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dans ce Dieu ainfi que dans d'autres divinités du ?
jeune âge, les artiftes fe propofoient d'exprimer
le type d'une jeuneffe éternelle & l'image d'un
printcms permanent. Il réfulte que dans ce Cens on
n - peut appellcr aucun Apollon1pubsrt 8c qu'ils
font tous impubères»,
« Ce qui me fournit la fécondé raifon , contre le
texte de Pline, c'eft l'image que nous offre Martial
, lorfquif parle de la ftatue d'Apollon fauroc-
tenon en ces termes (lib. X IV . epig. 172.).
Ad te reptanti, puer infdiofe, lacertg,
P ai ce : cupit digitis ilia ptrire tuis.
>* remprunterai la trcifième raifon des trois fta-
tues qui nous reftentdece dieu ainfi figuré. Une de
ces ftatues , qui eft de marbre , & qui fe voit à
la villa Bcrgnèse , repréfènte un jeune garçon
quoiqu'elle foit dans la proportion d’un- jeune
homme fait, & nous offre par conféquent un Apollon
impubtr. Dans la même ville, il fe trouve une
petitç figure de cet Apollon fawoSonon : le tronc
contre lequel le-lézard grimpe s’eft confervé aux
deux figures. La troifième figure qui ‘ repré fente le
même fujet, & qui orne la villa Albani-, porte
cinq palmes de hauteur ; d'une confervation parfaite,
c'eft la plus belle ftatue que nous ayons en
bronze, & elle peut paffer pour l’ouvrage de
Praxitèle, Elle fut tirée inta&e des excavations du
tnont_ Aventin, & il ne lui manquoit que les bras
qui fe trouvèrent à côté de la figure. Le diadème
qui ceint la tête de cet Apollon, eft incrufté en
argent. La gravure que j'ai inférée dans, mes monôme
ns de l'antiquité ; Monum. ant. ined. N°. 4:y ,
eft faite d'après l'Apollon Borghèfe,-parce que celui
d* Albani eft fans tronc & fans lézard ».
SAURiQMATES , les grecs appelloient ainfi les
peuples que les romains appeloient formates. Hip~
j 0 rate ( de aere 6’ locis ) dit que les filles fauror-
rn-àies fe bruloient la mamelle droite, afin de mieux
tire r de 1 arc. Cette tradition faufle a été appliquée«
aux amazones, parles écrivains poftérieurs à Hippocrate.
SAUROMATËSI, roi du Bofphorë. BAs'iAÉiïs i
£A Y POM A TO Ï. .
Ses' médailles font :
RR, en bronze.
O. en ôr.
O. ep argent,
Sau rom a t e s I I , r<ji du Bosphore.
Sçs médailles font
RRR, gft ojy
R RR. en bronze,
» O. en argent,
Sauromates I I I , roi du Bofphôre,
Ses médailles font :
RR. en or.
RR R. en bronze.
O. en argent.
SAUROS. Voye£ BaTr a ch u s.
' S A U T , bond. L'aélionde fauter chez les grecs
faifoit partie de la gym'nafUque, médicinale, laquelle
avoir pour but principal la confervation de
la fanté. Elle confiftoit en courfes à pied & à chev
a l, dàn§ lès bains & les onéiions, le faut 3 la.
lutte 8c là promenade. Le faut étoit Un mouvement
& une agitation du corps en l'air, fans règle
ni loix , & différent par-là de la danfe affujettie à
certaines règles & à des mefures fixes. 31 faifoit
, partie des exercices militaires chez les romains , '
! ainfi que nous l'apprend Végèce ( 1.5)'. ) : Ad fai- '
tum etidih exerceridiis eft miles ', quo vel fojf& tranji-
liuntur, vel impediens aligna àUitudo fuyerâiur, ut
cum. ejufrnodi aifficultqtcs eyençrint, pojfit fine la-
bore tranjjre. Le faut eft un des cinq exercices qui
compofoitnt le pentathle. Voyez C ubistique.
Caylus dit ( Rec. d‘Antiq. III. pag, 133. ) : « Le
fujet de cette pierre gravée repréfente un ëxèr-
cice de la- gymnaftique ; on-y diftingue clairement
un objet d'utilité;pour la guerre. En effet, cet
homme nud & cafqné, fans autre vêtement qu'une
ceinture, dont les extrémités font voltigeantes ,
eft repréfenté prêt à fauter par-deffiis deux jave-
lots plantes dans la terre, & dont la pointe eft
en l'air } & dans le même temps il tient un javelot
menaçant. Quel exercice convient davantage
a un foldat, pour le former à franchir un retran-.
chemênt, une pnlii&dgj .ou bien un feffé , en
pême-temps qu'il tirej ou qu'il eft en état de tirer
fur fon ennemi ».
I On a trouYéà Nifmes: ( Ibidem. ) une petite* figure
de bronze qui repréfente un de. ces fauteurs. y
•la conformité qui s'y.rencontre avec la pratique
jque nos voltigeurs fuiVent aujourd'hui, a'une fin-
gularité qui frappe. Le tonnelet que ces fortes de
Ê fP fe portent,. refîtmble à peu dé’ chofë'.près à
celui què l'on voit à cette ngiire.
S A U Y r E U R , rantp OU rurypeti On v o it , les
dieux fauvçitrs fut . les médailles. , il eft fait mention
dans Sophocle des facrrficçsqu'on célébroit
tous lés mois à Atfgos aux dieux fauyeuys. y mais
l'épithète j de fifter pc f 'otera eft donnée auili à dès'
. , Cybèle’, Yénus, Diane, Cërès, Prôfeur
S AV
pïne , Thémis, la Fortune Sr autres , qui portent
chacune le nom de deejfe falutaire.
Le même titre eft donné d'après cela à des reines
, comme à Bérénice , à Cléopâtre j & à des
impératrices , comme à Fauftine. Il y a de celle-ci
un beau médaillon 3 au cabinet national dé France
, repréfentant Cybèle dans un temple, des;
'lions aux deux côtés de fon fîege, 8c Atys debout
devant un pin 5 pour infeription , on lit matri
deûni falutari. #
S C 3 1 1
ment eft d’un travail alfez groflier. Les caractères
de l’infcription font très-beaux :
J. O. M. E T . H E R
C U L I. S A X A
, S A :C R U M
P. T A L P I D I U S -
J CLE M E N S . 7.
L E G, V T Î T A U G.
Le nom de dieu fauveur, êta; a-arifp y ne fe-.don-
noit pas feulement au, grand dieu Jupiter, J ovi fo-
ten, & a d'autres divinités de l'un & de l'autre
fexe , mais à des rois & à des reines de Syrie,
d Egypte , & c ., àinfi que d'anciens monumeris &
particulièvement des médailles, le ‘ juftifient. De
plus,la flatterie des peuples communiqua le même;
tme de joter oii de fauveur à des- empereurs vi-
vans , même à ceux d'entr’eux les plus indignes
d un tel honneur. Une médaille porte d'un côté
la tete de Néron, & de l'autre une infeription!
grecque au milieu d'une couronne de laurier.
Cette infeription eft au fauveur du monde y au-
defious on voit une demi-lune.
C U M . M I L . L E. G. E I U S
Ÿ. ' s. L. L. M.
SAXUS , en Crète. cAeiiîn.
Les médailles autonomes de cette ville font
RRRR. en bronze.. ......... Pellerin.
O. en or.
O. en argent.
On y voit un trépied.
SAYE. Voye-£ Sagum.
4. iH c.Uipeteur i-iaarien , comme il paroit par les
mlcripuons j cependant ce titre , tout faftuem
M M e50,lt J 'cPffa prefque d'être une diftinéiior
par le frequent ufage qu'on en avoit fait. On fait
que Ptolémee I , roi d'Egypte , Antiochus I ,
Demetrius I , & Dém.étrius III , roi de Syrie,
1 avoient pris fur leurs médailles, & qu'on l'a-
voit accordé à plufîeurs autres rois grecs , qui ne
nrent aucun effort pour le mériter. ( D. J . f
11 ie lit dans une înlcrip
ancienne , faite fous Sévère , l'année du conf
de L. Turpilius Dexter, & d eM . Moecius Rul
-qui tombe a l'an 226. R e r c v z i s a x a n o s a c r i
fcc. royez le Voyage de Spon , r. III. p. 47.
On né peut donner ici le deflin d'un autel de
-marbre que l'on cenferye au cabinet national des
Antiquités.. Il eft orné d'une infeription, & a
été trouvé au commencement de ce fiède, auprès
de Pont-à-Mouffon. Montfaucon ( Supplément de
f Antiquité expliquée , planche X du tome II. ) , ,&
Martin l'ont rapporté l'un & l'autre ; mais ils ont
oublié de repréfenter le petit côté du quarré qui
fait face à celui qui offre une efpèce de maffue ,
& fur lequel on voit un vafê de libation également
traité en relief. Ils n'ont même fait aucune
mention de cette particularité, dans ce qu'ils
CQt écrit fur cet autel. La fculpture de ce monu-
S. C. Ces deux lettrés font ordinairement gravées
fur les revers des médailles , quand elles ne
font P°.int en légende ou en infeription. 11 n'eft
pas toujours facile de connoitre ce qu'elles figni-
’ fient par rapport à la médaille.
Quelques antiquaires difent qu'on gravoit ces
deux lettres S. Ç. fur les médaillés., pour autorifer
le métal, & faire voir qu’il étoit de bon aloi, tel
que devoit être celui de la monnoie courante-;
d autres difent que c'étoit pour en fixer le prix
ou le poids j d autres enfin , pour témoigner que
le féna-t avoit cnoiii le revers, & que c'eft pour
cela que S* C. eft toujours fur ce côté de la nié-
daille 5 mais tout cela n'eft pas fans diâicuité. ,
Car s'il eft vrai que Sr C. foit É marque de la
bonne monnoie , pourquoi ne fe trouve-t-il prefque
jamais fur les monnoies d'or & d'argent &
pourquoi manque-t-il fouvent fur le petit'bronzé
même dans le. Haut-Empire , & durant la
blique , temps ou l'autorité du fénat devoit être
plus refpedtee ?
• tut •--- O; 'stvuilu , a r iu n ic ia 3 ÆLetcima
Moenw , Tcrentia , & c . , fans parler de celles
°.u a y a ,E,X C, qHi/ouvent a rapport au type
plutôt qu a la médaillé. Par exemple, dans la
famille de Calpurma, on lit ad frumentwn emun-
dum,px S. C. ce qui figmfie que le fénat ayoir
donne ordre aux ediles d’acheter du bled. Us'ég