
nés fur lefquelles ils defceadoient, & d’où ils partaient.
Il falloit un theologium pour repréfenter l ’Ajax
de Sophocle 0 aéte V . v. 1940. Comme nous n’avons
point de mot français qui réponde à ce mot
grec , on peut le retenir au moins dans les differta-
rions d’érudition.
THÉOMANCE ou THÉOM ANTIE. Du grec,
ttis , dieu , & de ftufnut, divination , qui fe fai foi t
par Tinfpiration fuppofée de quelque divinité.
THÉONÉE ou THÉONÉ, fille de Theftore &
foeur du devin Calchas. Voye^ T hestore.
THÉOPHANE , fille de Byialtide,au rapport
d’Hygin, fut recherchée pour fa beauté de plii-
fieurs amans.Neptune, pour s’afliirer la pofFeffipn
de cette belle perfonne, l’enleva, St la conduifît
dans l’île BrumiiTe. Mais fes amans, ayant découvert
fe retraite, l’y vinrent chercher. Neptune,
pour les tromper , s’avifa de métamorphofer fa
makreflè eu brébis, fe changea lui-même en bélier,
St tous les habitans de l’ ile en beftiaux. Théophane ,
devenue brebis, mit au monde le bélier à toifon
d’o r , celui qui porta Phrixus en Colchide. C ’eft
aînfî que, pour expliquer la fable du bélier à
toifon d’or , on a inventé une nouvelle fable.
Koy ei T oison d’ o r .
THÉOPHANES. Cet habitant de Mytilène, fi
cher au grand Pompée , & fi fameux chez les
grecs , paraît fur une médaille de bronze de fa
patrie, félon M. Neumann.
THÉOPHANIE, c’étoit la fête de l’apparition
d’Apellon à Delphes, la première fois qu’il fe
montra aux peuples de ce canton ( De ©««*-, dieu
te de Çeiita , f apparois.
THÉOPHANON, femme de Romain n .
T b s OTHjIRO jiUGUSTM.
Ses médailles font :
X). en or & en argent.
RRRR. en M» P. R fur lefquelles elle eft au
tevers de la faiute vierge.
THÉOPHILE, empereur grec.
T b s o t b s j . uk a u g u s t v *.
Ses médailles font :
R. en or.
O. en argent-
C . CB M. & P. B.
THEOPNEUSTES, hoxnvsrat,épithète que les
grecs donnoient à leur* prêtres quand ils etoient
faifîs de l’efprit prophétique. Potter , ArchoeoL
g rtc. tom. I .p . 302.
THEOPNOPIA,Ô£0îm*n«/.C’eft l’épithète même
que les grecs donnoient aux oracles.
THÉOPSIE , c’eft-à-dire, Vapparition des dieux.
Les payens étoient perfuadés que les dieux fe ma-
nifeltoient quelquefois, apparoiffoient à quelques
perfonnes, & que cela arrivoit ordinairement aux
- jours où l’on célébroit quelques fêtes en leur
'honneur. Cicéron, Plutarque, Arnobe & Dion
' Chryfoftôme font mention de ces fortes d’appa-
iritions. Ce mot vient de Qtos , d ieu, & &’«*']•-
p.*i, je vois. ( D. J
THEORE, c’eft la même chofe que Déliafie.
Voyez ce nom , & le mot Délies. C ’étoient les
députés qu’Athènes envoyoit tous les ans à Délos.
On les nommoit théores ,• c’eft-à-dire , voyons >
parce qu’ ils alloient là pour affifter au nom de la
république, au façrifice qu’elle y offroit. Le navire
qui les portoit s’appelloit théoride ou déliade,
THEORÊTRE. On donnoit autrefois ce nom â
Athènes, aux préfens qu’on faifôit aux jeunes filles
’ prêtes à fe marier, lorfqu’eîles femontroientlapre-
: mière fois en public & qu’ elles ôtoient leur voile.
On les appelloit encore opteres , anacalypteres, pro-
pktengteres , parce que l’époux futur voyoit alors
fa future époufe, & lui partait pour la première
fois. Scaliger dans fa poétique ( hiv. I I I c. io l ) ,
dit que c’étoient les préfens que l’on faifoit à la
nouvelle mariée, lorfqu’elle étoit menée au Uc
nuptial.
Ce mot vient d il grec tetpta, je vois. On appelloit
anciennement à Athènes , argent théorique, les levées
qu’on faifoit fur le peuple pour les dépenfes dès
repréientations de théâtre & des autres fpe&acles.
Il y avoit des quêteurs ou tréfôriers de l’argent
théorique. Par une loi d’Eubulus , c’éteit un crime
capital de détourner à d’autres ufages l’argent
■ théorique, & même de l’employer aux befoins de
fe guerre.
THEOR1US ; Apollon, avoit un temple à
Troezène fous- ce nom, qui lignifie le voyant
(Oeoptts, de fooptd , je vois ) , & qui convient fort à
Apollon,confidéré comme le foleil. C ’étoit le plus
ancien temple de cette villê, il fut rebâti & décoré
par je fage Pithée.
THÉOXÉNIES, c’étoit un jour folemnel où
l’on fecrifioit aux dieux étrangers, ce que figrrifie
fou nom. Cette fête avoit été inftituee par les
diofeures Caftor & Pollux. On y célébroit enfuire
des jeux où ie prix\lu vainqueur étoit une tuai*
■ U i B I K
qüe appellée caUna. C ’étoit à Athènes & a Delphes ^
qu’on célébroit les theoxénies ( Atken. 9. 3. )•
THEOXENIÜS. Il y avoir à Pel!ène,eu Achaïe,
félon Paiifenias, un temple d’Apollon furnsmmé
theoxéhius, où le dieu etost en bronze. On y céle-
broit en fon honneur des jeux, dont le grix-étoit
une fomme d’argent ; mais il n y avoit que. les
citoyens de Pellène qui _ fuffent reçus à le dif-
puter. Ces jeux fe nommoient theoxenia.
TUERA, île.©HPE£2N. & ©HPAiftN. & ©H.
Les médailles autonomes de cette île font :
RRR. en bronze.......... .. .Pellerin.
O. en or.
O. en argent. -
On y voit un vafe, des dauphins.
On a frappé dans cette île des médailles impériales
grecques en l’honneur de M. Aurele, de
Verus,de Commode.
‘ THERACIEN, furnom d’ un des airs des anciens,
qu’on chantoit pendant les fêtes de Profer-
pine au printemps. Le nom de cet air venoit probablement
de fon inventeur qui étoit argien
( Polluxonomaji. liv. I X * ch. 10). ( F . D. C. ).
THERAPNÉ, fille de L e lex , a donné fon
nom à la ville de Thérapné, en Laconie , dans
laquelle Ménélas & Hélène avoient un temple
commun. C ’eft dans cette ville que Caftor -,
Pollux & Hélène avoient pris naiffance.
THÉRAPNÉENS , furnom de Caftor & de
Pollux. Xoyei T hérapné.
THERARQUÉ, 6ep#px*f. Dans la milice des anciens
grecs , on appelloit thérarque celui qui com-
mandoit deux éléphans > parque, celui qui n’en
commandoit qu’un ; epitfierarque, celui qui en com-
mandoit quatre ; itarque, celui qui en commandoit
huit ; éléphantarque , celui qui en commandoit
feixe ; & herarque celui qui en commandoit,
trente-deux.
THERENUS, fleuve de l’île de Crète, félon
Diodore de .Sicile. Ce fleuve coûtait près de
Gnoffus, où la fable dit que furent célébrées les
noces de Jupiter & de Junon ( D . J.).
THERICLEUM poculum. On appelloit de ce
nom des coupes allez profondes, étroites du haut
avec des.aniës relevées. Il y en a pîufieürs dans le
cabinet de Sainte-Geneviève;, à Paris, parmi les»
vafes étrufques.
THERISTRVM. Le .therifirum étoit une grande
pièce de coton ou de gazé , dont les femmes tfe-
couvroient la tête & les épaules, pour les défendre
de l’ardeur du foleil. Les Femmes arabes ont encore
cet ufage & portent cette efpèce de voile, q u i,
chez les anciens, étoit teint en rouge : les femmes
débauchées s’enveloppoient dans un therifirum ,
fans porter d’autre habillement ; parce que fe tranf-
parence flattoit la volupté. Les danfeufes des
peintures d’Herculanum font vêtues de cette toile
claire.
Luitprand évêque de Crémone, dit dans fon
ambaffade auprès de Nicéfore Phoeas, que cet
empereur avoit la tête couverte du therifirum ,
therifiratum. Il dit aulfi que le Curopalate l'avertit
que perfonne ne pouvoit paroïtre- devant l’empereur
avec le pilèus, mais qu’on pouvoir porter
le therifirum : Fas non ejfe quempi&m , ubi imperator
effet, pileatum , fed therifiratum incedere.
La coutume des prêtres catholiques, de fe cou-»
vrir 1a tête pendant P hiver avec la pièce de toile
qui entoure leur co l, appellée amiél, explique
cet ufage.
Les turcs dont encore dans l’ iifage pendant la
rigoureufe faifon, de s’envelopper le col d’un
mouchoir ou fiihawl, affez large pour s’enve lopper
la tête s’il -en avoient envie*
THÉRITÀS. Il y. avoit à Thérapné un temple
de Mars - T'héritas, ainfi nommé de Théro , nourrice
de Ma-rs ; ou, félon Paufanias, du motJtip* ,
qui fignifie la chafte, pour faire entendre qu’un
guerrier doit avoir l’ air terrible dans les combats.
La ftatue de Mars -Théritas avoit été apportée de
Colchos par Caftor &: Pollux.
5 ^ es noras ont donnés à quel-,
ques lieux où fe trouvoient des eaux chaudes-
C ’eft ainfi que les géographes ont nommé T-kermt,
non-feulement un lieu de l’Attique , au voifinage
de Corintfie, où fe trouvoient des bains chatwfs,
mais encore divers autres lieux : par exemple,
Thcrm& étoit un lieu de Sicile , avec titre de
colonie, fur la côte méridionale de Tïle. Les
fources d’eau chaude qui avoient donné le nom
de Thermo à ce lieu, font «ppellées aqut larodæ ,
par l’itinéraire d’Antonin, qui les marque à quarante
milles d’Agrigente .Ces bains fubfiftentencore
& fe trouvent au yoifinage du bourg Sciaccas.
( D- J- )■
T hermæ , en Sicile, ©epmitan.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en argent.
O. en or.
R. en bronze.
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