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: SALMACIS , fontaine de Carie ? près d'Hali-
carnafte, laquelle avoit la réputation de rendre
vous & efféminés ceux qui s'y baignaient. Voyez-
#nla caufe à l'article Hermaphrodite.
SALMONEE y frère de Sifyphe, étoit fils
d Eole y ( & petit fils d’Hellen. Ayant conquis
toute 1 Elide 3 jufquaux rives de l'Alphée, il
eut la témérité de vouloir paffer pour pu- dieu.
Pour cet effet il fit conftruire un pont d'airain qui
traverfoit une grande partie de fa capitale 3 fur
kquel il fajfoit rouler un chariot qui imitoit le
nUlt e tonnerre ; il lançoit de-là des torches
allumées fur quelques malheureux 3 qu'il faifoit
tuer a I inftant, pour infpirer plus de terreur à
fes fujets. « J'ai vu , dit Ænée (Au fixi'eme liv. de
lEneid.) 3 dans les horreurs d’un cruel fupplice.,
" ! îlPPle Malmenée qui eut l'audace de vouloir
* 1fnitrer le foudre du maître des dieux. Armé de
“ 3 ce prince } d'un air triomphant 3 parcou>-
» roit fur fon char la ville d’ Elis , exigeant de fes
» fujets les mêmes honneurs qu'on rend aux im-
” mortels i infenfé, qui, par le vain bruit de fes
î? chevaux & de fqn pont d'airain, croyoitcon-
* trefaire. un bruit inimitable, Mais Jupiter lança
» fur lui le véritable foudre, i'invefiit de flam-
- mes (ce u'étoient pas de vains flambeaux., ) & le
** précipita dans l'abîme du Tartare >».
Homère a cependant appelle Salmonée un hom-
m€/i^anS r®Proc^es/ » fur quoi fon commentateur
Euftathe dit que c'étoit un excellent méchasicien.,
qui trouva le moyen d'imiter la foudre. Le relie j
eft une fable des poètes.
SALO ( S tare in ) fe difoit des navires qui ref-
tojent a la rade, & qui tiroient trop d'eau pour
aborder au rivage. r
SALO 5 rivière de FEfpagne-Tarragonoife, qui
paffoit à Bilbiirs & qui donnoit une excellente
trempe aux ouvrages d acier 3 qui rendoient cette
ville‘célèbre.
SALON IA, ville de Bithynie , célèbre 3 félon
Strabon ( Lib. XII. ) * par les pâturages qui l'en-
vironnoient. On y entretenoit de nombreux troupeaux
de vaches g dont le lait fervoit à faire un
fromage renommé A connu fous le nom de fromage
falonitt.
SALONIN 3 fils aîné de Gallien.
■ J W * L i c in iu s Co r n i l iu s S a l o x in u s
V AZERI AN U S Au GU ST U S.
Ses médaillés font :
RRR. en or.
C. en argent 3 & RH. avec le titre d'Augufie.
RRR. en'G. B.
R. en M. B.
C. en P. B.
RR. en C. B. grec.
R. en M. & P. B.
RR. avec le titré de ce bactoc .
RRR. en P, B. au revers de Gallien.
RRRR. en médaillons latins de bronze.
SALONiN-Gallien 3 troifième fils de Gallien.
Les medailles attribuées â Sa/o/wVz-Gàllien ne
font connues que dans le recueil de Goltzius.
. SALONINE 3 époufe de Gallien.
Julia Corkmlia S alon iNA Chrysogonx
A ugust a.
Ses médailles font :
RRR. en or.
C. en argent. Il y a quelques revers rares..
R. en G. B. de coin romain. Le revers Æquitas.
publica 3 avec les trois monnoies 3 eft RR.
R. en M. B.
C. en P. B.
RR. en G. B. de Colonies.
R. en M. & P. B.
R. eh G."B. grec.
C. en M. & P. B.
C . en M. & P. B. d’Sgypte.
Les médaillons latins de bronze font fort rares *
les grecs le font encore davantage.
Le nom de Chryfogone que porte cette prin-
cefle 3 ne fe trouve que fur les médailles grecques
j il y en a d-autres , où elle eft appellée F i -
blia Licuûa fur les unes , & Julia fur les autres.
Peiierin en a publié quelques-unes.
On ne" trouve plus de médailles frappées dans
les Colonies 3 depuis Gallien & Salonine.
SALSARIUS. On lit dans Gruter (^47. 1.) ce
mot qui ne fe trouve dans aucun auteur latin.
Défigne-t-il un ouvrier des faiines ou un marchand
de chair falée ?
SALTATION j art autrefois fort en vogue
fur-tout chez, les romains. 11 confiftoit dans l'imitation
de tous les geftes & dé tous les mouvemeos
que les hommes peuvent faire. Ainfi il ne faut pas
reftreindre le fens de ce mot à celui que xqus,
S A L
donnons dans notre langue au mot danfe. La falta-
tion fervoit non-feulement à former les attitudes
& les mouvemens qui donnent de la grâce dans la
danfe 3 mais encore à régler le gefte 3 tant des
adïeurs de théâtre 3 que des orateurs 3 & même
à enfeigner certaine panière de gefticuler exercée
par les pantomimes qui fe faifoient entendre fans
le fecours de la parole: Les pantomimes expri«-
moient tout ce qu'ils vouloient dire avec les geftes
qu'enfeignoit la faltation, fans employer le fecours
de la parole.
. SALTE 3 mefure gr orna tique des anciens romains.
Elle valoit 45c arpens & —j de France 3 félon
M. Pau&oij ( Métrologie. ).
| Elle valoit en mefures du même peuple :
4 centuries.
où 400 herédies.
ou 800 jugères.
ou 1600 aéles quarrés.
ou 5)600 onces de terre.
- SALVE 3 falutation du matin chez les romains ,
ou le bonjour (Dio. 65). ) 3 comme vale étoit le
bonfoir. On réuniflp,it les deux mots dans les dernières
paroles què l ’on adreffoit aux morts
{ Æneid. XI. 97._) .
. . . . . . . Salve Atemum mihi 3 maxime P alla,
Æternumque vale.
SALTUAIRË ou S ALTAIRE , nom d'officier
chez les lombards 3 faltuarius , faltarius s oropky-
lax yfinium euftos. Dans les lois lombardes, Je /actuaire
éft le commandant des. frontières 5 mais
dans les lois -romaines faltuaire eft un efclave
qui a foin d'une maifon de campagne ou d'une '
terre 3 qui veille à la confervation des fruits
qui en garde ' les bornes , & c . , faltarius agro-
phylax.
S AL VIA y famille romaine dont on a des médailles
:
.. RRRi en argent.
RR. en bronze.
O. en or.
Les furnoms de cette famille font Otho ,
Rufus.
S ALUS ou LA SANTE. Les romains enavoient
fait une divinité, à laquelle ils coafacrèrent plu-
S A L â8y
fteurs temples dans Rome. Elle eufauffi un college
particulier de prêtres uniquement deftinés à fon
culte, qui feuls avoient le privilège de voir la
ftatue dé la déefte. Ils prétenaoient suffi être feuls
en droit de.demander aux dieux la fanté des particuliers
& de tout l'État. Ils prenoient les augures
de la Santé en grande folemnité & avec beaucoup
de cérémonies. Il falloit pour cela que , pendant
l'année , il ne fût parti de Rome aucune armée „•
&: qu'on jouît d'une profonde paix 5 d'où il arri-
voit qu'on étoit bien fouvent fans prendre les
augures de Santé. Dans les facrifices qu'on faifoit
â la déefte 3 on ob f rvoit entr'autres cérémonies
de jetter des morceaux de pâte ^ que les prêtres
envoyoient, difoient-ils , a Aréthufe en Sicile.
La déefte Salus avoit fur le mont Quirinal un
temple bâti par C. Junius Bubulcus 3 l'an 451 de
Rome.
On voit fa tête fur quelques médailles confu-
laires ou de famille.
Elle étoit confondue fouvent avec Hveie , fille
d'Efculape.
SALUSTIA y famille romaine.,
Morel feul a attribué à cette famille deux con-
torniates i mais il s'eft trompé, comme on le voit
à l'article C ontorniate.
, SALUTARIS. Ce furnom donné â la Palef-
tine , à la Syrie , à la Phrygie , à la Galatie & à
la Macedoine , étoit relatif aux eaux chaudes &
médicinales , qui opéroient dans ces provinces la
guérifon de plufîeurs maladies. On voit pour revers
fur une médaille de Trajan , frappée a Tibériade
en Paleftine 3 ville connue par fes eaux thermales,
la déefte Salus afîife' fur une colline^ du p ie id e
laquelle fort une fontaine abondante ( Cabinet du
Grand-Duc. ) .
SALUTATORES. Les romains diftinguoient
les faiutatores des dedudorès, en ce que les premiers
alloient faire leur cour à differentes per-
fonnes chez. lefquelles ils fe rendoient dès le matin,
& que les autres n’ etoiem attachés qu’à ur>
feul patron , à la porte duquel ils fe tenoient dès
la pointe du jou r, pour attendre fon lever , &
accompagner à pied par les rues la litière dans laquelle
on le portoit ; ce qui les fit appeller an-
teamluloncs. Cicéron ( De Petit. Conful. c. 9. ) àiC-
tingue très-clairement-, ces deux fortes de per-
fonnes : Huius autem n i très partes funt, una falu-
tatorum , cum domum veniunt ; altéra drductorum •
ténia affeBatomm. Cet état d’humiliation dans lequel
fe tenoient les cliens à la porte de leurs patrons
, les rendoit vils aux peux des dotneftiques
de la maifon; ce qui les obligeoit, pour fe les
rendre favorables, à leur faire de temps en temps