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a formule de la prière que Romulus àdreffa aux
dieux .qu’il vouloit intereffer dans fon entre-
prife.
yox fuit hac regis : cor.dcnti , Jupiter , urlem ,
E t genitor Mavors , Veftaque mater aies :
Quofaue , pium efi adkibere deo's 3 advertite cunffii
Aufpicibus vobis hoc miki furgai opus.
Longa fit kuic estas 3 domïn&que potentia terre. J
Sitque fub kac oriens occiduusque dies.
Lorfque la charrue étoit arrivée au terrein qui
étoit marque pour lès portes » on étevoit te (de,:,
comme s'il y eût eu quelque chofe de mÿftérieux
& de facr'é dans F ouverture du fîllon, qui eut
pu être profané. Àinfî les portes n'ét-oient point
regardées comme faintes, parce qu’elles etoient
deftinées au paffage des choies néceiîaires a la
vie , & àu tranfport même de de qui ne devoit pas
refter dans la ville.
Les loix ne permettoient pas que les' morts
fuffent enterrés dans .l'enceinte des villes. Sulpicius
écrit à Cicéron quil n'a pu obtenir des athéniens
que Marcellus fût inhumé dans leur ville a
& cette feule conlîdération fuffifeit alors pour
' faire regarder les portes comme funeftes. Cêt
ufage ayant changé , les portes de villes dans U
fuite furent regardées comme faintes , meme dan-s
le temps ou l'on enterreït encore les morts kor.»
des villes.
On a déjà obfervé que l'on avoir foin de ren-
verfer du côté de la ville les mottesque Je foc de
•a charrue pouvoir avoir'toum'res du/'ote de la
campagne : ce qui fe pratiquoit pour apprendre
aux nouveaux citoyens qu'ils dévoient» appliquer
à faire entrer dans leur ville tout ce qu ils trouve-
roient au-dehors qui pourreit contribuer a - les
rendre heureux &, à la faire refpeéter des peupk s
■ voifins, fans rien communiquer aux étrangers
de ces chofes dont la privation pourront apporter
quelque dommage a leur patrie. / cyc^ Po-
MERIUM.
Après les cérémonies 1 pratiquées à la fondation * 'Tl_ __J . --W- ^ il... r des murai'iles on tiroir =dans• leur enceinte toutes
les rues au cordeau : ce qii:: les 1;a tins- a ppel] oie n r
degrumare vins. Le milieu du t;erre in; renferme
dans Fene-:ri rue île la vim -étoit deftiné" pour la
place publiquc, & toutesles rues y àb<oiit-iîfob ht.
On marquoit les emipl.icêmens pour 1es éein.
publics , comme les- temples, les pot tiquefS , les
palais, &c,.
Il S uc obfervev en cote qae k s ro!mai; s célébroient:
tous les ans-1la fête de la fo.içation de Vc-lu
v û lU Uî 11 des caîen ?es de mai , qui efit le. temps
auquji on celé broie la lête de Paies.■ Ce ft fous
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l'empereur Hadrien , que nous' trouvons la première
médaille qui porte cette date , l'an- 074 de
la fondation de Rome , c'eft-à-dire la cent vingt-
unième année de l'ère vulgaire 3 & qui fet'td e ~
poque aux jeux plébéiens du cirque inftitues
en cette même année par«ce prince. Ou ne peut
mieux orner cet article que par les vers d'Ovide,
qui décrivent toute la cérémonie dont on vient
de parler (• Faß . 4. 819 : )«
Apta dies legitur yqua moenia fignet aratroV
Sacra Palis fuberant : inde movetur opus.
Foffafit ad folidum3 fruges jaciuntur inima
E t de Vic.inoA.erra petita fôlo. .
Foffa repletur humo , pleneque imponitur ar&3
Et novus accenfb finditur igné focus.
Inße premens ßivam defighàt mosnia fulco ?
Alba jugum niveo cum bove vacca tulit.
Il y avoit enfin des expiations publiques pour
; purifier les villes 3 l.i plupart av oient, un jour mar--
I qué pour cette cérémonie : elle fe raifeit a Rome
| le 5 de février. Lé facrifice qu'on* y offroit fe
nommoit amburbidle ou amburhium 3 fé lon Servius >
Sç les victimes que l'on y employoit amburbiales ,
\ au rapport de Fefîus. Outre eëtte fête , il ÿ en
a voit une tous des cinq ans , pour expier 'tous
lés ciroyens de la ville ; &/ c'eft du mot lußrare 3
: expier y que cêt espace de temps a pris le nom de
lufire. il y avoit encore d'autr.es oc-cafions ou.de»
expiations folemnelles étoient employées y comme
il arriva lorfque les Tarquin furent chaßes.,.ainfr
que nous l'apprenons de Denys d'Halycarnaffe.-
Ce n'étoit pas Seulement lés villes entières qu on
foumett- it à l'expiation f on î*employoit pour des-
" lieux particuliers Ibrfqu'on lès croyait fouillés 5,
celle des cxÉréfoür&fe' nomnaoit compitailia..
Les athéniens avoient multiplié autant que les
romains les cérémonies de cè genre. Outre lè jour
• marqué pour l'expiation de la ville-x iis avoient
établi'des .expiations pour les théâtres Sc^pour
les lieux où fe tenoient les aflémblées publiques.-
- L'aniiqvhé portoit un fi §M | refpeét. aux fon-
dateurs de villes „que plufieürs. turent misaivrang
ks dieux. ! es yiliesvétoient aufli tiès juloufes de
ieurs époqueé.-
,Celles qui étoient conftrurtes- autour des.
tempk s., étoient dévouées àu fervice du dieu,
aui y étoit adoré. Voye^ F on rxAT £ u R. D- J. >
VfLL-E- fterée,; ‘H*-
f.es princéS ôli lés.peuples cofifacroient à une-
ivinité un pays , . une .ville ou quelqu autre
lieu-, Cecte conféci-ation <sv ttgpms „ fe faifek gaÿ
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- jja décret folemnel j une ville ainfi^confacrée, .
étoit regardée'-comme facrée > & 1 on ne
pouvoit fans crime en yioler la çonfecration.
• Souvent une partie du territoire d'une ville
étoit deftinée à l'entretien du 'temple ;de la divinité
& de -Les miniftres, & ce territoire etoit
facré,
Les princes ou le^ peuples, pour augmenter
l'honneur & le culte de la divinité , declaroient
que la ville étoit non feulement facree, ,
mais encore qu'elle étoit inviolable , uc-vms. Ils
obtenoient des nations"-étrangères , que «ce
droit ou privilège , feroit exactement
obfervé. Le roi Sé'leucus Callinicus écrivit aux
' rois, aux princes^ aux villes^ aux nations
& kur demanda de -recoRnoître le temple de
Vénus Stratonicide à .Smyrne .comme inviolable
, & la ville de Srny.ke comme facrée &
inviolable. .
Les monumens de la, ville de Te os en Ionie 3-
publiés par Ghisbull , dariS/ fes antiquités afa-
tiques_3 nous donnent des details intéreffans fur
la manière dont ce privilège, «o-uà/«.,. étoit reconnu
par les .étrangers. La ville de Téos .ren-
doit un culte particulier, à Bacchus , & elle
l'a fût vepréfenter fur un grand nombre 'de
fes médaillesiXes teïens , vers l'an 559 de Rome,
déclarèrent par un décret folemnel que leur -ville
avec fon territoire 3 étoient facrés & inviolables •*
ils firent confirmer leur décret Par ^es to-mains j
par îles étolîens, - &* par plrffteurs villes de l’ile
de Crète. On lit fur les infihiptions les décrets
de confirmation donnes par ces différëns peu-
P P K ÎÉi - ; ' f -
Vaillant a donné la lifte' des villes facrees de
F antiquité..
V illekmétropoh/ainé -, chez-les romains ,
c’étoit la capitale d'une province.
V illes municipales , étoient chez les romains 1
des villes originairement, libres _> qui par ltuis
capitulations s'étoient tendiies & adjointes volontairement
à' la république romaine,, quant
à la louveraineté feulement, gardant neanmoins
leur liberté ,.-en ce. que le fond de ces villes
n'appartenoit point à ky république, & qulel-
les avoient leurs magiilrats & leurs loix propres.
V ille afyle. \Voye% l’article précédent.
11 y -avoit chez lés grecs pîufieurs villes qui
jouifioient du. droit d'afyle , & de ce nombre
,étoient I hèbes en Béotie, Samothrâce, Ephefe 3
Canope , Smyrne , Athènes , Lacédémone. Ces
léfnges ne furent d’abord établis que pour les
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délits involontaires 5 mais dans la 'fuite , ils furent
allurés même pour les criminels condamnés,
pour les efclaves fugitifs, pour les banqueroutiers
frauduleux , & d'autres periota«*
de. cett$. e(pèç£,, coupables de crimes & de
îh'auvaifes * actions.
V illes & dé1 peuplés ( médaîllës de ) —
C ’eft. à un diélionnaire 4 e la fcl en ce numif-
matique , à faire connoître la préférence que
!ës fîvants doivent- donner à ces médaillés , ha
les confulaires Si les impériales. Tout femble
avoir été dit fur ces dernières ; mais les travaux
de Pellerin, de Combe fur celles dê Huntêr ,
d'Eckhell, de Nedmann , & c . ont encore lailie
des'' recherches à faite fur les médaillés de
peuples & de vi&s. On en découvre tous les
fours de nouvelles qui exercent la fagacite_ des
antiquaires.
Ces médailles nous ont appris beaucoup; de
cliofes relatives à la géographie , & a l.hiitoire ;
elles nous .ont offert les tetes de pîufieurs hommes
célèbres -.de l'antiquité, les figures ou-les
fymboles des divinités , Sec. enfin leur etude
eft, aulfi utile qu'agréable.
Je ferai obferv'er ici généralement .que les
têt. s oui font placées fur les médailles de villes
n'ont le. plus fouvent aucun rapport avec les
noms .d'hommes qui y font, écrits. Ces noms lont
ceux dies magifrt'ats éponymes , c eft-a-mre . ,
ceux dont le nom fer voit d’époqne 1 aimee
ou ilsf étoient en charge.- Souvent ces tetes font
celles des divinités honorées dans le pays, d un
culte particulier , ou celles des villes même uei-
fiétS. è.
Quant aux lettres qui font gravées fut ces
médailles } fi elles forment des mots , Vcyei
l'article. LEGENDES } fi elles indiquent-des époques
, Voyei EfoQ-üe-s pi E r e s .
Si l'on ne déchiffre que la légende d'une médaillé
de ville , on trouvera au mot I.f.gendes ,
le nom du peuple OU de la ville à 'laquelle elle
appartient? Si la légende eft frufte , c eft-à-uire
en partie effacée, on cherchera l’article particulier
de fon type , & 1 on examinera entre
les différentes villes auxquelles ce type a appartenu,
celle dont la légende offre le plus de
traces vifibles..
Lorfque. la . légende d’une médaille fera écrite
en Bouftrophédon, ou à rebours , on la cherchera
à l'article LEGENDES , en regardant au
travers du, papier/qui n'a cté imprimé que du»
Peul côté a ce de lie in.