynonyme detitkrambo , c’eft-à-dire, Ifis courroucée.
Çe pourroit avoir été dans ce fens la divinité
vengereffe des crimes. C ’eft pourquoi on lui
donnoit pour attribut fpécial le tkermutis * efpèce
de ferpent dont les morfures font mortelles.
Elien (Lib.-io de animal. 6. 5-1) dit que c’étoit
une efpèce d’afpic dont on ceignoit la tête d’ îfis ,
comme d’ un diadème. Il alfure ailleurs ( Ibid. lib.
P I c. 38) que ceux qui ont été mordus par le
tkermutis * meurent quatre heures après la bleffure.
Le même écrivain (Ibid. lib. X c. 31 ) nous dit
encore qu’Ifis lançoit cette efpèce d’ afpic contre
les criminels. De-là vient» ajoutent-ils, que de
tkermutis étoit le fymbole d’une juftiee qui voit
tout.
Dans la fuite des temps, les phocéens voulant
ft leur tour avoir une barrière de facile garde contre
les theffaliens , bâtirent une muraille aux Thermopyles
ÿ unique voie qui conduifoit de Theffalie
en Phocide. Les ouvertures laiffées dans cette
muraille, pour ne pas entièrement boucher le
chemin , s’appelèrent u-vxdt, portes »• à quoi quelques
bains chauds d’alentour,firent ajouter ètpfca 3
ekaudes3 8c de ces mots fe fit celui de Ther-
. tnopyles.
THÉRO, fille de Phylas, & de la charmante
Déïphile» étoit belle comme Diane, dit un ancien
poète j elle fçut charmer Apollon, d’où naquit
Chéron fi-célébre en l’art de dompter un cheval.
C ’eft ce Chéron qui fonda la ville de Chéronée en
Béotie.
THÉRON, un des chiens d’Aéléon.
T héron , roi de Sicile, ©ErûNor.
\ Quoiqu’ on donnât communément foixante pas
de largeur à ce paffage, il y avoit des endroits où
une voiture pouvoit à peiné paffer : ce qui a fait
qu Hérodote (Lib. P li . cap. 176.) a appelle ce détroit
Il ajoute que la montagne qui
A n tiqu ité s » T unie
Ses médailles font :
RR. en bronze,
O. en or.
O. en argent.
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