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p u non , comme les - en fans de Laccufé, en bas-
a> y la femme , & autres femblabies.
■ y: s JllSes rendoient enfuite leur jugement , à
r-'ains que la loi n'ordonnât une remife. Lorfqu'ils
îonçoient la fentence , l'accufé étoit à leurs-
•> & attendoit la décifion dans un état humilié :
j'rr td :empus 3 quo triées de Pifone fententie fereban- '■
tpryrtpeatina vis nimbi incidit: cumque profiratus humi3
cirt VaUre Maxine (8 16) en parlant de Pifon ,
pedcs judicüm ofcularetur 3 os juum coeno replevit. ?
ho ri que le préteur avoir retiré les tablettes de •
1 urne , Se qu'il avoit connu par-là quel de voit -
erré le jugement, il le prononçoit 3 après avoir
quitte fa prétexte. Ce jugement étoit conçu fui-
vant ur.e Formule prefcrite > favoir que quelqu'un
parciftoit avoir fait une chofè y ou qu'il paroilloit
avçir eu raifon de la faire, 8c cela , apparemment,
parce qu'ils vouloient montrer un efprit de doute.
Sî 1 aceufé étoit co.ndamné 3 on le conduifoit au
fupplice. Lorfqu'il" devolt être exécuté dans la
province , il y étoit accompagné par un centurion
qui ne le perdoit pas de vue , juftju'à ce que
l'exécicion fût faîte. Mais s'il étoit abfoüs, il
reftoit deux aeeufations à intenter contre l'accusateur
3 celle de calomnie * s'il étoit convaincu^
d'avoir imputé un crime faux, & celle de prévarication
, s'il étoit prouvé qu'il y eût de la
part de l'accufateur , collusion avec l'accule, ou
qu'il eût fupprhné de véritables crimes.
REX. Il eft très-important de bien diftinguer le
•vrai _ lens des mots latins rex, princeps , ou. regnum
& principaïus ; car il ne faut pas s’égarer par la
fynonymie de ces mots dans notre langue.
Cher les latins les mots prindpatus , regnum y
principauté, ro y aum e fo n t ordinairement op-
pofés ; c'eft ainfi que Jules Céfar , dit que le père
de Vercingétorix avoit la principauté de la Gaule
mais qu'il fut tu é , parce qu'il afpifoit à la royauté :
c'eft ainfi que Tacite fait dire à Pifon, que Ger-
manîcus étoit fils adopté du prince des romains ,.
& non pas fils du rai des romains ; T ibère Suétone
raconte , que peu s'en fallut que Caligula ne
changeât les ornemens d'un prince en ceux d'un
roi ; Velleius Patercülus d it, que Marobodus ,.
chef d’une nation clés Germains, forma le deffin
de s’élever jufqu'à l'autorité royale, ne fe contentant
pas de la principauté - dont il étoit en
poffefiîon , avec le confènteraent de ceux qui dépend
oient de lui. Cependant ces deux mots fe
confondent feuvent ; car les chefs des lacédé-
meni ns , de la poftérited'Hercule, depuis même
qu'ils furent fous la dépendance des Ephores , ne
lailfeient pas d'être toujours appellés rois.
Dans l'ancienne Germanie, il y avoit des rois
qui 3 au rapport de Tacite , goüvernoient par la !
déférence qu'on avoir pour fémsxorifeiis, plutôt |
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que par un pouvoir qu'on leur eût accordé. Titef-
Live dit : qu'Evandre Arcadien régnoit Jans*
quelques endroits du pays latin , par la confidé--
ration qu'on avoit pour lui, plutôt que par fon
autorité.
Ariftote, Polybe SeBiodore deSicile , donnent-
le titre de rois aux fuffetes ou juges des, Cavtha-'
ginois , 8c Hannon eft ainfi qualifié par Solin. Il
y avoit dans la Troade une ville nommé Scepfe
au fujet de laquelle Strâbon raconte, qu'ayant
reçu les miléfiens, elle s’érigea en démocratie,,
de telle forte pourtant', que les defeendans des1
anciens rois conferverent & le titre de roi <k q u e lques
marques d'honneur. Les empereurs romains»
au contraire, depuis qu'ils exercèrent ouvertement
& fans aucun déguifement une .puilfance monar--
chiqüe tres-abfblue , fe faifoient appeîler fimple--
ment princes j 'ou chefs de L'état (D ./ ,) .
R EX 3 furnom- des Marcïus, qui leur vint fans?
doute de ce que cette famille prétendoit defeendre
du roi . Ancus Marcius , prétention qu'établir
Jules-Céfar dans l'oraifon funèbre qu'il prononça^
étant queftéur ,, aux-funérailles de fa tante Julia
& dont Suétone ( c. 6. n. i . ) rapporte ces mots
qui firent remarquer P orgueil 8c l'ambition du
queftéur : amies, mes. Julie maternum genus ab'
regibus ortum : nam ab Anco Marcio Mardi funtZ'
reges quo nommé.fuit mater*.
RHÂBDOMANTIE, ce .mot eft compofé dèr
pe&J'os y verge, & de fiavTuu , divination. C'eft l'art?
futile de prétendre deviner les évènemens paflêÿ
ou à venir par des baguettes. Cet art ridicule p iir
autrefois beaucoup de faveur chez les Alains 8c
les-Scythes..
RHABDONALEPSIS. Vcd&v , fête*
qu'on, célébroit toutes- les années dans ITfle de*
Cos , & dans leiquelleS' les prêtres portaient en-
proceflion un cyprès.
RHABDOPHORES. officiers établis»
dans les jeux publics de la Grèce, peur y maintenir'
le bon ordre, avec le pouvoir de punir ftiivanf
l’exigence des cas, tous ceux qui conttevenoient.
RHACIUS , mari de.Manto , père de Mopftis^
& roi de Claros. F 'o y e^ m a n t o ,, m o e s u s ....
RHADÀMANTHE , un dés trois juges dés
enfers, frète de Minos-, fils de Jupiter &
d'Europe, il s'acquit la réputation d'une grande
vertu-. Après s'être établi dans quelqu'une des
ifles de l'Archipel fur les côtes d'Afie ; il y gagna
tous les coeurs par la fageffe de fon gouvernement.
Son équité & foh:arrK)ur pour la juftice lui valurent
l'honneur d'être un dès juges des enfers, où on
fui donna pour fon partage les afiatiques 8c les.
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àfrtqiiains. C'eft lu i , dit Virgile qui 'prëfîüe au
tartare , où il exerce un pouvoir formidable :
c'eft lui qui informe des fautes , 8c qui les punit ;
fl force, les coupables de révéler eux-mêijfes les^
horreurs de leur v ie , d'avouer les crimes dont
ils fe font rendus coupables en fecret, & dont
ils ont différé l'expiation jufqu'à l'heure du trépas.-
£ sZnéid. 6.-
Guojfius Iieec Rhadctfnantus habit durijfma régna.
Caftigatque aûditque dolos , fubigitque fateri ,,
Que quis apud fuperos , furto letatus inani $
Difiulit ,in Je ram commijfa piacula mortèm y
Cependant le poète n'offre Rhadamanthecpxe '
comme un juge éclairé qui inflige^ des peines.
Au - Lazard de déplaire à Augufte , il ne s'eft pas
ecp-tenté dé jetter des fleurs fur la tombe de Catien
,.il le. peint à laplace.de Rhadamantke,• donnant
ft.ui des loix ,■ aux heureux habitans des Champs
Llyfées > fccretofque. pios his dantem jura Catonem ,
e'eft ià un trait de républicain qui raie honneur à-]
Virgile .v
RH AM A TA , dans la Paleftine. PÀiilA©HNûN. '
Cette ville a fait frapper des médailles ïmpérïa-
fés.; grecques .avec, fon époque * en l'honneur
d'Augufte.
C'eft une erreur de Vaillant, qui avoit mal lu
ïa légende PAWA0HMH, Elle appartient- à Ca-
sata j. l'abbé Belley la lui a reftituéev
RHÀMNUS , bourg de l'Attique fur le bord
dei'Eunpe-, danslatribu Æantide-, félon Strabon,.
liv. IX. Paufanias '( Altic. c. xxxiij. ). dit que ce
■ bourg‘étoit à 6o ftades de Marathon , du coté du
: Septentrion. Spon ( Veye| tom. ÏI. -p* 184. ) ait.
que le ndm moderne elt Tauro C c ffb, ou Ebrcco,
Cajlro. Cent pas au-^deffus, ajoute-t-il^ font lest-
débris du temple de là déeïfe Néméfis^ Ce temple
étoit quarré-, 8c entouré d'un grand tiombre de
colonnes de marbre .,' dont il ne rëfte que des-; !
débris. IL étoit fameux dans- toute la Grece ,.,
■ '& Phidias- l’avait rendu- encore plus iecom->
. mandatée par la-, ftatue de Néméfis ,v qu'il- y fit..
-Strabon l'attribue à Agoracritus' Pavien , & il
• ajoute quie e.et' ouvragé ne ce doit point' à^ceux
de Phidias.- Pour cë qui eft de fa montagne &
de" la grotte de Pan à Rhamne, dont les anciens'.
. difoicr.t tant - de merveilles on ne les diftingue
point aujourd'hui.
KHAMNUSIA, • fiirnom. de Néméfis, à- caUfe!
d'un’e ftatue qu'elle avoit à Rhamnus , bourg! '
d'Antique; Cette ftatue de dix coudées de haut 3.
étoit faite d'un feul morceau, & d'une fi grande/
beauté, qti'elle ne le cédoit point aux ouvrages de
Phidias. Elle avoit été commencée poux être une.
SB
I Vénus. Le nom de l'artiftè n’a point paffé à la
p.oftéiité. (D . J. )
RHAPvISlNITHE ,. roi d'Egypte , fut le fue-
ceffeur de Prothée : il fit pofer dans le temple
de Vulcain à Memphis, deux ftatues coloffales ,
de vingt-cinq coudées chacune : l'une, que les
égyptiens adoroient, étoit appèllée l'eté } 8c
l'aùtre pour laquelle ils n'avoient aucun refpeét-,
étoit appellée l'hiver. Hérodote ’ raconte que
Rhamfinithe étoit defeendu darô le lieu ou J es
. grecs difoient qu'étoit l'enfer : qu'il y avoit joué
aux dez avec Cérès : que quelquefois il avoit ga-
. gné & quélquefcis pWdu , & que la déeffe le
renvoya avec une ferviètte d'or , dont elle lui fit
prefent.C’étoient les prêtres égyptiens qui faifoient
' cés contes à Hérodote j aufli ne les rapporte-il
que comme des ohofês,qu'on lui a racontées.
RANIS ,- nymphe, de la fuite de Diane.
RHAPHANEA, dans' la- Syrie, peæaneoetûs
8c PË<i>ANEÛN.-
Cette Ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l'honneur d'Elagabale,, de
Sévère-Alexandrè.-
RHAPHÏA , dans la Syrie. PA<f>lA.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques avec fon ere en l'honneur de
Commode , de CaracaUa.
RHAPSODE : Voye£ rhapsodes. Le premier
fut Cinethus qui chanta en public à Syracufe i'I-
ïïade 8c l'Odyifée, dans la- LXIXe. Lympiade.
RHARIÜM jichàmp del'Attique dans l’EIeufinè,
félon Etienne le géographe 5 ce champ eft nommé
Raria terra & rarius Campus , par Paufanias ( l. c.
xxxviij. )• & par Plutarque, il étoit confacré à la
déeffe Cérès ,. 8c les .Athéniens en regardoient la
culture comme un point-de religion: ,
ÏIHÉÂ ,- femme & foeur de Saturne, divinité
célèbre chez les Grecs & les romains, fur l'origine
de laquelle les poètes ne font pcint d'accord;
il a y même des contradictions à fon fujet dans lés
hymmes d'Orphée ; car dans l'une il la fait mère
du c ie l, & dans l’autre le ciel eft fon père. On
croit que RJiéa étoit dans le principe ïfis , qu'on
a revetue dans la fuite de plufteurs noms en
divers temps , 8c en divers pays ; enforte qu'elle
a été transformée en autant de divinités particulières.
Sttabom fait mention de cette multiplicité
de noms donnés à la dé elfe : et herccynthes ,
Ù omnes phryges, & qui idam accolant troes' ,
rheam côlunt , eique orgia célébrant. Vocatur ab eis
mater deorum , & magna dea 3 a locis autem idcea ,
dyndëmene PeJJinuntia , Cybele, Mais quelque aïl