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grec, rxoCroi, qui lignine proprement toutes fortes
de vieilles t'érailles & autres uftenliles de ménage,
telles que Ton en vend à Paris fur les" quais 8c
ailleurs. Lucilius die : £uid.ù ? Ec- jlruia yaiücm
Ht vendat fcrutaritis lauriat.
« Pourquoi non ? puifque les marchands de
vieilles férailies louent bien cette marchandife
pour la débiter =a.
Cependant le mot ferutum ou feruta avoit une
fignification plus étendue , 8c fignifioit toutes fortes
de marchandifes que vendent les merciers 8c
les quinquailliers $ car le feholiafte d'Ariftophane
nous apprend que les anciens , au lieu de ypuro-
svwÀJfy 3 ferutarius3 difoient pi/Vo»a>xij? , feplcflarius ,
mercier 3 quinquaillier. C'eft dans.ee fens-là que
Sidonius Apolhnaris a employé feruta 3 lorfqu'il
écrit dans le feptième livre de fes épitrés : Nune
qu&dam frïvola 3 ruine litdo apta virgini feruta do-
nabat. (D . J
SCULPONEÆ. Voyei Sa b o t s .
SCULPTEUR. Sur un bas-relief de la- villa
Albani y on' voit un fculpteur qui tient un ébau-
choir ( Manum. antic. inediti 3 ri9. 186. ).
Un bas-relief du palais Spada repréfente Dédale
fabriquant un taureau pour Pafiphsë. Ce
fculpteur porte un bonnet phrygien, dont la pointe
eft repliee'en avant. Il etc vêtu d'une tunique rétro
ufiee, telle que Lucien dans fon fonge eu donne
une à la Sculpture : àtiÇa<rfùy;yj r;jy iSyree.
Sur unefÉ^rie gravée de la galerie de Florence,
on v o ir üiî’tînioür qui fculpte une tête pofée fur
une felette entièrement femblable aux felettes de
nos fculpteur s.
SCURRA. Ce mot lignifie un parafte 3 un bouffon
8c un flatteur. II eft fouvent employé chez les poètes
dans ce dernier fens 3 8c alors il comprend ce
.que les grecs appeloient **À**«e, un flatteur outré ,
, un court ifan qui contrefait l'ami. Les parafâtes
étoient aufiî nommés feurrs. 3 8c Fon en diftin-
guoit deux fortes à Rome > les uns qui s'atta-
choient à un feul maître , les autres qui s'adon-
noient i plufieurs ; mais qui allaient toujours à
ceux dont la cuifine étoit la meilleure-
SCURRÆ 3 SCURRONES, gardes du corps
des empereurs. Spartien dit qu'Elagabale fut tué
par eux : Per feutras occifus efi. On lit dans les
inferiptions recueillies par Muratori 3 feurra in 'mi-
litia , 8c feurra militaris corond, vallari & torque do-
natus. Les a&es des martyrs font fouvent mention
de ces gardes /fous le nom de feurrones. Lampride
dit ( In Alex. Severo. ) / XJ nus ex germanis qui feu-
rarum offlcium- gerebat*
S C Y.
SCUTARIUS. Outre la lignification ordinaire
de ce terme , qui défigne dans Pline l'ouvrier qui
faifoit le bouclier long 3 nommé feutum , le même
mot défigne un garde-du-corps de l'empereur,
parce que tout ce corps portoit un bouclier long,
feutum.
S CXJ TIC A. C'étoit une petite courroie de cuir,
dont les maîtres d’école fe fervôient pour châtier
leurs difciples quand ils a voient manqué à
leurfdevcir. De-là vient que feudea eft pris ordinairement
pour une légère punition , atî lieu que
flagdlum étoit une punition atroce 8c accompagnée
d’ignominie 3 parce qu’ on s’ en fervoit pour punir
les .efclaves 8c ceux qui avoient été condamnés
par fentence des triumvirs , comme Horace le dit
dans Y ode 4 du tiv. V •
SeÜus flagellis hic triumviralibus-
Pr&conis ad fafiidium.
« Quoi donc ! cet homme qui a été fuftigé par
» arrêt des triumvirs,, jufqu'à lalfer le crieur
» public , 8cc. »
SCU TUM , é cu , bouclier, arme défenlîVe des
anciens , nommé par les grecs 6afto$ 8c a-xxos. Ce
bouclier étoit fi long , 8c quelquefois d'une grandeur
fi de me fur ee , qu'il couvroit un homme pref-
que tout entier. Tels étoient ceux des égyptiens,
dont parle Xénophon dans la Cyrcpédie. Il falloir
au.Iïi. qu'il fût grand chez les lacédémoniens, puif-
qu'on s'en fervoit pour porter-un homme.' De-là
venoit cet ordre célébré que donna une mère fpar-
taine à fon fils : r*y, | mn r a y ou rapportez ce
bouclier , ou qu’on vous rapporte défi us. Le'feutum
étoit long , quarré , 8c à Tufage de l’infanterie
feule.
SCYBELUS , 'en Pamphylie. Arétée ( Lib. II..
morb. acutor.) parle du vin de fon territoire.
SCYLLÂ , fameux monftre de la mer de Sicile,
étoit fille de la magicienne Cratée. Elle avoit été
autrefois une belle nymphe, dont Glaucus devint
amoureux. N’ayant pu la rendre fenfiblë , il eut
recours à Circé , fameufe magicienne. Celletci
devenue elle - même amoureufe de Glaucus ,
n’ayant pu le rendre infidèle , 8c ne pouvant »pas
fe venger fur lu i, parce qu'il étoit dieu marin
, le punit dans la perfonne de. fa rnàitrefie.
Circé compofa un poifon, qu’elle jetta enfuite
dans une fontaine où la nymphe avoit coutume de
fe baigner. A peine Scylla fut-elle entrée dans la
fontaine, quelle fe vit changée en un monftre, oui
avoit douze griffes, fix gueules 8c fix têtes. Une
multitude de chiens lui fortoient du corps autour
de fa ceinture , 8c, par des hiirlçmens continuels,
effrayoient tous les palfans. Scylla, effrayée .elle-
même de fa figure / le jetta dans la mer, près de
mettant dans la même affiette où les éphores l'a-
voient mife.
j SCRUTARION, nom donné parles anciens auteurs
l’endroit où eft lé fameux détroit qui porte fon
nom. Mais elle fe vengea de C ir c é , en faifant
périr le vaiffeau d’Ülyffe , fon amant.
Voici le portrait qu’Homère fait de ce monftre
( Odyfl. 'lib. XII. ) : Scylla a une voix terrible , 8c
fes cris affreux reffemblent au mugilfement du
lion. C ’eft un monftre horrible, dont l’afpect te- j
roit frémir un dieu même ; il a fix longs cols , ux
têtes énormes, 8c dans chaque tête tiois^ra.ngs de
dents qui recèlent la mort...... Lorfqu. ellq voit ;
paffer dés vailfeaux dans le détroit, dit Virgile
( Enéide, liv. III. ) , elle avance la tête hors de fon
antre , 8c les attire à elle pour les faire périr. Depuis
la tête jufqu’ à la ceinture, c’ eft une fille
d'une beauté feduifante > poiffon enorme dans le
refte de fon corps , elle a une queue de dauphin
& un ventre de loup.
SCYLLA eft ordinairement représentée moitié
femme 8c moitié poiffon, avec des chiens qui fortent
de fa ceinture. G'eft ainfi qu’on la voit .fur des
médailles de Sextus-Pompée où elle défigne une
victoire navale , 8c fur deux pâtes antiques du cabinet
de Stofch. Les étrufques ont quelquefois
repréfenté ce monftre avec la moitié inferieure ;
du corps en ferpens : comme on la voit fur un
tombeau à Péroufe, 8c fur une patère antique publiée
dans les monumenti de Winckelmann.
S c i l l a , fille de Nifus, roi de Mégare, changée
en alouette, en punition d*une.infigne per-
Çdie envers fon père. Voye£ Nisus.
SGYTALE rouleau de bois autour duquel il
falloit entortiller une bande de parcheminé crite,
pour entendre le fens de cette écriture.
Les lacédémoniens voulant empêcher qu’on ne
pût déchiffrer les ordres qu'ils envoyoïent par
écrit a leur général d'armée, imaginèrent de faire •
deux rouleaux de bois, d'une longueur 8c d'une
epaifleur égale, 8c que le travail du tour avoit
parfaitement irrôndi} les éphores en confervoient
un, 8c donnoic-nt l'autre au général d’armée, ;
qui marchoit contre l'ennemi. Chaque fois que
ces fouverains magiftrats lui vouloient envoyer ;
des ordres fecrets, qui ne puffent être déchiffrés :
en cas qu'on les interceptât, ils prenoient une
bande de parchemin étroite 8c longue , qu'ils
rouloient avec jufteffe autour de la fcytalc ou rou- :
leau de bois. Ils écrivoient fur la bande de parchemin
leurs intentions, qui paroiffoient dans
un fens parfait tant que la bande de parchemin
étoit appliquée fur-le rouleau j mais dès qu'on
ta développok, l'écriture étoit tronquée, & les |
mots fans liaifons j il n'y avoit que le général feul
qui pût y trouver de la fuite 8c du fens, en ajuf- ji
tant la bande fur un rouleau femblable, 8c la tes- ^
grecs à un arbre dont le bois étoit d'un beau
jaune , 8c qui s'employoit dans les anciens temps
pour peindre dans cette couleur. On l’appelioit
auffi chryfoxylotp, bois d'or, à caiife de fan beau
jaune ; & on le nommoit encore fcythicum lig.ium ,
bois de Scythica , du lieu d'où on le tir oit.
i SCYTHE. On connoît fous le nom de rémouleur
ou dArroduo ( Voye^ ce m o t .) , ïefeythe
qui doit écorcher Marfyas»- Sur un bas-relief de
la villa Borghëfe, qui repréfente le jugement dè
Marfyas, on voit trois feythes, dont l'un tire la
cordé à laquelle eft attache ce téméraire muficien,
l'autre eft agenouillé, 8c aiguife le Fatal inftrument
de fon fupplice, le, troifième debout attend les
ordres d'Apollon. Ils portent tous trois des bonnets
phrygiens, de longues manches 8c de longues -
chauffes , comme tous les barbares ■ ( Monum.
inediti 3 n. 42. ).
Scythe. Voyeç Echidna.
SCYTHES. ( Arc des ). Voye^ Arc.
SCYTHOPOLIS dans la Décapole de Syrie.
cKïeon---- Voye[ Ny s a .
SCYTON , avoit eu fucceffivement les deux
fexes } c’eft tout ce qu'en dit Ovide.
SEA , féah , mefuré de capacité dÉ^Afîe 8c de
l'Egypte. Voye\r Modios.
SEAU. Les cyclopes avoient fabriqué un fiau
avec lequel Neptune abreuvoit fes chevaux^ ( Cab
Uni, hymn. Diari, fd. ). Andromaque dans l’Iliade
( © verf 187. ) abreuve elle-même avec un Jeau
les chevaux d'Hetior fon époux.
SEBASIUSy furnom de Jupiter,"le même que
Sabafius. Voye[ ce mot.
SFJBXSTE 3 ville de la Paleftine dans la Sa-,
maritide.
KO A. cEBAcTE. Colonia Sebafiena.
COL. L. SEP. SEBASTE. Col. Lucia Sepumiu
Sebnfle.
( Sebafte en grec avoit la même fignificatioa
qu'Augufteen latin. )
Cette colonie romaine a fait frapper des me*
dailles en l’honneur de Domna , de Caracalla.
Avec la légende cEBAcTHNC2N 8c fon ère ,
A a a ii