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Ce héros régna enfuira paifïblement dans fo it 1
île 3 jufqu'à ce que Télé gone, qu'il avoir eu de
Circe v ie tua. fans le connoitre. On dit qu'après
fa mort il reçut lès honneurs héroïques , & qu'il
eut même u» oracle en Etoile. ( Voye[ A jax ,
C a l y p so j C irce Euriclee , Penelope , Po-
LYPHÈME , SCYLLA , SlRENES, TELECONE, T elêmaque.)
Ulyjfe fur le» monumens eh toujours^ reeorr-
noilfable à fon bonnet fans bords, & à pointe
©btufe. Ce bonnet refiemble à celui des marins
du Levant & de la Méditerranée. Il défigne les
tongs voyages d’ Ulyjfe décrits dans l'Odyffée.
Le premier qui représenta Vlyjfe avec ce bonnet
fut , felon quelques-uns, Apollodore maître
de Zeuxis ( Eufiath. in Odyjf. A . p. I 399* ) * &
Nicomaque, felon Pline (Lib. X X V . t-36 .).
ITL T
Sur une pâte de verre, autre b lifte cTVlyjfe avec
fon bouclier Sc' fa lance. Le graveur auroit pi*
mieux défîgner Ulyjfe en mettant un dauphin fur le-
bouclier ; car c’eft-là un des caractères diftinéhfs;
de l’image obfcure que ( Caffand. v. 6j8*)Lyco-
phron nous donne de ce héros.
Sur une pâte antique, Ulyjfe fur une chaife , la
tête appuyée fur fa main , & Calypfo debout
auprès de lui.
Sur une fàrdo me Ulyjfe a (fis fur un rocher. la.
tête appuyée fur fa main droite* Winckelmanra
croyoit le voir ici ( Odyjf. t. v. i f i . fcq. ) affis fur
le rivage de la mer les larmes aux yeux , foupi-
rant après fon retour dans fa patrie, tel que Calypfo
le trouva lorfqu'elle eut ordre de le laiffer
partir. A côté de fa figure il y a un A.
î f eft quelquefois allongé légèrement , comme
on le voit fur les médailles de la familk Mamiüa ;
mais c'eft une faute de coftume qui ne^ laiffe
aucun moyen de diftinguer le bonnet & Ulyjfe
du bonnet pointu des Diofémes.
A la villa Panfili on voit une petite ftatue
à'Ulyjfe dans l'attitude de préfenter une coupe
ou un cratère plein de vin à Polyphème, pour
l ’enivrer. Cette coupe reffemble à une gamelle
de bois , & elle pourroit être faite de lierre d'où
vient qu Homère l'appelle KktgvÇkv.
Ulyjfe placé fous le ventre d’un bélier & fe
tenant à k toifon pour forrir de l’antre de Poly-
phême paroît fur plafieurs monumens ; fur un bas-
relief de la villa Panfili, fur un autre d e ia villa
Albani & fur une patère étrufque ( Monurïï. ami-
ski n°* 155* l $6 ‘ )*
« Le tableau dont Nicias femble avoir fait îe
plus de cas étoit la Nécromamie ou fon évocation.
Ce tableau tiré d'Homère repréfentoit le
fuiet principal du livre de l’Odyffée , intitule
vtLourtTUK, c'eft-à-dire, l’entretien & Ulyjfe aux
enfers avec le devin Tiréfîas , morceau pour
lequel cet artifte a voit refufé foixante talens que
lui offroit le roi'Attaie. Riche comme il é to it, il
aima mieux en faire préfent à la ville d Athènes
fa patrie que de le vendre; Ce fujet avoit ete traite
avant lui, & Poiygnote l’avoit peint deux fois
pour Delphes -( Paufan. L. X. p. %66. %yo. ).
I a villa Albani conferve un bas-relief qui représente
le même fujet, que .j'ai publié dans mes
Monumens de l'antiquité ( Monum- ant. ined. n-.
Dans h colle&ion des pierres gravées de Stofch,
©n voit fur une pâte de verre le bufte XUlyjfe,
reconnoiffable à fon bonnet. Un certain (Atkcn.
peivnoj: /. VI. p. 251* ) Càlliçrate porton l'image
gyiyjfe dans fon cachet.
Sur une cornaline , Ulyjfe dansTîle de Calypfo >
conftruifant un vaiffeau pour partir. Il a Ie~pied
pofé fur la proue 3 il tient de la main droite un
marteau > & de la gauche un apluftre.
Sur une fardoine , Ulyjfe ( Odyjf. x. v. 19-feq-)
emportant l'outre que lui avoit donnée Eole,
dans laquelle il avoit renfermé les vents.
Sur une fardoine , Ulyjfe biffant de vifs reproches
( Odyjf. d. v. 47- > à fes compagnons q u i,
féduits parleur curiofité , avoient ouvert l’outre
d'Eole , pendant qu’il dormoit, croyant y trouver
des tréfors , & qui excitèrent une violente tempête
par la fortie des vents à l’ouverture de
1 outre. L’expreffion d’ Ulyjfe eft admirable , ainft
que. fon attitude. Il tient d’une main l’oiitre fu-
nefte3& il gefticule de '’autre. Tout parle ic i, 8C
peint avec vérité fa cruelle fituatïon.
Sur une cornaline, Ulyjfe ( Odyjf. ft. v. 178. )
lié au mât de fon vaifleau pour entendre le
chant des fyrènes , & cependant ne pas donner
dans leurs pièges. Celles - c i , oui étoient trois
foeurs , font debout vis-à-vis le nancdu vaiffeau 5
l’une, joue des deux flûtes , la fécondé joue de la
Ivre, & la troifième qui eft au milieu chante ,
félon ( Servius ad Æn. I. V. v. 864. )-la tradition
des anciens. Le même fujet eft représenté fur une
urne fépukrale dans la vigne du cardinal Alexandre.
Albani. Et enfin le même fujet a encore été peint
par Annibal Caraçci au- palais Farnèfe à Rome. La
proue de ce vaiffeau eft ornée d’ un ornement en
forme de cou d’oie ou de cygne. Dans le vaiffeau
on voit fix rameurs. Le favant Pacciaudi a fait
graver cette pierre pour orner la fécondé partie
de feS Monumenta Pelopùnnefia.
Sur une fardoine , Ulyjfe de retour à Ithaque ,
avec le ndm M. VO L . 11 fait avec la main droite
un figue d'étontement, & il paroît ( Odyjf.
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îx r f 150. fequent. J vivement faifi, lorfqu’ après
Jes plaintes amères qu'il venoit de faire, croyant
avoir .été expofé par -les phéaciens dans un pays
dnconnu, Minerve lui apparoît, & l’informe que
<ce pays qu’il ne reconnoît pas, eft fa chère
jfthaque.
Sur une cornaline, deux vieillards qui parlent
<enfemble appuyés fur leurs bâtons , & dont l’ un a
aine houlette fur l’épaulé^ celui-ci eft donc un
■ pafteur ou gardeur de troupeaux > l'autre aui a la
^taille au-deffus delà commune, eft probablement
( Odyjf. I v. tf.feq- ) U/y/e qui lie cbnverfation
avec le premier ( fans doute Ëumée} gardeur des
.pourceaux. Cette explication réfte pourtant un
peu équivoque, parce que le graveur n a donne a
Ulyjfe ni bonnet,.ni aucun autre attribut. La gravure
eft de la première maqipre de.l art.
| Sur une fardoine , Ulyjfe de retour à Ithaque .
( Odyjf. p. v. 301. feq.) , reconnu par fon, chien.
<)n le Voit auflifur ( Vaillant, Num.fam.Monil.
.4. ) une médaille. Voye% cette pierre gravée dans
ïa fécondé partie des Monumenta P-eloponne/ia fie
IPaçciaudi.
Sur une -pâte antique., Ulyjfe ('Odyjf. r. y. 392.
.480.) reconnu à la cicatrice qu'il avoit à la jambe, ,
•par Eurielée , fa vieille nourrice, qui lui lave les j
;pieds. Ulyjfe lui fait un ligne de la main poü-r :
^qu'elle né le découvre pas. Le même fujet. fe voit
.fur une urne fépukrale de terre cuite dans la galerie
du collège de Saint-Igqace à Rome , publiée
•dans les Monumenti inediti de liVinckelmann , n°.
161. Ulyjfe y met à Eurielée le doigt fur la J
'bouche j cè qui eft plus conforme au texte ;
«d’Homère.
Sur une -émeraude, Ulyjfe affis devant une cuve i
•préparée p:our lui laver ies pieds, avec une femme ;
agenouillée qui l'aide a fe déchauffer. Derrière \
«elle-ci, il y a une autre femme debout. Ulyjfe ne |
fait pas ici avec la main le ligne que nous' avons ;
xetaarqué à la pâte précédente 3 circonftance q u i:
.en caraétérife particulièrement le fujet, & rend
.celui-ci un peu équivoque.. Il fe pourroit donc
fort bien que ce fût ici un fujet différent 5 car
mous favons fOdyff. v. 2 p . ) qu’Héléne lui
lava auffi les pieds , quand il s'mtroduifit à T roy e ,
■ déguifé en mendiant, inconnu i tout le monde,
«excepté à Hélène.
Sur une pâte antique , Ulyjfe, l'arc & l'épée en
miâin, fe vengeant des pourfuivans de Pénélope ,
dont l’un tombe à.-Çes; pieds 3 il a en même-temps
'la tête tournée pour être fur fes gardes, & fe défendre
des autres. Cette pâte nous offre une jjta-
Vure de la première maniéré.
*' La my thologie des anciens commence par Tu-
jCiion de T O.usanus, ou du C ie l, avec la Terre* &
finit par le retour d’Ulyffe à Ithaque. C'eft ce que
nous enfeigne le philofophe .( In Photii Biblioth. p,
^82. I. 43. ) Proclus. Toute cette période s’ap-
pelloit x.ô>ck<>s (mS-ikos 3 le cercle mythique, on le
cours de toute la fable.
Sur une, -agate-onyx, Ajax qui couvre Ulyjfe
avec fon bouclier, & qui lance en même-temps
une pierre ço.nti\e. les troyens. Homère ne parle
pas ( II. A", v. 485. ) de pierres dans cette occa--
fion 3 mais Ajax en lança une contre He&or (I I .
Ç. v. 419. a . v. J 4 i.y . v. 380. ) , & ;il en jetta
auffi dans d'autres combats. Apparemment que le
graveur , pour faire conôoître Ajax , & gpur lia
donner une aâïon pleine de fureur , ce qui étoit
fon cara&ère , -s'étoit donné cette liberté. Du
; refte, UlyJJe fe fait recormoître par fon bonnet
.formé en cône „ tel qu'.on le donnoiti Vadcain.
U ly jf e & Télémaque font repréfentés fur une
pâte antique du cabinet de Stofch , morceau rapporté
au n°. 153 des Monumenti. Ulyjfe eft recon-
noiffahle à fon bonnet qui eft encore en ufage
parmi, les marins orientaux. Le même fujet fe
trouve expliqué à la tête de l'édition allemande de
l'Hiftoire de l'Art faite à Drefde , fous les nom*
XUlyjfe & de Diomède.
ULYSSEA., ville d e f Efpagne-Bétique. Straboa
( L . 1U. p. 149. ) , qui la place au-deffus d'Ab-
dera dans les montagnes ,1 a donne comme uue
preuve çyX Ulyjfe avoit .pénétré jufqu’en Efpagne,
fur le témoignage de Pofidonius , d'Artémidore ,
& d'Afclépiade de Myrlée , qui avoit c-nfeigné la
grammaire dans la Turditanie. Strabon (Liv. I lL
pag. i jÿ.j) ajoute, que dans la ville X UlyJfea il y-
avoit un temple dédié à Minerve,,' & que l’oa
voyoit dans ce temple des monumens du voyage
d'Ulyffe.
UMBELLA. 1 T/r X3l '
UMBELLIFERÆ. ƒ v °y‘l Parasol
UMBILICUS. ce H y a i Porrici des bandes de
papy rustrouvées à Herculanum & roulées autour
d'iaa tube de bois ou d'os, tantôt mince & tantôt
plus gros. C'étoit fans doute , dit Winckelmann ,
ce que les anciens nommaient le oombril ( umb't-
licum ) des livres 5 car ce tube non-feulement
occupoit au centre du rouleau la même place que
le nombril occupe au milieu du ventre 5 mais ce
qui en paroiffoit au-dehors , reffembloit alfez pour
la figure à cette partie du corps humain. Cette
; obfervation me fërvira à donner l'explication d'un
paffage de Martial , dans lequel il parle d'un
écrit , qui n'avoit pas plus de circonférence
que Xumkilicus ,( Lib.. II. Epifi. 6.. uerf. ,lo
; ï ei- ) ■
Quîdprodeji mihi.tctm macer libellus ,