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Elle valoit en poids romains :
i f quadrans.
ou 2 féxtans.
ou 4 onces.
T riens mefure groma tique des anciens
romains.
Elle valoit 241 toifes quarrées 8c £ de France,
félon Pauéjfcon.
Elle valoit en mefures du même peuple :
1 f quadrans , trfimx > teruncium»
ou 2 :féxtans..
ou 4 onces. :
T riens , mefure linéaire des anciens romains.
Elle valoit 3 pouces & de France, félon
Pauélon.
Elle valoit en mefures du même peuple.
r f quadrans,
ou 2 féxtans.'
ou 4 onces.
T riens , mefure de capacité pour les liqueurs
des anciens romains. ...
Elle valoit 6 roquilles 8c de France félon
Pau&on.
Elle valoit en mefures du même peuple.
.1, -f quadrans,
cfft 2 féxtans.
ou 4 onces. s A
TRIERARQtXE , commandant d’un navire
chez les athéniens. Les triérarques étoient choifîs
entre les plus riches-citoyens qui étoient obligés
d’armer des navires en guerre , 8c de les équiper
de toutes les chpfes nécefîàires, Ils ne pouvojént fe
difpenfer de cet armement qu’ en indiquant quelqu'un
qui fût plus riche qu’eux , 8c en offrant
pour le prouver , de change^ de biens avec lui i
en ce cas ,■ & après l’échange, celui - ci étoit
obligé de faire la fonction dé ïriérkrqué. D’abord
le nombre des triérarques ne fut,.pas .fixéJ; quelquefois
il y en eut deux pour équiper un y ai fléau,
quelquefois trois, 8c quelquefois dix. Enfin le nombre
en fut réglé à douze cents , qui étoient préside
dix tribus d’Athènes. Onen nommoit cent vingt par
chaque tribu, parmilesplus riches. Ces douze cents
hommes furent d’abord diyifés par çlaffes ;. il. y, en
*voit deux par tribu, de foixante hommes chacune,
çg. qui faifqit vingt dafTes. en, tout.; ; Chaque claffe
étoit encore fubaiviïee en cinq parties dont chacune
ét'ôit'de'doifcé diommes-'. Enfiâte: o’n les divifa
en deux moitiés, de fis cents- hommes chacune,
T R I
8c chaque moitié fut encore fubdivifée en deux
parties égales de- trois cents hommes chacune.
Les premiers trois cents hommes étoient pris
d’entre les plus riches } & dans des cas extraordinaires
8c preifans, ils étoient obligés de faire
les avances, on leur laiffoit feulement leur recours
contre les autres trois cents hommes moins riches,
qui leur rembourfoient enfuite leur partie lôrfque
l’état, de leurs affaires le leur permettoit. Enfin ,
on fit une dernière divifioa de, ces douze oents
hommes en diverfes compagnies compofées de
feize citoyens chacune, qui étoient choifîs, non
plus fur l’évaluation des biens, mais fur le nombre
des années. Tous les.citoyens , depuis vingt-cinq
jufqu’ à-quarànte, y étoient compris, & dévoient
contribuer à équiper un navire pour un fixièsne.
Àuffi chaque vaiifeau avoit feize triérarques ; ils,
étoient feulement obligés de fournir le vaiffeau,
la république fourniffoit l ’équipage. En fortant
d’exercice, les triérarques étoient obligés de rendre
compte de leur adminiftration , & de remettre,
les agrès, des navires à leurs fucceffeurs , ;,oq a la
république.
Les triérarques étoient chez les grecs ce que
font aujourd’hui les capitaines de vaiffeaux. Les.
triérarques étoient néceffairement en grand nombre
5 mais celui des navarques ( amiraux") étoit
borné à deux, trois „ quatre, jufqu’a dix , quelquefois
même il n’y en avoit qu’ un feul.
Les romains donhoient auffi le nom de triêrar-
ques aux amiraux ou commandans, des flottes. On
lit dans une infcription publiée par Muràtori
( 811.' 1. ) Trierarchi clajjls germanicA. ' •
TRIE TE RI CA Bacchi. V,oye^ Orgie s «
T R IË T É R ID E S , T RI É T É R IQ .U E S, ou
T R IE N N A L E S , fêtes de trois eh trois années ,
(de tfis, trois, Bc de éioè3année)que ëélëbroiehfdés.
béotiens Scies thraees , enl’honneiir de Bacchus,
8c en mémoire de ion expédition deslndes-,
qui dura trois ans. Cette folemmté étoit célébrée
par des femmes divifées par bandes 8c
par des vierges qui port oient les tnyrfes. Les ..unies
& les autres , faines d’ enthoufiaime, ou d’uné
fureur .bacchique, chàfttoiènt l’arrivée de- Bac-
chus, qu’elles croyoient préfent. à leur coaipa-
gnie pendant cette „fê te , même ; vivre <k...çon-
verfer parmi les hommes.
TRÏFAX, rp/^^Aoy, dard à trois, .pointes,
TRIFORMIS D E A , la déeffe' à trois faces
ou à trois têtes. C ’étoit Hécate qui, félon Servius,
préfidoit à la naiffance,' alors elle étoit appellée
Luçise 5 en tant qu’elle avoit foin de lananté ,
on l’appelloit Diane. Le nom d’Hécate lui cpn-
venoit, en ce qu’elle préfidoit à la mort. Voye£
Hicate.
T R I T ÏU
- TRIGARIUM, lieu entouré de planches dans
la neuvième région de Rome , où l’on faifoit les
courfes de chars attelés de trois chevaux.
TRIGE , char attelé de trois chevaux. On
voit des triges fur les médailles, de Syracufe, 8c
c'eft le feul monument antique où l’on en ak
trouvé jufqu’à ce jour. Elle a cependant été très-
long-temps en ufage à Rome , dans les jeux du
cirque 5 mais chez' les grecs on l’abandonna bientôt.
( Voyc% Denis d’Halycarsaffe, à la fin^ du
livre V i l. ) Le troifième cheval de la trige s’ap-
peîloit 5r«pj?opo?, félon Héfychius , & çifciios 3 félon
Denis d’Halycarnaffe. Stace, dans fa Thé’baïde ,
( L. VII. v. 461. ) l’appelle equus funalis, cheval
de laiiïe ou longe.
TR1GEMÎNA porta. Voye^ PORTE.
T R I G E M I N U S , fuinom de la famille
CüRIATIA.
TRIGLA, femme à trois tetes, que les anciens
habitans de la Luface adoroient. On nourriffoit
dans fon temple un cheval noir, qui étôit fpé-
cialement confaeré à la Déeffs; & lorfqu’ily avoit
demeure quelques années , le prêtre qui en avoit ■
foin lé menoit à la guerre, pour en tirer des ’
préfàges.
TRIGLANTYNE ou TRTGL1NE j furnom !
donné à Hécate,, parce qu’à Athènes, dans un
lieu nommé Trigla s on lui offroit un mulet., poif-
fon de nier ,_que les grecs appelloient trigla..
TR ICON J U S pila. Voye^ Paume.
TRIGONE 011 TRïCQRDEi Le trig&ne étoit
un isftrument familier aux égyptiens & aux perfes,
puilqu’ôn croît èn appercevoir un fur les monu-
mehs de Perfépolis. G’eft celui qu’on a fou-
vent appellé harpe a cithara, nom qui a longtemps
induit en-erreur la plupart des peintres
qui , -en repréfentant le roi David , n ont pas
balancé à placer fous fes doigts une harpe fera-
blable à celle que l’on faifoit de leur temps,
telles qu’on les' fait encore de nos jours. Si ces
mêmes peintres enflent été un-peu verfés dans la
connoifiançe des ufages antiques , ilsns feroient pas
tombés dans une fi fîngulière erreur. Le Domini-
quin, ce célèbre élève d’Annibal Carrache , cet
élève qui furpaffa tous les maîtres de fon temps, a
fait cette faute deux fois : la première dans un tableau
où la figure de David efi pofée > la féconde, dans un
autre où ce même prince eft repréfenté danfant devant
l’arche d’alliance. L ’inftrument triangulaire,
rfîyviov, venoit-originairement des fyriens. Selon
Juba, cité par Athénée , c’étoit de, ces orientaux
que les grecs P a voient emprunté.. Sophocle en
parloir dans fes.Myfîens j'au.rapportdu meme Athé-,
7:93
née, comme d’un inftrument phrygien. Platon 8c
Ariftote en font mention dans plusieurs endroits ,
ce qui fuffit pour détruire là conjecture de quelques
favans qui ont regardé le livre desproblèmes, comme
fauffement attribué à ce dernier, & fort pofté-
rieur à ce philofophe , par cette feule raifon
qu’ il y eft parlé du trigone inflrument afiatique
q u i, félon fui, étoit alors inconnu à la Grèce.
Cet infiniment eft un véritable triangle, dont un
des angles forme le pied, ou la bâfe, & dont
le côté oppofé à cet angle fert de cheviller ,
pendant que l’ un des autres cotés oftre Yq%iïov | ,
le ventre , ou les lignes mefurées., fur chacune
defquelles les cordes font étendues 8c attachées.
( D .J . )
TRIGONE , nourrice d’Efculape.
TRI G ONIA porta. Voye1 Porte .
TRIGRAMME, monnoie des romains, depuis
| le règne dé Claude, ou de Néron, jufqu’à Conf»
■ tantin. Voye% Denier.
TRIHEMITQN , nom que les grecs donnoienc
à l’intervalle que nous appelions tierce majeure..
‘ Ils P appelloient aùïfi quelquefois hemiditon.
: TRILOGIE. Lby^ TÉTRALOGiE.
TPJMÈLES , forte de nome pour les flûtes
dans l’ancienne mufîque des grecs. Voye^ Flu -
, tes. (F . D. C.) ■ ; -
TRIMARIA, -efpèce de fac de la forme d’un
cônë renverfé, dans lequel les laboureurs romains
mettaient leurs ' femenees , & qu’ ils ./portaient
pendu à leur cou quand ils 'enfëmçjiçoient les
terres. Ce fac étoit nommé trimodia , parce qu’il
contenoit trois boiffeaux.
, Columelle ( 12. 50. ) en parle à l’occafion de
k récolte des olives. I l faut, dit-il, lés recevoir,
: dans un fâc..... Tum trimodis. futoria , quibus dif-
tricia baçca< fufcipitur.
~ TRIMODÎOS, mefure pythiquejpour l’arpentage.
Voyeç Demi-medimne.
TRINOCTIUS, furnom d’Hercule, venu des
trois nuits que Jupiter pafïa avec Alcmène , lors
de la conception de ce héros.
TRINUNDINUM , trois jours de marché ,
i efpace de temps qu’on employoit à la promul-
1 gation d’une loi romaine. Les habitans de la campagne
venoient au marché qui fe tenoit à Rome
de neuf en tïeuf. jours } lorfqu’il s’agifloit de publier
une lo i, on l’expofoit en public écrite fur
1 un tableau pendant trois marché* confécutifs,