
> |1 - U M B
Nullo crajfior ut,fit umbiliço 3 . - T
Si totus tibi triduo legatûr ?
Il ne me paroît pas que ce paffage ait été bien
entendu. La comparaifon manquerait de jufteffe ,
ii l’on prétendoit qu’ il fût ici queftion d’ un nombril
humain. L’auteur latin n’a pas voulu non plus
parler de l’ornement qu’on plaçoit fur la couverture
des livres j mais il a eu fans doute en vue le
petit rouleau qui étoit placé au centre du livre.
Le poète veut donc dire que le livre n’ eft ni plus ..
fourni ni plus épais que le petit tube pu bâton
autour 'duquel il eft roulé. Voilà auffi,pourquoi
l ’on dffoit ad umbilicum adducere ( Porpkyr. in
Hor. epod. 14. ) , pour lignifier finir un écrit prêt
à être mis en rouleau , 8c ad umbilicum pervenire
( Martial, lib. IV . epifi. 9. v. 2.) , lorfqu’ on vouloit
exprimer la leélure qu’on a faite.de cet écrit, juf-
qu’à ce qu’on foit parvenu au rouleau ».
» En conféquence 3 il faut fe figurer que -le
bâton intérieur qui fervoit à dérouler , demandoit
un autre bâton ou tube extérieur , pour rouler une
fécondé fois le manufcrit que l’on avoit déroulé ,
8c que ces tubes étoient attachés à chacune des
ëxtrémités de la bande qui formoit l’enfemble du
livre. De cette façon , après avoir entièrement
achevé la leéhire du livre 3 le tube qui auparavant
étoit en-dedans fe retrouvoit en-dehors , jufqu’ à
ce qu’ on eût fait une nouvelle &'femblable
opération 3 8c qu’on eût remis les chofes dans
leur état primordial ».
» Les ma.nufcrits d’Herculanum n’ ont point de
fécond tube} mais apparemment que, la feuille à
laquelle Ê étoit attaché, & qui faifojt la couche
extérieure du livre , n’exifte plus , du moins aux
rouleaux que l’on a examinés , 6c par conféquent
l ’on peut croire que ce tube a été perdu. Ils font
très-vifibles fur le livre ou rouleau que tient la
îhufe Clio 3 dans les peintures d’Herculanum, tom.
I I 3 planche 2. Les anciens parlent toujours au
pluriel ( Marc. lib. IIOE. epifi. 1. v. 9 y lib. IV . epifi. !
91. v. 1 3 lib. VIII. epifi. 6 t. v. 4 i Stat. lib. IV.
Sylv. 9. ) de tes fortes de tubes confacrés aux
manufcrits. Dans quelques-uns de ces manufcrits ,
on voit quelque chofe qui entre dans l’intérieur
du tube 3 8c qui paroît être une petite baguette 3
feir laquelle le tube tournoit en roulant. Qûand
celui- ci n’avoit que la hauteur du manufcrit 3 la
baguette qui le dépaffoit fervoit à tourner le tube.
Çette baguette fe terminoit félon les apparences
par un bouton travaillé au tour , & peint j ce qui
a fait dire à un poète : PiBis luxurieris umbilicis'.
C ’eft auffi fur cette baguette 3 quand il y en avoit
une, que s’attachoit 3 à ce, qu’il paroît , l’étiuette
qu’on apperçoit dans une des peinturés !
’Herculanum, & qui, pendue au rouleau 3 por-
toit apparemment le |icre du livre m
U M M
«- H y a 3 dit-il ailleurs 3 plufieura manufcrits
qui font roulés autour d’un bâton'ou tube. Ce>
tube qui eft rond n’a que la longueur du manufcrit,
qu’il ne dépaffe point. Dans le creux de ce
tube 3 il y a une petite baguette qui fert à rouler
6c à dérouler le manufcrit, fans qu’il foit befoin
de toucher aux feuilles délicates collées, les unes
fur les autres. On a trouvé beaucoup de ces tubes
confervés dans les manufcrits. C ’eft au creux que;
formoient ces tubes qu’ on donnoit le nom d’«/n-
bilicus ; 8c lorfque le tube paroiffoit des deux
côtés du manufcrit 3 on pouvoit lui donner le
nom d’ umbilicus duplex. Un favant napolitain ( Ce
favant napolitain eft M. Jacques Martorelli. ) prétend
que par Y umbilicus on doit entendre l’ornement
ou le timbre qu’en voit au milieu des
anciens livres d’une forme quarréè 3 comme il y en
a véritablement fur u#$areil livre reprëfenté avec
d’autres objets fur ie pan d’un ancien mur. Il
me paroît néanmoins plus naturel de chercher
Y umbilicum dans le tube qui fert d’axe aux ma*
nüfcrits ». x
UMBINUS 3 nom d’ une monnoie de la Gaule-
Narbonnoife 3 ainlî nommée de fa forme concave 3
8c non d’un bouclier qui y étoit gravé , félon
Donat ( Dilucid. in Sueton. Augufi. c. 75. )• Cicéron
en fait mention ('Pro Font. c. ƒ .III Vnicha-
lone fevere umbinos 3 & viBoriatos mille porterii rto^
mine cxaeifi'e.
UMBO, la partie du milieu du bouclier 3' qui
formoit une bofte giflante , deftinée à réfîfter plus
, fortement aux chocs & aux coups. Cette faillie
étoit remplacée quelquefois par des fils de métal
tournés en fpirale. Oii en voit dans les collections*
d’antiques.'
IImbo y la partie pliffée. de la- toge qui, portant,
fur le nombril, formoit une élévation arrondie t
femblable à celle de Yumbo des boucliers.
UMBRACULUM. Voyeç T ente.
UMBRJE, parafites. Voye% Ombre.
UMBRON 3 grand-prêtre du pays des Mar-fes ||
qui avoit L’ art d’endormir les vipères , de calmèr'
leurs fureurs , 8c de guérir leurs mor fu res, félon
Virgile. Sa fciençe 8c fa dignité he purent le garantir
de la mort que lui donna Enée dans la guerre?
contre Turnus,
UMMIDIA 3 famille romaine dont on a des
médailles :
C . en bronze.
O. en or.
S O. en argent*
• Le
U N D
Le furnom de cette famille eft Q vabratvs.
UNAROTA. Voyei Brouette.
: UN CIA 3 la douzième partie d’un tout. Voyei
Once.. - / • ; ; | •- . ' J'
UNCIALES ( Lettres ). Voyei Onciale S. '
UNCTIO 3 ; l’âCHon d-oindre , de frotter le
corps d’huile. C ’étoit la coutume des anciens de
fe frotter, dé ;fe parfumer le corps avec de l’huile
8c des • effences au forcir d'u bain 5 8c chez' les
grecs 3 .comme chez les romains, il y a Voit'dans
tous les bains un lieu particulier deftiné à cette ;
opération. On l ’appelloit chez’ les grecs elèeohe- •
fium 3 8c chez les romains unBuarium3 hypocaufion.
Cet ufage-étoit auflî obfervé par les athlètes &
par tous ceux qui s’exerçoient aux jeux gymniques.
Ils fe mettoient prefque nuds, fe faifoiept
frotter d’huile , 8c après s’être roulés dans la'
pouifière ÿ ils fè prélentoient à l’ exercice. Le
combat fini, ils revenoient dans Y hypocaufion 3 8c
on les décraffoit avec des frottoirs. L’huile étoit
la matière ordinaire dont on fe fervoit pour oindre
le corps y quelquefois on y mêlpit de l’eau
pour débiter- davantage, & -fouyent e’étoit un
mélange d’huile, de po'üffière 8c de cire, que,l’ on
appelloit ceroma. Dans les bains & dans les jeux,
il y avoit des efclaves chargés du foin d’oindre le
corps de*ceux qui fe préfentoient, & qu’on ap-
pelloit unftores. L’huile , pour ceux qui fe bai-
gnoient, fervoit à défendre le corps de l’impref-
fion fubite du froid , 8c pour les combattans , à
rendre leurs membres plus fouples & plus agiles.
Uonftion étoit aulfi pratiquée envers les corps
morts (V o y e z Cadaver.-') , à ceux des efclaves
près qu’il étoit défendu de parfumer , félon la'loi
des Douze-Tables : Quibus, dit Cicéron, fer-vilis
unciura tollitur.
UNCTUS y ficcus. Les gens aifés qui, chez les
romains | ne fe mettoient point à table fans s’être
auparavant bien parfumés d’effences, font les unBi
d’Horace, que ce poète opppfe aux ficci. Ünftus
ne défignoit pas feulement un homme parfumé ,
il indiquoit tout enfemble un homme qui joignoit
à l’amour de la parure le goût pour la chère délicate,
unftum obfonium.
UnBa pfivina, dans Horace , eft Un cabinet bien
fourni de tout ce qui peut contribuer à la bonne-
chère : Redolens & optimis çibis plena , comme dit
le fcholiafte,.’ ( D. J. )
UNDECEMVIR , magiftrat d’Athènes, qui
avoit dix collègues;, tous revêtus de la même
charge ou commilfion.
Leurs fonélions étoient à-peu-près les mêmes
Antiquités , Tome V.
Ü N' G 753
que celles des prévôts & autres officiers de maré-
chauffées en France, favoir d’arrêter, d’empri-
fonner les criminels, de les mettre entre les mains,
de la juftice , & lorsqu’ ils étoient condamnés, de
les remettre en prifôn jufqu’à l’exécution de la
fentence.
Les onze tribus d’Athènes, élifoient ces magif-
trats, chacune en nommant un de fon. corps.
Mais après le temps de Gliftènes , les tribus,
ayant été réduites au nombre de dix, on élifoit un
greffier ou notaire qui complettoit le nombre
douze. C ’eft pour cela que Cornélius Népos, dans
la V ie de Pnocion, les appelle lymteu, 8c Julius
Pollux les .nomme i7ra.px.0t 8c vopoq>v\ctx.ts. Cependant
les fondions des nomopHylaces étoient très-
différentes. V o y e i Nomophylaces.
UNDE CIÆS, befiicilicus, monnoie de compte
des romains.
Elle étoit repréfentée par ces lignes : xs=o
Elle valoit :
8 f onces de compte.
ou 11 as effectifs.
ou 16 | femi-onces de compte.
ou 3 3 ficiliques de compte.
ou 66 femi-ficiliques de compte.
UNDULATUS. Voye% Moire , T unique.
UNGUENTUM. >
UNGUENTARIA. f Parfums.
UNG UE N TARI US. Les unguentarii étoient les
parfumeurs a Rome.Ils av oient leur quartier nommé
Vie us Tkurarius., dans la rue Tofcane , qui faifoit
partie.du Velabre. Elle prit fon nom des tofeans
qui vinrent s’y établir après qu’on eut defféché les
.eaux qui rèndoient ce quartier inhabitable ; c’ eft
pour cela qu’Horace appelle les parfumeurs :
• • • ....................Tufci turba impia vici,
parce que ces gens-là étoient les miniftres des:
plaifîrs de tous les jeunes débauchés de Rome.
( D . J ).
UNGULUS.
Dans la colledion des pierres gravées de Stofch,
on v©it fur une cornaline un. anneau fymbolique ,
foutenupar deux cornes d’abondance} furie chaton
un mafque de,relief, 8c dans le cercle de l’anneau
un Groiftant 8c une etoile. .Letmot Jymbolum fervit
pendant long-temps à désigner un anneau parmi
Ce c c c