
?P0 S E L
SÉLÈNÉ, femme de Ptolémée VIH, roi d'E-
gypte. seahuh.
Ses médailles font :
RRR. en bronze.
' O. en argent.
O. en ôr.
SELENES. Gateaux qui étoient larges 8c cor-
nus en forme de demi-lunes, YtXuvxt. Dans les fa-
crinces offerts à la lune, après -fîx félines , on
prefentoit un autre gâteau appelle £«? iZhfitx 3
P2rçe 4^ ® repréfentoît les cornes d'un boeuf, &
qu'il etoit le feptième.
SELEUCJDES ( Ere des ).
*> On trouve chez les grecs deux époques s qui
ont pris leur dénomination d’Alexanvire-le-Grasid.
La première date de la mort de ce prince , &
de 1 inauguration de ion ftiCccifeur Philippe-Ari-
cee , double événement , qui concourt avecPan
3.243 ayant 1 ère vulgaire. 11 ne paroit -pas qu'elle
ait eu grand cours j maïs il fe rencontre néanmoins
des écrivains qui en ont fait ufage. Non
défunt , dit Montfaucon , ( Palsogr. Iîv. i , c. t. )
qut annùs numerent a morte Altxandri & ab initio
legm Philip-pi-Arid&i. En effet, Cenforin , par
exemple, entre les dates multipliées-qu'il emploie
pour marquer le temps où il éenvoitTon livre
g die natali 3 nomme le confulat d'Ulpius & de
1 on;Isn .> avec l'an $'6z de Philippe , dont les
années, dit-il , fe comptent depuis la mort d 'Alexandre.
»
” R .e^ 2 propos de rapporter ici le texte de
Cenforin. Secundiim quam rationem 3 dit-il , hic.
rn 1 f i l 1 ? * ? , cï “ s i S S i & tituba quidam efi
tJipn 1 onttant confulatus , ab olympiade.prima mih
lejimus efi & quanus dccimusy ‘ X diebus duntaxet
ujuvis quitus^ agtm olympiens ctlehrabatur ; à Româ
uutclh conaitâ nonge.ttejimus * nonagefimusprimus , &
qutdem cxPalilibus. Onde Urbis anni numtrantur feorum
■ Oero annorum ÿ quibusjulianis nomen cfl ,duceniefimus
»logefimus tenus ; fid ex die kcl.jan. unde Julius
Lujar anm a f i conftitutt fa it prlncipium. At eorum
f u vocantur anni Augufiorum ducentejimus fixage-
fimus quintus > perinde ex kàlendisjanuariis, quamvis
ex ante tüem decimum fixtum kai. fibruarii impe-
rator Csfiar dni filius jhntentia L. Munatii Piunk
a finatu cetensque civibus, Augufius appellatus efi
'L ■■ & M- ^ ‘pfànb Agrippa III. Cojf. Sed
dUgyptu > quoi biennio ante in potefiatem ditimem-
f * *“”»■ ' vencrunt , habem hune Augufiorum
unnum ducentefimum fixagefimum fiptimum. Nam m
* rnftns , ita ab Ægqptiis quidam anni m litteras notait
pim ; ut quos Nabonna^ari dominant , quod à primo
impeni ejtcs anm confurgum, quorum Mc nongen
ttfimus -octogcfimus fixtus efi. Item Philippin aui a b
txccjju Ahxandri magni nurheranthr 3 & dd hune
ufqut perduSi tmnos qittngentos fixupmu dues con-
S E L
fummtMt. Sed b.orum initia fimper , à primo die mm,
fis ejus Jumuntur cui apudÆgyptiosnomen efi Thoth
qutqtte hoc anno , { c’eft'de l'année vague des Egvp>
uens qu il parle , ) fuit ante diem fiptimum
kai. judas - cum abhine annos cmtum imperatore
Antonmo P,a I I & Bruttio Prtfinte Cojf. Ronu iidem
dtes fuertnt ante diem U kal. aug. quo tempore f ilit
cantcula tn Ægyptofactreexonum. Nous ajouterons
“ cela que les Egyptiens d'Alexandrie furent d'a-
bordles feuls qui adepterentl'armée Julienne après
la ^bataille d Aclium. Le relie dés Egyptiens &
meme les aftrqnomes d'Alexandrie continuèrent
de iuivre 1 année vague fufques vers le neuvième
necle ; mais l'année fixe fut la bafe de l'ère
hfitorique des Egyptiens^ (Br du calendrier des
chrétiens du pays ? ce qui fuffît pour notre objet.
« Or , le confulat dXTlpius, ôu de Pius, & de
1 ontiamis, tombe en Pan avant Père vulgaire.
O k z cette' fomme de 5 6 13 il relie 324
ans} ce qui exprime l’intervalle de la mort d'A-
texandre & du commencement "de Père vuigrite.
C en là même ère , comme le prouve All' nvani
dans fes ades des martyrs , ( T. IL ) qu'a fuivî
1 auteur Syrien des adles de Sainte Théodore ,
eq donnant pour epoque du martyre de cette
Sainte une fixième férié du mois de feptembre
del an 641. En effet, la foùftradion de'324 faite
2 c.e nombre, donne Pan 318 , de Pète vulgaire >
qui eft le temps le plus bas 8c le feu l, toutes
circonftances pefées , auquel on puiffe rapporter
cet événement. *>
« Nous ne farfons point ufage de cette période
dans notretable chronologique , parce qu'elle ir*a
point ét^affez accréditée , pour mériter d'y trouver
place 3 mais enfin il faHcrt en parler ici
pour empêcher qu'on ne l'a confondît avec la
füivante. a
« g fécondé ère , qui porte quelquefois, «nais
improprement, le nom d'Alexandre , fnc appelée
pins communément, & à plus p i i titre. Père
; desfeleucidcs , ou des grecs. On la nommeit auffi
ère des Syro-Macédoniens. Son commencement
fe prend de Pan de Rome 442 , 12 ans
après la mort d' Alexandre , & 311 ans pie ins avant
1 ère vulgaire,epoque des premières conquêtes de
Seleucus-Nicator, dans cette partie dè l'Orient
qui forma depuis le vafle Empire de Syrie. Lés-
années qu elle emploie , ainfi que la précédente
au^ moins depuis Père vu lg ., font des années
juliennes , compofées dè mois romains, auxquels
on a donné des noms Syriens. Elle eut cours
non-fèulement dans la monarchie des Séieucidcs
mais chez prefque tous les peuples du Levant *
& s'efl même perpétuée jufqu’à nos jours. Cèpen-
dant tous ceux qui l'adoptèrent, ne la datèrent
pas du même mois , ni du même jour. Les grecs
de Syrie la faifoient commencer au premier du mois
gorpioeits Macédonien , éloulSyrien, qui répoadi
1 cc Différentes villes de- Syrie, comme il paroît
par les médailles & autres anciens monumens ,
ayoient auùi leur maniéré particulière de la corn--
mencer. A T y r , on la comptoit du 19 odlobrey
à Gaza , du 28 du même mois 5 à Damas, de l’e-
quinoxe du printems. «
« Les Juifs , depuis qu’ ils furent afTujettis à la
domination • des rois dè Syrie, adoptèrent auffi
Père àes féleucides. Ils la nommèrent tarik dilkarriaim,
ou ère ‘des contrats , parce qu'ils en faifoiènt
ufage dans leurs, marchés 8c autres aétës civils.
L'équinoxe d'automne étoit le point d’où ils la fai-
foient partir. 11 n’y a pas 3C0 ans- , dit-on , qu'ils-
ont quitté ce calcul pour en fuivre un autre , dont
ils fe fervent encore de nosjours.»
s? Les Juifs fe Teryent préfentement d'uhe ère
du monde, qui commence 3761* avant Père
vulgaire. Quelques-uns prétendent qu'elle eft en
ufage parmi eux depuis Pan 1040, tems auquel,
chalTes de l'Orient, ils fè jettèrent dans les dif-
férenspays de l'Occident. Nous parlerons ailleurs
de cette ère plus amplement. =»
«c Les Arabes , chez qui Père àes féleucides eftv
encore en ufage, la font oommenicer, les uns
comme Àlfragan, au premier- de feptembre , les
autres comme Albàtignius, au premier d'octobre.»
cc Outre ces; différences du jour initial de Père
des féleucides , on en remarque une auffi poiar l'année
même où elle a commencé. Nous venons de
voir que les Syriens,les Juifs 8c les Arabes en met-
toient l'époque 31 ï ans , ou dans là trois cent douzième
année avant Père vulgaire. Mais il eft prouvé
par divers monumens , que les peuples de la
Babylonie & quelques autres la retardoient d'une
année, & la.raifoiént précéder non de 311 ans
pleins, mais de 310 feulement l'époque de Père
vulgaire. »
»Abulféda fuivoit cet ufage, comme il paroît
par Pépoque qu'il marqua pour la naiffance du
faux prophète Mahomet 5 époque dont les caractères
font le 10 du troifièrne mois , fèrie
deuxième de Pan 881 des grecs } ce qui ne peut
fe rapporter qu'au 10 novembre dè l'an 57Ô de
S E L 3 8 1
Père vulg* comme on peut le voir par notre Table
Chronologique ,& notre Calendrier F , qui eft celui
dexette année. Tel eft encore, à ce qu on allure,
Pufage des catholiques de Syrie. ».
ce 11 faut avoir-égard, en lifant les anciens monumens
, à toutes ces différences , 8c fou vent on
no, pourra-hien les faifîr , quen combinant )a date
de l'ère dont M s'agit avec les autres caractères
chronokgrquesj qui l’accompagnent. C a r , il ne
faut point donner pour régies generales qua tel
peuplé faîfoit remonter Père des féleucides à'l'an
312 avant Pères vulgaire , & tel antje. la plâçoit
^un an plus tard ; _ que les7 grecs commençpient
leur année au 1 de'feptembre , & lès ■ Syriens au
, mois d’odlobre Ces réglés font fujettes à trop de
d’xceptibns. Ep voici un nouvel exemple, entre
. plufieiirs autres; L’auteur Syrien de la chronique
d’Edefle ,. publiée par AfTemani dans le. tome 1'
de fa bibliothèque orientale , place la mort de
- S. Sifnéomftyliie eh Pan des grecs 771 , un nser-
' credi 2 feptembre. Cofme, au contraire, Syrien
pai-eîlléfnent, Êiftorien du même Saint & fèn- contemporain.,;
rapporte cet événement à l’an 770,
fous les meme? férié 8c quantième de fèpfem-
bre j' ce, qui revient de part 8c d’autre q Pan de
l ’ère vulgaire 4J9 , où le deuxième feptembre
temboit effectivement un mercredi. Ainfi de deux
chofes l’une j eu l’auteur de la chronique n’Edeffe
fixait Pépoque de Père des féleucides, à Pan 312 ,
& Cofme a Pan 311 avant l’ère vulgaire , ou
tous les deux la rapportent au même , point ( 3.12
avant cette ère ) 5-le premier commer.çoit l’année
- avec le .mois 4g feptembre , & le fécond ave c le
mois d'oCtobre, ce qui eft égal pour l'exemple cité «.
« Dans notre table chronologique, pour nous
conformer à t®utes»Celksqui ont paru jufqu'à pré-
fent, nensfaiibns concourir Pan 313 des grecs avçc
la premiene année de Père vulgaire > mais cette année
313 commence à Pautomne de la première année de
Père vulgairç', 8c ainfi des années fimvantes. A l’égard
de cette ère Syrienne , qui commence 310 ans
- feulement avant notre ère vulgaire , 8c qu’un lavant
académicien ( Gibert ) prétend être proprement
l’ère fyro-Macedonienne elle fera facile
à trouver , en reculant d’une année., c’eft-à-
dire , en comptant feulement Tannée 313 à Pautomne
de Pan 2 de l’ère vulgaire, 8c de m'ême
pour la fuite. »
ce II nous refte à donner les noms grecs 8c fy-
riens de chaque mois , avec ceux des mois romains
qui leur correfpondent. »