
TL D ^ . v . \J
O r , Julie, fceur de Jules - Céfar, avok été
mariée à M. Atius Balbus. Elle fut mere d’Atia
femme d’O&avius & mere d’Ofitavë Augufte. Àinfi
pour plaire. à ce prince , le poète ne manque
pas de donner une origine des plus illuftres aux
Atius qui étoient d ’Aricie, ville du Latium.
Les jeux troyens renouvelles par Augufte,/
commencèrent à déchsbir fous Tibere., 8c finirent
fous l’empereur Claude. (U . J. ).
TROILE, fils de Priam, fut tué par Achille.
Les deftins a voient arrêté q æ la ville de Troye
ne pouvoit être p’rife durant là ~vie de ce jeune
prince , & cependant -il ofa. aller attaquer - le
plus terrible des. grecs. Quelques auteurs donnent
une autre caufe-à fa mort. Voye^ A chille.
TROIS. ( Nombre ) « La Angularité , dit
Caylus ( Rec. cTaritiq. 111 page 44. ) , de Cette
agathe noire gravée en creux, eft tout ce qu’on
peut raifonnablement en faire remarque*. On
reconnoit fans peine un Harpocrate dans le
milieu de la pierre 3 on voit'une boule fur fa
tê te , une étoile devant lu i, & un fouet fur l e?
paule, comme aux prêtres d’.Ofiris, mais d’un
eoté le corps fur lequel il eft pofé, & que l’on
pourrôît regarder comme une elpèce de foudre,
de l’autre les quinz^e... animaux divifés par trois ,
ne fe peuvent ailçmént comprendre. On diftingue
bien-'clairement dés apis , des crocodiles, des
crabes, & peut-être dès" hippopotames , mais
félon tontes les apparences ils fie font point
mis au hafard ni polar les efpèces 'ni pour le nombre.
Cette gravure ne préfente donc'que des
énigmes de la plus grande; cbfcuritëj-: je puis
feulement affurer que le goût du travail iiie paroît
fort ancien J|! Voye^. T er'n aire ( nombre ).
TEOM E L IA , ville de l’Achaïe félon Athénée.
Elle donnait fon nom à lin fromage très-gpiité
par les anciens fous le nom de tiômclîus cafeus.
TROMENTINA tribus. Voye% T ribu.
TROMPETTE ; plufïeurs ( Athénée , À IV .
p. 184 Cum. Alex. ap.Eufebé de Pr&p. L X ,p . 475.)
auteurs attribuent l’invention' de la trompette aux
étrufques. Euripide ( Ph&nijf. v. \ Heraci.
830: Rhes 988. ) 8c Sôphôcle ( Ajaxfiagdl. v. 17.)
& les commentateurs de ces -deux poètes- difent
que ce fut un ëtrufqjue nommé Arichondas , qui
s’étant joint aux Herâclides, 'introdiiifît cet inf-
trument dans les armées des grecs. Si ce dernier
fait eft vrai, le commercé des étrufques: avec les
grecs doit remonter à dès fié des bien recules.
Les grecs n’a voient encore aucun ufage de. cet
infiniment lors du fiege de-Troye j mais iEéto't
connu du temps d’Hon\ère, comme il paroît par
le poème fur le combat des grenouilles 8c des
rats; cependant"Virgile n’a pas cru devoir s'attacher
à la vérité hiftoriqiie fur cette bagatelle.
Il a relevé dans fon Énéide les taîen's de Mifene,
en nous affûtant que ce fils d’EoIe âvoit été au
fiége de Troye, un trompette qui s’étojt fouvent
diftingifé à côté d’He&or. Ces fortes d’anachro-
nifmes font fort permis en poëfie 5 mais l’hiftoire
nous apprend que l’ufage de la trompette chez
les- grecs ne remonte pas fi haut. Il eft vrai que
cët exercice, vint bientôt à s’introduire dans les
jeux folemnels de la Grèce, 8c même y eut un
prix.
La même hiftoire nous apprend que dans un®
bataille de fpartiates contre, les meffénièns, le
bruit de cetinftrument, jùfquedà inconnu à ces derniers
peuples, les jetta dans une épouvante qui
donna la victoire aux lacédémoniens : Lacede-
monii vicerunt quitta novus tube, fonitùs hojles ter-
; ruîjfst. Cependaut les auteurs grecs ne feurnif-
fent rien de particulier ,fur la trompette de jleur
, pays ; mais on trouve allez, de chofes fur celles
. des romains-, 8c nous Pavons par exemple qu’ ilî
en connoilfoient de trois fortes.
La première était celle qu’on appeloit tuba ,
de tubas, à caufe de fa reffemblance à ,un tuyau.
: Cette trompette, étoit droite, ,& fe nommoit tub'a-
dinclti, &s rciïum.PllQ étoit étroite «par fon em-
; bouchure, s?élargifiant infenfiblement & fé ter*
minant par. une ouverture circulaire. ;
La fécondé forte de trompette romaine , étoit.
plus petite que la première. Elle, étoit courbée
vers l’extrémité, à-peu-près comme le bâtop
augurai./duquel elle à voit aulfi. emprunté Je iiom
àe'Mtuus. Elle s’2ppell©it encore quelquefois ti^ba
■ cuma.. \ 8
La troifièmê éfpëêe' de trompette en triage chez
les romains, étoit appellée ^ca«<z ou buccinum.
Celle- ci étoit préfque ! entièrement courbée en
cercle. Elle paffoit par defîbus le bras gauche
! du trompette qui l’embouchoit & fe recourboit
de manière que l’ouverture de l’extrémité, de la
riiême forme que celle éèda trompette droite-,; fe
faïfoit voir en' deVaiit ‘par deffus l’épaulecomme
fi elle eût été fe rejoindre à fan embouchure.
^trompette droite appèîlée par les grecs
& tuba par les' latins, ' fervbit à la guerre pour
animer' lés -foldats aux ' combats, ou pour le*
rappeller à leurs drapeaux, 'Iorfque dans le fort
de la mêlée ils s’etôient trop écartés, j
La trompette droite dans les armées, étoit parr
ticulièrement deftinée à: l’infanterie ; 8c ceux1 qui
en fonnoient ÿtïibicines , étoi'ent aufli à pied, fi ce
] n eft dans quelques occafions extraordinaires où
I on les faïfoit monter à cheval. Quand les
armées étoiént en préfence, les trompettes fon- )
noient la cfi arge', c’éft- à - dirè | dosnoient le lignai •
du combat. De même qu’un- certain fon de la {
trompette fignifioit qu’il falloir attaquer l’en- |
îiemi , par un autre fon elle faifoit entendre 1
qu’il falloit fe retirer. ; Un desf ufages particu- |
Jiers de la trompette droite étoic encore de donner |
dans le.camp les-fignaux qui indiquoient aux |
foldats leurs diftérens devoirs. ' 4
C ’étoit au fon de ces mêmes trompettes que !
triomphoient les dictateurs, les confuls, les pré- j
teurs & les généraux. Elles étoient à la tête de |
cette marche pompeufe 8c elles faifoient reten- i
tir l’air de fanfares propres à redoubler la joie ‘
du peuple. Au refte la trompette droite n’ étoit 1
pas fi particulièrement deftinée à la guerre, qu’elle
ne fût encore employée à'quelques ufages qui
n’y avoi'ent aucun tap'port. A l’imitation aes ; .
grées, les’ romains s’en fervoient dans la célé- \\
bration de quelques-uns de leurs jeux facrés, i ;
& entr’autres dans celle des jeux floraux, dans :
la. luftration, & dans quelques facriflees.
On s’en fervoit aufii quelquefois dans les;
cérémonies lugubres, c’eft-à-dire, dans la mai- ;
che des pompes funèbres, 8c tant, que duroient ,
les jeux qui fe céîébroient autour du bûcher
d’un défunt pour honorer fes funérailles.
Le lituüs ou trompette courbe appartenoit à :
la cavalerie : ce qu’Horace dans les premiers
'livres de fes odes , marque alfez clairement pour
ne pas lailfer lieu d’en' douter. Lorfque les em- ,
pereur.s romains étoieRt à l’armée & qu’ils vou-
loient haranguer les . foldats , ils les faifoient
alfembler au fon ide la trompette courbe , * félon
le témoignage d’Ammien Marcellin. Comme la
trompette droite' fervoit à l’infanterie de fignal
pour la charge & pour la retraite, le lituus fer- '
voit au même ufage pour la cavalerie. Il étoit
auffi employé dans les. entrées triomphales ; ce
qu’il ne faut entendre néanmoins que par rapport
aux compagnies de cavalerie, qui émbellif-
foient la marche des triomphes. L’infaûterie qui
marchoit à la tête de cette pompe, étoit toujours
précédée de fes tubicines qui fonnoient de
la trompette droite nommée proprement tuba.
A l’égard de l’autre, efpèce de trompette ap-
pellée buccina, elle étoit commune à l’infanterie
comme la trompette ’droite. G’étoit encore au fon
de la buccina que s’annonçoient dans le camp
les différentes veilles de la nuit, 8c que la première
f^ritindle étoit relevée -par la fécondé ,
8c ainfi des autres. La buccina etoit employée à
cet ufage plutôt que la trompette droite 8c que
la courbe, à caufe que le fonde la buccina étoit
plus aigu, & fe laifoit entendre plus diftinéte- i
ment 8c de plus loin.
Du temps de V é g è c e , qui vivait feus Valentinien
le jeune, les romains fis fervirent d’une
quatrième forte àe trompette ; ce fut de la corne
de ces boeufs fauvages appelles uri &r “fréquens
alors en Allemagne. Cette corne garnie d’argent
par fon embouchure , rendoit, dit cet auteur
, un fon aufti diftinét & aufii éclatant que
celui d’aucune forte de'trompette.
La trompette des anciens, fur-tout celle des
romains paroît différer principalement de la nôtre
en ce qu’elle' n’ avoit qu’une feule branche ou
canal, 8c qu’ elle, étoit toute dro ite, comme
l’on peut voir par une figure du Mufcum ronia-
num 3 de Lachauffés qui a été tirée originairement
de l’arc de Titus. Quelques-unes des trompettes
des anciens paroifibientaufli avoir eu des anches
faites d’os , car Properce dit ( Lib. I V <
3* ) •. -
Et firuxit querulas raucapèr offa tubas.
Et Pollux dans fon Onomafi. » La trompette fe
*> fait d’airain 8c de fe r , mais fon" anche d’os. »
• Polîux ajouté qu’il y a des trompettes droites 8c
des courbes-; comme il ne parle point des cors,
il eft probable que c’eft ce qu’il entend par trompette
courbe.
Les anciens avoient plufieurs fortes de trompettes
3 comnie le rapporte Bartholin dans fon
traite De. tibiis vezerum , d’après les commentaires
d’Euftathe fur Homère.
i ° . La trompette athénienne , inventée par
Minerve, 8c dont fe fervoient les argiens.
2°. ^ Celle qu’Ofiris a voit inventée 8c dont 'les
..égyptiens fe fervoient dans leurs facrifices. .
3°. La trompette gauloife qu’on appelloit auflî
carnix ; elle n’étoit pas fort-grande , mais fon
pavillon fe terminoit par une tête d’ animal.,
le canal en étoit de plomb & le fon aigu.
4°. La trompette paphiagonienne qui fe terminoit
par la figure d’une tête de boeu f, 8c rendoit
un fon grave.
5q- Celle des médes, dont le tuyau étort de
rofeau , & le fon grave.
6°. Enfin la trompette tyrrhénienne inventée
pat-les tyrrhénieas ou étrufques , & qui eft celle
dont parle Pollux. Euftathe -dit aufii que la trompette
tyrrhénienne refTemblok à la flûte phry-,
•gienne, ayant l’embouchure fendue. ( F. D. C.)
Les' gladiateurs romains étoient animés au
combat, par le fon des trompettes'. Les lutteurs
chez les grecs 8c généralement tous, ceux qui
chez eux s’éxerçoiènt au Pentathle, combat-
toient au fon des flûtes d’Argos.