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ou pofeurs de flaons entre les coins •, & qu’elles'
ne font aucune mention de graveiirsy' quqiqu,f*-
les exp reliions , fgnare qurum & . argenlUm , ; &Crt
.Liftent d’ iilagê. Je pourrois d'abôrd répondre;
que le favant Gori a ait exprefîement , qu?iln'a;-
voit jamais pu trouver Üé mot latin qui fer vît à
diftinguer lés graveurs en pierres' fines des ; orfèvres,
; & que lés uns & les autres étoient compris
fous. le nom colleôlif ifignàtores ; pareé
qu iis traçoient des figures , fign.a , fur les pierres
Ci les métaux.
D'après l'aftertion d'un antiquaire düfli diftin-
gué j j'avois renoncé*! à; plus forte raifon^^à: trouver
un nom qui défignatdes graveurs des momiolës;
lorfque je lus llhfcripÉion fuivdnte dans lé journal
a’antiq'tdtés, qu'a publié à Rome M.- Gtiattanif:
pendant l'intervalle de .1780 à• 17^®.-• Voici* 'ceLed
infcriprjon qui:, eft gravée, fur,un ^marbre antique
cqnfervé à Rome chez le cardinal Zéladà.
D. M.
P. A 1-U R E L I U S J . F E L I X Q. ET .
N o Y E L I I U S A U G, l ’ i B.
A, T .I U T O. R. P R Æ P O t.Sr :•
S C A E P 'T O R U M. S A G R Æ.
M O N E T . Æ. S 'gf- V I B O. F E
e I T.'- S I B I. -É: T S Ü I S W W $ m R
T I S. L I B E R T À ’ B u'.S Q U E—
P O S T E R I S Q U E È O’ R U M."‘
Je ne ferai ici-aucune. obférvation'fur le fiyîe
dé cette infcription 5 je me bot'nëral.à yéü'.éx4-
traire les triots dtiütor pfapofitus-fcàlptùrum Jàçfï
manets.. Il éft évident qu'e ces’ mots defignent
les graveurs des' monnoies’romairiesfous. les empereurs.
P
L’identité du nom de ces graveurs, fcalptôres
avec celui des graveurs en pierres fines , appelles-
atifii fcalptôres. 3 'annonce de plus l'identité des
procèdes , employés par les uns & les autres.
Que le mot fcalptôres- défignât les graveiirs en
pierres fines , c'eft çe dont cn; nofauroit douter ',
lorfqu'on voit Pline 3 en parlant dé la gr-avure,
employer les exprefiions Jfcalpere gemmas■ 3 gemma
fcalptA3 &c. Le paffage fuivant de Cicéron^ rap-.
porté dans le thefcuras de Robert Eftienne ÿ achèvera
d'en convaincre : fcalpere gemmant 3 aut
aliquid aliüd - dicimus , aucfope Diomede 3. non
fcalpere ( 2 de natur. deorum i jo ).
De crainte d'arrêter la marché Je ce mémoire
par le détail des exceptions qui échappent aux
procédés du monnoyage que j'y ai décrits > je ne
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les. xai indiquées que, par les mots , généralement:
parlant le plus f©.uyent, leyyais lès rapporter
actuellement :• çe-s_ exceptions auront une
grande latjitude 5 p^rcq qu'elles; font le réfultat:
d'o;b 1er varions ^-faites fur routes, les médailles dit
Ica-binetq de- fainte ■ Geqe\dève ,. cpîlcélian-^abondante,
3] dont la -rij:heüé le choix font connus de
toute î-Eur,ope?^ai- d'aiipleuts faitocs obfervations'
aiyevG,;. D*iurni:i artiftje; ç§léBjfè9.-jq#i .a/ .gravé -des-
poinçons j & ;qui m'a oblige a rn : ne ut fe cond é dans-
mes;feliqis' à 4^ fabrique des Cous , a ux- Barnabites-.,
dont il étoit . le dir-e-étepr>. u€e§ • 4èU5fçonfidéra-
itibus doivent donner un,-grand poids à mes ob-
|fervations.
! Les- coins des médgilîev grecques 3 ont tous
jeté; gravés au'toufët' 'tprçfne,îlè's pierres fines'y,
jmàis onne faurpit aire 'la 'même' cfiofe de.touteb-
lies •médàiiléè:4oidarftësl:Lëà cbnfulairés dés trois-
■ [métaux 3 ont été ' travaillées' cbmhie lé^ niëdailles
[grecques' , airifi' tjueliés méda'Més du haut-qm-
Tpire, & la plupartf>deic 4 I^ ^ ü 1bas<ëinpire^tfu-r--i'
Iqu'âu fiècle - qui pïêcédfe ‘cblui d(e J ufiinfen. Là.
icommenté’la:gKivüfedés’cô’inè'aU burin
jcoins étoient d*àciêr mal travailléî.car on. voit dans-
fie champ dés mëddiHes èc des des foulures inéga-^'
40tés 3 qui:; attellent la inau'vaifèlqitalïté j, & -la pré-
:iparation gtofiîère du métal des coins. Depuis-'
:jcette époque;V les médaillés d'or,"8?:■ 'd'argent ont.
'tété ftappëeë- à froid ; •eôrntîié oh *lè réconnoît à.
|làdehfit’é Si ’à 'lalditrété d’d métal , dont ralliage
w eft cependant pcSht^éinpifér^n^ que;-'la per-
eufiion' a dut^ii -en*d'écÉb%ilfant.
Y. .pès-lors- auffi . 1'ép.ailfpur des médailles 9 eft rér
;ldiiité:a: une demi-ligne 3 & même a unqûartde-
iligne ; tandis que 'les '-.médaillés', romainesd'or ^ '
id-argent avant l'adoption de~la gravure au burin *:•
|ont une ligne '& demie dj'épàiflëur^ &' même trois
ydans les hauts réliefs. ' Gè .teoùŸeau 'm^nnoyagê''
jdi-ira jufqu'à' la prifé de ' Cônibntinople par Mahomet
iiv -
La gravure au burin,-! éft dé beaucoup plus Ion-
<gue que la-, gravure au touret } il a donc fallu-
d e fortes raifons: pour la- faire .-adopter* aux fuç-
icefféurs de Çonftnntin. 3Mén purs indiquer deux
'principales, 9 qui i»nt la rareté dés métaux pré-
jcieux 3 le grand nombre & l'habileté des- faux
impnnoyeurs^
La gravure-au touret 9 5e la frappe, dés flaons-
chauds avec des" coins,, eftampés 9 exigent une
épailfeur plus grande que la. gravure- au burin fur
des, coins de fe r , & que la frappe à froid. On
jadopta donc ce dernier monnoyagepour épargner
Iles métaux précieux. .D’ ailleurs , ce. dernier
■ ^monnoyage: 3, y ratiqùé au marteau , exclut'les-
hauts - reliefs qui étoient fi favorables aux
'fauflaires.: Les moules antiques* trouvés; à Lyon
& en d'autres lieux, prouvent que les faux mdn-
noyeurs employoient le moulage pour imiter les
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monnoies romaines. Ce moyen devenoit impraticable
avec.desmiédàilleS peu.épaifies 5e chargées
de relie fs très-baS vDe plus', étaht fqi t mince
s , il auroit été facile de les -reconnoitre par
leur difficulté:, à .plier, dès .qu'e.llés adroient été
• fabriquées à un bas titre , c'efir à-dire^heau-
coup .alliées.1 AüflS. voit -- on les mbnnôies d'of
fabriquées très-minces dans- tiptite lEuropé, pendant
lés fïèçles d'ignorance & de barbarie., od.
l ’art des elfais n'étoit connu que d'uri petit nômbrq
d'artiftes.
Il ne me refte plus qu'à raffembler fous un-
feul point de vue, les objets'épa-rs dans ce-mé-r
moire. J'y ai démontré y i° . que lles médailles«
grecques romaines , jufqu'au fîèelë qui sprè-
,céda celui de Jtdlinien , oàt; été frappées'd-chaud;
avec -des coins gravés au touret, comme: les?
camées. - 20. Que depuis dette époque, la rareté;
des: métaux^ précieux , & 'la crainte dés contre-|
faétions1, .forcèrent à adopter la gravure des coins]-
au burin, & la frappe des médailles à froid. ^
VIRTUS. Voyè^ VALEU R & VERTU.
• VIS dbviiid. Vçÿ'ef-vi.
Vis civilis & feflucaria 3 violence qui fe fait
-avec la baguette ; c'étoit une manière de-mettre
le demandeur enpoflfeffion de fon bien , fans en;
venir à la force -oUyerte. Celui'qui avoir été
injuftemènt privé de fà maifon ou de fa terré 3 fe *
' préfentoit devant ië préteur, tenant à -la main
une motte de .tevrre , ou une baguette, & il di-
foit : hune fundunifîvè kanàdomum 'mcam ajfè tûo 3-r
ac jure quiritium 3 eoquç refiitui 3 unde dejecius fum3y
VoftüioYtâôis le prêteur 'fépondûit par cétte autre ;
formule -\mnde tu ilium dcjecifii 3 cum 'nèc vi 3 nec\p
alam 3 'nec precario pojfidçret , eo ilium refiituaÆ
jubeo.
V is privata.. La violence, particulière eft celle. ;
qui fe faifoit fàhs'armesvLadèi ^ûlia àyoit défendu
aux particuliers le port des armes , foit à la ville , "
foit à la campagne, ,à moins, que ce ne fut dans |
le cas de la chaffe ou d'un voyage, &: avant la ;
promulgation' de:cette loi , il y avoitun édit de
Pompée donné à l'occafion du meurtre de Clo-
dius, airifi que ie 'rapporte Pline.: ( .'34. 14. )' Ma-
gni Rompit in tertio confulatu extat ediclum 3 in
tumultu. necis Clodiana perhibentis ullum telum ejfe in
urbe. Il pareît même que. dès le commenceihënt '
de Rome le port dés armes-était défendu dans la
ville j puifque nous lifçns que .fous Servius , le ]
peuple'-tendit, pour cette raifon-là même , ‘fes \
affemblées par; centuries ÿ dans le champ de Mars. '
De tempi a-autre , on contrevefioit à: cette dé-
fenfe , & on 'étoit obligé dé la renoüveller par de ■
nouvelles loix. Le jurifeonfuke Scevola dit que la
loi JuH.a regardoit ceux qui s'étoient attroupés
pour faire violence à quelqu'un qu'ils avoient mal-
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traité, faftS cependant que la mort en eût été uns
fuite : kac legt tcnetiir qui convocatis hominibus vin
fecerit 3 quo quis verberarttur y - pulfaretur , neque
komo ojcçifus erit. Le préteur ne connoiftbit point
de ce crime j mais il dqnnéit des 'juges.
■ Vi-s publica y ; eft celle qui s’exerçoit par les
a rm e sq u e la loi Julia , ceramé nous l'avons d it ,
défendait taux particuliers de portai; 3 ü ce n eft
dans certaines circonftances lege Julia de vt pu-
blicâ tenetur 3 qui arma , tela . domi fua agrove in.
villa [3 pr'ater ujum venàiionis 3 vel itineris , vel
negotiationis coégerit. Quand cette violence publique
avoit pour objet là république oulesmagiftrats,eiie
■ étoit toujours capitale. Quand-elle ne regardoit
.que- les particuliers y elle • n'étoit capitale que
Ioifque la mort s'en ■ étoit -en fui vie. Ce crime
n'ët'oit pas toujours de la compétence du préteur ,
qui * fou vent nomitioit -les commiffaires appelles
recïiperàtores 3 pour en connoitre.
ViscÈRiiTio y diftHhution de chair crue que
l'on fàifoit au péuple pendant quelque grande
folemnité', & même aux funérailles de quelque
grand perfonnago. : adjecit epuium. & vifeerationsm ,
n°. 4. ) Dans les facrifices
particuliers, c'étoit aufii l’ufage de donner un
feftin à Les amis , ou de leur envoyer une part de
la viétime.
VISELLIÀ y 'famille romaine dont on n'a dés
médaillés que dans G e lm u s ..
„„ VISIERE du cafqùe. Les cafqu.es des grecs
n’ont pas ordinairement de v if ère mobile. La
partie du cafque qui avançoit fur le front, qui le
protégeoit & que l'on pourroit appeller frontail 3
en tenoit lieu.. Les grées nommoient cette partie
avancée piiTâivcv j mais ils . appellèrent ye7w«» la
vifière mobile. Lotfqu'on abattoit le casque fur ie
yifage, le ponfail ïè:- couvroit -comme auroit pu
faire un mafque. G'eft pourquoi il en avoit
quelques traits. Deux trous répondoient aux yeux
Séfervoient a voir à travers le cafque. Stace (Thcb.
XI. ) dit qu'Etéocle & Polinice combattirent
avec le cafque relevé. Sur deux mofaïques antiques,
dont les deffins font confervés à la bibliothèque
du cardinal Albani, & qui ont été publiées par
Winckeîmann dans fes Monuméntuinediti , deux
"gladiateurs combattent avec le cafque rabattu devant
le vi fage. On y remarque très - diftinâement
l'ouverture des deux yeux.
Il paroît qu'il y avoit au frontail du cafque une
troifieme ouverture qui correfpondoit à la bouche ;
car Xiphilm (iaCommodo.) raconte que. Commode,
étant habillé en gladiateur & combattant avec
.les gladiateurs, embraffoit fes favoris à travers la
' vifiere de fon cafque; c'eft-à-dire à travers le trou
qui fervoit à la refpiratio».
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