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écrivain qui ait confervé ce nom égyptien. Ja-
fclonski ( Pantheon Ægypt. lil. I. cap. 5. ) a cherché
dans le cophts 3 l'ancienne langue des égyptiens j
l'étymologie du nom Titkrambo ou Ti-thra-embo,
& il a trouvé 3 furieufe de colère 3 ou rendant
furieux. -
Titkrambo avoit une grande analogie avec Bri-
mo 3 furnom de quelques déeffes grecques 3 telles
que Hécate 3 & , félon Arnobe ( Adverf. Gentes 3
lib. V. p. 170. ) 3 Cérès 3 qui fut ainfî appellée à
caufe des violentes fureurs qui l’agitèrent contre
le raviffeur de fa fille. Quelques grecs ont confondu
Titkrambo avec Néraéfis , parce que celle-ci
étoit la divinité vengereffe des crimes & l'ennemie
•des fuperbes. Mais fa véritable repréfentation dans
la mythologie grecque3 eft Hécate que Lycophron
( Cajfandra , v. 1176.) appelle auffi Bruno trifor-
m i s3 Bp 1 f ia TçiftopÇos.
L'identité de Titkrambo & d'Hécate étant reconnue
3 on doit attribuer à la première l'identité
démontrée de la fécondé avec Ifis courroucée,
c'eft-à-dire, avec la Lune que les anciens croyoient
être la caufe des vertiges 3 de l'aveuglement 3 de
la folie , &c. 3 d'où vint le nom lunatique.
Saint Epiphane 3 cité plus haut, dit que les uns
fe font initier aux myftères de Titkrambo 3 & les
autres à ceux de Tkermutis. Jabionski en conclut
l'identité de Titkrambo & de Tkermutis. L'interprétation
du* mot cophte Termouth 3 qui lignifie
celle qui donne la mort 3 prouve cette identité.
Voye^ T hermutis.
Il faut conclure avec Jabionski que Titkrambo
etoit le fymbele de la colère dont la divinité eft
enflammée contre les crimes des humains.
T ITH R A S, fils de Pandion.
TITHYUS j un des géans qui firent la guerre à
Jupiter.
T1 T1â 3 îjumlle ronjaiae dont on a des médailles
:
O. en ©r.
R. en argent.
RR. en bronze.
Le furnom de cette famille eft R vfys.
TITIANE j époijfe de Pertinax.
T l T J A H A A v GUSTA-.
Ses médailles font :
RRR. en médaillons de potin du fécond module.
Ils ont été fabriqués en Egypte-
T I T
On ne connoît pas d’autres médailles de çétte
princéfife.
TITIÀS j un des héros de l'île de Crète 3 que
l'on difoit être un des fils de Jupiter. Le bonhçur
dont il jouit pendant toute fa vie 3 le fit regarder
-comme un dieu j & 3 .après fa mort 3 on lui rendit
les honneurs divins3 .& on l'invoqua pour avoir un
deûin heureux. Calltmaque dit qu'il étoit fils de
Gimmerius.
TITIENS. Il y avoit à Rome un collège de
prêtres 3 nommés les confrères titiens 3 titii Codâtes3
dont les fondions étoient de faire les facrifices &
les cérémonies des fabins. Tacite 3 en fes Annales 3
dit qu’ils fuient établis par Romulus pour honorer
la mémoire du roi Tatius a dont le furnom étoit
Titus. Varroa dérivoit leur nom à titiis avibus. On
ne connoît plus d'oifeaux fous ce nom. Seulement
Servius dit que les pigeons ramiers ont été appellés
teu.
T1TINIA 3 Emilie romaine dont on a des médaillés
:
O. en or.
RRR. en argent.
RRR. en bronze.
TITTHÉNIDIES. Voye^ T ithénidiés,
TITRE. Ce que les latins nommoienc tïtulus,
les grecs l'appelloient $)à*<rKctXtc& 3. enfeignement y
infiruSion. C'etoit autrefois'U coutume de mettre
des titres ou inâruâions à la tête des pièces de
théâtre j & cet ufage apprenoit aux leéteurs dans
quel temps 3 â quelle occafion , & fous quels ma-
giftrats ces pièces avoient été jouées- Cependant
on ne mettoit des titres qu'aux pièces qui avoient
été jouées pour célébrer quelque grande Fête ,
comme la fête de Cérès celle de Cybèle 5 ou
celle de Bacchus , &c. La raifon étoit qu'il n'y
avoit que ces pièces qui fuflenr jouées par l'ordre
des magiftrats. Mais il ne nous refte point, de titre
entier d'aucune pièce-grecque ou latine 3 «en pas
même de celles de Térence 3 car on n’y trouve
point le prix, c'eft-à-dire 3 l'argent que les édiles
avoient payé à Térence peur chacune de ces
pièces 3 & e'eft ce qu'on avoit grand foin d’y
mettre.
On ponfToft même dans la Grèce cette exactitude
fi loin 3 qu'on y marquait les honneurs qu'on
avoit rendus au poète 3 les bandelettes dont on
l’ avoir décoré & les fleurs qu'on avoir femées fur
fes pas. Mais cela ne fe pratiquoit qu'en Grèce y
où la comédie étoit un art honnête &: fort confédéré
3 au lieu qu'à Rome ce n'étoit pas jout-à-
fait la même chofe.
Il ne nous refte plus qu'à donnei un exempte
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d’uh des titres latins 3 mais tronqué 3 e'eft celui de
YAndrienne* la première comédie de Térence :
Titutus feu didafealia.
ASld ludis tftegalenfibus y C. iRT. Fulvio & M.
Glâbrione adilibus cttrulibüs 3 e'gerunt X. Ambivius
Turpio. L. Atcilius PrÀttcfiinus. Modosfecit Flatcus
Claudii 3 tibiis paribus dextris & jiniftris 3 & eft tota
graca, Edita M . Marcello & C. Sulpicip , WM
* Titre OU la didafcalieK
» Cette pièce fut jouée pendant la fête de Cy-
*> bêle 3 fous les édiles enraies Marcus Fulvius &
» Marcus Glabtio 3 par la troupe de Lucius Am-
» bivius Turpio Sc de Lucius Attilius de Prénefte,
» Flacçus 3 affranchi de Claudi us , fit la mufique 3
=• où il employa les flûtes égales, droites & gau-
» chos. Elle eâ coûte grecque. Elle fut repré-
» fentée fous le confulat de M. Marçellus & de
« C. Sulpicius », ( IL J .)
T itre des manuferits des anciens,
« Le contenu ou le titre du liv re , dit Wifickel-
mana 3 fe trouve^ répété à la fin des manuferits
d Herculanum 3 aiaS que cela eft prouvé par les
Trois rouleaux qu'on a déjà déroulés. On a fans
doute jugé cette répétition néceffaire 3 afin que le
leêteur pût trouver le titre de l'ouvrage 3 de quelque
côté que le manuferit fût roulé. Si ce titre
n avoit pas ete ainfî répété à la fin des volumes 3
on auroit eu beaucoup de peine à deviner le nom
de 1 auteur 3 puifque le titre en tête s'en eft trouvé
perdu avec le commencement de l'ouvrage. Je.dois
faire remarquer encore que ce titre eft écrit immé-
'ï 'emeflt au’deftus du livre s avec les mêmes caractères
du texte 3 8c qu’ il fe trouve enfuite répété
nn peu plus bas, en plus gros caradères. A la fin
du traité de la mufique 3 on lit 3 en petits & en
gros caradères 3 ces mors ;
4>i a o a h m o y
n E P I M O Y S Ï K H §
Le titre étoit de plus écrit fur une étiquette qui
pendoit au bas du rouleau, de la maniéré qu’on le
vpit fur deux anciennes peintures d'Herculanurrij &
fur 1 une defquelles je crois avoir lu ces lettres :
Taxxam.
Au pied du fécond livre de* la rhétorique. on
tr.Qure: ■ ■ 1
^ I A O A f l M O Y
nf i P I P H T O P I K H 2 J
ï-e b fignifie le fecond livre.
TI T 6^1
A la fuite du quatrième 3 il y a ;
4 > I A 0 A H M 0 Y
n E P I K A K l f i N K A I T fl N
A N A K E I M E N C N A P E T Ç K
Je trouvai dans le troifième manuferit, il y a
cinq ans, lorfqu'on commençoit à y travailler 3 un
écrit de Métfodorus. fur les caradè-res j avec çet
intitulé ;
MET P O An PO Y EN Tfl l n P O T f l l nEPI
T P A M M A T n N
TITULUS j infeription mife fur quelque chofe.
Lorfque les anciens voaloient vendre ou louer leurs
maifons 3 ils avoient comme nous la coutume d'y
mettre des écriteaux : Maifon a -vendre 3 Maifon a
louer. Chez les athéniens 3 au temps de Solon, les
propriétaires qui avoient engagé leurs maifons ou
leurs terres 3 etoient obliges d’y mettre fur dos-
colonnes 3 ou fur des piliers 3 des écriteaux qui
marquoient les femmes pour lefqueiles les maifons
& les terres étoient engagées.
On mettoit aufîi fut les autels des infcrîptions
qui indiquoient le fujet pour lequel on les avoit-
elevés ; ainfî ara adoptionis fignifie que l'autel avoit
été érigé à l'occafioa d'une adoption. Les criminels
qui alloient au fupplice 3 portoient un écriteau
qui apprenoit leur crime. Les ouvrages publics in-
diquoient le nom de leur auteur 5 mais î'inferiptiou
étoit fur-tout en ufage pour les tombeaux. Chez,
les grecs , elles commençoienc toutes par deux
lettres initiales qui répondaient aux dis manibus
des latins. Les efclaves que l'on expofoit en vente,
avoient à leur cou un écriteau qui contenoit leur
âge f leur pays, leur prix 3 leurs défauts 8c leurs
infirmités. Les triomphateurs avoient également
foin de'renfermer dans une infeription un fommaire
des exploits qui leur méritoient les honneurs du ’
triomphe»
T IT V R IA j famille romaine dont on a des
médailles.
Ov en or.
C. en argent.
RRR. en bronze.
Le furnom de cette fam&le eft Sasibvs,
TITUS 3 fils de Vefpafien.
Titus Cæsai impbrator V sspAsiaxus A u*
gustus.
.Ses médailles font :
C. en or.
N n n n ÿ