
T halie , la fécondé des trois Grâces , > dans
Plutarque & dans le faux Orphée. Voyc[ GRACES.
T halie , une des nymphes , compagnes de-
Cyi’ène, mère d’Ariflée.
T halie, eft encore une des cinquante néréides
3 mais en grec , ( la néreïde eft tnxn , & '
la tnufe Ma si«. J , le nom de la. néréide eft
différent de celui de la mute, i f êfiod. Théogon. v.
77- & HSTH
A L LO , ou T hAllon , nom d’ une ou de
deux déeffes de l’antiquité. Dans Hygin, c. 1S3.
Thallo eft 'une des heures , & comme les autres
filles de Jupiter 3c de Thémis. 11 y a une Tkallo,
dont parle Clément Alexandrin Protrept. I. i ,
qu’il joint aux parques, au deffin & à Auxo , &
.qu’il dit être toutes athéniennes , c’ eft-à-dire,
des déeffes honorées des athéniens. Thomas
Muncker, qui a fait des notes fur Hygin, confond
cette Tkallo avec la première , qui eft celle
d’Kygin , 8c il dit que Paufauias, in B&otic.
l ’appelle Thallote. Cela eft vrai, & la Thallsttc de
Paufanias eft une heure ; mais pour la thallo .de
clément Alexandrin , ilparoît que ce n’eft point !
une heure , mais plutôt la déeffe de la gerrnina-
«ion, comme Auxo à laquelle il la joint, eft la
déeffe de l’ augmentation & de l’accroiffement.
Outte les auteurs cités, voyej Roffaeus, Archsol,
mtict, l. z. s. i. .
THALLOPHORES ; c’ étoiènt des vieillards
«ui alloient aux »roceffiôns des panathénées,
.tenant en main des branches d arbres. (D e ô«aa.s, !
une branche d’ arbre. )
THALYSIES, fêtes grecques, que les laboureurs
célébroient dans l’Attique, en l’honneur
de Cétès & de Bacchus, pour l’heureux fuccès
des moiffons. On y offroit aufli des facrifices,
aux autres dieux ( De Laos, qui fignifie germé ,
produéfion , on a fait e«A«nV ). v i,
X e rhéteur Ménandre parle de ces'fêtes.
TH AM IM A S S A D E S c ’étpit le Neptune des
Scythes , ou la divinité de l’eau qu’ils adoroient
ious ce nom , dit Hérodcte : ( lih. 4. c. y j. )
THAMMUS , ou TH AM U Z , un des-dieux,
des fyriens, que P on croit être le même qu’ Adonis.
Voye[ An o m s .
TH AM M U Z , mois des hébreux, qui répon-
doit à notre mois de juin.
THAMYRIS, poète, 8c l’ un des plus excellens
muËcièns de fon temps, naquit à Odryfe dans
îa Thrace. 11 étoit fils de Riulammon , qui sçpit
lui-même fils d’Apollon, & de la nymphe.Chione,
ou de la nymphe Arfie, ou plutôt Agriope.
( Voyez C hione ) . Philammon qui excelloit dans
l’att de fon père , le1 communiqua à fon fils
Thamyris, qui devint le plus célébré muûcien de
fon temps. Les charmes féduâeurs de fa voix 8c
de fes vers., joints à une très-belle figure, 8c à
une très-belle taille, portèrent les fcythés, félon
Conon, à; le faire leur roi. 11 fut le troifièmé qui
remporta le prix du chant aux jeux pythiques-j
mais fa fcience ne fervit qu’à le perdre. 11 eut la
témérité de défier les mules fur le chant : elles
acceptèrent le défi, a condition que s il etoit
Vainqueur , elles Te remettroient toutes à fa dif-
crétion ; 8c que. s’il étoit vaincu, il fubitoit la
peine que méritoit fon arrogance. Thamyris fuc-
coitiba dans un combat fi inégal ; & livré à
toute la vengeance -de ces déeffes irritées , ifen
perdit la v u e , la v o ix , l’efprit, 8c en même
temps le talent de jouer de fa lyre , qu’il jètta
de défefpoir dans une rivière , qui fut nommée
Balyre. Platon a feint, fuivant les principes de la
métempfycofe, que l’ame de Thamyris^voit psffé
dans le corps d’un roflignol. Il y a cependant
des auteurs qui le placent dans le Tartate , au
nombre des grands fcélérats.
: TH A O N , un des géans, qui firent la guerre
à Jupiter i le s parques lui ôtèrent la v ie , dit
Héfiode.
THAP SACVS, dans la Syrie.'
Goitxius feul attribue des médailles impériales
grecques à cette ville.’
THAPSOS, nom donné par les anciens à une
efpèce de bois d’un jaune pale, dont ils fé fervoient
pour la teinture des laines.
Qoelques favansont imaginé, fans aucune bonne
raifon, que tkapfos 8c tkppfu , étoient une même
plante; cependant le thapfia etoit une plante,
dont la racine paffoit pour vénéneufe : 8c le thap-
!fos étoit-un arbre, dont le bois, je ne dis pas
la racine, mais le bois du tronc 8c les étoffés
branchés , fervoient à la teinture comme la couleur
naturelle de ce bois , étoit d’un jaune pâle
8c livide ,, il devint un emblème de la mort , 8c
quelques écrivains grecs employèrent lé mot tkap-
fos pour un nom de la couleur des corps morts. Ilèft
vraifembiable que tkapfos étoit le bois du lycium ,
dont les peuples de Crêté fe fervoient alors pour
teindre les étoffés en jaune. Diofcoride nous dit
que de fon temps, on l’employoit aufli pour
teindre les cheveux de cette couleur, 8c pour les
rendre d’un blanc doté , que les grecs goûtoie®?
' beaucoup. ( V . 1. )
Cioltiius feul, attribue aux habitans de cette
île dès médailles impériales grecques.
THARAMIS ; c'étoit le Jupiter des anciens
gaulois , dont Lucain fait mention, en difant que
ce dieu n’eft pas plus humain que la Diane de
Colchos ; c’ eft-à-dire , qu'on lui itnmoloit des
viâimes humaines. C ’étbiç iémême que Tarait.
Voy\ ce mot. ■ . !
THARGELIES 3 fêtes que les athéniens eé* ■
Iébroient en l'honneur d'Apollon & de Diane,
comme, auteurs de tous.les fruits de la terre.
On y faifoit l'expiation des crimes de. tout le
peuple 3 par un crime encore plus grand > c eft- »
a-dire ,p a r le façrifice de deux hommes, ou d un
homme 8c d'une femme qu'on avoit foin *d en- ,
graifter. auparavant. La fête a pris fon npm du
mois tbargelion 3 qui répond au mois d'avril -,
dans lequel elle fe.célébroit; 8c ce mois étoit
ainfi appeilé chez les athéniens , parce que le.
foleil échauffé la terre en ce mois ( jw yr,v. )
Ce mois étoit le onzième de l'année athénienne 3
& il avoit trente jours.
THAROPS, aïeul d'Orphée. Bacchus le mit
fur le trône de Thrace...
THÀ4ÉIUS 3 furnom d'Hercule, pris de la
ville de Thafe , dans une i île de la mer Egée.
Les habitans de cette ville honoroient Hercule
comme leur dieu tutélaire j parce qu'il les avoit,
délivrés de .quelques tyrans qui les opprimoient.
THASUS, île. ©a s iqn .
Ses médailles , font
RRjRR. en o r .......... ..................... Pellerin.
C. en argent & en médaillons.
R. en bronze.
Leurs, types -ordinaires font :
Un vafe à deux anfes. ^
Hercule affis.
On a frappé dans cette île des médailles impériales
grecques en l’honneur de Domitien 3 de
Caracàlla.
Le - terrroir de cette î l e , abonde en toutes
chofes néceffaires a la vie ] les fruits particulièrement
font délicieux j & elle a un excellent vignoble
3 célébré déjà dès le temps de • Varron.
Virgile ( géorg.'l. i .v . 91. ) en parle ainfi :
Surit tkafis. vîtes 3funt & mar&otïdes alb& :
Pinguibus ha. terris habiles 3 levioribus ilia.
Cette île a encore des mines d'or & d'argent.
"Sc dés carrières d'un marbre très-fin. Pline remarque
que ces mines Sc ces carrières rappor-
toient beaucoup dès le temps d'Alexandre le Grand.
Les empereurs ottomans ne les ont pas toujours
négligées. Selitn I , entre a u t r e s '& Soliman I I ,
en ont tiré un profit confidérable. Le fultan
Amurat fit creufer avec fuccès dans la montagne
qui eft vers lè feptentrion de l'île 3 vis-à-vis de
celle de Neflfo : mais au bout de cinq mois f on
difcoritimia ce travail 3 parce que la veine étoit
manquée, ou plutôt parce qu'on avoit perdu
le fil.
THASStUS. Voyez T h A s so .
0AYMAKTPON & orfviov 3 prix des places
au théâtre ,des grecs , que l'on payoit en y entrant
(m Cafaub. ad Theophr. char. c. 6.p. 61. )
THAUMÂNTIAS, furnom donné à la déefle
Iris j ou à caiife de l'admiration ( du mot grec,
ticLviuctfjciv 3 admirer ) qu’excitent les belles couleurs
de l'Iris, ou parce quelle étoit fille d©
; E lec tj sa.
' THÄUMA5 , père d'iris & des Harpies. Voyei*
Ele ctra .
THAUMASIE , montagne, fituée près d©
Méthydte , ville du Péioponèfe dans l'Arcadie.
On afturoit que c’étoit fur cette montagne que
Cybèlè enceinte de Jupiter fe réfugia , & qu Ho-
plodamus , & les géants de fa fuite , fe prépa-
' rèrent à la fecourir , en cas que Saturne voulût
lui faire violence. Elle' étoit accouchée fur le
mont Lycéus > mais ce fut fur la montagne Thau-
maße3 quelle trompa fon mari, en lui donnant
une pierre au lieu d'un enfant. On montroit fut
cette montagne la caverne de C ybè le, où per-
fonne ne pouvoit entrer, fi ce n’étoîent les
femmes confacrées à la déefle. .
THÀU T. Voye^ T a u t .
0. K. Quo7s JLetTa%6onotç 3 diis fubterraneis. Les
. grecs plaçoient fur leurs tombeaux ces figues
qui répondaient aux D. M. diis manibus■ des
latins.
. TH E , l'une des quatre fyllabes, dont les grecs
fe fervoient pour folfier.
TH É A , fille du ciel & de la rerre, femme
d'Hypérion, & mère du foleil, de la luné 8c de
la belle Aurore , dit Héfiode,
THÉAGENE , citoyen de la ville de Thafe,
fut fouvent couronné dans les jeux de la Grèce ^
8c mérita des ftatues, 8c les honneurs héroïques
, | dans fa patrie. Ua de fes ennemis ayant voulu un
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