
dont les.traits paroiflent poftérieurs à ce temps,
8c avoir de la reffernblan.cé avec ceux d’Heréula-
mirri, Il y auroit donc lieu de croire que cet ouvrage
j fait long-temps après, fut enlevé à ce peuple
& tranfporte à Rome peut-être fous les empereurs.
j & ce qiii- donne de la vraiièmblance à
cette conjecture , ce font deux mots d'une inscription
latine gravés fur le côté gauche de la
bafe. Cette infcripï.îori étoit compôfêë dé quatre
lignes , dont-on Voit encore les veftiges, mais on
né peut plus lire que ces mots : VII. COS. Ce qui
ne paroît appliquable qu'à C. Marius le feul romain
qui , durant le temps de la république obtint
fèpt fois 1e confulat : car avant lui il n'y eut
que Valerius Corvinus qui fut fix fois confiai. ?=*!
SINGULÄRES. On appelloit équités ßngulares
une troupe de cavaliers romains qui combattoient
à la gauche de l'empereur, au lieu que les, prétoriens
combattoient à fa droite.-
SINGULARIS equus, en grec , cheval fur
lequel un cavalier àçcomp.agnpft chaque char qui
eouroit dans les; cirques « encourageait du gefte
& de la voix Je cocher 8c Ips chevaux.
SINGULATOR y cavalier qui montok un fèul
cheval.
SINGULE , monnoie des romains. Voyez
Semeelle.
SINIST, prêtre des anciens" bourguignons.
SINISTRATIO. Voyez & ext ratio-* i
SINIUS , géant furnommé le ployeur de pin ,
on Pîtyocamptes.y demeuToit dans l'ifthme de Corinthe
, & faifoit mourir d'une mort cruelle '.tous
les étrangers qui tomboient entre les mains. 11
plioit par la cime deux arbres voifins , & ÿ attachant
ces malheureux, il lâchoit enfuité ces arbres
pour les démembrer > ou , félon Paufanias , il courbait
dés branches de pin, jufqu'à terre , y atta-
choit, par les bras & par les jambes, ceux qui
tomboient entre lès mains 5- de forte que ces
branches d'arbres venànt à fe relever 8c à Ce rejoindre
à leur tronc , les miférabks qui y étoiént
attachés , avoient les membres tout âiiîoqués.
Mais Théfée le fit- périr lui-même de la même
manière. Voye% PerIgone.
SINOÉ. Voyei Sinois .
SINOÎS, furnom de Pan, pris.-du nom de la
nymphe Sinoë, qui, foit en particulier , foit de '
concertavec fes compagnes , prit foin dé l'éducation
de ce dieu.
Àutoliciis , felaiffa prendre adroitement per.les
troyens comme s'il défertoit du camp des, grées,.
Il fit entendre à Priarn que les grecs, avant .de
retourner en Grèce, avoient reçu ordre de l'o-
raclé d'immoler un grec, pour avoir le vent favorable,
8c que Caichas à la pèrfuàfion d'Ulylfe,
âvpit fait tomber le fort fur lé malheureux Si:ion r
qui trouva le moyen d'échapper au glaive 8c.de
s'enfuir. Quand il eut gagné la confiance, des
troyens, il leur perfuada d'introduire dans leur
ville , ce grand cheval de bois que les grecs avoient
laiflfé fur le rivage, comme une offrande à Minerve
, les affinant que leur ville feroit imprenable
, fi ce cheval ÿ étoit une fois introduit. Le
confeil fut fuivi, & le fourbe Sinon, au milieu-
dè la nuit,; alla ouvrir les flancs du cheval ;■ &* en
fit fortir tous les guerriers qui y étoient renfermés.
SINOPE , ville de Paphlagonie. Ce ne fut pas
fans de grandes raifons;, que les finopiens prirent
Jupiter-Plutus , c'eft-à-dire , Sérapis, pour leur
divinité tutélaire ; car outre que plufieurs auteurs
prétendent que ce fut Jupiter même , 8c non pas
Apollon qui tranfportade Grèce en A fie Sinope ÿ
fondatrice de la ville de ce nom ; les fin o pie ns
étoientauffi perfuadés que c'étoit à Jupiter-Plutus
dieu des mines, qu'ils étoient redevables de l'opulence
ou les mettoit le grand trafic qu'ils fai-
foient fur toutes les côtes de la mer Noire , d'une
uantité prodigieufe de fer qu'ils tiroientdes mines
e leur contrée , & ' des pays voifins. Raifort;
pour laquelle vraisemblablement Pomponius Me-la',
nomme les finopiens Chalybes 3 c'eft-à-dire ,,comme
l'explique Euftathe fur;Denys .ie géographe , forgerons
'3 artifans ou marchands de fe r, 8c leur
canton Ckalybie , comme pourfaire entendre que
les hahitans s'adonnoient fur-tôut à la fabriqué
du fer, 8c qu'ils en tiroient leur principale.,ri--
cheflfe.
Outre le profit immenfe que le négoce du fer
produifoit aux finopiens , ils en tiroient encore un.
très-confidérable de la pêche du thon, qui fe faifoit
fur leur rivage,, ou en-certain temps, félon;
Strabon ,. ce poiffon fe rendoit en quantité , raifon
pour laquelle ils le repréfentoient fur leurs- mon-
noies , cqmme il paroît par les médailles de Géra.
Ce poiflon- venoit des Palus-Méotides , d'ou il
paffoit à Trébizonde 8c à Pharnacie, ou s'en faifoit
la première pêche ; il alloit de-là le long de
la côte de Sinope où s'en faifoit la fécondé pêche ,
8c traverfoit enfuite jufqu'à Byzance, où s’en faifoit
une troifième pêche. -
Là terre de Sinope, vantée par Diofepride
Pline. & Vitruve, -, étoit une ëfpècé de bol, plus
ou moins formé, que l'ontrouvoit autrefois an
voifinage de cette ville, 8c qu'on y apportoit
pour la diflribuer à l'étranger SINON, fils de Sifyphe 8c petit-fils du voleur 5 ce n'étoit au refte
qu’un petit objet de commerce pour les finopiens : .
plufieurs autres villes de la Grèce avoient dés bols
encore -plus recherchés.
Sinope, dans la Paphlagonie, sm om is 8c sjn .
Les médailles autonomes de cette ville font :
R. en argent.
O. en on
C.enbfohze.
Leurs types ordinaires font :
Un aigle pofé fur un dauphin.
Un carquois avec l'arc.
C. I. F. S. Cólonia Julia Félix finopenf.s. C. I.
AV. SINOP. Colonia Julia Augufia , ou Aurelia
JtnopenJts.
Devenue colonie romaine , elle a fait frapper
des médailles latines avec la légende ci-deffus en
l'honneur d'Hadrien , de Marc-Aurèle , de Cara-
calla, de Geta, de Diaduméien,nde Gordien-Pie,
d'Augufte au revers d'Antoine avec * Oétavie,
de Calisula, d'Agrippine, d'O&avie, deNerva,
de Faulîine jeune, de Sey.-Alexandre , de Maxime,
de Gallien.
Perfée paroît fur fes médailles de bronze tenant
l’harpé §c la tête de Médufe qui eft étendue à fes
pieds, 8c dont on voit uné aile. Perfée eft coëffé
de Yorci galea, fait comme le bonnet phrygien.
SINUESSA y ville d'Italie dans le nouveau Latium
, aux confins de la Campanie, aii-delà du
Liris, fur le bord de la mer.
Il y avoit'au voifinage de cette ville des eaux
minérales, qui en prenoient le nom à3aqu& finUef-
fan&, 8c auxquelles on attribuoit la vertu de remédier
à la fterilité des femmes, 8c de remettre
l'efprit aux -hommes lorfqu'il étoit aliéné. C'é-
toient 'des bains d'eaux chaudes j ce qui a fait
que Silius Italicus ( L. VIII. v. ) a donne à
la ville âeSihueJfa l'épithète de tepens. Nous voyons
dans Tacite ( L. X II. c. Ixvj. ) , que l'empereur
Claude ufa de ces bains.
On voit encore aujourd'hui quelques veftiges
de Sinuejfa, 8c elle cônferve le nom’ de ville. Il y
a près de Mont -Dracone quelques ruines d’édifices.,
de même que vers le bord de la mer.,
où fans doute étoient les grandes murailles du
pórt. ( D .J . ).
SINUM, vafe très-volumineux à mettre le vin.
Nonnius ( 15, 34;) fmum3 vas JinuoJum.
SINUS toga y larges plis que faifoit la toge fur
le ventre à la hauteur du nombril. Le finus defcendoit
de l’épaule gauche, paffoit au-deffous de
l’eftomac 8c fe perdoit fous le bras droit.
SI ON A y feptième des douze déeffes des anciens
peuples du Nord. Elle 's’appliquoit à tourner le
coeur 8c les penfées vers l'amour, 8c concihoit
aux garçons l'affection des filles ; c'eft pourquoi
les amans portoient fon nom. Voye% Obi N,.
SIPARIUM, rideau, voile dont les comédiens
fe fervoient pour couvrir la fcène j il en eft parlé .
dans Apulée : Oro te auUum tragicum dimoveto, &
fiparium fcenicum complicato. ( Met. I. )- Ce rideau
étoit une tapifferie qui, pendant la repréfentation
de la pièce, étoit abattue à terre, 8c que l'on
élevoit, lorfqu'elle étoi't jouée.
Chez les grecs , on abâiffoit auffi la toile , lorsqu'on
ouvroit la fcène 8c on la levoit dans Es
entr'actes, 8c à la fin de la repréfentation.
SIPHÆ y ville de la Beotie. Elle étoit vers les
confins de la Phocide , félon Ptolémée ( Liv. I I I ,
c. xv. ) . Thucydide ( L. IV. p. 303. ) , la place
fur le bord de la mer, dans le golfe Cirfæus. Dans
le dialeéte dorique , au lieu de Sipk&, on difoit
TiÇctt ou TKpety 8c c'eft ainfi que Paufanias ( L. IX.
ch. xxxij , écrit : fi , dit-il, après être parti de
Creufis par mer, 8c après avoir paffé Thisbé,
vous reprenez la route le long de la côte, vous
verrez fur le bord de la mer une autre petite
ville nommée Tipha. Hercule y a un temple, 8c fa
fête s'y célèbre tous les ans comme à Thisbé.
Les thiphéens, ajoute-t-il, fe vantent d'être de
tous les peuples de là Béotie , ceux qui ont toujours
le mieux entendu la marine. Ils difent que
Tiphis , à qui l'on a confié la conduite du navire
d'Argos , étoit de Tipha , 8c ils montrent hors de
la ville un endroit où ils prétendent que ce navire
aborda en revenant de Colchos. (D . J . )
SIPHNIENS, habitans de l’île de Sphnos, une
des Cvclades. Ces peuples ayant découvert dans
leur île une mine d'or, Apollon leur en fit demander
la dîme, par la Pythie , leur promettant
■ de la faire fruftifier à leur profit. Les fiphniens
firent donc bâtir un tréfor dans le temple de Del-
; phes, 8c y dépofèrent la dîme' que le dieu exi-
1 geoit ; -mais , dans la fuite, par un efprit d'avarice,
ditl'hiftorien, ils ceflerentde payer Ce tribut,
ils en furent punis ; car la mer inonda leurs mines
; 8c les fit difpàroître.
La capitale de l'île eft aujourd'hui Siphanto 3 ré-
jour agréable fous un beau ciel, 8c dans un air
1 pur.:
SIPHNIUS lapis y nom donné par les anciens
à une pierre qui fe trouvoit dans l'île de Siphnusr
On en formoit des yafes parce qu'elle fe travailloi.t