
ceux qui , agités par quelques démons , prophé-
tifoient , ou.rendoient des oracles.
STÉROPE 3 une des filles. d'Atlas , épou&
(Enomaüs , roi de Pife. •
U eft.encore fait mention dans la. fable d'une
autre Stérope 3 femme d’Eaque 3 qui mourut fort
jeune. Voye^ E'aqu'e 5 & d'une autre Stérope,*
îÛle de Céphée, - Voye^ MÉDUSE... ,
I Plutarque} par lés argièns, en l'honneur de R&-
STERQUILINUS 3 îà mêrne divinité que:
Surcatius, On trouve Pilû-mnus ainfi fiirnommé.
STESICHORE, poète lyrique, de Sicile ,, dôntr
il nous r.efte quelques fragment. On raContoit
que Stéfickore.j ayant fait des vers, contre Hélène ,.
les Tyndarides,. fes frères, pour l’en |punir le
rendirent aveugle. Un Crotoniàte ayant été envoyé
par Poracled ans l'île de Leucé -,. y trouva-
Hél.èné , mariée à Achille, & cette princeffe lui-
recommanda, a.uffitôt qu'il ;feroit de retour em
Sjçilè y d'avertir Stéjichore , qu'il1 n'avoit perdu;
la : vue qne par un effet de fa vengeance. Avis,.,
dont le poète profita fi bien, que peu de temps
après., il chanta la palinodie..
STEUNOS, grotte ou antre dé l'Afië mineure
dans là Phrygie , auprès de ces^ Phrygiens ,
qui- habitoient fur les bords du fleuve Peucella ,
&.qui étaient originaires d'Afiê.Paufanias dit ( I X
ct $%..) « c'eft un antre q u i, .par fa.figure ronde,
Sç par ion exhauffement, plait fort à la vue. Ils
• en ont fait un temple de la mère.des dieux, où. la .
. déeffe a.fa jftatue» ,*> ( D. J. ),
STHÉNÉLUS, fils du célébré Càpanée / fut un
des Epigones , qui renouvelèrent la guerre de
Thébes, plus, heureux que leurs pères, quoi qu'a-
vec-rdés- troupes inférieures. Il fe trouva aufli au
liège de-Troye , où il commandoit ,les. Argiens
avec, Diomède. &; Euryalus,,
Sthéné lus, fils d'Aâor', fut un dés» compagnons
d'Hercule, dans fon expédition contre
gyptien Danaüs , neuvième roi d'Argos, puis rétablis
]és< Amazones-: il-fut tué d'un coup de flèche ,_
enterré- fur la côte de Paphlagonie.^ Lorfque
Sés Argonautes vinrent en ce pays , Sthénélus obtint
de Proferpine la permiffion de venir voir ces-
héros, il fe montra à eux , & les pria de lui élé~
ver-un tombeau fur le rivage..
Sthénélus , fils de Per-féè* Voye^Axcméne:,
B ory.sthée.. .
STHÉNIADE. Minerve^ét'oit fumomméé Sïké-
7iïWe,..c'eft-à-dire,w robufte. ( De <rémos, force , ,
vigueur J , .pour défigner l'air. maie 8 c vigoureux,
qq'ondounQit à.cette, déeffe.
STHÉ$IENS (jeux ). Ils furent inftitués> félon. «
en l'honneur de Jupiter , fumommé le
fort j Je puijfant, d'où..ils prirent le nom defthé—
niens. H éfych îu s, . fait une courte mention de
ces jeux. Meurfius, dans fa 'grAcia feriata , n'al-
iégue fur cè point, que le feul paffage-d'Héfychius,.
fans rien dire de celui de Plutarque, ni de celui:
de Paufanias que je vais rapporter., ne connoiffant
1 rien de plus en ce genre..
xCë dernier hiftorien, témoigne que de fon
temps , on vo.yoit encore fur lé chemin qui con- -
dùifoit de Trézène à Hermione, une roche ou .
une pierre , . nomméè originairement Vautel de-
Jupiter' Jlkénien •, qu'on appelloit là roche de Thé-
fée 3 depuis que ce prince étant jeune , la remua ,
pour retirer de deffous elle la chauffure & l'épée
qui dévoient le faire connoître à Egée , fon-
père, & que celui-ci, . dans ce deffein , y avoir
' cachée. .
Aureftè , i l ‘ne faut point confondre ces jeux
: ou cette fête jd'Argos, avec une autre fête que
les femmes Athéniennes célébroient , fous le-
nom de <rrijw* , .& dans laquelle ces femmes fe .
brocardoient-, & fe difoient mille injures. Il 1
eft parlé des fhéniens d'Athènes, dans Hefychius o
8c, dans Suidas.. ( D. J. ) v
STHÉNO, l’une dés Gorgones-, dont lé nom;
fignifie force. Keyq;. G orgones. ..
STHÉROPES 3 l’un des cyclopes. Voye^ CY^-
olopes...
S T1BADTUM , efpèce de lit très-bas, fur :
lequel les anciens fe plaçoient pour manger. C e •
lit étoit anciennement d'herbes : firatumé frçm-
dîbus viridique gramme & foliis. canfiruBum , d it'
Héfychîus. Il fut depuis d'autres matières ,-8f de
figure circulaire.. On . proportionnoit ces lits à' la -
grandeur dé la table , & au nombre dés convives .
que l'on y admettoit. Ceux qui étoient pour h u it,,
s'appelait oftaclina -y pour neuf onaclina, pour .'
fix. hexaclina , & ainfi du refte...
STICHOMANTIE , mot compofé dé ÏW & f
vers, Sc de ftuvTuuy divination} c'eft donc l'art.
de deviner par. lé moyen des vers. Après avoir
écrit fur des petits billets des vers, on jettoirces
billets dans une urne, & celui qu'on tiroit le
premier,, étoit pris poûr la réponfe à ce qq'oa
vouloir favoir. Les vers des fibyllës fervirent longtemps
à cet ufage. Quelquefois on fe^ contentoit
d'ouvrir un livre dé poefié-, fur-tout d'Hémère &c
de Virgile, & le premier vers qui fe préfentoitaux
yeux tenoit lieu d'oracle. Lampride rapporte dans
la vie d'Alexandre-Sévere que l'élévation-de ce
prince avoir été marquée *,par ce vers de Virgile *
qui s'offrit à l 'ouverture du.litae.4;
Th régir« imperiopoptUos , romani* tnmento,
« Romain, ta deftinée eft de gouverner les peuples
'fous ton empire. Foyer Sort s d'Homère & de
Virgile. f D. h )
STIGMATES, Agnes ou caradères dont on
marquoit ordinairement les efclaves qui avoient
‘ été fugitifs. La marque la plus commune, étoit
'la lettre F , qu'on leur imprimoit-fur le front, avec
• un fer chaud. On fe contentoit quelquefois de
mettre un collier, ou un bracelet, fur lequel on
^gravoit le nom du maître. Quelques-uns ont cru
■ qu'on imprimoit aufli des caraélères fur les mains,
des bras, on les épaules des nouveaux foldats,
■ vehez les romains 5 mais cet ufage n'a pas été gé-
:néral, & l'on n'en trouve pas des témoignages'
aflez précis chez les écrivains, pour'affirmer que
■ cette coutume fût conftamment établie dans-les
troupes romaines.
Stigm a t e s , marquesouîncifîonsquelespayens |
-fe faifoient fur la chair, en l’honneur de quelque
fauffe divinité.
Ces Jligmates s,imprimoient, avec un fer chaud,
©u par une aiguille, avec laquelle on faifoit plufieurs :
piquures, que l’on empliflbit enfuite d'une poudre i
noire, violette, ou d'une autre couleur, laquelle
s'incorporait avec la chair, &: demeuroit imprimée
pendant toute la vie. La plupart des femmes arabes , •!
•ont les bras 8c les joues chargées de ces fortes de •
Jligmates. Lucien dans fon livre de la déeffe de -
Syrie, dit que -tous les fyriens portoient de ces .
cara&èresimprimés, les uns furies mains, &.les
autres fu r ie cou. i
Philon le juif ( De monarch. I. I. ) dit qu'il y a
des hommes qui, pour s'attacher au culte des
idoles , d’une manière plus folemnelle 8c plus dé- i
clarée, s'impriment fur la chair, avec des fers
chauds, des caractères qui prouvent leur engagement
& leur fervrtude. Procope ( In I f aï. xlix. )
remarque l’ancien ufage des chrétiens , qui fe fai- .
foient furie poignet & furies bras, des Jligmates
qui repréfentoient la croix ou le monogramme de
J. C . , -ufage qui fubfîfte encore aujourd'hui parmi
les chrétiens a'Orienr, & parmi ceux qui ont fait
Je voyage de Jérufalera. Prudence, ( Hymn. * .)
décrit en ces termes la manière dont les payens
fe faifoient des Jligmates en l'honneur des dieux.
Quid cum facrandus accipit fphragitidas ?
Acus minutas ingerunt fomacibus ,
His membra pergunt urere ;• utque igniverirtt
Quamcumque pantem corporis fervens nota
Stigmavit, hanc Jîc confecratam prMicant.
STILBIÀ, fille du fleuve Penée attira fur elle I
les regards d'Apollon, qui la .rendit mère de deux
iUs, Çentaurus Sc Lapithus.
| STILITCÏDIUM. On fait que ce mot fignifie
ordinairement la çhûte de l-'eau goute-à-gouteî
mais dans-Vitruve il défigne la pente du toit qui
: eft favorable à l’écoulement des eaux j il appelle
au figuré les toits des cabanes des premiers hommes
jlillicidia. Pline entend aufli par Jlillicidia, i'épaifleur
du feuillage des arbres, quand elle eft capable de
mettre à couvert de la,pluie. ( D. J.).
S T IM U LA t déeifequi aiguillonnoit les^ hommes
, & les faifoit agir avec impétuofité ( De
Stimulus3 aiguillon. ) V’oye^ Ho r tA. S. Augüf-
tin (D e civit. deiy IV . 16. ) en fait mention-: Dca
quA ad agendum ultra -modum JtimuLaret.
S T IM U LU S , aiguillon avec lequel ofi preT-
foit les boeufs au travail. Gn s*en fervoit aufli pour
preffer les efclaves. Plaute dit ( Mo fi. 1. 1. 53.,) •*.
O carnificinum cribrum ! quodtredo fore »
Ita te foraburtt patibulatum per vias
Stimulis , Ji nojler hue revenerit fenex*
S TIPENDJARII milites, troupes foldées.
ST IPEN DIO SI y. vétérans qui ^voient fervs
pendant plufieurs campagnes.
S T 7PENDIUM. Voye1 SOLDE-.
SrifENDiujtt, fe prend aufli dans les écrivains
latins, pour les années de fervice militaire} ainfi
;qicadragejimwh Jlipendium habere fignifie 40 .année!
de fervice.
S T IP S avoit deux fens, le premier défignoit
le produit d’une quête à laquelle chacun avoit
contribué de la .plus petite pièce de monnoie ,
d’imeJHps.
Le fécond fèns du mot fiips défignoit la plus
petite pièce de bronze , la fiips undale ou l’once
•de l'as. Elle porte pour types une proue de vaifleaa
avec un point faîllant, ou un globule d'un côté.} de
l’autre la tête cafquée de Rome.
Voyez-enla valeur à l'article Once de T as.
S T IR IT IS. Gérés avoit un temple à Stiris „
ville de Phocide, fous le nom de Céres-Stiritis.B
dans lequel on lui Tendoit, dit Paufanias, tous les
honneurs imaginables. Ce temple étoit bâti de
briques crues-j mais la -déeffe eto.it du plus beau
.marbre., elle tenait un flambeau de chaque main»
S T L A TÆ 3 navire à rames larges 8c peu élevé
dit Feftus : Genus navigii latum magis, quant altuoe»
Les pirates s'enfervoient ordinairement.
R t r ij
STOBIt dans U Macédoine.